Coup de gueule (ou pas) contre les pseudo-ingés-son! (discussion fructueuse inside)
- 680 réponses
- 126 participants
- 79 447 vues
- 102 followers
Anonyme
Sur tous les concerts que j'ai vu hier aux Eurockéennes, le seul groupe bien sonorisé était Massive Attack.
Pour les autres, UNE CATASTROPHE. Pourquoi? un volume sonore insuportable qui transforme la musique en une soupe dégueulasse. J'ai pu ainsi assister à un concert de grosse caisse du batteur de Watcha (c'est comme si les autres faisaient du playback).
A 16 ans, j'avais un meilleur son dans le garage de mon batteur.
Asian dub foundation a été massacré de manière inverse: son strident même à 200m de la scène.
Ils ont quoi les mecs, de la merde dans les oreilles? Beaucoup de gens habitués aux concerts restent ainsi à l'écart et essaient d'entendre qqchose de potable en s'éloignant des scènes. Dommage pour les artistes.
the bubble
Nick Zefish
Un guitariste avec qui j'ai joué à passé une saison avec deux pédales qui avaient des faux contacts. [...]
le guitariste que j'avais harcelé pendant des mois pour qu'il fasse réparer ses pédales me disait "quand même, quel confort de jouer avec du matos qui marche !"
Il m'en est arrivé un certain nombre comme ça aussi. Avec les années, j'ai fini par cumuler quelques trucs :
- une caisse avec plein de bazar spécial guitaristes (ils sont formidables, foooOOOOrmidaables) : jacks courts, piles, cordes, sangle, straplock, alim de pédale, alim en araignée, pédale de disto et d'overdrive...
- un micro DPA4099 avec le kit complet d'accroche, pour compenser les cellules qui déconnent, ou simplement celles qui ont un son à chier.
Bon, c'est une salle fixe, je prend pas tout ça en vadrouille.
En tant que sondier, on peut pas te reprocher de pas avoir d'alim de pédale quand celle du grateux déconne. Mais si t'en as une, ça résout le problème.
Will Zégal
Citation :Ce sujet mériterai de changer de nom afin de devenir un espace d'écoute entre les musiciens et les techniciens, ça ne peut faire que du bien à la profession.
Remarque pertinente, mais on essaye d'éviter en général, parce que les sujets ont une histoire.
Et puis, un peu de provoc ne nuit pas. On ne va pas tout lisser.
Les musiciens ne comprennent que rarement nos contraintes et les problématiques de la profession, [...]. Je dirai que nous sommes dans le même bateau et la seule chose qui peut désarmer cela est la communication, quelle soit ici sur ce genre de sujets, mais surtout sur le terrain ! [...] c'est surement utopique dans un festival qui enchaine un groupe toute les 1h30 balance comprise, mais quand on a le temps, on devrai passer plus de temps, nous professionnels de la technique à essayer de communiquer avec les artistes.
Pour ça, il faudrait aussi que les musiciens s'intéressent un minimum au son. Je ne dis pas qu'ils doivent avoir des notions de mixage, etc, mais qu'il s'intéressent à comment est fait et géré une sonorisation, une diffusion. Ça leur permettrait de comprendre pas mal de trucs. Et notamment pourquoi c'est pas la peine de réclamer avec insistance plus d'aigus dans son retour alors que le sondier fait le line check http://img3.harmony-central.com/acapella/ubb/facepalm.gif
Hélas, on voit de tout. Dans mon groupe les musiciens ont pas mal d'expérience de la scène, certains s'intéressent à la chaîne du son, mais d'autres n'en ont rien à foutre, ne savent même pas brancher un micro dans une petite console ou un préampli ni même manipuler un pied de micro. C'est un peu l'esprit "c'est pas mon métier ou mon problème, moi je joue". Effectivement, quand t'as des instruments à anches doubles difficiles à accorder et physiques à jouer, t'as plutôt intérêt à t'occuper de bien les préparer et bien te préparer.
Seulement, je trouve que c'est une faute professionnelle. Dans tout métier, il faut avoir une culture de son environnement, de ce que font les autres avec qui l'on travaille. C'est malheureusement trop rarement le cas dans la plupart des domaines et la musique n'y échappe pas.
