Digidesign avait surpris son monde en sortant il y a un peu plus d’un an Eleven, un simulateur d’ampli de guitare pour Pro Tools. La marque ne propose aujourd’hui rien de moins qu’Eleven dans un rack, de quoi satisfaire les guitaristes en studio et sur scène. Mise au point sur le dernier bébé de Digidesign...
Digidesign avait surpris son monde en sortant il y a un peu plus d’un an Eleven, un simulateur d’ampli de guitare pour Pro Tools. La marque ne propose aujourd’hui rien de moins qu’Eleven dans un rack, de quoi satisfaire les guitaristes en studio et sur scène. Mise au point sur le dernier bébé de Digidesign…
Les simulateurs d’amplis pour guitaristes existent maintenant depuis plusieurs années et ont su se faire une place dans le coeur des adeptes de la six cordes. Les raisons sont multiples : avoir le son sans déranger ses voisins, gagner de la place et pouvoir utiliser tous les effets et amplis dont on a toujours rêvé. Il y a donc quelques avantages qui ont leur importance, tant en studio qu’en concert. Mais on le sait, les guitaristes sont le plus souvent des grands sentimentaux quand il s’agit de leur matériel, et abandonner son ampli chéri est parfois une dure décision à prendre. Finalement, la seule chose qui pourrait leur faire franchir le pas est le son, ou plutôt LE son, véritable saint Graal occupant les pensées de chaque guitariste électrique. À ce niveau-là, on peut dire que les simulations d’amplis ont fait de nets progrès, avec des algorithmes toujours plus évolués, et surtout l’arrivée de la convolution, permettant de recréer fidèlement le comportement d’une enceinte et d’un micro.
On a donc vu apparaitre la convolution dans des simulateurs de haut-parleurs matériels, comme le Torpedo de Two Notes, mais aussi dans des simulateurs logiciels, à savoir la dernière version de Guitar Rig, ReValver mais aussi dans Eleven, le petit nouveau de chez Digidesign. Car rappelons-le, Eleven est à la base un plug-in pour Pro Tools, prêt à détrôner les ténors du marché. Mais le logiciel, aussi bon soit-il, avait du mal à se démarquer de la concurrence niveau fonctionnalités.
Digidesign a donc décidé de mettre son plug-in dans un rack et d’en faire un outil pratique pour guitariste en studio et sur scène. Comment ? C’est ce que nous allons voir…
Les simulateurs d’amplis pour guitaristes existent maintenant depuis plusieurs années et ont su se faire une place dans le coeur des adeptes de la six cordes. Les raisons sont multiples : avoir le son sans déranger ses voisins, gagner de la place et pouvoir utiliser tous les effets et amplis dont on a toujours rêvé. Il y a donc quelques avantages qui ont leur importance, tant en studio qu’en concert. Mais on le sait, les guitaristes sont le plus souvent des grands sentimentaux quand il s’agit de leur matériel, et abandonner son ampli chéri est parfois une dure décision à prendre. Finalement, la seule chose qui pourrait leur faire franchir le pas est le son, ou plutôt LE son, véritable saint Graal occupant les pensées de chaque guitariste électrique. À ce niveau-là, on peut dire que les simulations d’amplis ont fait de nets progrès, avec des algorithmes toujours plus évolués, et surtout l’arrivée de la convolution, permettant de recréer fidèlement le comportement d’une enceinte et d’un micro.
On a donc vu apparaitre la convolution dans des simulateurs de haut-parleurs matériels, comme le Torpedo de Two Notes, mais aussi dans des simulateurs logiciels, à savoir la dernière version de Guitar Rig, ReValver mais aussi dans Eleven, le petit nouveau de chez Digidesign. Car rappelons-le, Eleven est à la base un plug-in pour Pro Tools, prêt à détrôner les ténors du marché. Mais le logiciel, aussi bon soit-il, avait du mal à se démarquer de la concurrence niveau fonctionnalités.
Digidesign a donc décidé de mettre son plug-in dans un rack et d’en faire un outil pratique pour guitariste en studio et sur scène. Comment ? C’est ce que nous allons voir…
Un simulateur d’amplis matériel
Eleven Rack est en fait un produit « deux-en-un » : c’est un simulateur d’amplis et d’effets matériel totalement indépendant (comprenez qu’il n’y a pas besoin de le brancher à un ordinateur pour l’utiliser) et une interface audionumérique compatible avec Pro Tools, le séquenceur vedette de Digidesign. Alors, commençons par le commencement, la partie simulateur d’amplis.
