Après une longue période dédiée aux surfaces de contrôle, Novation revient sur le devant de la scène du synthé VA. Compact, intégré, attractif, l’UltraNova fera-t-il oublier ses grands frères ?
Novation aura 20 ans en 2012. Vers la fin des années 90, la petite société d’outre-Manche lance un synthé VA polyphonique qui remet les pendules à l’heure dans un marché dominé par Roland, Yamaha, Clavia et Access. Conçu en partie par Chris Huggett (le sympathique et modeste papa du Wasp et de l’Oscar), le Supernova étonne et détone : 3 puissants oscillateurs, un gros filtre, des modulations dans tous les sens, des arpèges et des effets pour chaque partie multitimbrale. Le Supernova II repousse encore les limites, apportant FM, filtres doubles et surtout kits de percussions synthétisés… en 2004, la société est rachetée par Focusrite et se repositionne sur le marché florissant des interfaces audio et surfaces de contrôle. Triste sort, regrettent alors les fans des synthés tout bleu. Mais fin 2010, contre toute attente, Novation annonce une nouvelle petite bombe pleine de promesses, avec le nom de Chris Huggett une nouvelle fois au générique ; l’UltraNova débarque alors dans un monde où l’offre d’entrée de gamme est déjà bien établie. Va-t-il une fois de plus remettre les pendules à l’heure ?
Ultra light
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Les synthés Novation étaient pour la plupart bleu, construits en métal bien costaud et bourrés de commandes. L’UltraNova n’a conservé de cette époque que la couleur bleue. La coque est tout en plastique et la machine très légère. En façade, elle semble assez solide partout où il y a des commandes. Par contre, elle se déforme facilement en partie supérieure droite du panneau et sous les touches, comme sur un Tyros 4 beaucoup plus cher ! Rien de trop inquiétant toutefois. L’assemblage des coques inférieure et supérieure est propre, pas comme sur certaines photos dévoilées sur le net au moment du lancement… Le look est beaucoup moins sobre que sur les ancêtres : 39 boutons rectangulaires plus ou moins larges rétro-éclairés ou équipés de diodes rouges, un grand LCD bleu 2 × 72 caractères, 2 potards et 10 encodeurs. Nous n’avons pas trouvé de réglage de contraste pour l’écran, mais la visibilité est correcte sous les différents angles d’utilisation. En haut à gauche, une prise XLR permet d’accueillir un micro dynamique. Un exemplaire à col de cygne généreusement livré avec la machine, afin d’exploiter directement le vocodeur intégré (nous y reviendrons).
Les deux molettes (pitch et modulation) sont rétro-éclairées en bleu. On peut choisir de couper cet éclairage, l’activer en permanence, ou faire varier son intensité en fonction de la position des molettes, ce qui ajoute une touche de fun supplémentaire. Le clavier 3 octaves est sensible à la vélocité et à la pression, ce qui est rare dans cette gamme, bravo ! Plutôt ferme et rapide, même un peu raide sur l’aftertouch, nous avons beaucoup apprécié ce clavier. La connectique occupe une bonne moitié du panneau arrière : borne pour alimentation hélas externe (du type bloc à l’extrémité avec prises interchangeables livrées), interrupteur marche – arrêt, prise USB, trio Midi, duo de pédales (interrupteur et contrôleur continu), sortie S/P-Dif stéréo Cynch, prise casque, 4 sorties audio jack asymétriques (2 paires stéréo), 2 entrées audio jack symétriques acceptant tous types de signaux et un antivol format Kensington. L’interrupteur « marche / arrêt » dispose de 2 positions « marche », l’un vers l’alimentation secteur, l’autre vers l’alimentation USB. Et comme l’USB permet en plus de véhiculer des signaux Midi et audio (voir encadré), on peut donc utiliser l’UltraNova avec un ordinateur et un câble USB, sans autre type de connexion !
