Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Où étaient passées mes cordes vocales ?

  • 4 743 réponses
  • 98 participants
  • 333 898 vues
  • 89 followers
Sujet de la discussion Où étaient passées mes cordes vocales ?
Bonjour . Antérieurement je chantais du rock métal et cela avec une voix appelée par les phoniatres : la voix des bandes . Cette voix puissante avait cependant un ambitus mélodique faible et donc je décidais de chanter avec mes cordes vocales , mais voilà , ce n était pas terrible car je ne savais pas utiliser mes cordes vocales . Après des cours de chant sans résultat probant et des lectures à propos du chant , puis la lecture décisive du livre :Voir la Parole , je me mis à utiliser pour me servir de mes cordes vocales mes yeux et cela par l intermédiaire d un accordeur . Après donc plusieurs mois d exercices je chante maintenant avec justesse 3 octaves . Reste à mémoriser les intervalles sonores . Après s il me reste du temps peut etre que je chanterais .
Afficher le sujet de la discussion
3501

Citation : ce qui n'est pas particulièrement naturel puisque une gamme est purement d'élaboration humaine .




râlalaaaaa!

faudrait que je t'explique en reprenant tout à zéro.
mais pas facile comme ça, je préfère parler que d'écrire.

je vais essayer de faire court, donc je vais à l'essentiel, ce qui fera dire à certains que je dis des conneries parceque je n'ai pas dit ceci ou cela.
notemment, je ne vais pas rentrer dans le détail de l'élaboration de chaque mode (et donc des différentes gammes); mais on pourrait, à chaque fois, on rejoint la même logique.

bon, pour commencer, toute la logique musicale tient dans une seule note (n'importe laquelle)

nous avons pour commencer, une loi physique (la résonnance des corps sonores) qui réponds (évidemment puisque tout est quantifiable) à une logique mathématique.

au départ, le corps sonore produit une grande amplitude (la fondamentale), l'amplitude perds de son élan, comme elle ralenti, elle est plus courte et la vibration s'accélère.
on devrait donc entendre une note qui part du grave et qui monte immédiatement dans l'aigu.
mais non.
car la première série de vibration (de l'air qui se déplace) va revenir vers la source et lui rebondir en pleine gueule, elle revient et recommence son cirque comme ça à l'infini.

résultat : on entends d'abord la fondamentale, immédiatement suivie de la première harmonique dominante, puis de toutes les autres harmoniques qui vont s'estomper puisque à force de faire des aller-retours, la vibration n'a plus rien dans le slip (alors que ça monte, c'est assez paradoxal) et puis de toute façon, notre oreille va lacher du côté des 22000 Hz.

donnons un nom à nos notes pour aller plus vite (je pourrais certes expliquer comment on en est arrivé à pouvoir donner que 7 noms pour 21 notes de base (en fait, c'est infini, un fa quadruple dièse existe tout à fait!)

retenons uniquement l'harmonique dominante pour tracer notre première trame.

un do b fait vibrer un sol b
le sol b un ré b
le ré b, lab, etc

ce qui nous donne:

do b sol b ré b la b mi b si b fa do sol ré la mi si fa# do#

l'enchainement naturel des tonalités majeures

intercalons l'harmonique médiante:

do b mi b sol b si b ré b fa la b do mi b sol si b ré fa la do mi sol si ré fa# la do# mi sol# si ré# fa# la# do#

remarque que nous avons là tous les accords:

si je prends au pif le premier ré, j'ai ré fa la (ré m) fa la do (fa Maj) la do mi (la m) do mi sol (do maj) mi sol si (mi m) etc etc...

si je prends 4 notes d'affilé, ex do mi sol si, j'ai l'accord de 7ème, etc

intercalons maintenant les quintes de chaque dominante (puisque chaque gamme est formée du 2ème trétracorde de la gamme précédante et du 1er de la gamme suivante) et nous avons:

do b ré b mi b fa b sol b la b si b do b ré b mi b fa sol b la b si b do ré b mi b fa sol la b si b do ré mi b fa sol la si b do ré mi fa sol la si do ré mi fa# sol la si do# ré mi fa# sol# la si do# ré# mi# fa# sol# la# si# do#

les gammes ne sont donc pas une invention de l'homme.

l'homme fait intégralement partie de l'univers, c'est donc normal que sa perception réponde à la logique universelle.

la logique de la musique n'est pas un modèle de la logique universelle, elle en fait partie.
le son est un déplacement de matière engendré de différents déplacement de matière : le corps sonore, l'air, le tympan, le marteau, l'échange d'électrons périphériques de sinapses à nerf auditif, etc

tout cela est bien naturel donc.
3502
Gerar, t'en veux aussi ?
Vazy fieu, c'est de l'afghan... :mdr:
3503
Ce thread, il faut bien l'avouer, a toujours eu quelque chose de cosmique...
3504
Le "s" restant facultatif :P:
3505
3506
3507

Hors sujet : Nouveau HS (bon, en même temps, ça parle de cordes vocales :mrg: ) :
Désolée de poster ça ici, mais le topic du membre concerné est (heureusement) désormais cloturé.
J'étais en train de faire une petite recherche sur le net, et je suis tombé sur une discussion au sujet particulier :clin: . Certains reconnaîtront le phénomène...

http://forum.doctissimo.fr/sante/troubles-orl/retrouver-voix-enfant-sujet_3498_1.htm

3508
Quand je chanteuuuu, je chanteuu pour toi pubertééééé...
3509

Hors sujet : :bravo:

J'espère que depuis, il a réglé ses soucis, notre ami Fantomon.

3510

Citation :
les gammes ne sont donc pas une invention de l'homme.


Oui et non... Que les consonnances des harmoniques aient inspiré pendant longtemps la construction des gammes, il paraît difficile de le nier.
Ensuite quelques phénomènes ne doivent pas être oubliés, qui nuancent fortement ton affirmation :

- la recherche d'un nombre fini de notes, et l'envie de pouvoir construire des accords sur chacune d'elles sans sortir de la gamme de départ, a nécessité des compromis, appelés systèmes de tempéraments, qui font l'objet d'un choix parmi plusieurs possibles ;

- ce choix est corrélé à un choix stylistique, car la musique fonctionne par création et résolution de tensions, et le choix de quels intervalles doivent rester plus purs est étroitement lié à cette dynamique (par exemple au moyen âge les tierces majeures trop grandes se résolvent en quintes justes, les mineures trop petites en unissons ou octaves ; par la suite, intérêt subit pour la tierce majeure juste à la Renaissance, et comme par hasard celle-ci devient bienvenue dans les accords stables - y compris l'accord final - ceci au détriment de la quinte qui n'est plus tout à fait juste).

- plus prosaïquement, force est de constater que d'autres cultures que la nôtre produisent des musiques dont les intervalles sont significativement différents des nôtres.

Mais bon, essayer d'être un peu sérieux dans ce fil, ça me fait tout drôle :mdr: