Au travers des nombreux articles que nous publions et au sein même des discussions passionnément animées par vous tous, chers internautes, nous nous efforçons chaque jour de partager un maximum de connaissances et de méthodes de travail qui, nous l’espérons, peuvent faire avancer les choses dans le bon sens.
Malheureusement, nous ne pouvons couvrir tous les sujets qui pourraient vous intéresser et il nous arrive parfois de passer à côté de techniques ou méthodes de travail pourtant très répandues chez les professionnels.
Voici donc le premier épisode d’une nouvelle série que nous espérons longue : les techniques secrètes.
Une nouvelle approche du traitement dynamique
Nous avons déjà abordé maintes fois le thème de la compression dans de nombreux articles. En effet, si le traitement dynamique est un sujet qui continue de faire couler beaucoup d’encre au sein de nos forums, force est de constater que tout n’a pas encore été dévoilé quant aux techniques permettant de l’utiliser à bon escient.
Il existe déjà de nombreux sujets traitant de la compression dynamique sur les instruments et autres sources sonores suivant leur contexte et leur champ d’application. Depuis quelques décennies maintenant, la « Technique new-yorkaise » – plus communément appelée la « Compression parallèle » a été dévoilée au grand jour, ralliant à elle de nombreux adeptes animés par une recherche inassouvie d’une qualité sonore que seule une grande maîtrise de la dynamique ne saurait satisfaire.
Mais si le cas de la compression parallèle a depuis bien longtemps fait école, il existe une technique assez récente qui n’a pas encore trouvé écho en dehors du monde professionnel. Et pour cause, il s’agit d’une technique plutôt révolutionnaire dont seuls les « Mix Masters » connaissent le secret et qui prend appui sur ladite technique de compression parallèle, j’ai nommé : la compression perpendiculaire.
Les origines
Si on attribue unanimement la paternité de la compression parallèle à New York, les origines de la compression perpendiculaire sont assez floues, surtout depuis la grande vague d’exportation de l’industrie musicale de la côte est vers la côte ouest des États-Unis. Justement, entre temps, un nouveau fief de la musique a pris racine dans la ville plus connue pour ses jeux olympiques que pour son hip-hop plutôt bien ciselé, Atlanta.
Désireux de développer une technique de contrôle de la dynamique bien plus aboutie que leurs voisins new-yorkais, les ingénieurs du son de la capitale géorgienne ont voulu utiliser des principes de fonctionnement électrique simples faisant appel à des phénomènes naturels plutôt que psychoacoustiques. Sur le chemin qui menait les meilleurs ingénieurs du son américains de New York à Los Angeles, la foudre qui frappa un soir de juillet à Atlanta fut le déclencheur d’une découverte sans précédent.
Une mise en application
Ainsi, en se basant sur le fait que la conduction électrique est soumise à la gravité terrestre, les ingénieurs conclurent que le son se propageait mieux verticalement qu’horizontalement. La foudre s’abattant sur la terre était en effet la meilleure démonstration scientifique. Cette trouvaille eut évidemment un grand impact dans le monde de l’audio, les studios étant équipés pour la plupart d’outboards négligemment placés à l’horizontale. Ceux équipés de Vumètres virent aussi leurs performances accrues, les aiguilles équipant ces afficheurs profitant de cette gravité pour améliorer leur temps de réponse.
Il n’en fallut pas plus pour que les premiers ingénieurs du son d’Atlanta mettent en pratique cette découverte : ils démontèrent tous les racks de leur studio et les installèrent verticalement, dans des boitiers spécialement conçus pour l’occasion. Les résultats furent probants dès les premières écoutes : les temps de réponse étaient sans commune mesure, et on pouvait même entendre une légère amélioration dans la retranscription des bas-médiums. De plus, une compression supplémentaire et naturelle fut ressentie et expliquée par le fait que les fréquences les plus denses s’écrasent naturellement au fond du rack posé ainsi.
Cette tendance commença à sortir des États-Unis et certains ingénieurs du son australiens installèrent eux aussi, sous les conseils de leurs homologues américains, leurs racks verticalement. Mais le résultat n’était pas satisfaisant. C’était évidemment sans compter sur la force centrifuge de la terre due à sa gravitation autour du soleil. En effet, les hommes découvrirent qu’il fallait, dans l’hémisphère sud, non pas faire une rotation à 90° horaire mais antihoraire afin de tirer la quintessence de leur matériel audio professionnel.
Vers une commercialisation future ?
Face à ce succès inédit, certains constructeurs comme API envisagent de proposer des racks 19" verticaux sous l’appellation « dinner box », avec différentes éditions pour les marchés de l’hémisphère sud et de l’hémisphère nord.
Mais la recherche ne s’arrête pas là, et certains ingénieurs du son équatoriens commencent à se pencher sur la compression dite « de l’hypoténuse », basée sur le fameux théorème de Pythagore, qui veut que la somme des signaux carrés soit égale au carré des signaux en dents de scie. Affaire à suivre…