De ce côté, il n’y a pas de surprise, Eleven Rack reprends les modélisations d’amplis du logiciel Eleven et ajoute toute une série d’effets et des fonctionnalités intéressantes…
Au déballage, nous nous retrouvons face à un rack 2 U, à la robe orange et noire et au design plutôt réussi. La façade a un pourtour en aluminium tandis que les potards et boutons sont en plastique. Le tout est plutôt joli et fait sérieux, l’avenir nous dira si les potentiomètres résisteront aux assauts des guitaristes. L’écran est grand, rétroéclairé et assez lisible. Il est entouré de switchs et de potentiomètres dont les fonctions dépendent de ce qui est affiché sur l’écran. En mode normal, l’encodeur « scroll » permettra de se balader dans les différents presets (une centaine), le switch « SW1 » fera défiler les différents types d’affichage et les potards situés sous l’écran seront affectés aux réglages de l’ampli. Ces derniers ne sont pas motorisés, mais sont oranges quand ils sont situés aux abords de la valeur enregistrée et rouges dans le cas contraire. Un bouton « save » permettra de sauver les réglages et un bouton « edit/back » donne la possibilité de se plonger dans les entrailles de la bête…
Apparaît alors la chaine complète des effets, de l’ampli et de l’enceinte. L’encodeur « scroll » aura pour fonction de passer d’un effet à un autre, mais il faut savoir que chaque effet est directement accessible via son propre switch. Un appui court sur ce dernier l’activera et un appui long donnera accès à ses paramètres. « Dist » regroupe les trois pédales de distorsion : la Tri Knob Fuzz (dans le style Big Muff), la Green JRC Overdrive (Tube Screamer) et la Black Op Distortion (Pro Co Rat). « Mod » regroupe les effets de modulation, à savoir le flanger, le chorus/vibrato (Boss CE-1), le vibe phaser (Univox Uni-Vibe), le Roto Speaker (une cabine Leslie) et l’Orange Phaser (MXR Phase 90). La section « Delay » propose un Tape Echo (basé sur le Maestro Echoplex EP-3) et un BBD Delay (Memory Man d’Electro Harmonix) tandis que la section « Rev » inclut deux réverbes : une à ressort type vieil ampli Fender et une numérique proposant pas moins de 25 algorithmes. Il sera ensuite possible d’activer et désactiver directement la boucle d’effets externes via le bouton « FX Loop ». Deux autres traitements sont disponibles via les boutons « FX1 » et « FX2 » : un compresseur (basé sur le Ross Compressor) et un égaliseur graphique 5 bandes. Les emplacements FX1 et FX2 pourront aussi être utilisés pour insérer n’importe quel effet de la liste ci-dessus. Sachant qu’il sera possible de placer l’effet où l’on veut dans la chaîne, tous les délires sont permis. Ajouter à cela une pédale de volume et deux pédales wah wah (une dans le style Vox et l’autre genre Cry Baby), un bouton pour le tap tempo (et l’accordeur), et vous obtiendrez une section effet très complète et flexible. L’interface est assez ergonomique, et on se balade facilement parmi les paramètres des différents effets.
Côté amplis et enceintes, la liste est de qualité. On retrouve quatre amplis Fender, un Deluxe, un Bassmann, un Deluxe Reverb et un Twin Reverb, un Vox AC30, deux Marshaux (un plexi 1959 et un JCM800), deux Mesa Boogie (un Mark IIc+ et un Dual Rectifier), un Soldano SLO-100 et deux amplis made in Digidesign : un JCM800 et un Fender Deluxe survitaminés. Au total 12 amplis variés et de renom, de quoi satisfaire la plupart des guitaristes. On aurait aimé un ampli Orange, un Hiwatt et un Jazz Chorus, mais ne faisons pas trop la fine bouche, l’essentiel est présent. Si l’on met de côté le Bassman, il ne figure aucun ampli ou effet dédiés aux bassistes. Eleven se destine donc uniquement à nos amis guitaristes, une futur mise à jour apportera peut-être de quoi nourrir les 4-cordistes… Pour aller avec ces têtes d’amplis, on nous propose 7 enceintes, allant du 1×12 Fender au bon vieux 4×12 Greenback. Une option est d’ailleurs disponible pour qu’Eleven sélectionne automatiquement la bonne enceinte suivant l’ampli utilisé. 8 micros sont aussi disponibles, avec à chaque fois deux positions : une dans l’axe et une décentrée. On retrouve des micros Shure (SM57, SM7), des Sennheiser (409, 421) des Neuman (U67, U87), l’AKG C414 et le micro à ruban Royer 121. On regrette le fait de ne pas pouvoir utiliser deux micros en même temps et d’être limité à deux positions. On aurait bien aimé pouvoir écarter un peu les micros des gamelles. Mais avec la convolution, ce genre de chose est sans doute plus compliqué à mettre en oeuvre.
