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L'Art

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Sujet de la discussion L'Art
Content de voir que ça en fait rire certains, je pourrai redire ça devant une salle de zicos qui est venue pour un spectacle comique...

Soit dit en passant, je me doutais bien que y'avait des gens qui étaient québlo sur les mots, et que quelques lignes ne seraient pas suffisantes pour exprimer clairement cette pensée(basique certes).

Quand je parle de folie, je parle de marge et de l'idée dans les siècles précédents que ceux qui pensaient différemment étaient tèj' de la "communauté". Aujourd'hui, je vois pas la différence, les artistes sont en marge - par leur statut entre autre, en France. Cette folie est légère, assez en tout cas pour ne pas l'assimiler bêtement à une schizoprénie.
Etre sensible à l'art permet de l'apprécier, et de le créer du coup, on met cette sensibilité au service de sa propre créativité en gros.Après le stéréotypé manicchéen te dira qu'on est que de l'électricité, comme ton pied de beuh ou ton chat, et que la musique que t'écoutes stimule ton cerveau, celui de ton matou et aussi la plante(c'est un exemple). Après à quoi mène cette pauv' réflexion ? Je continue(faut s'accrocher).

Je vois des tas de gens qui en ont rien à battre de la musique ou de toute sorte d'art. Ils se laissent vivre sans trop réfléchir, et ça leur suffit. Tant mieux pour eux. Mais cette insensibilité à l'art(le "beau") les rend moins...humains. C'est un jugementde valeur un peu fort, mais quand je cherche les différences entre un animal et un "humain", j'en vois pas des masses. Mais j'ai remarqué que l'art(sensibilité au beau, sentiments "créés") est quelquechose qui me semble propre à l'homme, en tout cas exacerbé à un point qu'on en pleure, que t'en ris... Quelqu'un qui est pas capable de ressentir quelquechose à travers l'art(si ça existe ?) a quelque chose d'humain en moins. Et je pense qu'il y en a des tas(qui prennent pas le temps je pense aussi). Par là je trouve l'artiste plus "humain" que le non-artiste. Après juger que "ça" c'est de la merde et donc pas de l'art parceque t'aimes pas, chacun sa sensibilité.

Le terme "sain d'esprit" est employé pour désigner implicitement (et péjorativement) les "nonartistes" et les "insensibles à l'art" , c'était pas clair je reconnais.
Pour le terme de folie, j'ai pas à répéter ce qui est ci-dessus(merci d'avoir trouvé les mots à ma place).

Par contre "soit la folie, soit la souffrance", je sais pas où t'as compris ça...la folie dont je parle ne rend pas insensible à la souffrance, d'ailleurs je suis pas de ceux qui pensent que souffrir va de connivence avec l'art : là on peut parler de cliché.

Pour ta question, tout humain est-il génial ?, plus on est humain(extrapole dans tous les sens qui te parlent) plus on est génial. Le terme de génie a plusieurs variantes sémantiques, ne t'arrête pas sur les mots "bruts"...
Là je parle de qualité artistique et de qualité purement humaine.

Pour la question d'après, tout humain qu'on est est artiste. Prouve moi le contraire, mais un type qui n'a pas créé peut-être artiste si : sensible à l'art. Enfin, l'humain, génial par sa sensibilité, est artiste dans l'âme donc, si possible dans la vie. Bon excuse pour la forme "roman à l'eau de rose" de ce qui est écrit...
Dans le fond ça va pas plus loin que ça. Mais je vois pleins de gens qui se prennent la tête pour rien pour savoir si tel ou tel truc, c'est de l'art. Voilà !
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Citation : je me doutais bien que y'avait des gens qui étaient québlo sur les mots



Y'a pas d'histoire de québlo ou j'sais pas quoi. Quand on écrit on utilise des mots, qui ont un sens précis. Lorsque que le sens est ambigu, on utilise des adjectifs, ou des périphrases pour préciser ce que l'on tente d'expliquer.
Si tu voulais parler de marginalité, à ce moment là il fallait utiliser le terme directement me semble t'il. Prend la peine de lire le forum depuis le début (ça nous évitera de nous répéter sur les différentes conceptions de l'art que nous avons tous, car il n'en existe pas d'universelle) et tu verras qu'ici chacun pèse ses mots au gramme près car pour une notion aussi complexe que celle sur laquelle nous débattons ici, il est plus que malhabile d'être approximatif dans son vocabulaire.

