Assimilable à un CraftSynth2 polyphonique à clavier, l’Argon8 est le nouveau milieu de gamme de Modal. La V2 de l’OS vient de sortir. Voyons si la multiplication des voix s’est bien passée.
Développé par la firme britannique Modal Electronics, l’Argon8 est disponible depuis fin 2019. Ce synthé à clavier 3 octaves vient combler le vide entre les synthés haut de gamme de la marque (séries double zéro, dont la production a désormais cessé, certains composants faisant défaut) et les modules d’entrée de gamme (CraftSynth 2, Skulpt), testés récemment dans nos colonnes. Dans la foulée, au NAMM 2020, Modal a présenté deux déclinaisons de l’Argon8 : une version à clavier 5 octaves (Argon8X) et une version module (Argon8M). D’après les photos et les infos disponibles, le panneau de commande, l’électronique et la connectique des modèles à clavier sont identiques. On imagine qu’il en est de même pour le son. Le module est moins fourni en commandes directes, gagnant en compacité. Nous avions initialement testé l’OS V1.2, mais Modal vient de présenter une V2. Nous avons donc modifié notre texte en conséquence, là où les nouveautés nous ont paru primordiales.
Petit lourd
Parlons carton. En sortant la boite de l’Argon8, on se fait une frayeur : le colis est lourd mais le petit carton Modal est tout fin, même pas alvéolé. Heureusement, les pains en mousse internes sont larges et protègent le synthé des risques liés aux déformations excessives du carton. Outre le synthé, on trouve une alimentation externe (bloc cheap avec différents embouts), un cordon USB et une feuille A4 en guise de mode d’emploi (après tout, la boite du CraftSynth 2 ne contenait que le CraftSynth 2 et certains trouvent ça normal en 2020 ; pas nous…). Le synthé pèse son poids, 5,5 kg, pour à peine 55 × 30 × 10 cm ! La machine arbore un look classe, sérieux et qualitatif. Rien à voir avec les modules évoqués auparavant dont elle se démarque assez vite.
Niveau construction, le meilleur et le pire cohabitent. Le meilleur, c’est une épaisse façade en alu anodisé, une coque en métal peint, une sérigraphie claire sur fond anthracite parfaitement lisible, un petit écran OLED graphique blanc sur fond noir hyper contrasté, un bâton de joie court à ressort très précis, un clavier dynamique 3 octaves TP/9 S Fatar semi-lesté très agréable au toucher, sensible à la vitesse et à la pression. Bref, on est plusieurs crans au-dessus des modules Skulpt et CrafSynth2. Notre joie retombe hélas dès qu’on commence à toucher les 29 encodeurs (27 lisses et 2 crantés de part et d’autre de l’écran) : ils bougent pas mal sur leur axe (même si l’axe lui-même a un jeu réduit), leur résistance est très insuffisante et la matière de leur capuchon est un plastique lisse très désagréable à toucher ; ce genre de matière qui donne l’impression de dessécher les doigts. On en frissonne, brrr…
Ergonomie améliorée
L’ergonomie est moins obscure que sur les modules précédemment cités, avec des sections plus faciles à repérer : LFO, oscillateurs, transposition d’octave (-3/+4), modulations, filtres, mode de jeu, FX, enveloppe, volume, arpégiateur, séquenceur. Elles sont éparpillées un peu partout et toujours en quinconce dans une britannique logique, mais on arrive à s’y retrouver. La touche Init n’a pas été oubliée mais la fonction Compare est introuvable.
Il n’y a qu’un encodeur-poussoir cranté pour naviguer au sein de 500 programmes, sans classement par catégorie. Une fois le son atteint, il faut appuyer sur l’encodeur pour le charger ; heureusement, les mémoires bouclent entre les numéros 500 et 1, une bonne chose. Pour naviguer dans les menus, c’est un peu pareil : un second encodeur-poussoir sert à sélectionner les pages et choisir le paramètre à éditer lorsqu’on appuie dessus. On a certes pas mal de commandes directes, mais souvent à fonctions multiples (deux ou trois, certaines n’étant même pas sérigraphiées, telles que la combinaison Patch+Wave1 qui modifie le type de traitement appliqué à la table d’onde n° 1).