Chouette ergonomie
Connaissant la puissance des Supernova et l’étendue de leur panneau de contrôle, on pouvait craindre le pire devant la compacité de l’UltraNova. Il n’en est rien, la machine est très bien conçue et aisée à prendre en main. Elle peut évoluer en mode synthèse, navigation, commandes et global. On peut choisir les sons par catégorie, transposer l’octave, éditer, comparer, sauvegarder, tout cela grâce à des commandes directement accessibles. L’édition nous a fait penser au Matrix-12 du studio, c’est un compliment : on appuie d’abord sur un bouton pour sélectionner la section de synthèse à éditer (oscillateur, mixage, filtre, mode, enveloppe, LFO, modulation, effet, vocodeur) ; le LCD affiche alors une rangée de 8 paramètres, que l’on modifie instantanément avec les 8 encodeurs tactiles crantés.
Si une section comporte plusieurs pages (le plus souvent 2), les 2 touches de navigation « page suivante / précédente » s’illuminent selon le cas ; lorsqu’une section existe en plusieurs exemplaires (oscillateurs, filtres, LFO, enveloppes…), 2 touches « Select » permettent d’alterner de manière cyclique entre les différents exemplaires. Ceci est très efficace pour atteindre rapidement les paramètres souhaités.
L’utilisation des 8 encodeurs se fait en prise directe, sans effet de saut, sauf si on le souhaite (mode « Touch » programmable). Mieux, les encodeurs sont sensibles à la vitesse de rotation. Pour ceux qui veulent une édition tout en douceur, le gros encodeur de droite est lisse ; par défaut, il permet d’éditer la fréquence de coupure du premier filtre ; mais quand on est dans une page d’édition, il suffit de toucher l’un des 8 encodeurs pour lui affecter le paramètre en cours, bien vu ! On peut également assigner aux 8 encodeurs les paramètres de synthèse de son choix et les sauvegarder avec chaque programme, pour une édition directe encore plus rapide. Bref, de quoi s’amuser longtemps, tant en jeu qu’en édition. Au niveau fiabilité, nous avons rencontré un bogue au niveau des sélecteurs d’octave, qui parfois ne s’allument pas alors qu’ils le devraient, bien que la commande passe correctement ; concernant les 8 encodeurs tactiles, il est arrivé qu’ils ne répondent plus au toucher dans notre studio, très en proie au statique ; nous les avons testés dans un autre contexte plus paisible électriquement et n’avons pas retrouvé le problème.
Vastes territoires sonores
Comme le veut la tradition maison, l’UltraNova comprend 512 programmes, organisés en 4 banques de 128 sons réinscriptibles, les 3 premières étant programmées d’usine. Tous les genres sont présents : imitations de synthés vintage analogiques et numériques (Prophet, OBX, D50, DX7), textures hybrides façon Prophet-VS ou PPG, basses, nappes, effets spéciaux et percussions. Certains programmes sont optimisés pour les traitements de signaux audio externes par les filtres et les effets, ou pour le vocodeur. Grâce à la touche de navigation, on peut faire défiler les programmes par catégorie tout en restant en mode d’édition, avec un gros encodeur-poussoir cranté qui permet d’alterner entre les programmes et les banques.
Nous avons beaucoup apprécié le grain et la variété sonore que génère l’UltraNova : les basses savent sonner bien rond dans certains cas et très acide dans d’autres ; les nappes peuvent être douces, planantes ou luxuriantes ; les ensembles de cordes sont amples et chauds ; avec des tables d’ondes et un empilage d’oscillateurs, on peut se fabriquer des textures évolutives plus ou moins brutales. Grâce aux 3 synchros d’oscillateurs, on sort des leads puissants et dépourvus d’aliasing, ce qui traduit une modélisation bien maîtrisée. Avec les ondes typées FM, à nous les pianos électriques clichés et les cloches métalliques. Les deux filtres multimodes résonants permettent un travail précis sur le signal, par exemple de beaux effets de formants contrôlables en temps réel. Les percussions très punchy sont au rendez-vous grâce aux enveloppes rapides et au routage différencié des filtres, tout comme les effets spéciaux évolutifs à grand coup de modulations matricielles. Bref, une machine à l’aise sur tous les territoires sonores.