En résumé, l’offre n’est pas pléthorique, mais elle est de qualité. Cela aura pour avantage de ne pas perdre des guitaristes en route. Après tout, il vaut mieux moins de sons qui sonnent bien, que pleins de sons qui ne sonnent pas.
Voyons maintenant le côté interface audionumérique.
De ce côté, il n’y a pas de surprise, Eleven Rack reprends les modélisations d’amplis du logiciel Eleven et ajoute toute une série d’effets et des fonctionnalités intéressantes…
Au déballage, nous nous retrouvons face à un rack 2 U, à la robe orange et noire et au design plutôt réussi. La façade a un pourtour en aluminium tandis que les potards et boutons sont en plastique. Le tout est plutôt joli et fait sérieux, l’avenir nous dira si les potentiomètres résisteront aux assauts des guitaristes. L’écran est grand, rétroéclairé et assez lisible. Il est entouré de switchs et de potentiomètres dont les fonctions dépendent de ce qui est affiché sur l’écran. En mode normal, l’encodeur « scroll » permettra de se balader dans les différents presets (une centaine), le switch « SW1 » fera défiler les différents types d’affichage et les potards situés sous l’écran seront affectés aux réglages de l’ampli. Ces derniers ne sont pas motorisés, mais sont oranges quand ils sont situés aux abords de la valeur enregistrée et rouges dans le cas contraire. Un bouton « save » permettra de sauver les réglages et un bouton « edit/back » donne la possibilité de se plonger dans les entrailles de la bête…
Apparaît alors la chaine complète des effets, de l’ampli et de l’enceinte. L’encodeur « scroll » aura pour fonction de passer d’un effet à un autre, mais il faut savoir que chaque effet est directement accessible via son propre switch. Un appui court sur ce dernier l’activera et un appui long donnera accès à ses paramètres. « Dist » regroupe les trois pédales de distorsion : la Tri Knob Fuzz (dans le style Big Muff), la Green JRC Overdrive (Tube Screamer) et la Black Op Distortion (Pro Co Rat). « Mod » regroupe les effets de modulation, à savoir le flanger, le chorus/vibrato (Boss CE-1), le vibe phaser (Univox Uni-Vibe), le Roto Speaker (une cabine Leslie) et l’Orange Phaser (MXR Phase 90). La section « Delay » propose un Tape Echo (basé sur le Maestro Echoplex EP-3) et un BBD Delay (Memory Man d’Electro Harmonix) tandis que la section « Rev » inclut deux réverbes : une à ressort type vieil ampli Fender et une numérique proposant pas moins de 25 algorithmes. Il sera ensuite possible d’activer et désactiver directement la boucle d’effets externes via le bouton « FX Loop ». Deux autres traitements sont disponibles via les boutons « FX1 » et « FX2 » : un compresseur (basé sur le Ross Compressor) et un égaliseur graphique 5 bandes. Les emplacements FX1 et FX2 pourront aussi être utilisés pour insérer n’importe quel effet de la liste ci-dessus. Sachant qu’il sera possible de placer l’effet où l’on veut dans la chaîne, tous les délires sont permis. Ajouter à cela une pédale de volume et deux pédales wah wah (une dans le style Vox et l’autre genre Cry Baby), un bouton pour le tap tempo (et l’accordeur), et vous obtiendrez une section effet très complète et flexible. L’interface est assez ergonomique, et on se balade facilement parmi les paramètres des différents effets.