La connectique est regroupée sur le panneau arrière. Elle n’est pas vissée et la carte bouge beaucoup, ce qui inspire moyennement confiance. On a vu la même chose sur des machines bien plus chères, telles que le Solaris. Au programme, du classique, sans surprise ni oubli notable. Au format Jack 6,35 mm, on trouve une sortie casque stéréo, deux sorties lignes gauche (mono)/droite, deux entrées pour pédales (interrupteur et continue). Au format mini-jack, il y a une entrée audio stéréo (avec volume logiciel et routage vers les effets), une entrée synchro et une sortie synchro type Korg. Pour le numérique, on a deux prises MIDI DIN (entrée/sortie commutable en Thru) et une prise USB vers hôte (MIDI uniquement). À côté de l’interrupteur secteur, il reste une borne pour connecter l’alimentation externe 9VDC/1,5A/C+ devenue classique dans ce niveau de gamme, même au-delà (Kyra, Solaris, Moog One, c’est dingue !).
Potentiel sonore
L’Argon8 est un synthé numérique monotimbral polyphonique 8 voix. Les 500 mémoires internes renferment 300 sons préchargés réinscriptibles. Sur la V1.2 initialement testée, on avait vite fait de les oublier, tellement ils étaient insipides et inutiles. On trouvait bien un orgue par-ci, un lead par-là, quelques nappes de-ci de-là, mais pas grand-chose pour faire un tube sur le pouce (ou avec tous les doigts). Beaucoup de programmes étaient noyés dans les effets, ici des nappes molles à peine audibles, là des leads agressifs même pas normalisés, là-bas des tentatives de basses sans impact, bon… L’OS V2 apporte une nouvelle banque d’usine entièrement revisitée. De même, tout l’étage de gain a été revu de fond en comble, ce qui nous donne un niveau de sortie bien amélioré, souffrant auparavant d’un manque d’au moins 20 dB, merci ! Sans trop exagérer les réglages de boost interne, on évite tout bruit de fond audible.
L’Argon8 trouve son terrain de prédilection dans les textures éthérées évolutives, les tables d’ondes façon PPG, les arpèges synchronisés au délai et les drones. C’est plus difficile de faire des sons classiques de synthés polyphoniques, cordes et autres cuivres. Pour les basses, c’est quasi mission impossible, le terrain de prédilection étant plutôt du médium aux très aigu. Et dans ce registre, l’Argon8 est très à l’aise, hyper clean, dans le bon sens du terme, sans le moindre aliasing, y compris dans les intermodulations et les sons bruités. Pour les veinards ou les amateurs de bon sort, une pression sur le bouton Random lance la création d’un son aléatoire. Et pour les musiciens de scène, 8 mémoires de favoris permettent d’arranger quelques programmes à rappeler instantanément. Pas de quoi tenir toute la soirée toutefois…
- Argon8_1audio 01 First Pad00:47
- Argon8_1audio 02 Phatt Butt00:34
- Argon8_1audio 03 Delay Lead00:35
- Argon8_1audio 04 Wavetable00:42
- Argon8_1audio 05 Gate Arp (Gate On Arp)00:48
- Argon8_1audio 06 Sequence Motion01:38
- Argon8_1audio 07 Organ Disto00:25
- Argon8_1audio 08 Arp And Del00:39
- Argon8_1audio 09 Magic Table00:38
- Argon8_1audio 10 Last Pad01:16
Tables pliantes
Les deux oscillateurs de l’Argon8 sont basés sur les tables d’ondes. Ils peuvent utiliser respectivement 24 et 28 tables. Chaque table est constituée d’ondes à cycle court assez progressives. Voici la liste : VA, 002 (4 types), Retro, Math, Formant, Terrain, Peaks, Complex (x2), Harmonic (x2), Jumble, Perc, Reso (x2), Sweep, Fold (x3), Min et Chaos. Les 4 tables supplémentaires accessibles uniquement par le second oscillateur comprennent une onde PWM et 3 bruits modulables (bruits progressifs, sinus <> bruit, carré <> bruit). On peut définir le point de lecture de la table et moduler ce point en continu si on le souhaite, via la matrice de modulation (nous y reviendrons). La lecture est lisse, impeccable et sans artefact. Il n’a pas de mode avec transitions abruptes, comme on trouve sur certains synthés à tables d’onde, même très anciens, même beaucoup moins chers.