- Classic00:47
- Organ00:57
- Rhodes00:48
- D5001:07
- Bass02:10
- Drums00:21
- Strings00:54
- Bells00:48
- Leads01:46
- DX00:38
- Pads02:27
- Evolving02:03
Triples oscillations
Lors du test du Supernova en 1999, nous avions été séduits par la qualité et la complexité des oscillateurs, qui allaient bien au-delà des sempiternelles rampes et impulsions. L’UltraNova enfonce encore le clou. La polyphonie maximale est de 20 voix, lorsqu’on n’utilise aucun filtre ; toutefois, elle passe à 18 voix dès qu’un filtre est enclenché et en deçà suivant les ressources DSP sollicitées. Certaines utilisations très intensives nous ont conduits à 12 voix lors du test. Chacune des voix est générée par 6 sources : 3 oscillateurs numériques, 2 modulateurs en anneau (1×3 et 2×3) et un générateur de bruit. Chaque oscillateur peut être accordé par demi-ton ou en finesse et dispose d’une synchro interne, sans « cramer » d’autre oscillateur. Celle-ci fonctionne au niveau audio et est modulable en temps réel. On a le choix entre 70 formes d’ondes différentes : 14 ondes basiques (sinus, triangle, dents de scie, impulsion, carré, mélanges dents-de-scie / impulsion), 20 ondes cycliques « numériques » (basses, piano, cordes, cloches, orgues) et 36 tables à 9 ondes (modulables, mais non éditables). Un index permet, selon l’onde sélectionnée, de faire varier le contenu harmonique, la largeur d’impulsion ou la position de lecture dans la table d’onde ; la douceur de la transition est également réglable (du fondu au brutal). Un filtre interne passe-bas permet d’adoucir plus ou moins le contenu harmonique au sein même de l’oscillateur. Mais ce n’est pas tout : deux paramètres permettent d’empiler virtuellement jusqu’à 8 fois l’onde sur elle-même et de désaccorder tout cela, sans sacrifier d’oscillateur ni de polyphonie, très fort ! Au niveau global, on peut également définir le degré de Drift des oscillateurs pour simuler le comportement des VCO vintage, ainsi que leur phase de début de lecture. On peut substituer l’une des deux entrées audio externes à la forme d’onde au sein de chaque oscillateur. Le générateur de bruit offre 4 couleurs, du plus blanc au plus rose. Une page permet de mettre en solo n’importe quelle source interne ou externe, pour écouter précisément la contribution de chacune lors de l’édition, super !
Duo de filtres
Avant d’attaquer les filtres, les 6 sources sonores sont mélangées, chacune ayant son niveau. Il y a 2 filtres multimodes indépendants, ce qui est plus puissant que sur le Supernova. Le routage des sources vers les 2 filtres n’est pas figé, mais pas non plus hyper souple. Plutôt qu’avoir une balance, on a 5 algorithmes de routage série / parallèle dans lesquels tout ou une partie de certaines sources sont assignées à certains filtres. Un point perfectible peut-être, on pourrait suggérer à Novation de s’inspirer des Waldorf Q / Blofeld pour une future mise à jour… Les 2 filtres sont identiques et offrent pas moins de 14 algorithmes : 4 modes passe-bas (1, 2, 3 et 4 pôles), 4 modes passe-haut (1, 2, 3 et 4 pôles) et 6 modes passe-bande (1^1, 2^2, 1^2, 2^1, 1^3 et 3^1 pôles).
Les réglages habituels sont de mise pour chaque filtre : fréquence de coupure, résonance, modulation bipolaire par l’enveloppe 2, suivi de clavier. S’y ajoutent un réglage de distorsion à couleur variable (voir section effets pour les modes) et un paramètre de normalisation. Ce dernier permet de simuler différents comportements de filtres vintage, certains ayant tendance à faire chuter le niveau lorsqu’on augmente la résonance, d’autres pas. Les filtres peuvent entrer en auto-oscillation et générer cette sinusoïde si caractéristique. Côté son, nous avons apprécié la fluidité de réponse, la versatilité et la musicalité (cf. exemples audio). Fréquence et résonance des 2 filtres peuvent être liées pour une édition commune. On peut également régler la balance de sortie entre les 2 filtres, avant d’attaquer la section d’effets, puisque les niveaux globaux de départ / retour d’effets se règlent curieusement dans la page commune des oscillateurs. Les voix de l’UltraNova peuvent être jouées selon différents modes : polyphonique, mono, unisson (2 à 4 voix par note jouée avec désaccordage réglable), portamento (linéaire ou exponentiel), glide… rien ne manque !
