Plus de quarante ans après sa première sortie, l’ARP Odyssey refait surface sous l’impulsion de Korg. Plus compact, il annonce des spécifications supérieures. Un bilan s’impose…
L’ARP Odyssey a initialement été produit entre 1972 et 1981. Il a connu plusieurs révisions, dont nous retiendrons trois versions majeures essentiellement différenciées par le filtre : le Mk1 « White Face » (1972–1974) et « Black & Gold » (1974–1975) avec un filtre passe-bas 2 pôles, le Mk2 « Black & Gold » avec un filtre passe-bas 4 pôles dérivé d’une échelle Moog (1975–1976), puis le Mk3 « Black & Orange » (1978–1981) avec un filtre passe-bas 4 pôles revisité. Il se dit que le filtre du Mk1 a inspiré Tom Oberheim, lors de son passage chez ARP, avant qu’il ne développe le SEM… D’une révision à l’autre, des améliorations sont apparues, au-delà des évolutions de filtre, d’où des confusions possibles dans les dates : elles concernent une nouvelle conception des VCO qui suivent mieux le clavier, des prises CV/Gate /Trigger, une entrée audio, des pads tactiles « PPC » pour moduler le pitch, une sortie audio XLR… Les Mk1 et Mk2 ont eux-mêmes intégré différentes révisions, ajoutant à la confusion générale. Le Mk3 a changé de carcasse, plus solide, mais elle laisse dépasser les touches, donc du coup plus exposées aux coups…
L’Odyssey est réputé pour les leads flutés, les basses baveuses et les effets spéciaux ; on le dit plus souple et plus subtil que le Minimoog dont il s’affiche à l’époque comme principal concurrent. Mais en 1981, l’Odyssey disparait avec la marque ARP… seul le projet Chroma est sauvé par Rhodes. Quatre décennies plus tard, c’est-à-dire début 2014, Korg annonce avoir racheté la marque et s’apprêter à ressortir l’Odyssey. Le développement se fait en collaboration avec David Friend, cofondateur d’ARP et principal concepteur de l’originel. Mais des histoires de droits font perdre un an au constructeur et c’est au NAMM 2015 que le nouvel ARP Odyssey est finalement présenté. Pour mettre tout le monde d’accord, il concentre tous ses ancêtres en un seul produit. Voyons ce que ça donne et comment ça sonne…
Tels pères…
Quand on dit concentration, c’est tant au sens propre qu’au figuré. En effet, tout comme le MS20 mini, l’Odyssey est une réduction à 86 % de l’originel. Résultat, un encombrement moindre (surtout en profondeur) qui le rend plus facile à transporter, d’autant que la machine est livrée en série avec une valise en composite souple, dont l’intérieur est en mousse parfaitement moulée à la machine. Résultat bis, l’utilisation d’un clavier réduit ; à dire vrai, nous n’avons pas trouvé cela trop rédhibitoire, mais il nous a fallu du temps pour nous y habituer avec nos gros doigts, ce pour trois raisons majeures (autres que notre manque de dextérité) : les touches noires sont vraiment plus fines, le débord des touches blanches est plus court et la course est moyenne. Pour comparer les dimensions, on pourra se reporter aux photos où l’Odyssey est juxtaposé à un OB-1, qui utilise un clavier Pratt-Read de taille standard. Et pour ceux qui ont connu le clavier catastrophique de l’Odyssey originel, on préfère largement le nouveau…
En plus d’être très compact, le nouvel Odyssey est léger (5 kg), ce qui en fait un compagnon idéal pour le musicien itinérant. La construction est soignée : façade et arrière en métal plié peint sérigraphié, flancs et dessous en une seule pièce de plastique épais moulé emprunté aux Mk1 et Mk2 vintage (pas des plus solides) et connectique vissée. La façade est couverte de commandes, essentiellement des curseurs et des sélecteurs. Ces commandes ont un jeu normal, ni plus ni moins que nos autres synthés à curseurs (JP-8, String Machines, différents racks…) ; leur résistance est nickel, rien à voir avec les vieux Odyssey ruinés par le temps dont les curseurs grippés plastoc pètent comme du cristal. Question cosmétique, le nouvel Odyssey est disponible en trois versions de couleurs : blanc (Mk1), noir & doré (Mk2), noir & orange (Mk3) ; les deux premières sont des séries limitées. Mises à part les couleurs, les trois modèles sont en tous points identiques (taille, forme, fonctionnalités, son).
