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BluGuitar AMP1 Mercury Edition
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Test de la pédale BluGuitar Amp1 Mercury Edition

Test écrit
24 réactions
100 watts dans la poche
7/10
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La miniaturisation tellement à la mode durant les années 2000 est maintenant devenue un standard et les produits offrant des performances étonnantes en regard de leur taille sont monnaie courante.

Test de la pédale BluGuitar Amp1 Mercury Edition : 100 watts dans la poche

On se souvient de l’éton­nant Baby Bomb, ampli de puis­sance très effi­cace de chez Mooer ne dépas­sant pas l’en­com­bre­ment d’une de leur pédale démon­trant que dans la vie, il n’y a pas que la taille qui compte. L’Amp1 de BluGui­tar nous propose 100 watts avec le préam­pli et l’am­pli de puis­sance dans un même boîtier argenté conçu par Thomas Blug, guita­riste alle­mand très connu en son pays mais beau­coup moins dans le reste du monde malgré une acti­vité musi­cale de plusieurs décen­nies. Cet Amp1 prend le relais de la version précé­dente et affiche la mention « Mercury Edition ». Une appel­la­tion fort agui­cheuse que nous détaille­rons dans ces lignes. Faisons tout d’abord le tour de l’en­gin pour en comprendre sa philo­so­phie.

Une pléthore de réglages

Amp1 20L’ap­pa­reil essaie de flat­ter le conser­va­tisme à peine avoué du guita­riste en affi­chant un vrai look d’am­pli. Il est toujours rassu­rant d’avoir des potards à mani­pu­ler et la présen­ta­tion est assez intui­tive. Trois foots­witches s’offrent à nous ; celui de gauche gère la bascule entre les deux canaux, celui du milieu le boost de gain (et pas de volume) et celui de droite l’ac­ti­va­tion de la réverbe. Au-dessus, nous avons le potard de volume du son clean qui sera l’unique réglage de ce canal. Suivent ensuite le gain et le master du second canal qui gère les satu­ra­tions, puis l’éga­li­sa­tion trois bandes avec basses, mediums et aigus. Le réglage de taux de réverbe ferme la marche avec un gros potard de Master géné­ral le surplom­bant. On remarque une petite chose lumi­neuse en plein centre de la façade avec la mention « nano­tube 100 » gravée sur le boîtier. Déjà employée avec le précé­dent Amp1, cette mini lampe est censée offrir les mêmes pres­ta­tions que les grosses lampes de grand-père, ce que nous véri­fie­rons dans quelques instants.

Amp1 9La tranche supé­rieure de l’am­pli dispose de plusieurs connexions. L’en­trée guitare bien entendu suivi d’une boucle d’ef­fets pouvant être assi­gnée en série ou en paral­lèle des canaux du préam­pli en fonc­tion des effets utili­sés, plutôt malin pour les spatia­li­sa­tions. La prise « Rec Out » servira à bran­cher un casque ou une carte d’ac­qui­si­tion audio pour béné­fi­cier d’un simu­la­teur de baffle et permet­tant même à l’Amp1 de fonc­tion­ner en silence sans connec­ter de baffle grâce à sa charge interne ou « auto load ». Cette carac­té­ris­tique trans­forme cet ampli surpuis­sant en préam­pli de studio silen­cieux très effi­cace comme vous le consta­te­rez dans les exemples audio. Deux prises pour haut-parleur en huit et seize Ohms permettent le bran­che­ment au baffle, atten­tion à bien utili­ser un câble HP sous peine d’en­dom­ma­ger votre maté­riel. Une prise pour foots­witch externe ou MIDI précède l’in­ter­rup­teur de mise en marche. Cette prise assigne les contrôles à un péda­lier de la même marque dispo­nible sépa­ré­ment (le Remo­te1) ou à n’im­porte quel contrô­leur MIDI moyen­nant l’achat d’un adap­ta­teur MIDI1 au tarif beau­coup trop élevé de 50 euros. Le Remo­te1 affiche quant à lui un tarif approxi­ma­tif de 300 euros, lui aussi irréa­liste et surtout super­flu car les switches inté­grés à l’Amp1 peuvent assu­mer deux tâches en mode direct ou en mode preset. Le mode Direct contrôle les canaux, le boost et la réverbe de façon normale alors que le mode Preset nous permet d’as­si­gner une fonc­tion de rappel de n’im­porte quel para­mètre du péda­lier et ainsi lui donner un petit côté multi-effets.

