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Pédago
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Plus de progressions d’accords - Les bases de l’harmonie - 13e partie

Dans l’article précédent, je vous ai proposé une série de cadences et de progressions d’accords fréquemment employées. Poursuivons ensemble cette découverte  !

Accéder à un autre article de la série...

Le retour du cycle des quintes et des tons voisins

Tout d’abord, rappe­lons-nous le cycle des quintes et les tons voisins, mention­nés dans l’ar­ticle 3 que je vous conseille de relire rapi­de­ment afin de mieux profi­ter de ce qui va suivre.

Dans l’exemple suivant, la progres­sion suit parfai­te­ment l’ordre des tona­li­tés défini par le cycle des quintes (accords en posi­tion fonda­men­tale) :

I – IV – VII dim – III min – VI min – II min – V – I

1 4 7 3 6 2 5 1
00:0000:00


En ce qui concerne les tons voisins, je vous rappelle qu’ils consti­tuent les degrés suivants :

  • le VI (la rela­tive de la gamme)
  • le IV (la sous-domi­nante de la gamme)
  • le V (la domi­nante de la gamme)
  • le II (la rela­tive du IV)
  • le III (la rela­tive du V)

Dans l’ar­ticle 3, je vous avais déjà indiqué que les tons voisins pouvaient être employés assez libre­ment pour créer des progres­sions viables. En voici quelques exemples, toujours en posi­tion fonda­men­tale (nous réabor­de­rons les renver­se­ments un peu plus bas) :

I – II min – III min – IV – V – I

1 2 3 4 5 1
00:0000:00


I – VI min – II min – V – I (l’ana­tole !)

anatole 
00:0000:00

I – VI min – IV – V – I

1 6 4 5 1
00:0000:00

 

I – V – VI min – IV

1 5 6 4 prog magique US
00:0000:00


Les progres­sions magiques

Cette dernière progres­sion est d’ailleurs consi­dé­rée comme l’une des progres­sions « magiques », car très large­ment employée dans la musique popu­laire anglo-saxonne, comme le montre cette vidéo que nombre d’entre vous connaît sans doute déjà, mais dont je ne résiste pas à l’en­vie de vous la présen­ter ici :

A noter que dans la chan­son fran­co­phone, on a plutôt tendance à utili­ser cette progres­sion-là :

I min – VI – III – bVII

1min 6 3 7 prog magique FR
00:0000:00

telle qu’illus­trée dans cette vidéo (un peu coup de gueu­le…) :

Concer­nant le dernier exemple, on notera deux choses. Premiè­re­ment, la gamme utili­sée est la mineure natu­relle, le septième degré étant basé non plus sur la sensible (½ ton en dessous de de la tonique), mais bien sur la sous-tonique (1 ton en dessous de la tonique).

Le retour des renver­se­ments

Et deuxiè­me­ment, on notera que j’ai utilisé les accords dans leur posi­tion renver­sée (voir article 4), ce qui permet­tait entre autres de ne faire que très peu varier la note haute, afin de renfor­cer la cohé­rence de l’en­semble et déga­ger une ligne de basse. Un autre exemple de ligne de basse que l’on peut produire en utili­sant les renver­se­ments d’ac­cords serait une descente diato­nique, comme dans l’exemple suivant :

I – III min renversé – II renversé – V – I

basse diatonique

Dans l’exemple sonore, la basse de chaque accord sera jouée en premier, afin de mieux faire entendre son mouve­ment.

00:0000:00
 
Ces renver­se­ments d’ac­cords sont en géné­ral utili­sés comme accords de passage, le début et la fin de la progres­sion étant souvent marqués par des accords en posi­tion initiale.

Pour termi­ner, on pourra consta­ter que toutes les progres­sions que je vous ai indiquées dans ces deux derniers articles reprennent les sché­mas d’« atti­rance » entre les accords que je vous avais décrits dans l’ar­ticle 11. Tout se tient !

Dans le prochain article, nous verrons notam­ment comment certains accords peuvent être rempla­cés par d’autres, et faire ainsi l’objet de ce que l’on appelle des « substi­tu­tions » d’ac­cords.

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