Premier synthé signé M-Audio, le Venom vient d’atterrir dans l’arène de la modélisation analogique, qui semble connaître un regain d’intérêt. Look original, positionnement sonore résolument différencié… alors, poison ou antidote à une offre banalisée ?
Les origines de M-Audio remontent à la fin des années 80, où la société se développe alors sous la marque Midiman. En 2004, M-Audio est rachetée par le groupe Avid (ex-Digidesign, mais aussi Pinnacle, Sundance, Sibelius). La marque est positionnée sur les produits audio-pro et home-studio : enceintes, claviers, micros, interfaces audio / Midi, stations numériques. Fin 2010, avant le NAMM, M-Audio annonce le Venom, son premier synthé. Ce dernier arrive sur un marché occupé par des machines aux caractéristiques assez proches : le SH-01 de Roland et l’Ultranova de Novation. Points communs de ces 3 machines : le prix agressif, la compacité, la synthèse virtuelle analogique et l’intégration audio / Midi totale avec le monde informatique. Alors, en quoi le Venom se différencie-t-il de l’offre actuelle et à qui est-il destiné ?
Look Star Wars
À peine sorti de la boîte, le Venom se démarque de ses concurrents aux premiers regards. La coque tout en plastique blanc gloss et gris, avec ses formes arrondies et ses flancs structurés, lui donnent un look Stormtrooper Star Wars années 70. Les fans apprécieront… La sérigraphie grise et orange accompagne ce look original, mais le choix d’une police de caractères assez fine rend la lecture des fonctions difficile dans certaines conditions de luminosité. La bonne nouvelle, c’est que la construction semble tout à fait robuste, résistant fort bien à la pression et aux torsions que nous lui avons infligées. Certains concurrents pourraient en prendre de la graine. Le clavier 4 octaves possède des touches standard ; il est sensible à la vélocité de frappe mais pas à la pression. Nous le plaçons dans une gamme de toucher plutôt light mais pas du tout désagréable. La face avant comporte un certain nombre de potards, encodeurs et boutons. Tout à gauche, on trouve la section de mixage des sources audio internes et externes, composée de 5 potards, un bouton (basculant le signal en mono) et 2 ensembles de petites LED de contrôles des niveaux audio. Les potards permettent de contrôler directement le volume global, celui du synthé interne, celui des entrées externes, le gain de l’entrée micro et le gain de l’entrée instrument. Cette configuration en arborescence est un peu étrange, des réglages directs auraient suffi… En dessous, 2 boutons son dédiés à l’arpégiateur : enclenchement, mode Latch (par appui simultané des 2 boutons) et Tap tempo (permettant aussi de régler le tempo avec un potard lorsque le bouton est maintenu). Là aussi, on aurait pu faire plus simple… Toujours en dessous, 2 boutons permettent de transposer par octave ou demi-ton, bien vu ! Ils surplombent les 2 molettes de pitch (avec ressort et position centrale) et de modulation, petites mais agréables à manier.
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Au-dessus du clavier, on trouve une section d’édition des paramètres de synthèse (nous y reviendrons), 3 boutons de mode de jeu (programme Single, Multi, Pattern), une touche Store, un écran à cristaux liquides propriétaire 2 lignes (4 et 10 caractères) rétro-éclairé en vert, un Data encodeur sans fin cranté (édition et défilement des programmes), un sélecteur de banques et une section permettant de sélectionner / couper / activer les 4 parties multitimbrales que le Venom est capable de gérer. Côté connectique, on n’est pas mal servi : la prise casque jack 6,35 mm est judicieusement placée en façade, sous les molettes. À l’arrière, on trouve une sortie stéréo (2 jacks 6,35 mm), 3 types d’entrées audio (RCA stéréo niveau ligne pour platines / instruments type synthé, jack mono pour instruments type guitare, jack mono pour micro), 2 prises pour pédales (Sustain et expression), un duo d’entrée / sortie Midi, une prise USB type B, une borne pour alimentation externe, un interrupteur marche / arrêt et même un port antivol Kensington comme sur un PC potable. Quelques remarques sur cette connectique : on aurait aimé une entrée micro XLR avec alimentation Phantom pour pouvoir utiliser un micro statique en toute autonomie ; par ailleurs, le format RCA n’est pas notre préféré quand on n’est pas DJ ; enfin, l’alimentation externe 9V, qui offre tous les standards de connexion interchangeables, est du type bloc prise et semble très fragile. Râlons encore un peu en signalant l’absence d’alimentation par piles, qui aurait pu améliorer le côté nomade du Venom.
