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Pédago
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Stratégie d'investissement pour l'enregistrement en home studio 3 - Le guide de l’enregistrement - 142e partie

Continuons notre petit bonhomme de chemin sur le thème de l'investissement pour l'enregistrement en home studio. Cette semaine, nous partirons du postulat suivant : la production sonore est à présent beaucoup plus qu'un simple passe-temps pour vous, vous êtes donc prêts à attaquer les choses sérieusement.

Stratégie d'investissement pour l'enregistrement en home studio 3 : Le guide de l’enregistrement - 142e partie
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L’oi­seau fait son nid…

Malgré le maté­riel conseillé lors du précé­dent article, il y a de fortes chances pour que vous ne soyez toujours pas plei­ne­ment satis­fait de la qualité de vos prises de son par rapport au rendu de vos produc­tions commer­ciales fétiches. C’est tout à fait normal. Actuel­le­ment, vous possé­dez un parc maté­riel suffi­sant pour faire de jolies maquettes, voire de très bonnes prépro­duc­tions, mais il y a encore un détail de taille qui vous sépare de la finesse sonore mini­male propre à la produc­tion de titres n’ayant pas à rougir face à la concur­rence. De quoi s’agit-il ? De meilleurs micros ? Des préam­plis ou des proces­seurs hard­wares légen­daires ? Des conver­tis­seurs à plusieurs milliers d’eu­ros ? D’une inter­face audio dispo­sant de plus d’en­trées ? Ou peut-être d’une paire d’en­ceintes de moni­to­ring dignes de ce nom ? 

Élimi­nons d’en­trée de jeu la dernière propo­si­tion. Nous en sommes à  l’en­re­gis­tre­ment et il est évident qu’une paire d’en­ceintes, aussi bonne soit-elle, n’in­fluen­cera pas direc­te­ment la qualité intrin­sèque de vos capta­tions. Pour la suite, à savoir l’édi­tion, le mixage et le maste­ring, c’est bien entendu une autre tisane, mais ce n’est pas là le sujet du jour.

En ce qui concerne les autres options, chacune d’entre elles peut éven­tuel­le­ment appor­ter une petite amélio­ra­tion, avec cepen­dant deux risques non négli­geables : premiè­re­ment, une complexi­fi­ca­tion du proces­sus d’en­re­gis­tre­ment inter­ve­nant beau­coup trop tôt au sein du parcours d’ap­pren­tis­sage de la disci­pline, ce qui n’est bien entendu pas fran­che­ment souhai­table ; deuxiè­me­ment, du maté­riel de haut vol à ce stade ne sert bien souvent qu’à révé­ler plus de défauts, ce qui est somme toute contre­pro­duc­tif. Si vous ajou­tez à cela le coût de ces options qui peut rapi­de­ment deve­nir indé­cent, avouez que nous ne sommes pas ici face à une stra­té­gie opti­ma­le…

Alors, que faire ? Eh bien, en y réflé­chis­sant un tant soit peu, vous vous aper­ce­vrez très vite que le détail qui vous sépare le plus actuel­le­ment des capta­tions sonores réali­sées en studio se résume à… l’acous­tique du lieu d’en­re­gis­tre­ment.

Enregistrement-142Oui je sais, je me répète, mais la répé­ti­tion n’est-elle pas l’un des piliers de l’en­sei­gne­ment ? Je sais égale­ment que des argu­ments du type « je suis loca­taire, je ne peux donc rien faire », ou bien encore « je n’ai pas de pièce dédiée, je ne vais pas impo­ser des panneaux moches à souhait au reste de la famille dans un espace commun » vont immanqua­ble­ment fleu­rir dans la section des commen­taires de cet épisode. J’en­tends tout ça, je vous assure. J’es­père toute­fois que de votre côté, vous compre­nez bien que sans un envi­ron­ne­ment acous­tique a minima maîtrisé, point de salut pour vos prises. Ainsi, comme le disent nos confrères adeptes de la langue de Shakes­peare, le « smart move » consiste à cher­cher des solu­tions de trai­te­ment acous­tique adap­tées à votre envi­ron­ne­ment. La bonne nouvelle, c’est que ça existe ! Vous pouvez même vous en tirer pour beau­coup moins cher qu’un nouveau micro tip-top ou qu’un préam­pli de renom, avec au final un gain rela­tif en qualité de prise autre­ment plus consé­quent, croyez-moi sur parole.

Pour les plus sérieux d’entre vous, je vous renvoie vers les épisodes 3, 4 et 5 de l’ex­cellent dossier rédigé par notre ami teigneux afin de décou­vrir les tenants et abou­tis­sants de l’acous­tique en situa­tion Home Studio. Ne vous lais­sez pas inti­mi­der par la somme d’in­for­ma­tions dispo­nibles, l’en­semble est fran­che­ment abor­dable tout en restant de bout en bout diable­ment inté­res­sant à lire. N’hé­si­tez pas égale­ment à jeter un oeil aux commen­taires de ces articles, vous pour­riez y décou­vrir des témoi­gnages se rappro­chant de vos propres condi­tions de travail.

Pour ceux qui préfèrent la version courte des choses, le mini­mum syndi­cal me semble être la solu­tion que j’ai moi-même adop­tée pour l’ap­par­te­ment que je loue actuel­le­ment, à savoir des panneaux acous­tiques amovibles. 

Pour finir, permet­tez-moi de glis­ser une remarque. Comme toujours dans mes séries d’ar­ticles didac­tiques, je tiens à souli­gner que je n’ai bien évidem­ment aucun inté­rêt finan­cier person­nel à vous conseiller tel ou tel produit. Il existe d’ailleurs une ribam­belle de joujoux sur le marché qui feraient tout aussi bien la blague. J’ai cepen­dant choisi de vous citer certaines bestioles en parti­cu­lier pour les raisons suivantes : soit parce que je les utilise jour après jour et je suis donc sûr de mon coup ; soit parce que je les connais très bien pour les avoir person­nel­le­ment utili­sés pendant suffi­sam­ment long­temps pour être toujours aussi sûr de mon coup ; soit parce que des personnes en qui j’ai une confiance abso­lue les utilisent ou les ont utili­sées et m’en ont suffi­sam­ment vanté les mérites à maintes reprises pour que je sois encore une fois sûr de mon coup.

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour la suite de nos aven­tures !

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