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réactions au dossier Secrets de Studio : Fred Duquesne

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Sujet de la discussion Secrets de Studio : Fred Duquesne
Secrets de Studio : Fred Duquesne
Noël frappe à la porte, et AVID, en partenariat avec AudioFanzine, vous offre pour l'occasion un épisode double de 40 minutes de "Secrets de studio" avec un invité de marque.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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Pour faire écho a ce qui c'est dit dans des posts précédents. Je vais vous livré ma vision issue d'expérimentation multiples. elle n'a pas la prétention d'être très originale, étant donné que je crois savoir que d'autres la partage.
A bien considérer, équaliseurs, compresseurs, sauf erreur sont des outils a la base créés pour "palier" les "faiblesses, les défauts" d'un son qui nous "apparait" comme ne pouvant pas convenir en terme de fréquences, soit trop dynamique. (je schématise pour ne pas être trop long).
Donc se sont des outils qui "dénature" en quelques sorte le son original...même si c'est pour donner "l'illusion" de l'améliorer ( car peut on améliorer un son via un enregistrement?)
hors si le défi est d'arriver a un résultat "satisfaisant" , alors pourquoi pas éssayer de le faire d'une façon "plus naturelle, moins complexe". C'est a dire sans l'adjonction de ces outils.
Est ce possible? ...par le choix des micros choisis... de leur placement... et par la maîtrise instrumentale? ...des théories l'affirment.
Pourquoi tendre vers cette façon de faire? parce que si l'adjonction de ces outils rendent des services, elle n'est pas non plus sans contreparties, puisqu'elle introduit " des artefacts connus pour être gênant" ... pourquoi alors ne pas la considérer comme de trop.
Est ce possible, applicable efficace en toute circonstance...????... y voir une "règle de conduite" a considérer comme une "priorité"... ensuite seulement s'il n'y a vraiment pas d'autres solutions... envisager le traitement via égaliseurs, ou compresseurs.
Je crois que cette façon de faire, risque, semble, s'imposer dans mon évolution.
Même si comme toujours la pratique n'est pas aussi carré que la théorie, et que les exemptions sont là pour confirmer les règles.
Au finale seule la compression sur le mixbuss ou sur le master me semble vraiment "incontournable" pour ne pas voir mon travail être considéré...comme celui d'un homo érectus.



[ Dernière édition du message le 23/12/2013 à 20:11:13 ]

92
@vjm: Pour aller dans ton sens, il fut un temps où l'on redisposait simplement les micros pour refaire une prise si le "mix" ne nous convenait pas. Et encore aujourd'hui, certains ingés font uniquement du mix soustractif (et n'utilisent alors les EQ/Filtres que pour retirer des choses qui les dérange, mais n'ajoutent jamais... et donc s'il veulent "booster" une partie, ils vont plutôt retirer ailleurs... toujours dans le but de rester le plus naturel possible et ne pas ajouter "d'artéfact").

C'est des méthodes que l'on peut alors garder à l'esprit sous forme de guide, même si ce n'est pas les seules non plus. Je crois que le plus important est de trouver les méthodes qui nous conviennent et qui fait qu'on arrive plus ou moins à faire quelque chose avec. Ce qui marche pour les uns ne fonctionne pas toujours pour les autres ;)

Ensuite, pour répondre au "nombre de traitement", c'est un peu ce que l'on retrouve dans les mix ancienne école (initialement à base de hardware) et des mix nouvelles école (initialement à base de software). Due au limitation du hardware (en place, consommation électrique, prix, et que sais-je encore), même dans un studio bien équipé, on ne pouvait pas disposer de 300 Compresseurs, 300 EQ, etc... (malgré des SSL ou Neve si longues qu'elles devaient être immatriculées dans deux départements). Par conséquence, les ingés sons qui ont appris à mixer dans ces conditions, ont aussi appris à ne pas traiter pour le plaisir de traiter une piste, mais bel et bien pour corriger si qui ne va pas (souvent avec une vision plus globale). Alors que les ingés utilisant des software font plus dans la chirurgie car ils peuvent se permettre d'avoir 2 EQs et 2 Compresseur et un limiteur sur chaque piste.

Y'a-t-il une solution meilleure que d'autre? Clairement NON! On peut avoir de très bons résultats avec l'une ou l'autre. Car le chirurgien qui met des plugins partout mais ne sait pas ce qu'il fait, fera plutôt dans la boucherie et n'aura pas forcément un son global plus cohérent. Et vis versa, car le fait de rester minimaliste ça n'apportera rien si on laisse quand même des fréquences qui repissent trop et foutent le morceau en l'air. C'est alors juste une question d'approche et là encore, il faut trouver la méthode qui nous convient le mieux.