Édition légère
La prise en main est absolument immédiate, puisqu’il n’y a pas la moindre page menu. Toutes les commandes sont donc disponibles en façade, y compris celles dédiées au mode Global, sérigraphiées au-dessus des premières octaves. C’est à la fois le point fort et le point faible du Venom, car aussi facile soit son utilisation, aussi frustrante il est de ne pas pouvoir accéder, directement depuis la machine, à certains paramètres de synthèse vitaux ou à certains réglages de mixage des couches sonores ! Il faudra donc se rabattre sur Vyzex, l’éditeur PC/Mac fourni avec le synthé (nous y reviendrons en détail). On ressent la même frustration que sur les derniers synthés produits par Ensoniq avant sa disparition (séries MR et ZR), hyper puissants mais esclaves de leur éditeur logiciel.
Retournons à nos commandes directes : la section synthèse directement accessible est organisée sous forme matricielle. 2 boutons permettent de boucler entre les 6 sections principales : filtre, oscillateurs, enveloppe de filtre, enveloppe de volume, LFO / Glide et Mix / effets. Chaque section offre 5 paramètres éditables grâce à 4 encodeurs lisses sans fin et un sélecteur poussoir, ce qui fait 30 paramètres au total. On est très loin de toutes les ressources de synthèse qu’offre le Venom ! Pour le filtre, les paramètres sont : coupure, résonance, modulation par l’enveloppe, suivi de clavier, type de filtre ; pour les oscillateurs : FM, modulation en anneau, pitch Osc 2, pitch Osc 3, synchro ; pour les enveloppes : ADSR ; pour les LFO : vitesses, forme d’onde du LFO2 ; pour le mixage : volume, panoramique, départ vers les 2 effets maîtres, type d’effet d’insertion. C’est d’autant plus frustrant que les choix faits sont figés et pas toujours les plus judicieux. Par exemple, on ne peut pas changer les formes d’onde des oscillateurs ! En mode Multi, c’est encore plus frustrant, puisqu’on ne peut rien de plus que modifier ces 30 paramètres qui doivent, de plus, être stockés dans les programmes pour être retenus. Cela signifie qu’on ne peut par exemple pas modifier l’assignation des programmes aux zones de clavier depuis le Venom seul ! Heureusement qu’on peut les sélectionner / activer / couper à la volée, une maigre consolation… L’écran affiche le nom des programmes et les paramètres en cours d’édition, mais pas beaucoup plus, il en serait presque inutile !
Acide et punchy
Dès la première écoute, le Venom ne laisse pas indifférent et nous saute aux oreilles. On aime ou on n’aime pas, c’est cash et immédiat ! En effet, plutôt que tenter de reproduire avec plus ou moins de succès le son des synthés vintages, M-Audio a choisi de démarquer son premier synthé des concurrents par la couleur sonore : agressive, métallique et punchy. D’ailleurs, ce qui surprend immédiatement, c’est l’énorme patate dont fait preuve la machine, ça claque tout de suite ! Les basses sont acides, puissantes, bien crades, dans le plus pur style TB-303. Les leads très agressifs, bien trash, font la part belle à la saturation pré-filtre, aux effets de décimation, aux saturations ou aux doubles synchros d’oscillateurs. On trouve un tas de nappes évolutives numériques, un poil « Waldorfiennes » (tables d’ondes), un zest « Kawaïenne » (synthèse additive), bien que le Venom n’utilise aucune de ces technologies. Les sons FM métalliques et cristallins sont également au rendez-vous, avec quelques émulations « DXiennes » satisfaisantes (c’est notre journée néologisme !).
En revanche, le Venom n’est pas du tout à l’aise sur les basses rondes type Moog, les cordes à base de PWM, les cuivres amples – façon Prophet ou OBX – et les nappes analogiques bien chaudasses. Le son est trop agressif dès qu’on ouvre le filtre, et si on tente de le fermer, on étouffe le signal sans pour autant le réchauffer comme le ferait un vrai analogique, même contemporain. Si l’aliasing est bien maîtrisé sur les oscillateurs pris séparément, il se crée des artefacts métalliques désagréables dès lors qu’on commence à les intermoduler à haute fréquence, en particulier en les synchronisant et/ou en modulant la largeur d’impulsion du premier oscillateur. Quelques sons et kits de percussions de BAR analogiques permettent un instant de faire l’illusion, mais manquent toutefois de bon gras et de Snap pour tenir la route.