Côté amplis et enceintes, la liste est de qualité. On retrouve quatre amplis Fender, un Deluxe, un Bassmann, un Deluxe Reverb et un Twin Reverb, un Vox AC30, deux Marshaux (un plexi 1959 et un JCM800), deux Mesa Boogie (un Mark IIc+ et un Dual Rectifier), un Soldano SLO-100 et deux amplis made in Digidesign : un JCM800 et un Fender Deluxe survitaminés. Au total 12 amplis variés et de renom, de quoi satisfaire la plupart des guitaristes. On aurait aimé un ampli Orange, un Hiwatt et un Jazz Chorus, mais ne faisons pas trop la fine bouche, l’essentiel est présent. Si l’on met de côté le Bassman, il ne figure aucun ampli ou effet dédiés aux bassistes. Eleven se destine donc uniquement à nos amis guitaristes, une futur mise à jour apportera peut-être de quoi nourrir les 4-cordistes… Pour aller avec ces têtes d’amplis, on nous propose 7 enceintes, allant du 1×12 Fender au bon vieux 4×12 Greenback. Une option est d’ailleurs disponible pour qu’Eleven sélectionne automatiquement la bonne enceinte suivant l’ampli utilisé. 8 micros sont aussi disponibles, avec à chaque fois deux positions : une dans l’axe et une décentrée. On retrouve des micros Shure (SM57, SM7), des Sennheiser (409, 421) des Neuman (U67, U87), l’AKG C414 et le micro à ruban Royer 121. On regrette le fait de ne pas pouvoir utiliser deux micros en même temps et d’être limité à deux positions. On aurait bien aimé pouvoir écarter un peu les micros des gamelles. Mais avec la convolution, ce genre de chose est sans doute plus compliqué à mettre en oeuvre.
En résumé, l’offre n’est pas pléthorique, mais elle est de qualité. Cela aura pour avantage de ne pas perdre des guitaristes en route. Après tout, il vaut mieux moins de sons qui sonnent bien, que pleins de sons qui ne sonnent pas.
Voyons maintenant le côté interface audionumérique.
Une interface audionumérique
L’interface se branche en USB 2 à l’ordinateur et propose bon nombre d’entrées et sorties. On commence par la nécessaire entrée guitare, estampillée « True-Z ». Que se cache-t-il derrière cette dénomination ? Une technologie intéressante d’impédance dynamique. L’interface gère en effet plusieurs impédances et il est possible de changer cette dernière suivant l’ampli ou la pédale utilisée juste derrière votre guitare. Cela a pour but de recréer le même ressenti que sur l’ampli original. La fonction True-Z pourra être en mode automatique ou en mode manuel, à vous de voir et d’expérimenter. Reste que cette fonction est inédite et intéressante, un très bon point pour Eleven Rack. On retrouve aussi une entrée XLR pour brancher un micro, dynamique ou statique grâce à l’alimentation fantôme 48 V. Un réglage de gain et un PAD atténuateur de –20 dB sont disponibles afin de faire face à toutes les situations.
Côté sorties, l’interface est très complète, avec deux sorties « to amp » pour entrer directement dans l’entrée de votre ampli de guitare. La première est située sur la face avant du rack et la deuxième sur la face arrière pour les configurations stéréo. Chose très pratique : il sera ensuite possible de choisir l’emplacement dans la chaine de cette sortie « to amp », devant la simulation d’ampli/enceinte par exemple. Une sortie casque est aussi disponible sur le devant du Eleven Rack, avec un réglage de volume commun aux sorties principales. Même si on peut trouver un réglage pour le volume du casque dans les fins fonds des menus, on aurait aimé avoir un potard spécifique, autrement plus pratique. Dommage.
L’arrière de l’appareil est bien fourni en connectiques avec notamment la boucle d’effets stéréo en jack 6,35 mm TRS avec un réglage de niveau pour le retour d’effet, suivant si on utilise des pédales ou un rack. Les sorties principales se font en XLR et un ground lift permettra de régler les éventuels problèmes de boucle de masse. Deux entrées niveau ligne (-10dBV ou +4dBu) en jack 6,35 mm sont aussi présentes, avec une entrée et une sortie MIDI en 5 broches standard et une prise jack pour brancher une pédale d’expression ou un footswitch. Au rayon entrées et sorties numériques, on retrouve de l’AES/EBU en XLR et du S/PDIF en RCA. On termine par le nécessaire connecteur USB !