Les choses que j'ai constaté (mais là c'est personnel, à chacun ses conclusions) c'est de ne pas mettre "systématiquement" un traitement "par défaut", mais bel et bien écouter une piste (seule, mais aussi dans son ensemble). Avec l'approche software, si l'on écoute une prise seule, on aura alors facilement tendance à dire, bah, je vais tout de suite filtrer, couper ci, nettoyer ça pour que cela soit plus propre... Mais en fin de compte, ça devient "trop propre" et parfois le fait de laisser un peu de "merde", c'est ce qui apporte de la chaleur, du caractère, de la vie dans le morceau. Par contre, dans certains cas, mettre un traitement peut complètement dénaturé le son mais c'est ce que l'on peut justement chercher (l'exemple du Sansamp sur la basse ici dans la vidéo). Donc avant de mettre un traitement, il est bon de ce poser la question: Qu'est-ce que va apporter ce traitement à la piste, mais surtout au morceau?

Maintenant, ce n'est qu'une conclusion personnelle et je n'ai pas la prétention de connaitre l'art et la science du mix... loin de là ;)

Mon excuse à deux balles: .45ACP & 7.62x39mm

Ad Astra, Per Aspera...

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Quand on choisit un micro, c'est comme si on choisissait un EQ et un compresseur. Nous ne savons pas fabriquer de micros avec une réponse dynamique et fréquentielle qui corresponde à la réalité. Partant de là, je ne vois pas pourquoi on devrait se passer de traitements.
Je ne conçois pas l'enregistrement comme une représentation réaliste d'une interprétation. Si ça devait être le cas, alors on enregistrerai en live avec une paire de micro et ça serait tout. Essayez de le faire avec un groupe de pop ou de rock et vous vous rendrez vite compte que ça ne marche pas.

Même en classique ou la prise de son se veut la plus réaliste possible, on utilise des outils pour améliorer la prise. IL ne s'agit pas de casser complètement la dynamique ou le son des musiciens mais de restituer la même émotion que celle du live ( et qui se perd parfois sur les prises brutes)

Ce qui est souvent vrai par contre, c'est le fameux "Less is More".
Utiliser moins de micros mais les placer judicieusement, moins d'EQ mais aux bons endroits, moins de compression mais sur les bonnes pistes etc.

J'ai une fois fait l'expérience d'enregistrer un groupe acoustique avec uniquement deux micros. Pour assurer nos arrières, nous avions également prévu un close miking. Pour le coup, nous avions vraiment préféré la prise avec deux micros. Cela impliquait par contre :
- Des instruments qui sonnent super
- Des musiciens qui jouent super bien
- Un mixage à la prise en plaçant les musiciens dans la pièce
- Une pièce qui ait une bonne acoustique
- Une grande maitrise technique et la capacité de déterminer avant la prise vers quelle sonorité finale on veut aller

Bref, ce n'est vraiment pas plus facile qu'une prise de son classique et c'est une grosse prise de risque pour l'ingénieur du son,

Comme souvent, la solution me semble être un juste milieu. Adapter le nombre et le type de micro au résultat qu'on souhaite obtenir au final tout en se laissant un peu de marge pour pouvoir changer d'avis pendant le mix.

Edit : Quant à la question du nombre de traitements et de l'opposition entre le nombre illimité en plugin et les limites qui existaient en hardware, je dirai par expérience que quand on maitrise très bien les compresseurs/expanders/gate et eq d'une SSL 4000G par exemple, on est rarement frustré par eux. En revanche, il faut souvent utiliser plusieurs plugin pour arrivé au résultat souhaité. (Je ne veux pas de gueguerre plugin / hardware. ça n'a plus de sens mais c'est ce que je constate.)
Par contre, en hardware, la précision des traitements n'est pas aussi chirurgical que celle de certains plugin. Il vaut mieux alors faire une très bêle prise de son. (Remarque, il vaut toujours mieux faire la plus belle prise de son possible)

Mes réalisations : http://www.rallu-sound.ch

[ Dernière édition du message le 23/12/2013 à 21:27:32 ]

94
Citation de Yu-man :

Citation :

 
Quelle est la limite à ne pas dépasser (EQ,comp) pour ne pas rater sa prise?
 