- Venom audio solo00:28
- Venom audio drums101:04
- Venom audio drums200:40
- Venom audio wurly00:26
- Venom audio bass100:33
- Venom audio bass200:32
- Venom audio bass300:24
- Venom audio bells00:18
- Venom audio ppg00:23
- Venom audio prophet00:24
- Venom audio horns00:32
- Venom audio organ00:20
- Venom audio fmvibes00:28
- Venom audio stabs00:12
- Venom audio hardsync00:17
- Venom audio pad00:18
Génération mixte
La communication de M-Audio met le doute sur la technologie utilisée pour la génération sonore du Venom : VA ou lecteur de samples ? Renseignements pris auprès du constructeur, il semble que les formes d’onde basiques soient générées par modélisation, alors que certaines ondes numériques et percussions sont échantillonnées. En tout cas, comme nous l’avons signalé précédemment, il n’y a pas d’aliasing sur ces ondes tant qu’elles ne s’intermodulent pas violemment. On dispose de 12 voix de polyphonie allouées dynamiquement entre les 4 canaux multitimbraux que sait gérer le Venom. En mode programme Single, on travaille sur un canal, on s’en serait douté ! Le Venom offre 3 oscillateurs pouvant générer 94 formes d’ondes différentes. Celles-ci sont modélisées ou capturées de machines vintage, dont l’origine est à demi dévoilée : Moog, Roland JX/SH/TB, Oberheim, TR-808, TR-909, DX… Il y a 41 ondes (sinus, triangle, dent de scie, carré, impulsion, FM…), 49 percussions simples et 4 kits de percussions assemblées. On ne peut pas éditer ces kits (réassignation des sons, remixage, départ effets), il faut les considérer comme une forme d’onde un peu plus évoluée que l’on traite comme une autre, globalement, avec intermodulations, filtres, enveloppes et autres LFO…
Chaque oscillateur peut être accordé plus ou moins finement, suivre le clavier ou rester fixe. Deux paramètres permettent d’intervenir sur le Drift ou le déphasage de cycle, afin d’imiter les imperfections des VCO. Nous n’avons pas trouvé l’action de ces paramètres très probante… Le premier oscillateur offre un paramètre de modulation de sa forme d’onde (Waveshape), ce qui permet d’en changer le contenu harmonique, comme par exemple obtenir des modulations de largeur d’impulsion. Dommage que les autres ne le puissent pas et que le résultat ne soit pas aussi musical que sur un synthé vintage, toujours magique à ce stade… Côté interactions, le premier oscillateur peut synchroniser les 2 autres et le troisième peut moduler le premier en FM. Ces interactions ne sont pas toujours bien maîtrisées côté son, on en obtient des choses métalliques, assez différentes de ce que produit un synthé analogique.
Agression du filtre
Avant d’attaquer le filtre, les différentes sources sonores sont mélangées : les 3 oscillateurs, la modulation en anneau résultant des 2 premiers, les entrées audio externes (analogiques ou numériques via USB). On peut ainsi récupérer la sortie stéréo d’une station de travail virtuelle via USB et l’injecter dans les filtres et effets du Venom, super ! Avant d’entrer dans le filtre, le signal peut être saturé par un booster pré-filtre. On choisit ensuite le type de filtre (passe-haut, passe-bas, passe-bande) en 2 ou 4 pôles. A vrai dire, la différence de réponse et de comportement entre les 2 pentes ne nous ont pas autant sautés aux oreilles que le niveau sonore du Venom. De même, la résonance produit, dans ses réglages extrêmes, un sifflement perçant suraigu pas très musical. Filtre ouvert, on obtient des sons métalliques pas bien ronds, aux antipodes des analogiques vintages. Encore une fois ce n’est pas une critique, juste un constat de la spécificité du positionnement affiché de M-Audio.
