Kurt Ballou est un garçon très occupé. En plus du guitariste du groupe de metal Converge, Kurt est aussi producteur et ingé son, ainsi que le propriétaire du Godcity Studio situé dans le Massachusetts. En plus d'enregistrer les projets de son propre groupe, Ballou a enregistré et produit des groupes tels que High on Fire, Nails, Young Widows, Torche et Old Wounds.
Ballou a enregistré un webinaire pour Creative Live intitulé “Fix it in the Mix” dans lequel il montre diverses techniques pour sauver et améliorer des pistes mal enregistrées sans avoir recours au re-amping ni remplacer la batterie par des samples.
Nous avions eu la chance de nous entretenir avec Kurt Ballou peu avant son enregistrement, et il nous avait montré quelques-unes des techniques et des outils qu’il comptait utiliser au cours du séminaire en ligne. Nous avons aussi parlé du matériel et des logiciels qu’il utilise au Godcity Studio.
Parlez-nous de ce que vous allez aborder dans ce séminaire.
Ce que j’espère principalement c’est aider les gens à développer une sorte d’instinct pour regarder les outils dont ils disposent déjà d’un oeil neuf, les utiliser de façon plus créative, afin qu’ils trouvent leur propre façon de tirer quelque chose de pistes mal enregistrées dont ils ne pourraient rien faire autrement. Mais c’est plus précis. Ce que je vais faire repose beaucoup sur le fait de « splitter » les pistes vers différents composants. Dans certains cas, cela va impliquer le recours à des techniques multibandes avec des expandeurs multibandes, des suiveurs d’enveloppe, et des compresseurs multibandes. Le genre de cas où l’on traite de façon différentes les différentes régions du spectre. Dans d’autres cas, cela pourra impliquer de copier la piste et de traiter chacune des deux copies de façon indépendante.
Un exemple ?
L’une des chansons sur lesquelles je vais travailler avait un kit de batterie avec deux grosses caisses, chacun avec son propre micro, et un seul micro mono en overhead. Et le batteur avait une caisse claire et cinq fûts. Les signaux de l’overhead, de la caisse claire et des fûts m’étaient fournis par ce seul micro monophonique. Je vais utiliser un procédé multibande, mais aussi créer des copies de cette piste d’overhead et faire des trucs bizarres sur les copies, de façon à obtenir une piste en sommation qui sonnera de la façon dont l’ensemble devrait sonner si les fûts et la caisse claire avaient été enregistrés de façon conventionnelle.
Et du coup, vous en faites un signal stéréo ?
Ouais, ça fait partie du procédé. C’est le genre de trucs que je vais montrer dans ce cours. Ouais, ça transforme la piste en stéréo. J’essaie d’élargir cette piste d’overhead de façon à ne ce qu’elle ne paraisse pas trop centrée. Et avec les fûts, il a fallu que j’édite manuellement les parties de la piste qui ne contenaient que le son des fûts de l’overhead. Et j’automatise la répartition stéréo (le « panning ») en fonction de la position des toms, de façon à ce que ça donne une impression de mouvement. Et ce n’est qu’un exemple.
Et les autres techniques que vous montrerez ?
Dans bien des cas, les problèmes viennent de pistes enregistrées avec du matériel bas de gamme. Peut-être des micros peu chers, ou des préamplis d’entrée de gamme, ou des convertisseurs de mauvaise qualité. Il y a différentes techniques de saturation par plug-ins qui permettent de ramener dans le signal la profondeur et le côté « 3D » qu’un meilleur micro pourrait apporter. On va aborder ce genre de choses. Un truc que j’ai dit dans une pub pour ce séminaire c’est que je ne ferai pas de re-amping. Ce que je voulais dire par là c’est que je ne vais pas prendre une piste de guitare enregistrée via DI et l’envoyer vers un simulateur d’ampli ou un ampli guitare et réenregistrer l’ensemble. Cela dit, je vais faire du re-amping pour batterie, du genre prendre la piste de caisse claire (qu’elle soit enregistrée via un micro dédié ou extraite du signal d’overhead comme dans l’exemple de tout à l’heure) et l’envoyer via un haut-parleur placé au-dessus d’une vraie caisse claire pour enregistrer le son produit pas l’excitation de la caisse claire par le signal enregistré reproduit par le haut-parleur. Cela ne revient pas au même que de frapper une caisse claire avec une vraie baguette, mais ça contribue au son typique d’une caisse claire. Et puis, dans le cas où je n’avais à ma disposition que la caisse claire enregistrée via l’overhead, ça ajoute une petite forme d’isolation au signal de la caisse claire dont je n’aurais pas pu disposer autrement.
