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Sujet Débat sur l'enregistrement à -14 dbfs : pourquoi ? avantages et précautions...

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Sujet de la discussion Débat sur l'enregistrement à -14 dbfs : pourquoi ? avantages et précautions...

Bonjour,

J'ai cru voir dans plusieurs sujets de ce forum qu'il était de bon ton de dire qu'il fallait moduler son signal à -14 dbfs crête en enregistrement sur une DAW.
Or ce n'est pas toujours vrai, car le 0db d'un préampli ne correspond pas toujours à -14 dbfs d'un crêtemètre d'une station DAW.
Tout dépend du préampli et de la carte son utilisés.
Par exemple, prenez un préampli SPL Goldmike première génération connecté à une carte son Creamware Luna II, et vous vous apercevrez que le 0db du Goldmike correspond à 0 dbfs dans la table de mixage Scope, gérant la carte son Creamware; de même, le 0db d'une table de mixage "Studiomaster Mixdown" correspond à -10dbfs dans la table de mixage Scope; sur d'autre matériel, un peu plus pro, j'obtiens -18 dbfs
Je ne pense pas que ce soit des cas isolés.
Pour bien moduler, il faut donc en fait simplement bien étalonner sa carte son par rapport au préampli utilisé, c'est à dire bien regarder à combien correspond le niveau 0db du préamp sur son crêtemètre de DAW, mais je ne pense pas que l'on puisse en tirer de généralité quant au bon niveau de modulation du signal sur une DAW, c'est au cas par cas.
Dire qu'il faut toujours moduler à -14 dbfs est donc de la désinformation, même si celà est exact pour bon nombre de matériel.

Musicalement

 

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211
Non non je suis toujours là moi, je me disais tiens ca parle de bits, docks va pointer son nez pour réctifier les confusions !!! lol

docks le gardien du numérique veille sur nous. :clin:
212
Ben là je cherche plus à comprendre qu'à rectifier quoique ce soit.

Citation : docks le gardien du numérique veille sur nous.


ba vous v'la pas dans la m**** !
213

Hors sujet : Je plaisante docks c'est juste une impression de déjà vu, je lis le tread au fur et à mesure et pourrais prendre des paris sur le timing de tes interventions :lol: , j'étais pesuadé que tu pointerai ton nez après le post de rroland, allé je ne vous pourri pas plus le tread avec du HS

214
Hum, dis-moi si je me trompe cher Docks, mais il me semble qu'il y a un certain flou au niveau conceptuel, entre le fait que le niveau de quantification entraine un rapport signal/bruit numérique donné, mais aussi une finesse de codage liée au nombre de pas de quantification.

La baisse du nombre de pas entraine à la fois une augmentation du bruit de quantification, et une augmentation de la distorsion. Cette notion est un peu délicate à appréhender du fait qu'elle ne rentre pas dans les cases habituelles de l'analyse du signal en analogique. J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur ce sujet, mais pour mémoire, le bruit de quantification est un bruit au sens analogique du fait de sa non corrélation au signal, mais il n'existe qu'en présence de signal, ce qui est la signature d'une distorsion. Or cette distorsion augmente lorsque la quantification diminue, ou lorsque le niveau de signal diminue à l'entrée du convertisseur, car les MSB (most significant bits) non utilisés sont parfaitement équivalents à une diminution de la quantification. Sous moduler de 12 db à l'entrée d'un convertisseur donne le même résultat qu'une diminution de 2 bits de quantification (si on néglige une amélioration des perfs en terme de distorsion et une dégradation de ces perfs en ce qui concerne le rapport signal bruit de l'étage analogique).

My deux €.

JM
215
+1 € :oops2:


Citation : Tu peux avoir -2dBfs sur tes pistes individuelles et laisser une marge de 6dB au mix pour laisser le pre-mastering s'exprimer : rien d'incompatible là-dedans. Il suffit de baisser un poil ses faders individuels plutôt que de tout laisser à donf.