En sortie de filtre, le signal passe par une section de mixage et d’effets, dans laquelle on règle le volume, la panoramique, l’enclenchement de l’effet d’insertion, les départs vers les 2 multieffets, un EQ 2 bandes semi-paramétriques (par canal) et un EQ maître 3 bandes semi-paramétriques. Question mode de jeu, l’unisson est capable d’empiler de 2 à 12 voix, avec désaccord réglable, afin de faire de monstrueuses superpositions d’oscillateurs. Le portamento n’a pas été oublié, sous forme d’un Glide à vitesse programmable. Mais ce n’est pas fini, car le Venom permet de faire bouger le son dans tous les sens, grâce à une puissante section de modulations et un arpégiateur / générateur de motifs.
Signalons l’excellente résolution du réglage de la fréquence de coupure sur 1024 pas (10 bits), qui permet une réponse très fluide ; du coup, le paramètre a besoin de 2 CC Midi pour s’exprimer pleinement.
Grosses modulations
Le Venom est parfaitement équipé au rayon modulations. On commence par 3 enveloppes AHDSR très rapides, pré-assignés au filtre, volume et pitch, mais complètement réassignables via la matrice de modulations. Le segment H permet de régler une durée entre les segments d’attaque et de déclin. Viennent ensuite 3 LFO à 12 formes d’ondes (dont des ondes aléatoires par palier ou pente) avec accès à la vitesse, délai, temps d’attaque et phase. La vitesse peut être synchronisée à l’horloge Midi. La destination des LFO est là aussi complètement assignable. Un quatrième LFO à 5 formes d’ondes, lui aussi synchronisable, a été prévu pour moduler le volume (tremolo) et le panoramique.
Mais le gros morceau du rayon modulations, c’est sans hésitation la matrice dotée de 16 cordons, possédant sa propre page d’édition. Elle permet de relier jusqu’à 31 sources (les enveloppes, les LFO, les contrôleurs physiques, le suivi de clavier…) à 32 destinations (pitch oscillateurs, waveshape de l’oscillateur 1, detune, volumes oscillateurs, FM, modulation en anneau, coupure du filtre, résonance, niveau d’entrée audio, vitesse des LFO…). Dans certains cas, la quantité de modulation de l’un des 16 cordons virtuels est elle-même une destination de la matrice, ce qui permet des résultats curieux (wobulation et autres feedbacks de modulation). À noter que les quantités de modulation sont bipolaires.
Arpèges et motifs
Toujours au rayon modulations dont on ne sortira visiblement pas indemne, le Venom offre un arpégiateur fort sympathique. Il évolue suivant 3 modes au choix : Standard, Phrase ou Drum. En mode Standard, on a le droit à 7 ordres de lecture des notes jouées, dont un mode accord, avec transposition de –4 à +4 octaves et mode bipolaire. En mode Phrase, on lit une séquence Midi préenregistrée, qui est transposée suivant la note jouée. En mode Drum, on lit des patterns rythmiques, qui eux ne sont pas transposés. La mémoire interne renferme 256 emplacements, 51 étant programmés d’usine avec des patterns rythmiques conçus pour fonctionner avec les 4 kits en mémoire d’ondes.
Le Venom est capable d’importer des séquences SMF pour fabriquer ses propres motifs rythmiques utilisés par l’arpégiateur (modes Phrase et Drum). On peut ainsi importer des séquences (de préférence à 96 bpqn de résolution pour éviter les imports exotiques), en spécifiant le canal Midi, la durée, l’octave, la note de référence et l’arpège de destination. On ne peut toutefois pas éditer directement les séquences dans Vyzex, il faut pour cela acquérir une version commerciale nommée Vyzor.
Effets typés
Le Venom est équipé d’une section effets offrant un effet d’insertion et 2 effets maîtres. Ils permettent de traiter indifféremment le son interne ou les signaux audio externes (analogiques ou numériques). L’effet d’insertion comporte 6 algorithmes très typés : EQ passe-bande paramétrique (gain, Q, fréquence), compresseur (attaque, relâchement, seuil, ratio, gain), auto-wah (coupure, résonance, sensibilité, attaque, relâchement), distorsion (profondeur, gain d’entrée, gain de sortie, atténuation des hautes fréquences) et réducteur de bit (résolution, fréquence d’échantillonnage). Aucun paramètre d’effets ne peut être modulé en temps réel. Cet effet contribue au son agressif et métallique du Venom.
