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[SONDAGE] Les presets et vous

  • 102 réponses
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160 vote(s)
1 réponse(s) maximum Fin du sondage : 30/11/18
1 Posté le le 30/11/2017 à 19:34 Sondage Clos
Vous utilisez :
  • 1 Un peu de tout tant que ça sonne (81 - 51%)
  • 2 Principalement des sons programmés et mémorisés par vous-même (46 - 29%)
  • 3 Principalement des presets ou des banques de patches toutes faites (24 - 15%)
  • 4 Principalement des synthés sans mémoires (9 - 6%)
Sondage réalisé du 30/11/2017 au 30/11/2018 - 160 participants - 1 réponse par participant
Sujet de la discussion [SONDAGE] Les presets et vous
Puisqu'on en parle souvent...

[ Dernière édition du message le 30/11/2017 à 20:44:16 ]

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61
Il ne faut pas confondre jouer scato et jouer staccato, çà ne donne pas du tout la même interprétation.
62
A
Citation :
vant tout chose, je sais bien que la grande majorité des instruments de musique n’a pas de sons programmés en mémoire, ce qui n’est pas vraiment un problème pour la plus part des musiciens ( mon violoncelle ne fait que des sons de violoncelle et cela me va très bien :aime: )

Ben si : ton violoncelle a un seul preset : le son du violoncelle. Preset que tu modifies légèrement par ton jeu. Mais tu n'en changeras pas fondamentalement le timbre, en effet.

Pour répondre à ta question avec les synthés sans mémoire, je dirais qu'il "suffit" de savoir comment ça marche. Pour te faire une analogie, c'est un peu comme un débutant qui te demanderait comment tu fais pour accorder ton violoncelle sans accordeur électronique.

C'est pareil sur un synthé : quand tu sais que telle forme d'onde va donner tel type de son, que le filtre agit et réagit de telle façon et comment régler une enveloppe pour obtenir un son de type piano, orgue ou nappe, ben c'est tout de même assez rapide de faire un son qui ressemble peu ou prou à ce que tu as en tête.

Après, ben on peaufine les réglages.

Mais en ce qui me concerne, aujourd'hui le délire quand je suis face à un synthé sans mémoire, c'est beaucoup de me laisser porter. Je fais tourner une séquence ou je joue un riff et en triturant le son, celui m'amène à explorer telle ou telle direction. C'est essentiellement un travail sur la matière sonore.
C'est aussi pour ça que ça n'est pas tellement compatible avec mon travail en groupe où là, il faut retrouver immédiatement le son tel qu'il a été fait pour tel morceau où il joue un rôle précis par rapport aux autres instruments. Ce qui n'empêche pas de faire évoluer le son pendant le morceau, mais on n'arrivera pas à un changement radical du son comme il peut se passer sur un live 100% électro.
63
Sinon, pour en revenir au sondage...

Concernant le vocabulaire, déjà. Pour moi, c'est assez clair "preset" = "pre" + set" = préréglé. Pour moi, les presets sont les sons d'usine ou éventuellement les banques de sons supplémentaires acquises.

Les sons que l'on a soi-même réalisés, ce sont des patchs.

Mon rapport aux presets est simple : si ça sonne, si ça colle à ce que je veux faire, je prends.

C'est d'ailleurs très souvent le cas en répétition en groupe, lors de la phase de composition d'un nouveau morceau. Les autres détestent (et je les comprends) poireauter pendant que je triture mes boutons. Donc, la plupart du temps, je prends un preset (ou parfois un patch déjà utilisé sur un autre morceau) pour cette première phase, quitte à le modifier rapidement pour l'adapter au contexte.
Ensuite, lorsque je travaille seul, c'est là que je prends le temps de travailler tout ça en profondeur pour la prochaine répétition. Je peux alors soit simplement modifier le preset ou le patch pour l'adapter, soit repartir carrément sur un nouveau son différent.

Il arrive aussi souvent que le morceau ne se construise pas en répétition, mais qu'on se contente d'enregistrer des thèmes, un riff, une idée. Je travaille alors directement à partir de cet enregistrement. Là, je crée le plus souvent les sons de A à Z, y compris pour les drums. Souvent, ça va finalement plus vite que de fouiller dans des banques de presets et de les adapter.

Il arrive aussi que ce soit moi qui arrive avec une proposition de base électro pour un morceau. Là, ça peut avoir fait uniquement à partir de sons créés ou être parti d'un preset qui m'aura inspiré, et que j'aurai ou pas adapté.

Bref, il n'y a pas de règle.