Intéressant…
Un truc que je vais pour faire en sorte d’équilibrer les sons de batterie — il y a deux nouveaux outils que je trouve très utiles pour arriver au même genre de résultat que l’utilisation de samples, c’est-à-dire équilibrer à la fois le volume et les incohérences tonales par rapport à des sons de batterie organiques. Pour ça, j’utilise tout d’abord un plug-in d’un développeur du nom de Sound Radix, le plug-in s’appelle Drum Leveler.
Je le connais bien, celui-là…
Le plug-in Drum Leveler de Sound Radix, l’un des outils utilisés par Kurt Ballou pour équilibrer le volume d’un kit de batterie enregistré.
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Donc je vais l’utiliser pour, en quelque sorte, équilibrer les volumes des éléments de la batterie, et aussi faire un peu d’édition manuelle, genre le gain de clipping et tout le reste qui permet d’équilibrer le son de la batterie. Mais quand un batteur frappe une peau doucement, le timbre sonore est différent de ce qu’il est lorsque le batteur frappe la peau plus violemment. Donc pour m’aider à équilibrer tout ça, j’utilise beaucoup un plug-in du nom de Transify par JST [Joey Sturgis Tones]. C’est un suiveur d’enveloppe multibande. Comme le Transient Designer, qui est aussi un suiveur d’enveloppe. Quand on a, disons, une double pédale de grosse caisse, quand le batteur joue doucement ou avec une seule, la batte entre en contact prolongé avec la peau. À l’inverse, quand il joue fort en utilisant la double pédale, la batte ne fait que rebondir sur la peau. Et souvent, durant les passages à la double pédale, le son résonnera davantage que durant les passages à la pédale simple. On peut utiliser le contrôle de sustain de la bande de fréquence inférieure de Transify pour réduire le niveau de résonance sur les parties jouées à la double pédale. Si le batteur joue un passage rapide, il ne va pas vas taper aussi fort que durant les parties plus lentes, du coup la caisse claire risque de résonner davantage et ne pas avoir beaucoup d’attaque. On peut donc utiliser Transify pour pousser le volume du centre du spectre et des hauts médiums, et baisser les fréquences résonantes du bas et des bas médiums de façon à ce que le résultat sonne comme si le batteur avait frappé plus fort.
Est-ce que le webinaire sera surtout axé sur le métal, vu que c’est ce sur quoi vous travaillez essentiellement, ou est-ce que les techniques présentées seront plus généralistes ?
Je voudrais faire quelque chose de plutôt général. Je pense que ces techniques peuvent être mises en œuvres pour beaucoup d’autres styles musicaux, cela dit, la plupart des gens qui vont faire la démarche de regarder ce séminaire sont des personnes qui connaissent mon boulot, et qui aiment le genre de groupes que je suis susceptible d’enregistrer. J’ai donc choisi d’utiliser des musiques chaotiques, plutôt axées « metal » dans le séminaire lui-même.
C’est logique. Mais d’autres profils pourront aussi y trouver leur compte ?
S’ils arrivent à supporter ce vacarme [rires], ces techniques peuvent très clairement être importées vers d’autres styles musicaux.
Allez-vous parler de rattraper des pistes de voix ?
Oui, on va parler des voix. Il y a des choses intéressantes, comme dans le cas des enregistrements en live. Il faut voir si le chanteur tient son micro à la main ou pas. La façon de traiter l’espace entre chaque phrase chantée peut être très différent selon que le micro est tenu en main ou repose sur un pied. Dans les deux cas le micro captera beaucoup de repisse provenant du reste du groupe, mais si le chanteur tient son micro en main et court tout autour de la scène ou quelque chose dans le genre, on finit par choper en plus plein de problèmes de modulation de phase entre le micro et tout le reste. Donc en général, quand le micro est tenu en main, on vire tout ce qu’il y a entre-deux. Dans une des chansons que j’utilise pour le séminaire, le chanteur a un micro qu’il tient en main, donc je vire tout ce qu’il y a entre deux phrases chantées, par contre le micro du choriste est monté sur pied. En fait, j’utilise le micro du choriste comme un micro d’ambiance, ou quelque chose dans le genre. Je garde le signal en permanence, et ça ajoute un peu à l’ambiance stéréo de l’ensemble, un peu comme pour le micro d’overhead qui était en mono à l’origine. On gagne un peu de largeur pour les cymbales et les sons provenant de la scène en décentrant légèrement le micro du chanteur et en appliquant un limiteur au signal de façon à ce que le signal soit assez constant.