Côté sorties, l’interface est très complète, avec deux sorties « to amp » pour entrer directement dans l’entrée de votre ampli de guitare. La première est située sur la face avant du rack et la deuxième sur la face arrière pour les configurations stéréo. Chose très pratique : il sera ensuite possible de choisir l’emplacement dans la chaine de cette sortie « to amp », devant la simulation d’ampli/enceinte par exemple. Une sortie casque est aussi disponible sur le devant du Eleven Rack, avec un réglage de volume commun aux sorties principales. Même si on peut trouver un réglage pour le volume du casque dans les fins fonds des menus, on aurait aimé avoir un potard spécifique, autrement plus pratique. Dommage.
L’arrière de l’appareil est bien fourni en connectiques avec notamment la boucle d’effets stéréo en jack 6,35 mm TRS avec un réglage de niveau pour le retour d’effet, suivant si on utilise des pédales ou un rack. Les sorties principales se font en XLR et un ground lift permettra de régler les éventuels problèmes de boucle de masse. Deux entrées niveau ligne (-10dBV ou +4dBu) en jack 6,35 mm sont aussi présentes, avec une entrée et une sortie MIDI en 5 broches standard et une prise jack pour brancher une pédale d’expression ou un footswitch. Au rayon entrées et sorties numériques, on retrouve de l’AES/EBU en XLR et du S/PDIF en RCA. On termine par le nécessaire connecteur USB !
Dans Pro Tools
L’installation du bazar est assez simple avec le DVD de Pro Tools 8 LE inclus. On lance le séquenceur et l’Eleven Rack est directement reconnu comme une interface audionumérique classique, parfait ! Il est possible de régler la latence avec la taille des buffers, les entrées et sorties, etc. Là où se démarque l’Eleven Rack, c’est avec une fenêtre permettant de contrôler tous les paramètres d’Eleven directement dans Pro Tools. Le gain au niveau de l’ergonomie est considérable, et même si le paramétrage est plutôt aisé sur le rack, l’interface graphique avec le clavier et la souris apporte un confort certain. On retrouve toutes les fonctions et les paramètres d’Eleven, avec de jolis graphismes !
Tout ça est bien pratique, mais une fois que j’ai branché ma guitare et lancé Pro Tools, qu’est ce que je peux faire ? Il sera bien évidemment possible d’enregistrer le son en sortie de Eleven, mais aussi le son direct (non traité) de votre guitare électrique. À quoi ça sert ? Au re-amping principalement, qui consiste à enregistrer le signal brut de votre guitare et à le faire passer après coup dans Eleven, histoire de faire vos réglages à tête reposée. C’est une fonction sympathique, qui comble l’absence du plug-in Eleven. Là où les petits gars de Digidesign sont ingénieux, c’est qu’ils permettent d’associer des réglages d’Eleven à une piste audio de Pro Tools. C’est tout bête, mais il fallait y penser et cela apporte un confort énorme pour un reamping futur, bravo.
Si on faisait de la musique maintenant ?
Tout ça est bien pratique, mais une fois que j’ai branché ma guitare et lancé Pro Tools, qu’est ce que je peux faire ? Il sera bien évidemment possible d’enregistrer le son en sortie de Eleven, mais aussi le son direct (non traité) de votre guitare électrique. À quoi ça sert ? Au re-amping principalement, qui consiste à enregistrer le signal brut de votre guitare et à le faire passer après coup dans Eleven, histoire de faire vos réglages à tête reposée. C’est une fonction sympathique, qui comble l’absence du plug-in Eleven. Là où les petits gars de Digidesign sont ingénieux, c’est qu’ils permettent d’associer des réglages d’Eleven à une piste audio de Pro Tools. C’est tout bête, mais il fallait y penser et cela apporte un confort énorme pour un reamping futur, bravo.
Si on faisait de la musique maintenant ?
Du son
DigiDesign a eu recours à la modélisation pour les amplis et les pédales et à la convolution pour les enceintes et les micros. Par conséquent, on se retrouve avec tous les réglages des amplis originaux, mais pas grand-chose concernant les enceintes et les micros. Seulement deux positions sont disponibles pour les micros (dans l’axe et décentré), et il sera impossible de mélanger les différents transducteurs ou de les éloigner du haut-parleur. On se consolera avec les 8 micros et 7 enceintes disponibles, ce qui fait déjà pas mal de possibilités.