Les effets globaux sont dédiés aux ambiances sonores. Le premier multieffet offre différents algorithmes de réverbes (plate, room, hall avec réglages de porte), échos (mono et stéréo) et délais (mono et pingpong). On a entre 6 et 9 paramètres selon l’algorithme. Le second multieffet est dédié aux effets d’ensemble, avec 4 algorithmes : chorus, flanger, phaser, délai avec résonateur. On a cette fois entre 7 et 9 paramètres, dont un niveau d’envoi de la sortie de l’effet 2 vers l’effet 1. Là encore, aucune modulation temps réel n’est possible sur ces effets maîtres. Le son des réverbérations est très métallique et bouclé, on s’en servira plus comme effet spécial, ou alors il faut étouffer systématiquement les hautes fréquences. Les effets de modulation, pour leur part, n’ont pas pour objectif d’imiter leurs ancêtres analogiques (Dimension-D, Small Stone ou autres…). Ils sont également responsables du son typé du Venom. En fait, il ne manque qu’un vocodeur pour que le monde soit parfait !
Parties à 4
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En mode Multi, le Venom peut piloter 4 canaux indépendamment de programmes Single. En édition directe, on ne peut pas faire grand-chose sur le montage des programmes en Multi, à part couper / activer / sélectionner le(s) programme(s) à éditer avec les 30 paramètres accessibles pour chaque programme. Grâce à l’éditeur (voir encadré), on accède à la toute-puissance de ce mode. Pour chaque partie, on peut choisir le canal Midi, la tessiture, la fenêtre de vélocité, filtrer certains contrôleurs physiques (molettes, pédales, clavier), choisir le mode de jeu (mon ou poly), mixer (volume, panoramique, son direct, départ effet 1, départ effet 2, choix de l’effet d’insertion), arpéger (mode, note racine, octave, Latch), transposer, désaccorder, régler l’unisson et paramétrer les effets.
À signaler que chaque canal dispose de son propre arpégiateur / motif indépendant et de son propre effet d’insertion (même type de paramètres qu’en mode Single). Les 2 effets maîtres sont, en revanche, globaux, donc partagés par les 4 canaux (avec toutefois 2 départs indépendants par canal, comme nous l’avons vu juste avant) et en tous points identiques aux effets du mode Single. Nous apprécions cette multitimbralité 4 canaux à allocation dynamique des 12 voix, ce qui fait du Venom le synthé le plus polyvalent dans cette gamme de prix ! Côté mémoires, on dispose de 512 programmes Single et 256 Multi, de quoi faire…
- Venom audio multi100:40
- Venom audio multi200:35
- Venom audio multi300:24
- Venom audio multi400:41
- Venom audio multi500:30
- Venom audio multi600:26
- Venom audio multi700:31
- Venom audio multi800:42
Conclusion
Le Venom fait partie de ces instruments qui ont traversé le studio AF sans nous laisser indifférents. D’abord, grâce à un look et un son qui sortent des sentiers battus, résolument rentre-dedans. C’est une affaire de goût et nous saluons M-Audio d’avoir proposé un instrument différenciant, un gros risque pour un premier synthé ! La synthèse est très puissante et dans cette gamme, le Venom est le seul à proposer 12 voix de polyphonie avec 3 oscillateurs par voix, 4 canaux multitimbraux, un filtre multimode, 4 arpégiateurs, 3 multieffets et un clavier 4 octaves standard. Les possibilités de connexion de sources audio multiples, l’interfaçage Midi & audio over USB et la prise en main immédiate sont autant d’atouts incontestables. Là où le bas blesse, c’est dans l’accessibilité très réduite à cette toute-puissance depuis la machine. Le Venom est donc destiné à tout musicien studio, itinérant ou DJ qui veut faire rentrer un grain original dans sa production, un ordinateur portable toujours à portée de main.
- Synthèse très poussée (avec éditeur Vyzex)
- Multitimbralité 4 parties
- Allocation dynamique des voix
- Section effets intégrée
- Arpégiateur à motifs intégré
- Mémoire conséquente pour les sons
- Clavier 4 octaves compact et léger
- Entrées audio multiples avec pré-mixage
- Traitement de sources externes via filtres et effets
- Intégration Audio et Midi par USB
- Très simple d’accès (trop ?)
- Édition directe des sons bien trop limitée
- Filtres agressifs et peu polyvalents
- Kits de percussion figés
- Pas d’effet vocodeur
- Entrée micro uniquement en jack
- Clavier sans aftertouch
- Programmes d’usine trop typés techno
- Sérigraphie peu lisible