Parlez de quelques-uns des autres plug-ins que vous allez utiliser dans ces cours en ligne.
Il y a un développeur allemand du nom de HOFA.
Oui, ils font des plug-ins sympas. Il y a peu je me suis procuré un plug-in de mesure gratuit qu’ils ont fait, il est très utile.
Ballou apprécie l’IQ-EQ d’HOFA pour son mode d’égalisation dynamique et sa capacité à isoler chaque bande en mode solo.
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Je vais utiliser leur égaliseur [l’iQ-EQ] pour montrer une autre technique multibande. Même si je n’aime pas l’interface, le plug-in lui-même est sympa parce qu’on peut activer ou désactiver séparément le mode dynamique pour chaque bande. Et sur la piste d’ambiance de cette chanson en particulier, les voix sont assez sifflantes et la grosse caisse a un son vraiment très violent et claquant. Je fais donc une égalisation basique via le plug-in de HOFA. Mais j’ai aussi deux des bandes qui sont en mode EQ dynamique, ce qui aide à raisuire la sibilance et ce « click » de la grosse caisse qui proviennent du micro d’ambiance. Ce micro est tellement punchy qu’il est en quelque sorte incompatible avec le micro de proximité, et il ne s’entend pas très bien non plus avec le son de grosse caisse du signal d’ambiance, alors le fait de pouvoir l’enlever, ça aide. Avec le mode « dynamic EQ », ou même n’importe quel autre mode du HOFA, on peut écouter chaque bande en solo séparément, pour trouver où la grosse caisse pose le plus de problèmes. On peut ensuite enlever le mode solo et enclencher le mode d’égalisation dynamique, de façon à ce que le signal s’abaisse un peu lorsque la fréquence est très sollicitée.
Vous avez dit un peu plut tôt que vous avez des techniques permettant de faire mieux sonner un enregistrement très médiocre, comme dans les cas où des micros ou d’autres composants de qualités médiocres ont été utilisés. Supposons que vous ayez un ensemble de pistes à mixer dont la voix a été enregistrée via un micro de mauvaise qualité, comment vous y prendriez-vous pour améliorer le résultat ?
L’un des problèmes que j’ai avec les micros de mauvaise qualité ou mal utilisés c’est l’absence de filtre anti-pop à l’enregistrement. Il peut y avoir un excès de plosives [ndlr : des sons qui « poppent » du genre P, B ou autres consonnes]. On peut utiliser un compresseur multibande, ou un égaliseur dynamique multibande, et un filtre passe-haut pour les enlever. Avec la plupart des micros bas de gamme, le haut du spectre n’est pas particulièrement beau. Brillant, peut-être, mais surtout utrop dans les sifflantes. Mais les techniques traditionnelles pour enlever la sibilance peuvent rendre l’ensemble terne et ennuyeux.
Comme un de-esseur ?
Ouais. Certains de-esseurs se contentent de tout compresser, certains compressent avec un contrôle de type plateau, d’autres encore avec un contrôle de type passe-bande. J’aime beaucoup le [compresseur multibande] FabFilter Pro MB, que l’on va utiliser beaucoup durant le séminaire, c’est probablement celui que j’utiliserais dans la majorité des situations impliquant une sibilance excessive. Et c’est aussi vrai pour les guitares aux sont trop métalliques, trop criards. Avec ce compresseur multibande on peut alors compresser ces fréquences désagréables dans les hauts médiums, mais ensuite on peut aussi pousser le volume de ces mêmes fréquences pour compenser les effets de la compression. Dit comme ça, ce n’est pas si intuitif, ça a un côté, « Ah ouais, OK, en fait on monte le volume des fréquences qu’on vient juste de baisser ». Mais en pratique, je me suis aperçu que ça aide à rendre ces fréquences plus douces et à enlever ce côté un peu « cheap » au son. Et puis comme ça, j’ai aussi pu cibler certaines fréquences de résonance qui sont un phénomène fréquent avec les micros à condensateurs de premiers prix.
D’autres façons de rendre le son moins “cheap” ?
J’adore utiliser des effets de saturation subtils, que ce soit une simulation de bandes de console, ou encore le Decapitator ou le Radiator de SoundToys. J’aime bien le Decapitator car j’apprécie beaucoup le son des filtres passe-haut et passe-bas qui y sont incorporés. Ça plus la saturation dans un même plug-in, ça fait que je l’utilise beaucoup, du coup pas besoin d’utiliser beaucoup de plug-ins en même temps. Mais ouais, je trouve que ces filtres et la saturation qui les accompagne permettent d’améliorer le son du micro, de lui apporter quelque chose d’un peu organique. On a l’impression que ça comble un vide dans les bas médiums et que ça rend le son plus costaud, plus tridimensionnel, et ce sont des qualités qui manquent souvent aux équipements les moins chers.
Parlons maintenant de votre studio et de votre console de mixage…
Je voulais que l’élément central de mon studio me permette de faire la majorité du boulot assis au niveau du « sweet spot » entre les haut-parleurs. J’en ai parlé à un ami qui est aussi fabricant de matériel de studio et on a créé cette console qui m’enveloppe en quelque sorte, comme si elle m’étreignait lorsque je suis assis au niveau du sweet spot. On n’a rien fait sur le plan électrique, juste un meuble qui accueille des composants d’autres fabricants.
Qu’avez-vous mis dedans ?
J’ai choisi d’y mettre une console Tonelux comme console principale. C’est une 16 pistes. Tonelux est une entreprise qui a été fondée par un certain Paul Wolff, qui a été le propriétaire d’API. Si vous avez l’habitude des consoles API, c’est dans la même lignée, bien que les égaliseurs soient plus polyvalents que ceux de chez API. Cette console est l’élément central, donc tout ce qui est volume de la salle de contrôle, répartition des moniteurs, modules auxiliaires et autres transitent par elle. Mais elle reçoit aussi les signaux d’un Fat Bustard de chez Thermionic Culture, un petit mixeur sommateur de 12 voies qui a des faders rotatifs. Au besoin, ça me donne un son moderne à lampes. Et j’ai aussi cette console vintage Opamp Labs, qui a apparemment été conçue par les ingénieurs à l’origine des consoles Quad Eight. Elle aussi sort vers le bus de master de la Tonelux, si je veux ce type de son. Cela dit, la majorité des mixes que je fais n’utilisent que la Tonelux. Et si je devais refaire tout ça [rires], je simplifierais probablement l’ensemble. Je prendrais tout simplement plus de canaux de la même sorte. Mais c’est toujours bien d’avoir l’essentiel du matériel analogique externe dont j’ai besoin juste là, à portée de main, en plein sweet spot.
Et donc en matière de workflow vous avez la sensation que l’avantage en matière de son que vous procure le fait d’avoir un système de travail analogique reste valable sur le long terme, même si cela ne vous permet pas de rappel immédiat des paramètres comme avec un système de mixage « in-the-box » ?
Ouais, y’a des gens qui sont très bons pour ce qui est de mixer « dans la boîte », et dont les mixes pourraient sans doute défoncer les miens, mais ça ne me ressemble pas. Je fais partie de la dernière génération d’ingénieurs du son à avoir été formée en travaillant sur du 100 % analogique, même avec des bandes, parce qu’il le fallait, on n’avait pas le choix. Alors c’est comme ça que j’ai appris, et c’est comme ça que j’ai l’habitude de faire.
Puisque vous êtes tellement à fond dans l’analogique, je me demande quels plug-ins vous correspondent au niveau de vos attentes. Vous avez parlé de FabFilter tout à l’heure, ils font des trucs formidables. Y’a-t-il des plug-ins que vous aimez vraiment beaucoup, que vous trouvez au même niveau que le hardware ?