Seulement, deux tendances contradictoires :
- d'un côté, ça ma gonfle de plus en plus de parcourir des banques de presets à la recherche DU son que je veux. Donc, je programme de plus en plus souvent directement
- d'un autre côté, il y a la question de la maîtrise du synthé ou de la synthèse. Par exemple, je maîtrise mal la synthèse FM (je m'y remets). Si je pars d'un truc sur mon DX-7 (ou FM7 ou Dexed), je vais rarement passer du temps sur le patch pour un résultat aléatoire et souvent l'utiliser tel quel. C'est aussi vrai pour quelques synthés virtuels qui sonnent bien, mais dont je ne maîtrise pas encore l'utilisation. C'est pas exemple le cas de Form que je n'ai pas eu le temps de bosser. Contre ça, je réduis considérablement mon nombre de synthés (hardware comme virtuels) pour recentrer mon set-up sur une poignée de synthés, mais que je maîtriserai parfaitement. Parce que je trouve particulièrement relou de trouver un preset qui sonne, m'inspire, mais qu'il faille sortir les avirons pour l'adapter au besoin que j'ai. C'est dans cette optique que je n'ai pas acheté un truc comme Omnisphère. De plus en plus, je préfère les synthés assez simples, quitte à les blinder d'effets derrière. Parce que j'aime au moins autant délirer avec les effets que sur la synthèse elle-même.
64
Citation :
De mon coté c'est plutôt "les mains dans le cambouis" et mon live n'avance pas...
L'un étant peut être lié à l'autre....

haha je me reconnais dans cette phrase.

Pour ma part c'est principalement sans mémoire, y compris la boite à rythme. Je rejoins Will sur plusieurs points : quand on connaît ses machines et qu'on sait où on veut aller c'est très rapide. Et c'est aussi très gratifiant de se laisser porter par ses machines ainsi. Quand je veux aller vite et faire un changement plus radical, comme d'un preset à un autre, je loop, je change mes potards pendant que la loop joue et je fais venir mon nouveau "preset" pour remplacer la loop.
J'ai pris des photos pendant un temps mais je ne les utilises pas au final... S'il y a vraiment un son que je veux garder tel quel je le sample.
Par contre j'enregistre mes séquences, je suis pas mazo non plus ^^
65
C'est vrai que parcourir les presets à la recherche d'un son qui convient (ou qui fera plus ou moins le job ou qui servira de point de départ pour des ajustements) ça peut être totalement vain dans la mesure où aujourd'hui les banques de sons que ce soit en hardware (synthés, workstations, samplers) ou en VSTi, sont devenues énormes. On aura donc plus vite fait (si on maîtrise son matos bien-sûr) de créer un son de A à Z.

Je fus à une époque un grand consommateur de presets. Quand j'ai débuté la MAO avec des trackers sur Amiga je n'avais même pas de quoi échantillonner mes propres sons, donc je passais obligatoirement par des samples pêchés ici et là sans autorisation (principalement rippés à partir de jeux et démos, ceux qui ont connu cette époque comprendront). Ensuite quand j'ai pu m'acheter mes premiers synthés (un D-10 notamment qui fut mon premier "vrai" synthé) j'ai appris à m'en servir progressivement car la synthèse sonore m'était alors totalement inconnue (et a synthèse L.A. ainsi que l'interface du D-10 ne sont pas les plus simples) et la mémoire limitée des machines de l'époque faisait qu'on les connaissait quasiment par-cœur. L'usage des sons tout faits tout prêts était donc habituelle. D'autant plus que j'utilisais à l'époque bien plus de sons "acoustiques" (pseudo) "réalistes" pour lesquels le sound design n'était pas nécessaire (tu veux un son de piano ? ok j'ai un son de piano, tu veux un orgue ok j'en ai 2 ou 3...) et puis à l'époque la notion de "sound design" je dois avouer que ça m'était totalement inconnu. Bon d'accord on peut trifouiller les sons, c'est marrant des fois ça peut donner des trucs bien, ou pas :-D
C'est avec le JP-8080 que j'ai vraiment commencé à comprendre la synthèse soustractive et créer mes propres sons (plus par expérimentation que par réelle maîtrise) alors que j'utilisais encore pas mal de presets car ils correspondaient à ce que je recherchais à l'époque.

Aujourd'hui j'ai plein de machines et des banques de sons à ne plus savoir qu'en faire. Certaines parcourues une seule fois en me disant pour plein de sons "tiens il faudrait que je fasse un morceau avec ce son" et puis tu oublies car tu ne peux plus mémoriser ton "stock".
Finalement j'utilise beaucoup de synthés sans mémoires car justement ils permettent (ils obligent à) l'exploration et la création. Si je kiffe vraiment un son je note ses réglages dans mon cahier "banque de sons".