Amp1 13La tranche gauche présente plusieurs petits réglages de volume et de tona­lité pour tous les canaux sauf le clean qui ne dispose que d’un Tone. Les réglages pour le canal vintage sont par contre absents. On trouve aussi un réglage du taux de boost ainsi que des mini-switches pour mettre la boucle d’ef­fets en série ou en paral­lèle et pour acti­ver le noise gate. Ce noise gate peut fonc­tion­ner en modes Soft, Metal ou être tout simple­ment désac­tivé.

Le packa­ging du produit est bien fait avec une mention spéciale pour la notice, très bien réali­sée et pleine de conseils qui vont même au-delà de l’Amp1 pour parler de son, de prise de son, de tona­lité, de la place des instru­ments dans le mix, etc. Une petit trousse noire permet de ranger soigneu­se­ment l’am­pli après lui avoir copieu­se­ment écrasé la tête avec de grosses Doc Martens bien sales durant la répète.

Il est aussi à noter que rien ne sépare cosmé­tique­ment cette Mercury Edition de la précé­dente version. Le site inter­net de BluGui­tar ne mentionne que des modi­fi­ca­tions sonores que nous consta­te­rons ou non lors de ce test.

Tu vas te prendre une baffle

Prenons une Char­vel San Dimas japo­naise équi­pée de deux micros humbu­ckers Seymour Duncan TB4 et SH1N ainsi qu’un baffle 2×12 équipé d’un haut-parleur Celes­tion Vintage 30 repiqué par un Shure SM57. Le canal clair est un régal avec une excel­lente resti­tu­tion des micros. Le son est brillant et assez compressé, idéal pour de beaux riffs funky des années 70/80. 

Amp1 7La posi­tion milieu de la guitare enclen­chant les deux micros en simul­tané fait des miracles et on entend déjà l’in­fluence du Nano­tube quand on monte le volume du canal clean tout en bais­sant le Master : ça crunche légè­re­ment.

Autre consta­ta­tion : c’est fort, très fort. La mention 100 watts n’est pas usur­pée, loin de là ! Il sera toujours éton­nant d’en­tendre le rende­ment d’un appa­reil aussi petit. Pour autant, il est tout à fait possible de doser préci­sé­ment le volume final, le potard de master étant très progres­sif avec une course assez éten­due pour ne pas devoir le régler avec une pince à épiler.

Boost de gain réglé à la moitié et mis en service, le son clean gagne en corps et prend de l’épais­seur pour ne réel­le­ment crun­cher qu’une fois le boost à fond. Mon Dieu, ces minus­cules potards de tranche ne sont vrai­ment ni lisibles, ni acces­si­bles… C’est une vraie épreuve de les régler telle­ment ils sont serrés et petits.

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Amp1 2Canal over­drive réglé sur Vintage, on prend une vraie baffe. Quel crunch, quelle dyna­mique ! Même constat avec le Clas­sic, c’est un vrai bonheur. La satu­ra­tion peut se révé­ler géné­reuse mais toujours à l’écoute des varia­tions d’at­taque et de volume. Profi­tons-en pour mettre la réverbe en service et mouiller un peu le son. La pres­ta­tion est honnête sans atteindre des sommets, l’unique réglage agis­sant à la fois sur le mix de l’ef­fet et sur son déclin. Il ne faudra pas dépas­ser la moitié sous peine d’avoir un signal tota­le­ment noyé dans une mer de réver­bé­ra­tion incon­trô­lable. Une fois le boost enclen­ché en mode vintage, l’uni­vers Marshall débarque. JCM800 addicts, ce réglage est pour vous ! Tout le hard rock des années 70 est ici et on se prend à jouer le riff de Carry On My Wayward Son de Kansas.