 
Je dirais la limite de tes compétences... 
M'est avis qu le traitement à la prise demande de l'expérience, de la confiance en soi, et de la vision...
C'est une certaine approche: certains préfèrent enregistre le plus neutre et flat possible, pour avoir un large champs des possibles au mixage, et d'autres "fabriquent" déjà le son de leur mix à la prise, en passant par tel périph "colorant", en traitant (eq,  comp)... du coup, pas trop de droit à l'erreur, t'as intérêt de savoir ce que tu fais et d'être sûr de bien vouloir telle couleur, tel ou tel traitement dès le départ...
En étant pas du tout expérimenté dans cette façon de faire, je suppose quand même que les traitement à la prise sont le plus souvent modérés, même si il doit y avoir des exceptions (la prise avec le 1176 en mode ALL, pas vraiment modéré, et pas vraiement rattrapable, non?)
 
Citation :

Y'a t'il une théorie sur l'égalisation à ne pas dépasser afin de pouvoir rattraper celle-ci au mix par exemple?

  En même temps, si tu comptes traiter à la prise en te disant d'entrée de jeu que tu veux pouvoir rattraper au mix si jamais... c'est qu'il y a un manque dans ce que je disais au début: manque d'expérience, de confiance en soi, de vision... alors le plus sage dans ce cas là est peut-être de faire une prise flat et se donner tout le loisir de faire ou défaire ce qu'on veut au mixage... et puis à mon avis, compresser à la prise, à part pour chopper le caractère d'un périph, n'est pas du tout une nécessité (cf qualité du matos actuel + rec en 24b)...
 
Citation :

En gros cela voudrais dire qu'il faut faire des choix à la prise afin de profiter de la qualité audio de certains préamp EQ ou compresseur si on mix par la suite dans sa STAN/DAW?

 
Définitivement!!! Encore faut-il avoir ses périphs hardware à dispo... après, selon ses moyens, c'est quand même bien aussi de favoriser des prises neutres pour se donner toute la latitude au mixage ITB avec des plugs qui sont quand même super intéressants niveau perf/qual/prix par rapport à du hardware...
 
 
Sinon, pour la question du mix minimaliste apparemment peu approfondi, là aussi, c'est un peu selon la vision de chacun, certains sont du style à hyper processer tout, et d'autres sont plus "simples"... en même temps, on va pas se forcer à traiter une piste si on trouve que c'est pas nécessaire... et encore une fois, si la prise est techniquement bien réalisée, peu de défauts, donc peu de traitements correctifs... si le choix artistique/créatif est fait à la prise (micro/préamp "colorés", EQs, Comps...) alors peu de traitements "esthétiques" au mixage... enfin je crois... mais encore une fois, ça dépend beaucoup de la personnalité de l'ingé son... mais on voit quand même pas mal de littérature sur le sujet qui tend à prendre en compte la simplicité de la chose et ne pas tendre vers des traitements systématiques et pas forcément utiles.... je crois qu'on peut très bien prendre une voix et ne rien faire d'autre en EQ qu'un coupe bas et de donner un peu d'air avec un boost dans les HF, pour peu que la voix est exempte de défauts flagrants, que la pièce de prise est bonne... et si cette légère EQ est déjà faite à la prise, alors plus d'eq au mix...
 

Alors la je suis vraiment sur le cul! tu as ecris exactement tout ce que je pense :bravo: je n'aurai pas dis mieux!
Tout est une question de choix au depart , deja savoir ou on va et ce qu'on veut , et pour ca , il faut un minimum d'experience je pense . Ensuite effectivement pour pouvoir traiter le son a la prise il faut connaitre sur le bout des doigts son matos et prier pour ne pas se tromper ou gare a l'arrachage de cheveux au mixage, je parle en connaissance de cause :bravo: Combien de fois j'ai voulu traiter au depart pour voir si il y avait une difference , et combien de fois j'ai du changer le micro de place , changer de micro, changer les reglages du compresseur que j'utilisais etc etc etc...ben au final je choisi de faire une prise le plus flat possible en me limitant a la connaissance des instruments que j'utilise et de mes micros et ca m'as pris beaucoup de temps pour ca icon_facepalm.gif.
Donc je suis entirement d'accord avec toi du premier au dernier mot :bravo:

Franck Studio SDF

95
Pour traiter à la prise, selon moi, la condition SINE QUA NON c'est d'avoir une bonne préprod. Que le mixage de cette dernière soit cohérent et qu'il fonctionne déja. Dans ce cas alors, tu peux prendre plus de risque à la prise car tu as un support pour te rendre compte de ton traitement d'enregistrement. Tu sais ou tu vas et j'ajouterais même alors que le traitement à la prise est un vrai plus.