En supposant qu'on soit obligé de travailler en 16 bits, et que le gars du pré-mastering va travailler en 32 bits flottant (la plupart des logiciels) ou 48 bits fixe (protools), on peut bien laisser ses fichiers à -2dBFS, s'ils sont à -6 aussi. Par contre s'ils sont à -14dB, c'est un peu dommage, ça veut dire qu'on perd 2 bits sur tous les échantillons, en permanence. De fait, c'est plus du 16 bits mais du 14.
216

Citation : Absolument. Avec les DAT 16 bi, on mixait aussi haut que possible...pour faire au mieux. Et à l'époque, on faisait aussi très souvent le "deux pistes" sur une bande analogique, justement pour éviter les limites du 16 bit.


Parfois il n'y avait meme pas de bits du tout derriere le 32 Mitsu ou Sony pcm, le mix de la ssl allait direct dans le Studer 2 pistes en 76cm/s avec +4db sur l'Ampex
217

Citation : le bruit de quantification est un bruit au sens analogique du fait de sa non corrélation au signal, mais il n'existe qu'en présence de signal, ce qui est la signature d'une distorsion.


oui ca pas de soucis.

Citation : Sous moduler de 12 db à l'entrée d'un convertisseur donne le même résultat qu'une diminution de 2 bits de quantification


je crois pas avoir dit le contraire, ou alors je me suis mal exprimé, je demande simplement en quoi ces deux bits sont importants à l'enregisrement si j'ai une chaîne analo dont le rapport signal/bruit est de 75dB. :noidea:
218
Attention, même si le rapport S/B de ta chaîne analo est de 75dB, elle peut très bien donner à entendre des signaux supposés noyés dans ce bruit analogique (même si c'est pas facile à croire).
Or le bruit de quantification est beaucoup plus gênant que le bruit thermique analogique, et l'oreille le détecte à un niveau bien inférieur.

JM
219

Citation : Attention, même si le rapport S/B de ta chaîne analo est de 75dB, elle peut très bien donner à entendre des signaux supposés noyés dans ce bruit analogique (même si c'est pas facile à croire).
Or le bruit de quantification est beaucoup plus gênant que le bruit thermique analogique, et l'oreille le détecte à un niveau bien inférieur.


ca me va bien comme piste de réflexion. :bravo:

Je continu donc en repartant de ca, mon bruit de quantification se trouve quand même à -90dBfs, est ce vraiment audible, ou du moin gênant?
(je parle toujours dans le cadre d'une source avec une étendue dynamique relativement réduite)

Je veux dire que sur cd, même de classique ou ca module parfois assez bas, ca sonne pas r2d2 pour autant.
C'est pour ca que je faisait la nuance (subtile je l'admet) plus haut entre utiliser 14 bit sur une échelle globale de 16 et une quantification réelle de 14 bit (sur une échelle globale de 14).
Même en classqiue pour rester sur un style à grand étendue dynamique, on va régler le niveau d'écoute en fonction des passages les plus forts, du coup les passages faibles (ceux dont le rapport signa/bruit est mauvais) seront faible sur notre échelle globale.
Sur les passages forts en question, on a x pistes, pour que ca module à -6/8 dBfs (valeur un peu au hasard mais dans mes cd j'ai rarement vu au dessu en niveau crête pour du classique, ou alors vraiment occasionellement) les pistes individuelles vont moduler plus bas, forcément.
Je sais pas si je suis clair dans ma réflexion.
L'idée est juste de dire que j'ai l'impression qu'enregistrer à -2dBfs pour ensuite redescendre à -10 (par exemple) en interne n'a pas vraiment d'intérêt point de vue gain de définitoin ou de rapport signal/bruit, et qu'au final ca revien sensiblement au même, sauf qu'on aurra pris quelques risques à l'enregistrement et à la moindre crête un peu plus haute de 3 fois rien, bing....clip.

non? :noidea:
220

Citation : Or le bruit de quantification est beaucoup plus gênant que le bruit thermique analogique, et l'oreille le détecte à un niveau bien inférieur.


Le bruit thermique est un bruit blanc gaussien alors que le bruit de quantification est uniforme.
Ce qui fait qu'à niveau crêtes identique le niveau rms du bruit thermique est plus faible que celui du bruit de quantification.