On peut ensuite traiter le contenu harmonique de chaque oscillateur avec l’une des 32 présélections prévues, sans réglage de quantité : réduction de fréquence d’échantillonnage, réduction de résolution, réduction des aigus, modification du cycle, modulation de phase, résonances, inverseurs, effet miroir, changements de signe, soustraction, Wavefolding, Waveshaping, Wrap… la liste est longue, il faut tout essayer, c’est très rapide. On peut aussi faire interagir les deux oscillateurs, avec intensité modulable : modulation de phase, modulation en anneau, modulation d’amplitude, synchro dure, synchro douce, déformation, inversion, modulation en anneau avec synchro. Cela représente plus de possibilités que le CraftSynth 2, mais il semble qu’on ait perdu le générateur de formants de voix… Chaque oscillateur peut être accordé sur +/- 4 octaves par demi-ton et par centième. Il y a même une simulation de dérive d’accordage. Un paramètre Spread permet de créer de puissants unissons (par duplication d’oscillateurs virtuels) et différents accords (majeurs, mineurs, quartes, quintes, sixtes, octaves…). Il reste à doser la balance entre les deux oscillateurs avant de rejoindre le filtre.
Filtres variables
Le filtre de l’Argon8 est une version améliorée de celui du CraftSynth 2, qui passe à quatre modes. Il s’agit d’un filtre 2 pôles multimode résonant, avec un potentiomètre dédié pour passage continu entre les modes passe-bas/passe-bande (ou réjection)/passe-haut, comme le fameux filtre SEM Oberheim du début des années 70.
Les quatre modes concernant le type de réponse : standard, standard réjection, classique et classique réjection. Les deux types avec réjection remplacent le mode central passe-bande par un mode réjection de bande. La différence entre les types standard et classique concerne la résonance : le type standard écrase les fréquences et va en auto-oscillation alors que le type classique colore sans écraser ni auto-osciller. Merci d’avoir prévu tous ces types de réponses, très utiles !
On peut directement régler la fréquence de coupure du filtre avec un gros encodeur lisse (sans valeur affichée, seule la réponse du filtre est représentée graphiquement, mais les spécifications du constructeur indiquent une plage de 0 Hz à 22 kHz), la résonance et l’action bipolaire de l’enveloppe dédiée. La réponse en fréquence est très lisse avec l’encodeur dédié, alors que via le menu, elle se limite à 128 valeurs. Le suivi de clavier est assignable via la matrice de modulation (voir ci-après). Les différents types de filtres sonnent bien et permettent un grand nombre de couleurs sonores. On passe enfin à l’étage d’amplification. Le volume est directement modulable par une enveloppe dédiée. Il n’y a pas de réglage de panoramique, seulement un paramètre d’élargissement stéréo non modulable entre voix paires et impaires. On trouve aussi différents modes de voix : poly, mono, unisson (2–4–8 voix), empilage polyphonique (2 ou 4 voix) et accord (non mémorisable).
Effets revus
En sortie de l’étage d’amplification, le son est traité par une distorsion puis trois effets stéréo placés en série. La distorsion produit une saturation très agréable de type asymétrique. Les trois effets stéréo font chacun appel à 11 algorithmes : chorus, phaser, flanger positif, flanger négatif, trémolo, basse-fidélité, haut-parleur tournant, délai stéréo, délai pingpong, délai croisé et réverbe. On ne peut charger qu’une seule fois un algorithme donné dans l’un des trois effets.
