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Pédago
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Le choix des micros pour l'enregistrement du piano - Le guide de l’enregistrement - 147e partie

Cette semaine, nous allons voir comment les remarques de l'épisode précédent se traduisent de façon concrète lorsqu'il s'agit de choisir au sein de votre parc micro les joujoux aptes à retranscrire convenablement le son d'un piano.

Le choix des micros pour l'enregistrement du piano : Le guide de l’enregistrement - 147e partie
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Chi va piano…

Comme nous l’avons vu, le son d’un piano évolue sur une large plage dyna­mique. Ainsi, il convient d’uti­li­ser des micros capables d’en­cais­ser de forts niveaux de pres­sion acous­tique, mais égale­ment suffi­sam­ment sensibles pour capter les sons les plus ténus. Mora­lité, les micros dyna­miques ne consti­tuent pas une option parti­cu­liè­re­ment judi­cieuse, car, malgré leur capa­cité à digé­rer des tonnes de SPL, ils ne seront pas en mesure de retrans­crire fidè­le­ment les notes les plus douces. En outre, la plupart des dyna­miques ne possèdent pas non plus une réponse en fréquences suffi­sam­ment ample et/ou plate pour coller à l’éten­due spec­trale de l’ins­tru­ment.

Pour les micros à ruban, c’est peu ou prou la même tisane. D’une part, ces derniers sont la plupart du temps fragiles et vivront donc assez mal les forts niveaux de pres­sion acous­tique. D’autre part, les micros à ruban ont souvent une tendance à « étouf­fer » le haut du spectre, ce qui n’est pas forcé­ment perti­nent lors de l’en­re­gis­tre­ment d’un piano.

Atten­tion, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Il y a bien entendu des cas où la prise de son d’un piano via des micros dyna­miques ou à ruban peut être perti­nente. Il s’agit cepen­dant de cas parti­cu­lier assu­mant une orien­ta­tion artis­tique ne collant pas vrai­ment avec les « stan­dards ». Ainsi, la plupart du temps, les micros élec­tro­sta­tiques seront à privi­lé­gier. En effet, avec leur réponse en fréquences éten­due et leur capa­cité à gérer les niveaux les plus forts comme les plus faibles, les engins de cette famille sont des candi­dats de choix pour la prise de piano.

Enregistrement 147Parlons à présent direc­ti­vité et taille de capsule. Le piano est un instru­ment parti­cu­liè­re­ment grand. Du coup, la plupart des sons produits n’at­tein­dront pas les micros en plein dans l’axe de la capsule. Mora­lité, la qualité de la réponse en fréquences hors axe est primor­diale. Or, il se trouve que plus un micro est direc­tion­nel, moins sa réponse en fréquences hors axe est fidèle, avec notam­ment un défi­cit plus marqué dans le haut du spectre. De surcroît, les micros direc­tion­nels sont plus sujets au phéno­mène connu sous le nom « d’ef­fet de proxi­mité » qui pollue passa­ble­ment le bas du spectre en gonflant arti­fi­ciel­le­ment les fréquences graves tout en brouillant la défi­ni­tion de ces dernières. Ainsi, mieux vaut privi­lé­gier les micros omni­di­rec­tion­nels ou bidi­rec­tion­nels.

Pour les mêmes raisons, je vous conseille d’uti­li­ser les micros à petit diaphragme puisque ceux-ci sont égale­ment moins sujets à l’ef­fet de proxi­mité et leur réponse en fréquence hors axe est bien souvent plus stable.

Une fois de plus, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Il existe bien entendu des micros cardioïdes dotés d’une large membrane parfai­te­ment à l’aise face à un piano. Cepen­dant, il s’agit souvent de joujoux parti­cu­liè­re­ment onéreux auquels le débu­tant en home studio n’a pas forcé­ment accès. C’est pourquoi je préfère vous orien­ter dans un premier temps vers des omni­di­rec­tion­nels ou bidi­rec­tion­nels à petite capsule qui, pour les modèles d’en­trée ou de milieu de gamme seront à coup sûr beau­coup plus à même de faire la blague.

Pour conclure, sachez que vous aurez évidem­ment droit à une liste non exhaus­tive de micros qui me semblent être les plus adap­tés pour l’en­re­gis­tre­ment du piano, mais je vous invite dans un premier temps à vous faire la main avec ce que vous avez déjà sous le coude.

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour un épisode plus concret au cours duquel nous abor­de­rons plus parti­cu­liè­re­ment l’en­re­gis­tre­ment du piano droit.

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