Modulations en pagaille
Moduler le son a toujours été le point fort des synthés polyphoniques Novation. L’UltraNova n’échappe pas à la règle. À commencer par 6 enveloppes, rien que ça ! Les deux premières sont dédiées au volume et au filtre, les 4 autres entièrement assignables. Elles sont de type ADSR, avec forme de pente post-Decay / pré-Sustain, réponse à la vélocité (enveloppes 1 et 2 uniquement), forme des segments AD réglables sur 128 valeurs de linéaire à exponentiel, suivi de clavier sur les segments AD, bouclage, déclenchement par les encodeurs tactiles, redéclenchement du cycle simple ou multiple, délai (enveloppes 3 à 6 uniquement)… bref, de quoi faire des choses sophistiquées. Passons aux LFO, tous 3 identiques, offrant pas moins de 37 formes d’ondes plus ou moins complexes (basiques, aléatoires, petites phrases mélodiques…). Leur vitesse peut être synchronisée au tempo. Ils disposent en outre d’une phase réglable, ainsi qu’un paramètre permettant de modifier l’angulosité de la forme d’onde. Différents modes de déclenchement et synchronisation à l’enfoncement de touche sont prévus, avec délai, cycle unique, fondu d’entrée et fondu de sortie. Là encore, cela offre une multitude de possibilités de création de signaux de modulation.
Mais le gros morceau de ce chapitre modulations, c’est sans aucun doute la matrice 20 cordons proposée. Plutôt qu’intégrer les paramètres modulables au sein des différentes sections de synthèse comme sur le Supernova, Novation a cette fois tout regroupé au sein d’une section unique, ce qui facilite la tâche. Un cordon est constitué de 2 sources qui se multiplient pour moduler une destination, avec une quantité de modulation bipolaire. Par exemple, la quantité de modulation d’un LFO est dosée par la molette avant d’attaquer la fréquence des oscillateurs. On dénombre ainsi 17 sources (molette, pression, pédale, vélocité, suivi de clavier, 3 LFO mono ou bipolaire, 6 enveloppes) et 65 destinations (fréquences des oscillateurs, synchro, index des ondes, filtrage interne, modulations en anneau, mixages, fréquences de coupure, résonances, distorsions, balance des filtres, vitesse des LFO, segments d’enveloppes, paramètres d’effets, panoramique…). Là encore, les encodeurs tactiles peuvent être programmés au sein des 20 cordons de la matrice pour envoyer certains niveaux fixes de modulation en temps réel lorsqu’on les touche. Une bien belle section !