… tel fils !
La prise en main est tout à fait immédiate, puisqu’à part le réglage des canaux et du mode MIDI, toutes les fonctions sont en façade et en prise directe. Et il y a de quoi faire, avec 34 curseurs et 25 interrupteurs ! La répartition des modules pourra dérouter le néophyte, avec des modulations multiples et des sélecteurs de sources. L’ordre des sections est tout aussi atypique, avec de gauche à droite : portamento + transposition (+ ou – 2 octaves) + couleur du générateur de bruit, VCO1, VCO2, LFO + S & H, mixeur + filtres + VCA final et enveloppes. Le contrôle du pitch en temps réel se fait avec un PPC (apparu sur certains Mk2 et généralisé sur le Mk3), un ensemble de 3 pads tactiles alignés à l’horizontale, dont l’action est proportionnelle à la pression exercée : de gauche à droite, ils commandent le pitch bend vers le bas, le vibrato et le pitch bend vers le haut ; pas hyper pratiques à l’usage, car ils sont très durs… Sur la façade, il y a 5 petits caches ronds en caoutchouc pour atteindre les ajustables internes (si besoin) et un petit switch encastré, ce dernier étant accessible avec une pointe fine (genre mini-tournevis) pour activer/désactiver l’action du portamento en conjonction avec le sélecteur de transposition d’octave.
Revenons un instant aux commandes. Il n’y a pas d’effet de saut ou de pas, puisque tout est analogique comme au bon vieux temps des Odyssey : parfait pour les puristes, insupportable pour les aficionados de mémoires et autres CC MIDI. Dans ce domaine, l’Odyssey est un tout petit poil numérique, puisqu’il reçoit et émet les notes MIDI (on/off sans vélocité ni pression), point barre ! Et pour l’émission, c’est uniquement via USB puisqu’il n’y a pas de sortie MIDI DIN. La connectique est assez proche du Mk3 vintage : sortie audio XLR ligne + 4dBu (symétrique cette fois), sortie audio jack –20dBu (niveau ampli), sortie casque (avec petit potard dédié, bien vu), entrée audio (vers le filtre), pédale interrupteur/portamento, pédale continue assignable, prise USB (entrée/sortie MIDI), entrée MIDI DIN, borne pour alimentation externe 9 V de type bloc à l’extrémité (pas notre tasse de thé)… et ce n’est pas tout, puisqu’on trouve aussi 6 prises mini-jack pour raccorder l’Odyssey au monde analogique, à savoir 3 entrées et 3 sorties CV/Gate/Trigger. On peut injecter la sortie casque dans l’entrée filtre, pour créer une belle saturation. Un petit cordon idoine est gracieusement fourni. Korg livre la machine avec deux modes d’emploi : un manuel multilingue pour cette nouvelle mouture et une réédition anglaise du manuel d’origine. Outre le côté historique, ce dernier renferme des pages de conseils avisés et de réglages sonores bien pratiques pour ne pas rester sec au départ.
À l’écoute
L’Odyssey est un synthé 100 % analogique, monodique avec paraphonie imposée : lorsqu’on joue 2 notes, le VCO1 suit la note basse et le VCO2 la note haute. Comme sur l’originel, on ne peut changer ces priorités, sauf à raccorder un cordon (fourni) entre la sortie Gate et l’entrée Trigger à l’arrière de la machine : dans cette configuration, les notes peuvent être liées comme sur un synthé mono classique, avec ou sans portamento. Premier constat, le niveau sonore est très élevé, notamment avec la sortie XLR. Le Drive ajoute encore plus de puissance conjuguée à une belle saturation. On ne note pas de bruit de fond ou souffle particulier et le constructeur annonce un rapport signal/bruit de 80 dB, très bien pour un synthé analogique.