D'une façon générale, je constate que je connais pas mal de musiciens qui font beaucoup de live et n'ont cependant aucune notion de sonorisation. Même dans les groupes qui tournent seuls, sans ingé son, il y a généralement une personne qui s'occupe de la sono et une partie des autres qui... s'en balancent
riton_lafouine
Même dans les groupes qui tournent seuls, sans ingé son, il y a généralement une personne qui s'occupe de la sono et une partie des autres qui... s'en balancent
quand il y en a un, c'est déjà bien d'avoir un interlocuteur ! On ne peut pas demander à tous les musiciens d'être compétents, juste à être à l'écoute ! et réciproquement pour les sonorisateurs, bien évidement.
Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec le théâtre. En création lumière, il est toujours plus simple de travailler avec un metteur en scène qui a des notions de lumière, on ne lui demande pas de connaitre à fond le protocole DMX512, de savoir régler un projecteur ou bien d'utiliser un jeu d'orgues ! juste d'avoir un aperçu des contraintes !
Ny Batteri
J'ai eu l'occasion de jouer sur plusieurs festivals avec des ingé-son pro, et il ne me semble pas en avoir vu beaucoup rectifier un placement de micro lors des balances.
Or, j'ai pu constater en studio (et j'ai vu par ici une vidéo assez édifiante sur le sujet récemment) que le placement micro joue énormément sur le son capté, que ce soit pour les éléments de batterie que pour des amplis guitare.
Mon bon sens aurait tendance à me dire qu'il vaut mieux prendre le temps de rectifier un placement non adapté que de passer direct à l'EQ sur la table avec le risque de perdre une partie du timbre de l'instrument. Mais j'ai rarement vu ce genre de manœuvres dans ma petite expérience de la scène (une quarantaine de concerts).
Si des pros pouvaient m'éclairer à ce sujet...
La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes
-Livingroom-
MrVenceslas
En studio c'est d'autant plus vrai que l'on a la possibilité de s'affranchir des problèmes de repisse (dans le cas où le studio a des cabines séparées) et qu'en général, l'acoustique ne devient pas un problème, vu qu'elle a été étudiée. On peut donc passer du temps sur le placement des micros, demander au musicien à faire attention à ne pas trop changer de position...
En sonorisation, c'est différent ; l'acoustique de la salle (si c'est en intérieur) est souvent plus que douteuse, les scènes ne sont pas toujours suffisamment larges pour que la repisse ne soit pas trop importante, et les musiciens bougent beaucoup. Quel sonorisateur n'a jamais pesté contre un chanteur qui chante trop loin de son micro et se plaint de ne pas s'entendre dans son retour!
Voilà ma petite contribution à la question, j'espère qu'elle t'éclairera un peu.
Et si justement des pros peuvent apporter leur grain de sel, j'en serais également ravi!
Denfert
Quel sonorisateur n'a jamais pesté contre un chanteur qui chante trop loin de son micro et se plaint de ne pas s'entendre dans son retour!
tiens, une petite anecdote qui rejoint également le propos de Will. Il y a de cela quelques temps, je tombe par hasard à la TV sur un concert de Céline Dion. J'allais promptement zapper histoire d'éviter de me faire saigner des yeux et des oreilles, quand tout à coup je m'aperçoit d'un truc : Quoi qu'on pense de sa musique, elle à une technique micro de folie furieuse, dans la gestion à la fois de la distance et de l'axe. Sachant qu'elle alterne très rapidement passages doux et grosse gueulante, à chaque fois elle le prend en compte dans le positionnement de son micro. Je me suis dit que du coup ça devait vachement simplifier le boulot de l'ingé.
Etienne1992
En gros, je met les micros d'une manière qui je pense produira un bon résultat (en fonction de mon expérience, des contraintes de place etc.)
Si j'ai un résultat perfectible mais exploitable quand je monte le gain, je vais plutôt essayer de corriger à l'EQ.
En revanche, si c'est horrible, je vais aller bouger le micro ou même le changer.
Je pense que l'expérience fait qu'on sait à l'avance où placer un micros pour avoir un résultat exploitable. Le plus difficile restant les instruments dont on n'a pas l 'habitude. Là, il n'y a pas de 36 solutions : Ecouter l'instrument, demander au musicien si il a une technique simple et efficace et faire des essais.
Mes réalisations : http://www.rallu-sound.ch
Ny Batteri
Je pense que l'expérience fait qu'on sait à l'avance où placer un micros pour avoir un résultat exploitable.
C'est bien ce que je me disais... Mais le rendu doit tout de même être très différent d'un ampli ou d'un kit de batterie à l'autre, non ? On peut vraiment placer correctement les micros visuellement sans avoir écouté ce que ça donne sur scène ?
La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes
- < Liste des sujets
- Charte