Dans l’article précédent, je vous ai proposé une série de cadences et de progressions d’accords fréquemment employées. Poursuivons ensemble cette découverte !
Le retour du cycle des quintes et des tons voisins
Tout d’abord, rappelons-nous le cycle des quintes et les tons voisins, mentionnés dans l’article 3 que je vous conseille de relire rapidement afin de mieux profiter de ce qui va suivre.
Dans l’exemple suivant, la progression suit parfaitement l’ordre des tonalités défini par le cycle des quintes (accords en position fondamentale) :
I – IV – VII dim – III min – VI min – II min – V – I
En ce qui concerne les tons voisins, je vous rappelle qu’ils constituent les degrés suivants :
- le VI (la relative de la gamme)
- le IV (la sous-dominante de la gamme)
- le V (la dominante de la gamme)
- le II (la relative du IV)
- le III (la relative du V)
Dans l’article 3, je vous avais déjà indiqué que les tons voisins pouvaient être employés assez librement pour créer des progressions viables. En voici quelques exemples, toujours en position fondamentale (nous réaborderons les renversements un peu plus bas) :
I – II min – III min – IV – V – I
I – VI min – II min – V – I (l’anatole !)
I – VI min – IV – V – I
I – V – VI min – IV
Les progressions magiques
Cette dernière progression est d’ailleurs considérée comme l’une des progressions « magiques », car très largement employée dans la musique populaire anglo-saxonne, comme le montre cette vidéo que nombre d’entre vous connaît sans doute déjà, mais dont je ne résiste pas à l’envie de vous la présenter ici :
A noter que dans la chanson francophone, on a plutôt tendance à utiliser cette progression-là :
I min – VI – III – bVII
telle qu’illustrée dans cette vidéo (un peu coup de gueule…) :
Concernant le dernier exemple, on notera deux choses. Premièrement, la gamme utilisée est la mineure naturelle, le septième degré étant basé non plus sur la sensible (½ ton en dessous de de la tonique), mais bien sur la sous-tonique (1 ton en dessous de la tonique).
Le retour des renversements
Et deuxièmement, on notera que j’ai utilisé les accords dans leur position renversée (voir article 4), ce qui permettait entre autres de ne faire que très peu varier la note haute, afin de renforcer la cohérence de l’ensemble et dégager une ligne de basse. Un autre exemple de ligne de basse que l’on peut produire en utilisant les renversements d’accords serait une descente diatonique, comme dans l’exemple suivant :
I – III min renversé – II renversé – V – I
Dans l’exemple sonore, la basse de chaque accord sera jouée en premier, afin de mieux faire entendre son mouvement.
Pour terminer, on pourra constater que toutes les progressions que je vous ai indiquées dans ces deux derniers articles reprennent les schémas d’« attirance » entre les accords que je vous avais décrits dans l’article 11. Tout se tient !
Dans le prochain article, nous verrons notamment comment certains accords peuvent être remplacés par d’autres, et faire ainsi l’objet de ce que l’on appelle des « substitutions » d’accords.