Il y a 6 paramètres disponibles par effet, accessibles avec 3 encodeurs et la touche Shift. Parmi ceux-ci, les temps de délai peuvent être synchronisés à l’horloge de la machine suivant différentes divisions temporelles. Cela permet de les faire tourner en synchro avec les LFO, arpèges et séquences. L’OS V2 apporte aussi de nouveaux modes de délai (Clean et Long). Pour ne pas partir de zéro et faciliter les choses, Modal a prévu 100 mémoires réinscriptibles dont 60 préchargées (multieffets complets et effets simples) pour les effets. Tous les paramètres d’effets sont modulables, super ! La qualité des effets est très bonne et les ambiances créées parfaitement adaptées au grain de la machine.
Modulations variées
L’Argon8 fait partie des synthés largement modulables. D’abord, un portamento polyphonique basique dont on peut régler le temps et le mode (legato, staccato). Viennent ensuite 2 LFO (le premier global, le second polyphonique) à ondes continues (passant par sinus, dent de scie, carré, S&H) ; l’onde créée apparait à l’écran en temps réel sous forme graphique, sympa ! L’oscillation peut être libre, redéclenchée à chaque note ou jouée sur un seul cycle. La vitesse du LFO1 peut être réglée manuellement jusque dans l’audio (toujours pas de valeur exacte communiquée par le constructeur) ou synchronisée au tempo suivant différentes divisions. La vitesse du LFO2 peut quant à elle être réglée manuellement ou synchronisée au suivi de clavier suivant différentes divisions de la fréquence fondamentale (idéal pour les modulations audio, type FM ou AM). Cela lui permet de monter davantage dans les fréquences audio. En revanche, aucun réglage de délai et de fondu.
Pour assigner un LFO à un paramètre de synthèse ou d’effet (LFO1), on maintient la touche du LFO à assigner et on tourne l’encodeur de destination ; la quantité de modulation, bipolaire, est réglée directement via l’encodeur de destination ou modifiée avec le potentiomètre de données. Il y a aussi trois enveloppes ADSR : deux assignées au filtre et au volume, la troisième assignable. Avec la V2 de l’OS, on trouve 8 types de réponse d’enveloppe, allant des sons percussifs aux longs pads évolutifs, les temps ayant été augmentés dans certains modes (on passe ainsi de 5 à 10 secondes maximum pour le Release, chouette !).
La matrice de modulation comprend 8 cordons permettant de relier 11 sources à 52 destinations, avec modulations bipolaires cumulables. Les sources concernent les 2 LFO, l’enveloppe de modulation et 8 contrôleurs physiques : vélocité, pression, note, pédale et les 4 axes du bâton de joie (+X/-X/+Y/-Y). Les destinations concernent les positions d’onde, le(s) pitch(s), la balance, les LFO (vitesse, quantité, forme d’onde), le filtre (coupure, résonance, transformation), les enveloppes (chaque segment et la quantité d’action), le Spread, le glide et tous les paramètres d’effets. Il n’y a pas de panoramique, dommage. Toutes les combinaisons ne sont pas possibles, en particulier celles routant les sources polyphoniques vers les destinations monophoniques, ce qui semble normal. Aux 8 cordons assignables de la matrice de modulation s’ajoutent 4 cordons préassignés, avec modulations bipolaires : suivi de clavier sur la coupure du filtre, bâton de joie vers le haut (+Y) sur la quantité de LFO1, pression sur la coupure du filtre et vélocité sur l’enveloppe de volume.