Arpèges et compagnie
Comme si cela ne suffisait pas, l’UltraNova possède un arpégiateur à patterns. Il offre 7 modes de jeu (haut, bas, 2 alternés, joué, aléatoire et accord) et 33 patterns, offrant des variantes (hélas non éditables) aux différents modes. Il est synchronisable à l’horloge globale et peut balayer de 1à 8 octaves avec un temps de Gate ajustable. Chaque nouvel enfoncement de note peut relancer ou non le motif en cours de jeu et la vélocité peut être fixe ou jouée. Un générateur d’accords programmable sur 10 notes peut être utilisé en conjonction ou indépendamment de l’arpégiateur, pour ceux qui veulent conserver quelques doigts libres pour triturer les encodeurs…
Effets et vocodeur
Avant de sortir, le son est habillé dans une section effets assez complète. Elle offre 5 processeurs auxquels on assigne différents algorithmes avec des réglages indépendants : panoramique, EQ, compresseurs, distorsions, délais, réverbérations, chorus et Gator. Panoramique, EQ et Gator n’existent qu’en exemplaire unique ; compresseurs, distorsions, délais et réverbérations peuvent être assignés à 2 processeurs ; enfin, les chorus peuvent être attribués jusqu’à 4 processeurs simultanés. Les processeurs peuvent être organisés en 8 combinaisons différentes : série, parallèle et mixte. Niveaux de chaque processeur et feedback global peuvent être réglés avec précision. Chaque algorithme offre 2 à 6 paramètres. L’EQ est de type 3 bandes semi-paramétriques, le délai est synchronisable et stéréo, la distorsion a différentes couleurs (diode, lampes, réductions de bits, réduction de fréquence) et la réverbe dispose de 6 tailles de pièces linéaires. Les résultats sont plutôt corrects, certains effets peuvent littéralement exploser le son pour ceux qui aiment, d’autres sont plus subtiles, les réverbérations sont assez utiles, pas trop métalliques. Un effet Gator bienvenu permet de découper le signal en tranches rythmiques à la manière d’un Noise Gate, en tempo avec l’horloge interne. Les pentes du découpage peuvent être plus ou moins abruptes, tout comme les temps de coupure. On peut programmer ses propres patterns rythmiques sur 16 ou 32 notes, avec jeu mono ou stéréo. Sympa !
Indépendamment de la section effets, un vocodeur 12 bandes est intégré. Le modulateur est un signal externe, connecté aux entrées lignes (voix humaine, guitare, percussions). Si plusieurs signaux sont envoyés aux entrées audio, ils sont mixés en mono. Le signal porteur est généré par le programme en cours (on utilise habituellement une onde riche, genre dent de scie, impulsion ou formant de voix). L’UltraNova permet de régler la balance entre les signaux d’entrée et le signal traité. Les bandes sont alternativement placées à gauche et à droite du spectre stéréo, la largeur du panoramique étant ajustable. Pour améliorer l’intelligibilité, le réglage des sifflantes est essentiel ; ici, on peut régler leur niveau et définir leur origine, entre un générateur de bruit interne et une extraction par filtre passe-haut du signal modulateur entrant. Les résultats sont plutôt satisfaisants avec un peu de patience, même si on sent parfois qu’on manque de bandes de filtres.
Triste monotonie
Le tableau que nous avons jusqu’à présent dressé de l’UltraNova est tout à fait positif, mais il est toutefois entaché par une triste vérité : la machine est monotimbrale. L’argument du constructeur concernant la parfaite intégration audio / Midi permettant de travailler en prises multiples sans effort n’est pas suffisant pour nous consoler. On aurait aimé pouvoir empiler plusieurs sons, séparer le générateur en 2 canaux minimum ou encore créer des kits de percussions comme sur le génial Supernova II. Là, pas question, on doit se contenter d’un seul son à la fois, ce qui est une grosse fausse note à notre humble avis.
Conclusion
Les synthés VA d’entrée de gamme ont aujourd’hui de nombreuses cordes à leur arc. Ils sont toutefois encore peu nombreux à offrir, dans un ensemble compact et abordable, un puissant moteur de synthèse, une interface homme-machine digne de ce nom, un son à la fois bien modélisé et original, et une interface USB audio-Midi. Le SH-01 de Roland et le Venom de M-Audio sont évidemment les plus directs concurrents de l’UltraNova : le SH-01 a l’interface la plus simple d’accès, mais sa profondeur de synthèse est réduite et son grain plutôt neutre ; le Venom a le son le plus original, offre une véritable multitimbralité, mais manque d’accès direct aux paramètres ; l’UltraNova a l’interface la mieux réussie par rapport à sa puissance de synthèse, un clavier sensible à la pression, la modélisation la plus convaincante, un vocodeur intégré avec micro, mais reste hélas monotimbral. Si la machine idéale n’existe pas encore parmi les synthés hauts comme trois pommes, l’UltraNova dispose toutefois d’atouts indiscutables pour en devenir rapidement le Grand Schtroumpf !