Si ya pas eu de préprod correcte, il est plus sage de capter le plus transparent possible.

Tout ce dit, avec les technologies actuelles, il peut-etre relativement simple d'assurer ses arrières en enregistrant une ligne de secours "au cas ou"

Pour les batteries c'est plus compliqué, mais pour la guitare, la basse et le chant c'est assez simple

Pour les guitares et la basse, un bon vieux boitier de DI qui rentre dans une autre entrée de la carte son et on enregistre l'instrument BRUT

Si on se plante, on peut toujours reprendre cette DI et la réinjecter dans un ampli ou une Simu et ainsi "recommencer la prise" sans la présence du musicien (reamping)

Pour le chant ou d'autres instruments acoustique, un petit Y au cul du micro (ou tout autre forme de split - aux ou splitter actif) et on enregistre la sortie de secours via un préampli transparent avec un beau headroom.

Ca permet de tenter des choses à la prise sans prendre trop de risque

Reste effectivement la batterie, mais c'est pas forcément l'instrument sur lequel on va traiter le plus à la prise. tout simplement parce que c'est généralement le premier qu'on enregistre et qu'on ne sait pas trop ou l'on va (sauf si y'a eu préprod et donc voir début du post)

[ Dernière édition du message le 23/12/2013 à 23:12:29 ]

96
Sympa la vidéo et le monsieur.

En plus autant je ne supporte pas Brigitte (et Vegastar etc) autant j'aime beaucoup Mass Hysteria et les trois premiers Watcha. Je l'avais d'ailleurs aperçu dans le DVD bonus du dernier Mass Hysteria (utilisant de mémoire un casque Beats, remplacé dans cette nouvelle vidéo par une marque plus respectable ;) )

Maintenant ... comme c'est sponsorisé Avid ... je me demandais ... il n'y a pas un raccourci dans Protools pour passer le solo d'une piste à l'autre ? Parce que là on le voit souvent le désélectionner sur un piste et le remettre sur une autre ;)

[ Dernière édition du message le 24/12/2013 à 01:19:33 ]

97
Citation de Conrad2 :
je me demandais ... il n'y a pas un raccourci dans Protools pour passer le solo d'une piste à l'autre ? Parce que là on le voit souvent le désélectionner sur un piste et le remettre sur une autre ;)


Si bien sur... mais chacun sa façon de travailler, certains sont des keyboard-warrior, d'autres préfèrent la souris, alors que d'autres y sont allergiques et préféreront une surface de contrôle. Pour ma part, kif kif bourico, ça dépend de ce que je veux faire; c'est trackpad et clavier à la maison (plus pratique pour l'édition)... Alors qu'au studio, c'est pareil sauf pour tous ce qui est automation que je fais avec la console (plus pratique pour la prise de son ou le mix). Et pour composer, bah c'est dans Maschine (donc rien à voir quoi!!, LOL).

Je connais des ingés sons qui font tous à la souris (du début à la fin). Comme quoi?!
Maintenant c'est clair que dans le cas où l'on doit fournir un travail de mix (ou post-prod par exemple) avec un emploi du temps hyper-chargé, des deadlines de fou, etc... On se tournera plus facilement vers une surface de contrôle (MC Artist, C24, Icon, S6, etc...). Mais bon, si on fait ça dans un cadre où on a le temps (et qu'il y a peut-être moins de contrainte), ce n'est pas une question de matos... Dans ce cas là, c'est juste une question de préférence, rien de plus.

Mon excuse à deux balles: .45ACP & 7.62x39mm

Ad Astra, Per Aspera...

[ Dernière édition du message le 24/12/2013 à 03:04:54 ]

98
Citation de ReNo :
Pour les guitares et la basse, un bon vieux boitier de DI qui rentre dans une autre entrée de la carte son et on enregistre l'instrument BRUT

Si on se plante, on peut toujours reprendre cette DI et la réinjecter dans un ampli ou une Simu et ainsi "recommencer la prise" sans la présence du musicien (reamping)


C'est clair qu'il est toujours bon de prendre une piste DI en plus au cas où (ça peut sauver parfois), mais y'a des limites quand même (notamment en fonction de s'il joue dans la pièce ou dans la régie). Car le guitariste ne jouera pas pareil en fonction du son qu'il entendra à l'enregistrement. Perso, je préfère avoir les guitaristes/bassistes dans la régie... (mais là encore, avis et préférence perso).

Mon excuse à deux balles: .45ACP & 7.62x39mm

Ad Astra, Per Aspera...

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[ Dernière édition du message le 24/12/2013 à 03:41:55 ]

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