Le boost enclen­ché sur le mode Clas­sic fait appa­raître un léger souffle tout à fait normal à partir de ce taux de satu­ra­tion qui nous donne l’oc­ca­sion d’es­sayer le noise gate et là… C’est la décep­tion. Mini-switch sur Soft, l’ef­fet est trop long à se fermer et laisse passer le souffle beau­coup trop long­temps. Sur Metal il coupe carré­ment le son quand on baisse un peu le volume. Chose abso­lu­ment stupide : dans la chaîne d’ef­fets interne, le noise gate est placé après la réverbe, ce qui a pour consé­quence de couper la queue de l’ef­fet, même en mode Soft… Ce choix est anti-musi­cal et mange toute la dyna­mique de la réverbe et du jeu alors qu’il aurait été si simple de propo­ser un petit potard iden­tique aux autres et gérant le seuil. La section d’éga­li­sa­tion est en revanche très effi­cace et permet de belles varia­tions sans deve­nir cari­ca­tu­rale.

testre­verb
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Amp1 8Le mode Modern est celui qui offre le plus de gain. La colo­ra­tion Mesa Boogie est claire, les basses sont rondes et le grain très droit. Les modes Vintage et Clas­sic sont très britan­niques, celui-ci est très améri­cain. Le Recti­fier a mani­fes­te­ment été le modèle lors de la concep­tion de ce mode Modern qui est le moins convain­cant du lot. Même boosté on ne trouve pas de réelle hargne typique du métal actuel mais plutôt une satu­ra­tion honnête et impor­tante certes, mais trop froide et informe.

À nouveau, le noise gate réglé sur Metal mange toute la dyna­mique et il est impos­sible de bais­ser le volume de la guitare ne serait-ce qu’un peu sous peine de se voir castré tel le caniche sur la table d’opé­ra­tion le jour de ses 10 mois.

gain­maxi­mum
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La prise directe délivre une simu­la­tion tout à fait conve­nable,   proche d’une prise micro tradi­tion­nelle. Le rendu est suffi­sam­ment satis­fai­sant pour réali­ser de bonnes maquettes sans toute­fois être au niveau pour enre­gis­trer un album dans les règles de l’art.

direct
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  • mix03:21

Ayant testé la première version du Amp1, votre humble servi­teur a constaté une très légère diffé­rence au niveau des satu­ra­tions, un poil plus ouvertes mais ne justi­fiant pas forcé­ment la mise en avant de la mention « Mercury Edition » et surtout pas un nouvel achat pour les anciens posses­seurs.

Y a un Blug ou pas ?

Ce produit est perti­nent pour ceux qui en ont assez de se briser le dos pour aller répé­ter ou les guita­ristes souhai­tant dispo­ser de beaux sons clairs et crunchs avec une puis­sance phéno­mé­nale de 100 watts sous le pied. La Nano­tube est toujours aussi convain­cante dans ce domaine et apporte une vie quasi­ment équi­va­lente aux bonnes vieilles lampes. En revanche, le métal­leux risque d’être déçu par le son hi-gain ainsi que par le noise gate qui, en plus d’être mal placé dans le chaî­nage interne, obli­tère toute expres­si­vité pour­tant bien présente dans ce style de musique. Le tarif de 699 Euros ne le place pas dans les péda­liers abor­dables, ce qui oriente bien entendu l’opi­nion vers un peu plus de sévé­rité. Un bon élément, mais qui présente quelques points à revoir.

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7/10
Points forts
  • Une puissance inouïe de 100 watts dans un petit pédalier
  • Des sons cleans et crunchs superbes
  • Belle flexibilité d'utilisation, même sans baffle
  • Un son de haut-parleur bien émulé
  • La Nanotube convaincante
Points faibles
  • Le noise gate mal placé et mal conçu
  • Le mode Modern en deçà
  • Les potards de tranche trop petits et peu lisibles
  • Pas de sortie 4 Ohms
  • Prix un peu élevé
  • Différences entre l'ancienne version et la Mercury Edition anecdotiques

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