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 04/12/2017 à 18:19:06 ]

66
Moi je prends justement des notes quand je tombe sur des sons potentiellement intéressants. Des fois, je reviens sur ces notes. Il peut parfois arriver que je ne retrouve absolument pas l'intérêt qu'avec alors suscité un son, mais parfois, ça fait une base pour un morceau.
67
Citation :
Ben si : ton violoncelle a un seul preset : le son du violoncelle. Preset que tu modifies légèrement par ton jeu. Mais tu n'en changeras pas fondamentalement le timbre, en effet.


Pardonnez moi de m'éloigner à nouveau un instant du sujet, mais je voudrais ajouter un petit éclairage. En effet il ne viendrait à l'idée d'aucun violoncelliste de remettre en cause la présence de l’orgue à tuyaux au panthéon des instruments traditionnels, et je dirais même plus, une présence dont l'importance est tout aussi louable que celle des instruments les plus prestigieux pouvant s'y trouver. On peut renchérir que l'orgue puise ses sources au IIIème siècle avant JC alors que le violoncelle est apparût bien tardivement au XVIème siècle (presque deux millénaires plus tard). Si l'on y regarde de plus près on ne manquera pas de noter que les orgues sont constitués de jeux formés par un ensemble complet de tuyaux correspondant à toute la tessiture de l'instrument. Un jeu = 1 timbre ou 1 son. Les orgues simples ont un jeu et plus ils sont riches et plus ils ont de jeux et donc de sons. En cela on ne peut manquer de faire une certaine analogie avec les synthétiseurs analogiques. Un son = toute une chaîne électronique allant du vco au vca et il faut multiplier ce circuit autant qu'on veut de voix ... Mais çà va plus loin car dans l'orgue classique on mélange les jeux pour fabriquer des sonorités plus complexes. On appelle çà des registrations. Chaque jeu possède une tirette et on tire dessus pour l'actionner. Ainsi il faut mémoriser ou noter les registrations d'un morceau et elles peuvent évoluer au cours de ce morceau. Bien souvent les organistes profitent de quelqu'un d'un peu expérimenté sur le lieu du concert pour leur tirer les jeux. Et sur certains orgues on a adapté des systèmes de mémoires mécaniques, pneumatiques, électriques ou numériques. Dans les grandes lignes les synthétiseurs modernes n'ont donc pas tout inventé et la question des patchs (registration), presets (en orgue il y a des sonorités traditionnelles bien établies à bases de jeux spécifiques) et de la mémorisation sont une préoccupation traditionnelle.

[ Dernière édition du message le 04/12/2017 à 21:36:01 ]

68
Concernant l’utilisation ou pas de preset d’usine, il y a aussi l’ergonomie de l’instrument, qui entre en jeu dans mon fonctionnement.
Programmer un patch sur un synthétiseur un bouton/une fonction, va très vite, je peux le faire tout en jouant, et me laisser porter dans différentes directions sonores, alors que sur un appareil avec plein de menus et sous-menus, je suis obligé de m’arrêter de jouer, pour pouvoir me consacrer entièrement à la programmation ce qui me coupe complètement de mon flux créatif. Aussi, sur ce genre d’appareil j’aurais plutôt tendance à utiliser des presets .
Par contre le fait de pouvoir mémoriser mes patchs me permet d’enregistrer un instant donné dans mon improvisation, de manière rapide et sans couper mon élan créatif. C’est pour ça que je vois les synthétiseurs sans mémoires comme des instruments d’improvisation constante...
Concernant les orgues, je suis d’accord avec toi chapolin800, d’ailleurs, les orgues sont parmi les premiers instruments à avoir été électrifiés. Par contre dans ce contexte, il vaut mieux voir le violoncelle par rapport à sa famille d’instrument, c’est à dire les cordes frottées qui apparaissent bien avant le XVI ieme siècle
69
C'est sûr que certains synthés incitent plus que d'autres à la programmation, exemple au hasard : le DX-7 :-D

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

70
Citation de Will :
Moi je prends justement des notes quand je tombe sur des sons potentiellement intéressants. Des fois, je reviens sur ces notes. Il peut parfois arriver que je ne retrouve absolument pas l'intérêt qu'avec alors suscité un son, mais parfois, ça fait une base pour un morceau.

Si je comprends bien, tu repères des sons qui t'intéressent mais au final ça ne marche pas à tous les coups . Donc quitte à perdre du temps à écouter tes bases de données, le mettre à profit pour le créer directement serait peut-être plus judicieux . Vaste débat .