Une fois la guitare branchée (une Gibson Les Paul dans notre cas), on retrouve de bonnes sensations de jeu et un réel plaisir. Ca sonne immédiatement, pas besoin de régler 150 paramètres, et les simulations répondent bien aux coups de poignet et aux nuances si importantes du guitariste. Sans pour autant être surproduits, les sons de guitare s’intégreront facilement dans un mix sans trop se prendre la tête. C’est un point important pour les guitaristes qui n’ont pas forcément de grandes connaissances en mixage et qui veulent faire des maquettes qui sonnent correctement. Si le nombre d’amplis n’est pas énorme, aucun ne nous a déçus et ils restent tous fidèles aux originaux. Les deux amplis signés Digidesign sont sympathiques, mais ne proposent pas quelque chose de complètement différent, ils restent en effet dans la lignée des amplis simulés. Les enceintes et les micros sonnent vraiment très bien (viva la convolution !) et permettent de changer radicalement le timbre de la guitare, à l’utilisateur de voir qu’elle configuration lui convient le mieux. Il sera de toute façon impossible de faire de bêtises (micros hors phase, etc.), alors lâchez-vous ! Les effets sont quasiment tous basés sur des modèles prestigieux et adulés des guitaristes. Dans l’ensemble ils sont fidèles et rien n’est à jeter.
Il est maintenant temps d’écouter les exemples audio, bien plus parlants.
Il est maintenant temps d’écouter les exemples audio, bien plus parlants.
Amplis :
00:0000:26
- tweed lux00:26
- tweed bass00:24
- lux normal00:24
- black duo00:29
- ac3000:23
- plexi00:18
- lead 80000:16
- soldano00:20
- M-2 Lead00:24
- rectifier00:17
- DC vintage00:19
- DC Modern00:13
Effets :
00:0000:18
- chorus00:18
- phaser00:26
- vibe00:24
- prorat00:08
- tap echo00:24
- compresseur00:30
- fuzz00:17
- BBD Delay00:14
Pour tester le préamplificateur micro, nous avons utilisé un micro statique large membrane entrée de gamme SE Electronics X1 et une guitare acoustique Takamine EG-10. Nous avons dû pousser le potard de gain jusqu’aux trois quarts de sa course pour avoir un niveau correct. Le préampli n’est pas exceptionnel, mais tout à fait correct pour maquetter proprement. Voici l’exemple sonore :
00:0000:00
Conclusion
Digidesign attaque le marché de la guitare avec un produit intéressant, aussi bien en studio que pour la scène. Si le nombre d’amplis et d’effets n’est pas aussi élevé que dans Guitar Rig ou dans le Pod X3 Pro, les sons sont de très bonne qualité et la convolution y est sûrement pour quelque chose. Eleven Rack est un produit qui permet de faire pas mal de choses de par sa flexibilité (entrées, sorties et routing) dont du re-amping. L’entrée True-Z est un vrai plus et le bundle est très fourni, avec Pro Tools 8 LE et sa ribambelle de plug-ins d’effets et instruments virtuels. Pour 850€ environ, soit 200€ de plus que le Pod X3 Pro et ses nombreuses modélisations, l’offre peut paraître, à première vue, un poil onéreuse. Mais le bundle est vraiment intéressant et Digidesign a beaucoup travaillé sur la qualité sonore qui est, il est vrai, presque irréprochable. On regrettera quand même l’absence d’un volume de casque indépendant. Mais que voulez-vous, aucun produit n’est parfait!
- Design réussi
- Les plus grands amplis et effets simulés
- Convolution pour les enceintes et les micros
- Qualité sonore générale
- Flexibilité du produit
- Possibilité de faire du Re-amping
- Nombre d’entrées et sorties
- Entrée guitare True-Z
- Pas besoin d’ordinateur pour la scène
- Interface audionumérique complète
- Entrée micro avec alimentation fantôme
- Livrée avec Pro Tools 8 LE et ses plug-ins
- Interface graphique d’Eleven dans Pro Tools
- Pas de version plug-in de Eleven
- Interface graphique uniquement dans Pro Tools
- Manque quelques amplis et effets
- Deux positions de micro seulement
- Potards en plastique
- Pas de potard de volume de casque indépendant