Ce qui est tout de suite agréable, c’est la stabilité des VCO, au bon sens du terme : pas besoin de les réaccorder tout le temps. Cela n’en rend pas pour autant le son trop fin et dès qu’on désaccorde légèrement les VCO, la magie s’opère. Il en est de même quand on joue sur la largeur de l’onde d’impulsion, c’est gros, gras et généreux. L’accordage est délicat, car il doit se faire sur chaque VCO et en continu (accord grossier comme fin), sans référence intégrée. Là on perd du temps… les curseurs sont très sensibles, avec parfois une plage tout sauf linéaire (coupure de filtre, résonance et enveloppes notamment) ; il faudra s’y faire…
Les filtres sont très efficaces, ouverts comme fermés, et colorent agréablement le son. Nous avons particulièrement apprécié le premier filtre, très proche d’un filtre SEM 2 pôles, qui permet de faire scintiller les sons, surtout les synchro. Nous avons également aimé le troisième filtre 4 pôles, avec une belle résonance capable d’auto-osciller en toute impunité. Les enveloppes sont assez rapides, mais ce n’est pas la grosse claque comme sur un Mini ; réciproquement, la courbe d’attaque rend difficile la création de nappes à apparition progressive. Coup de chapeau aux nombreuses modulations accessibles au sein des différents modules, qui ont fait, font et feront la force de l’Odyssey.
Assez vite, nous nous sommes concoctés quelques basses, leads et effets, sur lesquels l’Odyssey s’en est parfaitement sorti. Les sons type voix/Theremin avec VCO synchronisés et résonance de filtre sont assez magiques, mais nécessitent un peu de boulot pour trouver le bon spot. À la question de la fidélité par rapport à l’Odyssey vintage, nous n’avons pas la réponse, car trouver trois révisions d’Odyssey dans notre pampa éloignée s’est avéré impossible dans le temps imparti pour le test. Finalement tant mieux, ça évitera d’ajouter d’autres polémiques aux nombreuses polémiques existantes…
- ARPed 3Filters 01:21
- Bass Drive F1 00:36
- Bass Drive F2 00:37
- Bass Drive F3 00:38
- Bass Res F3 then Drive 00:21
- Human Voice1 00:29
- Human Voice2 00:38
- RingMod 00:15
- Square then PWM 00:30
- Synclead then Bass 01:06
- TheKick 00:11
- Windy W3F then P3F 01:46
Sources sonores
Sur le plan synthèse pure, l’Odyssey est beaucoup plus puissant qu’un Minimoog, avec pas loin de 60 paramètres modifiables (ah s’ils avaient l’idée de faire un modèle de luxe à mémoires et grand clavier !). Certes il n’a que 2 VCO, mais on peut les synchroniser, la largeur des ondes d’impulsion est variable, il y a un modulateur en anneau, un générateur de bruit bicolore (blanc/rose), 3 types de filtres passe-bas, un filtre passe-haut, 2 enveloppes, un générateur de Sample & Hold, un LFO et des assignations multiples pour les sources de modulations. Commençons par les VCO : ils ont deux formes d’onde basiques, rampe ascendante et impulsion à largeur variable. Leur fréquence est réglable de 20 Hz à 2 kHz, ce qui est assez énorme comme plage ! Le VCO1 peut être déconnecté du suivi de clavier, utile quand on veut l’utiliser comme modulateur ; dans ce cas, sa plage de fréquences varie entre 0,2 Hz et 20 Hz.
