Sujet Qui à l'oreille absolue ici ?
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Goldy
J'étais en train de me poser la question, qui à une oreille absolue ici ? et ce que c'est vraiment super top ?
Pour ceux qui ne savent pas, l'oreille absolue est la capacité à reconnaitre une tonalité sans avoir de note de référence au départ.
Pour ceux qui veulent faire le test, voici une série de note >>> à vous de trouvez quelles notes c'est juste en les écoutant (sans tricher hein ? )
Anonyme
Citation : De là à dire où s'arrête l'un et où commence l'autre...
Un autre topic ?
A toi l'honneur, mais peut-être sur le forum "théorie musicale" ?
GoodPalmito
Citation : je dirais que l'OA est un défaut de l'audition
je pense qu'il faut pas confondre l'OA et les autres problèmes auditifs...
c'est parfaitement possible d'avoir l'oreille absolue sans tous les inconvénients (voir la partition défiler sous ses yeux, etre sensible aux bruits qui n'ont rien a voir avec la musique...)
après tout l'oreille absolue c'est juste la capacité a garder en mémoire la hauteur d'un son (de manière durable). on mémorise facilement toute une musique ou bien le timbre d'un instrument, je vois pas pourquoi on pourrait pas faire pareil avec les fréquences.
et pour moi l'OA ne signifie pas de savoir reconnaitre un re ou un fa# sans repère, car pour savoir ça il faut avoir fait du solfège !
si vous arrivez a penser une note (du point de vue "sonorité qu'elle produit", mi ou sol + 1/4 de ton je m'en fous) et qu'a chaque fois c'est la meme, ça veut dire que vous avez l'oreille absolue. je me trompe ?
enfin a part a accorder son instrument je vois pas trop l'utilité pour composer...la musique ça repose que sur le relatif (l'écart entre les notes). qu'on prenne comme repère le do ou le ré, ça change rien
mobi
Citation : l'oreille absolue c'est juste la capacité a garder en mémoire la hauteur d'un son (de manière durable).
Ceci est en partie vrai et en partie faux , dans la mesure où l'OA permet d'identifier la hauteur de n'importe quel son, à la condition qu'on puisse parler de hauteur (on peut parler de hauteur pour une émission de son fixe évidemment mais aussi pour un sifflement, un bourdonnement, un chant d'oiseau, un train qui passe, des clés qui tombent etc...)
La seule différence réside dans le fait qu'une note = 1 seule hauteur fixe, et qu'un train qui passe par exemple = plusieurs hauteurs (souvent avec une ou 2 notes plus accentuées) qui bougent.
Dans tous les cas l'OA permet de les identifier assez rapidement.
Pour le bruit et les sons bourrés d'harmoniques (type cluster), c'est une autre paire de manches ^^
Sur le fait qu'on soit obligé de se référer au système tonal, je suis carrément d'accord. Autrement dit un ré + 1/4 de ton sonnera faux pour quiconque ayant l'oreille absolue.
Citation : Les 1/4 de tons, par exemple, échappent à l'oreille absolue sauf si elle a apris à les reconnaître
A priori une OA sait reconnaître un ré, sait aussi reconnaitre un ré#, et sait donc reconnaitre la note au milieu. Je suis d'accord pour dire qu'un ré +1/4 de ton sonne faux à mes oreilles enfin il me faut pas bien longtemps pour l'identifier (par contre c'est vrai que dans un 1er temps je dirai "ré trop haut" avant d'identifier le 1/4 de ton, quasi pas utilisé à part en musique contemporaine et qui ne fait pas vraiment partie de notre environnement musical, à l'inverse de l'environnement naturel ou les notes sont bien rarement à la bonne hauteur tonale)
Citation : si vous arrivez a penser une note (du point de vue "sonorité qu'elle produit", mi ou sol + 1/4 de ton je m'en fous) et qu'a chaque fois c'est la meme, ça veut dire que vous avez l'oreille absolue. je me trompe ?
non : un violoncelliste par exemple reconnaitra sans difficulté ses cordes à vide, juste parce que ça fait un paquet d'années qu'il les joue et à force pourra reconnaitre do-sol-ré-la sans passer par un accordeur ou autre.
y'a plein de musiciens qui savent repérer certaines notes plus que d'autres, mais ils n'ont pas forcément l'OA.