A propos de la marginalité des artistes, pour moi ce n'est qu'un cliché de plus. Certains en étaient, en sont certes, mais la plupart sont des gens comme vous et moi, qui travaillent, et leur taf c'est faire de l'art. A part ça, ils ont des enfants, des loisirs, font leurs courses, et ne vivent pas tous dans des squatts tagués avec de la techno à donf 24/24, malaimés de leurs contitoyens, se défonçant à la colle et au vernis entre deux rasades de Villeageoise. Au contraire même, être en marge aujourd'hui pour un artiste, c'est se condamner à ne pas diffuser son travail. Pour exposer, disposer d'un atelier, de subventions, d'aides, de relais, il faut être en contact avec les institutions, les circuits, rencontrer beaucoup de monde, se faire connaitre, tout sauf être en marge. (et cela vaut pour la musique aussi)

Citation : Après le stéréotypé manicchéen te dira qu'on est que de l'électricité,



Je ne vois pas en quoi le fait qu'un être vivant et a forciori un être humain soit avant toute chose composé de matière brute, d'atomes de molécules, dans lequel circule de l'énergie, est un stéréotype. C'est un constat scientifique simplement. Et manichéen, je vois pas bien le rapport... Et cette observation, cette conception de l'homme et de ses modes de perceptions mène à bien d'intéressantes trouvailles sur notre condition, notre sensibilité (par exemple la psycho-acoustique pour parler musique).

Ah oui c'est vrai, j'oubliai que tu fais référence au beau en art, donc forcement on pourra pas tomber d'accord.

Citation : Par là je trouve l'artiste plus "humain" que le non-artiste.



Alors je vais peut être te choquer mais je pense que l'artiste est bien moins humain que le badaud. C'est cela qui pour moi fait son exception. L'artiste est un sur-homme (sur l'idée Nietzsche).
Au dela de ça je ne considère pas qu'être insensible à l'art soit une tare, la sensibilité se manifeste pour d'autres entités tout aussi importantes. Etre sensible aux tourments de ses proches, ou de ceux du monde entier, être sensible aux enfants, aux handicapés, aux personnes agées, aux animaux, aux plantes, aux pierres...

Citation : ne t'arrête pas sur les mots "bruts"...



Je ne peux faire autrement s'ils sont livrés brutalement.

Je ne posais d'ailleurs pas de questions, je ne faisais que mettre en évidence le non sens de tes phrases.

Citation : tout humain qu'on est est artiste. Prouve moi le contraire, mais un type qui n'a pas créé peut-être artiste si : sensible à l'art.



Non non non non non mais là franchement... Ca revient à dire que quelqu'un de sensible à la musique est musicien. C'est ridicule. Un artiste (dans sa définition la plus simple qui n'est plus d'actualité aujourd'hui) est quelqu'un qui pratique, fait, fabrique de l'art. Et sincèrement, si tous les hommes étaient des artistes, d'abord l'art serait mort, et ensuite qu'est ce qu'on se ferait chier...

Citation : Mais je vois pleins de gens qui se prennent la tête pour rien pour savoir si tel ou tel truc, c'est de l'art.



Se prendre la tête, j'appelle ça réfléchir, se poser des questions, et ça fait vachement de bien je t'assure.


Hors sujet :
Autour du temps.

Désolé mec, si j'avais su pour ton fils j'aurai choisi un autre exemple. Je connais assez bien le sujet, j'ai organisé pendant un temps des visites d'expos d'art contemporain pour des psychotiques en partenariat avec un FRAC et un hopital psy. J'ai appréhendé un des publics les plus sensible que j'ai eu l'occasion de guider dans ces expositions. Il n'y aucun doute sur les qualités créatives des schyzophrènes, j'utilisais cet exemple simplement pour forcer un peu le ton, et parce que je suis en train de lire un recueil de poèmes de Nelligan, un poète Québécois contemporain de Baudelaire, qui a passé les 40 dernières années de sa vie en HP, et était schyzo polymorphe... Et pour ce qui est de l'oreille arrachée avec les dents, c'est authentique, j'ai une amie qui bossait à Cadillac (le fameux HP de Bordeaux), et qui a assisté à la scène. J'ai un peu mélangé tout ça quoi pour faire une belle phrase comme j'aime, un peu grasse... :clin:

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Hors sujet : Et d'ailleurs je l'avais écoutée ton impro avec ton fils, vu que j'y participe un peu aux improstures... Ca m'avait bien plu.

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Quand Head minerve parle de l'artiste en marge de la societe, il ne parle evidemment pas du fait qur l'artiste vivrait dans un squat en se droguant ! Il parle de ce qui nous interesse ici dans l'artiste, a savoir son travail artistique, sa production artistique, etc... C'est completement different.
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En effet, j'ai beaucoup de mal à mettre des pensées claires sur des mots clairs ! :oo:
A relire les citations, je vois que j'ai vraiment du mal à m'exprimer sur ce sujet. Et deux couches n'auront pas suffit à améliorer le style...