Arpèges et séquences
On active l’arpégiateur en appuyant sur la touche éponyme. En la maintenant, on peut entrer des notes au clavier (ou via MIDI) et des silences avec la touche idoine, à concurrence de 32 pas. On choisit ensuite la division temporelle, puis le mode de lecture (8 motifs transposés de 1 à 4 octaves, avec les modes pendulaires, Shuffle et aléatoire, mais pas de mode accords), le swing et le temps de porte. De quoi s’amuser déjà un peu. Les notes entrées ne sont évidemment pas sauvegardées dans les programmes, seuls les paramètres décrits précédemment le sont, classique…
L’Argon8 offre aussi un séquenceur, revu de fond en comble par la V2 de l’OS. Il peut fonctionner en temps réel ou pas à pas. Première déception, changer de mode initialise la séquence, ces deux modes étant exclusifs. En temps réel, on peut enregistrer jusqu’à 512 notes avec quantification à l’entrée et 4 lignes d’automation de paramètres. En pas à pas, on dispose de 64 pas polyphoniques 8 voix et des mêmes automations. Seules les modalités d’enregistrement changent. A grand coup de combinaisons de touches, on peut éditer chaque pas. On peut aussi éditer les notes et les automations à la volée alors que le séquenceur tourne, entre deux points de lecture (écrasement ou ajout), un net progrès par rapport aux précédents OS. Ceux qui ne peuvent se passer d’un PC pourront toujours recourir à l’appli ModalApp (cf. ci-après). En lecture, on peut changer les points de bouclage ou boucler sur un seul pas à la volée. On peut aussi transposer la séquence en maintenant le bouton Transpose et en jouant au clavier (-12 à +24 demi-tons sur l’Argon8). Les notes arpégées/séquencées peuvent être transmises en MIDI. Il y a 100 mémoires de séquences, chaque programme pouvant être relié à l’une d’entre elles. Le manuel est un peu moins laconique qu’auparavant concernant la section séquenceur, tant mieux !
App et Plugin
Les commandes en façade transmettent et reconnaissent des CC MIDI. L’Argon8 est donc le candidat idéal pour l’automation ou l’édition déportée. Pour l’édition, Modal propose deux solutions : ModalApp (application standalone qui tourne sous Windows 7+, macOS 10.10+, iOS 9+ et Android 6+) ou ModalPlugin (version VST3/AU en pilotage MIDI uniquement, tourne sous Windows 7+ et macOS 10.10+). Ces deux applications, entièrement gratuites, sont disponibles sur le site du constructeur.
Une fois la machine reliée, elle est immédiatement détectée par l’appli. Si l’OS n’est pas le dernier sorti, l’appli propose la mise à jour. Nous sommes ainsi passés en 1.2 en quelques minutes. On accède ensuite à toutes les fonctions de l’Argon8, organisées en six onglets : gestion des mémoires, modulations, effets, séquenceur, clavier et réglages système (canaux MIDI, filtres MIDI, horloge, transmission des notes arpégées, brillance de l’écran, brillance des LED, tous ces réglages étant également accessibles via le menu Settings de l’Argon8). L’onglet séquenceur donne accès à l’édition graphique des 4 lignes d’automation, mais hélas pas des notes comme nous l’avons déjà dit. Franchement, Modal pourrait aller au bout de la démarche, là !
Conclusion
Les petits modules Modal d’entrée de gamme ne nous avaient pas vraiment convaincus. La série Argon8 est d’une autre trempe et prend enfin la place qu’elle mérite avec les ajouts de l’OS V2. Si nous sommes encore loin de la sophistication des premiers synthés de la marque, on sent que Modal a cherché à remonter le niveau. Cela s’en ressent non seulement sur la qualité de construction (et le poids !), mais aussi au plan connectique et spécifications techniques. Le son, assez spécifique, est toutefois très intéressant ; les programmes d’usine ont été refaits, mais rien n’empêche de le faire soi-même. On a pour cela de nombreuses commandes à disposition et une polyphonie suffisante pour se faire plaisir, avec une prédilection évidente pour les nappes hybrides évolutives. On aura envie de changer les capuchons des encodeurs, tellement ils sont désagréables au toucher, mais cela ne réglera pas leur résistance insuffisante. De même, il faudra dompter les commandes à fonctions multiples et les incontournables touches Shift / Patch. Le jeu en vaut la chandelle, c’est sans doute le prix à payer pour posséder un synthé à mémoires puissant, souple et à tarif abordable…
Merci à Thomann pour le prêt du matériel !