Citation : la musique ça repose que sur le relatif (l'écart entre les notes).
très juste. là dessus on est d'accord. je pense que tu seras d'accord aussi pour dire que la connaissance de l'absolu est un excellent point de départ pour aborder le relatif ^^ (ça paraît hyper péteux ce que je viens d'écrire mais l'OA s'appelle comme ça, l'appellation est péteuse en soi)
Anonyme
Citation : je pense qu'il faut pas confondre l'OA et les autres problèmes auditifs...
Ce n'est pas dans ce sens que je disais que "l'OA était un défaut d'audition" mais dans le sens où elle est naturellement attirée par les sons (notes) qu'elles reconnait, en général, du système tonal, et dans le tempérament égal en particulier. A cause de cette "attirance", toutes variations de fréquences autour des notes justes sont analysées non pour ce qu'elles sont "en elles-mêmes" mais par rapport aux notes "justes". Ainsi, les notes à 1/4 de tons, par exemple, que l'on ne trouve pas dans notre système tonal habituel mais qu'on peut retrouver dans certaines musiques traditionnelles orientales ou en musique contemporaine, peuvent poser un problème à l'OA parce qu'elle ne les entend pas pour ce qu'elles sont mais, si j'ose dire, pour ce qu'elles ne sont pas. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre mais je constate qu'une oreille habituée à certaines hauteurs de notes et/ou à certaines harmonies, "tique" quand elle est confrontée à des dissonances ou à des notes qu'elle ne repère pas (et ce n'est pas la peine d'avoir l'OA pour ça). Une oreille va détecter une "fausse" note et la déclare "fausse" par rapport à son système de référence. Cette "fausseté" n'est pas la nature de la note ; ce n'est pas l'identité réelle de la note mais un caractère qui lui est donné, culturellement, par défaut d'appréciation. Apprécier une note, c'est être capable de la nommer ou, au moins, de la reconnaître dans un système référent. Ne pas la reconnaître dans ce système et, a fortiori, être incapable de la nommer, revient à ne pas l'apprécier. Il n'est pas étonnant que certaines disssonances ou encore l'utilisation de notes étrangères au système tonal ou modal habituels génère, en général, un sentiment de répulsion. Pour moi, ce sentiment constitue un "défaut" d'appréciation et c'est le sens que je donnais plus haut.
a.k.a
yorAEk
C'est comme ceux qui dessinent super bien, ils feront des trucs réalistes à une certaine limite, que d'autres dépasseront...
Anonyme
musique arabe
a.k.a
yorAEk
Anonyme
J'ai moi-meme l'oreille absolue et je pratique la musique depuis l'age de 8 ans. Mon oreille absolue a été repérée par mes différents profs au conservatoire lorsque j'étais enfant.
Pour ma part, lorsque j'entends un ré+1/4 de ton (pour reprendre l'exemple utilisé), j'entends effectivement un ré+1/4 de ton et non une note "fausse" (je suis guitariste depuis l'age de 14 ans donc je suis habitué a produire ce genre d'intervalle).
Citation : Une oreille va détecter une "fausse" note et la déclare "fausse" par rapport à son système de référence. Cette "fausseté" n'est pas la nature de la note ; ce n'est pas l'identité réelle de la note mais un caractère qui lui est donné, culturellement, par défaut d'appréciation. Apprécier une note, c'est être capable de la nommer ou, au moins, de la reconnaître dans un système référent. Ne pas la reconnaître dans ce système et, a fortiori, être incapable de la nommer, revient à ne pas l'apprécier.
Je pense que ton exemple n'est qu'en partie vrai.
En effet, après moult années de conservatoire, mon oreille était comme "formatée" par le système européen de notation. Il m'aura fallu quelques années pour casser ce formatage et pouvoir apprécier d'autre harmonies.
Je pense donc que cette gêne dont tu parles provient de l'apprentissage traditionnel européen et non de l'oreille absolue (dans mon cas en tout cas mais je ne dois pas etre le seul).
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