Chaque VCO peut être accordé grossièrement ou finement grâce à deux curseurs. Disons-le encore, accorder l’Odyssey avec un autre synthé n’est pas immédiat, ce pour deux raisons : d’abord, les réglages des fréquences sont totalement continus (même pas par demi-ton pour le réglage grossier) et il n’y a pas d’accordage global. Résultat, il faut manier les 4 curseurs avec une grande délicatesse. En revanche, les VCO sont immédiatement stables, pas besoin d’attendre que ça chauffe ou réaccorder en cours de route lors de nos essais. On peut synchroniser les VCO et récupérer le signal de leur modulation en anneau (ici numérique), pour des sons métalliques caractéristiques. Avant d’attaquer les filtres, il faut mélanger les différentes sources, grâce à un mixeur à trois entrées : VCO1, VCO2, modulations en anneau/bruit. C’est donc fromage ou dessert pour le bruit, tant pis ! C’est aussi au niveau du mixeur qu’on choisit la forme d’onde pour chaque VCO. L’éventuel signal audio externe est directement envoyé dans les filtres, il faudra donc régler le niveau à la source.
Les Trois Filtres
L’Odyssey comprend deux filtres en série. Le premier, de type passe-bas résonant, est le plus complet. En réalité, l’Odyssey intègre de base les trois modèles de filtres passe-bas des Odyssey vintage. Un interrupteur permet de basculer entre les trois. Pour tous, la fréquence de coupure travaille entre 16 Hz et 16 kHz. Tous entrent en auto-oscillation quand on pousse la résonance, mais il y a des différences dans la courbe de réponse, comme nous allons le voir en détail.
Le premier filtre est de type 2 pôles ; il sonne vraiment proche du SEM, nous avons pu le vérifier avec l’OBX du studio, de même conception que le mode passe-bas du SEM. Pousser la résonance conserve le reste du signal sans l’écraser. Ce filtre est un vrai régal, pour celui qui aime les filtrages subtils et crémeux. Le deuxième filtre est de type 4 pôles, avec une résonance qui oscille en bout de course, de manière un peu brutale et peu musicale. Il ramollit considérablement le signal par rapport au premier filtre et offre un grain assez quelconque ; pas le plus intéressant des trois, si l’on en croit nos oreilles.
Le troisième filtre est LE filtre 4 pôles tel que nous les aimons, avec du grain, de la résonance et une bonne conservation du signal quand on pousse la résonance. En conjonction avec le Drive, c’est une brute sur les basses ! Pour affiner le signal, l’Odyssey offre un filtre passe-haut statique très efficace sur une plage de 16 Hz – 16 kHz (mais hélas statique, puisque jusqu’à preuve du contraire et réciproquement, les filtres statiques restent statiques sauf quand on bouge le curseur à la main).
Le niveau global de sortie est ajustable avec un curseur de VCA (à ne pas confondre avec le curseur « VCA Gain » du haut qui émet un signal permanent, c’est celui juste en dessous qui commande l’action d’enveloppe). Au début, nous l’avions laissé au premier tiers par inadvertance ; du coup nous avions trouvé la sortie pas très chaude. Une fois poussé au max, nous avons dû atténuer à la table ! Surtout quand on enclenche le Drive, une saturation analogique qui ajoute quelques dB en sortie avec une chaleur additionnelle.
Bien modulé
Côté modulations, l’Odyssey de 1972 avait mis une bonne claque au Minimoog… celui de 2015 reprend les mêmes possibilités. Les sources sont constituées d’un LFO, un S & H et deux enveloppes. Le LFO offre deux ondes simultanées (sinus et carré) assignables à différentes destinations (nous y reviendrons). La fréquence varie de 0,2 à 20 Hz, donc on frise le niveau audio sans y rester, dommage. Purement analogique, ce LFO ne peut être synchronisé au MIDI. Curiosité, on aperçoit, à travers la fente du curseur de fréquence, une LED qui bat en mesure sur le circuit électronique ; ça aurait été cool de la faire émerger en surface. Le générateur S & H crée des modulations à un certain niveau aléatoire (« Sample » échantillonné sur une source), maintenue un certain temps (« Hold » piloté par un déclencheur).