Ouais. J’aime bien certains plug-ins de modélisation. Mais ce que j’aime bien à l’heure actuelle c’est que beaucoup de développeurs de plug-ins ne cherchent pas à concurrencer le hardware. Ils se disent, « utilisons le numérique pour ce qu’il fait de mieux ». C’est ce genre de trucs que j’apprécie vraiment. Par exemple, parmi tout ce que fait FabFilter, il y a plein de choses que pas grand monde ne voudrait ou ne pourrait utiliser, ou qui prendraient trop de place s’ils existaient sous forme analogique. En plus de bien sonner, c’est une des raisons pour lesquelles j’aime ce plug-in, et l’interface utilisateur est fantastique. Tout ce que fait FabFilter est génial.
Vous avez parlé du Decapitator et du Radiator, de chez SoundToys. Y’a-t-il d’autres plug-ins de chez eux que vous utilisez beaucoup ?
J’utilise EchoBoy tout le temps, et aussi MicroShift.
Et du matériel UAD ?
J’ai de l’UAD, et je l’utilise. J’utilise le simulateur de bande [Ampex] ATR-102 assez souvent sur mes mixes. Et puis, j’aime vraiment bien le 1176AE, parce qu’il a un mode 2:1. Sur tous les autres 1176, le taux de compression le plus bas est de 4:1. J’ai souvent tendance à utiliser deux compresseurs sur les voix. Je mets l’un à un taux très faible, réglages très rapides, suivi d’un autre à paramétrage plus dans la norme. Donc sur les voix j’utilise le 1176AE réglé à 2:1 et paramétré aussi vite que possible, histoire de limiter un peu la dynamique. Et ensuite je mets un des UAD LA-2A. Je prends celui qui sonne le mieux pour le projet en cours. Mais avec le LA-2A, si la dynamique du signal entrant est trop extrême, il se comporte mal et produit un son un peu écrasé. Donc j’utilise le 1176AE à 2:1 pour contenir la dynamique du signal juste en amont du LA-2A, et je trouve que ça permet au LA-2A de sonner mieux.
Kurt Ballou utilise Drumatom d’Accusonus pour éliminer la repisse de ses pistes de batterie.
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Quoi d’autre ?
J’utilise quelques réverbes à convolution chargées dans Space, quelques-une des impulsions que j’utilise ont été faites dans mon propre studio. Cet égaliseur de chez HOFA parce qu’il a un mode dynamique, je l’utilise régulièrement. J’aime beaucoup pas mal de ce que fait JST. J’utilise JST Transify, j’en ai déjà parlé tout à l’heure. DF-XCITE aussi, qui provient d’un développeur qui travaille en parallèle avec JST. DF-XCITE est à la fois un plugin de saturation et un exciteur avec fonction multibande que j’utilise pas mal, et je me suis rendu compte qu’il ajoutait de la profondeur, de l’espace, de l’attaque et du volume pour la batterie. Je l’utilise pas mal, et je l’utiliserai dans le cours. Je vais aussi utiliser un peu Drumatom. Je ne sais pas si vous avez déjà eu l’occasion de vous amuser avec. Quand ça marche c’est génial, mais bien souvent ça ne marche pas du tout.
C’est de chez Accusonus ? Ils viennent de sortir ERA-D, un plug-in de réduction de bruit…
Ouais, et je trouve que la partie réduction de réverbe est sympa. J’ai essayé de trouver une place pour en parler dans le séminaire, mais pas moyen.
Expliquez-nous comment Drumatom fonctionne.
Drumatom c’est dingue. Quand ça marche c’est incroyable. Il y a une version live du plug-in que je n’ai jamais testée, mais il y a aussi une application en standalone. On charge la piste de batterie et on lui dit « ça, c’est une piste de fûts », « ça c’est une piste de caisse claire », etc. Ensuite il analyse toutes les pistes comme un ensemble, et trouve le moyen d’enlever la repisse de chaque piste. De cette façon, on peut enlever le bas de la caisse claire du micro de grosse caisse, et les cymbales des micros de caisse claire et de ceux des fûts. Quand ça ne marche pas, ça sonne mal, sans vie, comme modulé sous l’eau. Quand ça marche, c’est génial. Dans quelques mois ils devraient lancer Drumatom 3 dont ils me disent qu’il sera largement meilleur que Drumatom 2, j’espère donc qu’il sera plus efficace.