Sur l’Odyssey, on peut mélanger deux sources « Sample », chacune ayant son propre curseur de dosage et un sélecteur à deux positions : onde dent de scie ou impulsion du VCO1 pour la première source ; générateur de bruit ou impulsion du VCO2 pour la seconde. Pour le « Hold », on a le choix entre le cycle du LFO et le Trigger clavier. Un générateur de Lag permet d’adoucir le signal en sortie, passant de marches d’escalier en modulation lisse. Un beau module, ce S & H !
Passons maintenant aux enveloppes, à savoir une AR et une ADSR assignables. Sur l’ADSR, le temps d’attaque va de 5 ms à 5 s, le temps de Decay de 10 ms à 8 s le temps de Release de 15 ms à 10 s. Sur l’enveloppe AR, le temps d’attaque va de 5 ms à 5 s et le temps de Release de 10 ms à 8 s. Chaque enveloppe peut être redéclenchée par le clavier ou le cycle du LFO ; dans ce dernier cas, on peut décider si le phénomène se produit indéfiniment ou seulement tant qu’une touche est maintenue, sympa.
Le réglage des destinations de modulation s’effectue sur la rangée inférieure de commandes, avec un sélecteur de source à deux positions et un curseur pour doser la quantité de modulation. Cette dernière est hélas uniquement positive et il n’y a aucun inverseur ; c’est particulièrement regrettable sur la hauteur des VCO et la fréquence de coupure du filtre passe-bas.
Voici l’inventaire des destinations et sources assignables : on peut moduler la fréquence du VCO1 avec 2 sources indépendantes parmi 4 (2 × 2) : onde sinus ou onde carrée du LFO pour la première, S & H ou ADSR pour la seconde ; on peut également moduler la largeur de l’onde d’impulsion (réglable de 50 % à 5 %) avec l’onde sinus du LFO ou l’ADSR. On peut moduler la fréquence du VCO2 avec 2 sources indépendantes parmi 4 (2 × 2), un peu différentes des précédentes : onde sinus ou mixeur S & H/pédale continue pour la première, S & H ou ADSR pour la seconde ; on peut également moduler la largeur de l’onde d’impulsion avec l’onde sinus du LFO ou l’ADSR.
Pour la fréquence du filtre passe-bas, ce sont 3 sources à choisir parmi 6 (3 × 2) : suivi de clavier ou mixeur S & H/pédale continue pour la première, S & H ou onde sinus du LFO pour la deuxième, enveloppe ADSR ou enveloppe AR pour la troisième (hélas sans inverseur de polarité, nous l’avons dit). Enfin, le VCA final peut être modulé par l’enveloppe AR ou l’enveloppe ADSR, avec curseur d’intensité de modulation (ne pas oublier de le pousser pour avoir du niveau). Voilà qui n’est pas mal du tout !
Back in Massachusetts
Au final, le nouvel Odyssey remet au goût du jour un formidable synthé, attachant et agile. Non content d’intégrer les différents filtres des modèles vintage, il offre ce son crémeux et émouvant, ajoutant des améliorations très appréciables (circuit de distorsion, USB et MIDI). Plus compact, il est plus facile à transporter mais le clavier est également réduit, ce qui en gênera plus d’un. Certes, on objectera que l’entrée MIDI permet de raccorder un clavier standard, mais du coup ce n’est dans l’absolu plus aussi compact. Par rapport à l’Odyssey vintage, le clavier est toutefois beaucoup plus jouable, ce qui n’est pas un exploit en soi. On gagne aussi des commandes parfaitement fonctionnelles (ni grippées, ni pétées). Tout comme l’ancêtre, l’accordage est délicat, car il se fait en continu sur les 2 VCO et sans référence ; de même, les modulations sont nombreuses, mais uniquement positives. On pourrait se prendre à rêver d’un Odyssey de luxe avec clavier standard, mémoires et CC MIDI, mais l’électronique serait beaucoup plus complexe et le prix s’en ressentirait. Bref, une réédition réussie qui remet au gout du jour un grain unique qui avait bien fini par nous manquer !
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