Mais quelle fougue dans tes propos ! Communiquer face à face est sans doute plus dynamique et plus essentiel, en général, que ce mode d'écriture différé, dans lequel je me vois dévier un peu trop(c'est pour ça que je dis ça). :shootme:
Je m'enlève les poux du crâne :?!: , ils me sucent ma lucidité !(oui oui que ça)
305
Ben oui, c'est bien ce que j'essaye d'expliquer, le choix des mots est extrèmement important. Pour ce qui est de la fougue, ne la prend pas pour toi. C'est dans mon tempérament, et j'avoue prendre un certain plaisir à écrire de cette manière, de dévelloper des logorés emflammées, de caricuturer à l'extrème pour illustrer un propos. Il serait bon d'ailleurs de disposer de smileys permettant de qualifier la nature ironique voire cynique d'un propos.. La manipulation du verbe est pour moi une activité tout aussi importante que la musique.
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Hors sujet : Pas de problème amanitsounds :clin: Je voulais simplement réagir sur ce mot galvaudé aujourd'hui (lu et entendu récemment : "les français sont schizophrènes" ) sans compter le relais délétère de la presse suite aux histoires que l'on sait.



Sur la "folie" de l'artiste (ou sa marginalité), il y a certainement un abus de langage. Les "fous" ou les marginaux peuvent accessoirement avoir des dons artistiques mais ne sont pas (ou alors de façon très exceptionnelle) des artistes "à temps plein". Des gens qui ont des talents pour l'art, on en découvre des tonnes, dans les écoles, les conservatoires ou même dans la rue... mais ceux qui vivent de l'art, c'est à dire qui y consacrent leur vie entière, c'est autre chose. Comme l'a précisé amanitsounds, être artiste aujourd'hui (et ça a toujours été vrai je pense) est incompatible avec la marginalité et moins encore avec la folie (qui aliène au lieu de libérer l'esprit). A ma connaissance, seul Tom Harrel, trompettiste de jazz de niveau internationnal, est un authentique schizophrène. Il est, du reste, totalement incapable de gérer ses affaires courantes et pris en charge par sa famille, ses amis, son agent. Quand il se produit en concert, les spectateurs sont toujours un peu surpris.

Je n'irai pas jusqu'à qualifier l'artiste de "surhomme", quel que soit le sens auquel on se réfère, car cela pourrait être entendu comme une sorte de surpassement de la qualité humaine. Les artistes ont certes quelque chose de "plus" qu'un homme ordinaire mais ce plus ne les préserve pas de leur humanité, avec les "faiblesses" (je mets des guillemets car je ne crois pas que ce soit une faiblesse) qui y sont associées dont, notamment, l'empathie.

Ce "plus" de l'artiste, c'est évidemment une sensibilité exarcerbée, une bonne maîtrise des outils de son art et, essentiel à mon sens, une capacité à être réalisé par l'oeuvre pendant qu'il réalise l'oeuvre. Quand vous prenez un gamin et que vous lui demandez de dessiner en prenant un modèle, celui qui a quelques dons pour le dessin fera un tableau très approchant du modèle alors que l'artiste, le vrai, va "transformer" le modèle parce que le modèle l'aura, d'une certaine façon, transformé aussi.
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Pour ceux qui sont sur Paris, ou qui auront l'occaz de s'y rendre d'ici le mois d'avril, je conseille vivement l'actuelle exposition du Palais de Tokyo, qui regroupe des travaux de jeunes artistes du moment. Trés ouverte, ludique et diversifiée, elle est idéale pour ceux qui voudraient découvrir l'art contemporain, car les commissaires ont volontairement pris des oeuvres trés accessibles sans pour autant simplistes.
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J'avoue avoir du mal a vous croire lorsque vous dites que l'incapacite a vivre dans la societe et la creativite (artistique ou non) n'ont rien a voir. Je le repete, lorsque je parle de folie de l'artiste, c'est pour souligner son cote non raisonnable avant tout; pour reprendre les termes de Bataille que j'evoquais il y a quelque pages, pour souligner son cote infantile dans un monde d'adulte.

Pour se consacrer a une oeuvre creatrice, il faut d'une certaine maniere faire preuve de procrastination. C'est surtout vrai pour les genies, peut etre (et je ne reduit pas les artistes aux genies). A mon sens, on peut difficilement creer une oeuvre artistique majeure sans une certains rupture par rapport a la societe (je parle de la societe d'aujourd'hui dans nos mondes modernes; la relation de la societe a l'artiste peut etre fondamentalement differente dans d'autres types de societes, cf l'oeil pense de Barou aux editions payot).

Dans le domaine scientifique, entre autre les mathematiques, la quantite d'acteurs majeurs qui ont ete deraisonables est plutot elevee (Je relisais encore une bio d'Erdõs, mathematicien le plus prolifique du XXe siecle, ou c'etait flagrant). Je ne vois pas pourquoi ce serait different pour les artistes (en considerant que les mathematiciens n'en sont pas).

Maintenant, je comprends la crainte d'associer la folie a l'activite artistique, parce que c'est facilement reducteur a l'extreme, et je me mefie d'ailleurs des interpretations purement psychologiques de la creation (tres a la mode aux EU).

Citation :
Pour ceux qui sont sur Paris, ou qui auront l'occaz de s'y rendre d'ici le mois d'avril, je conseille vivement l'actuelle exposition du Palais de Tokyo



C'est dommage, je suis plus pres de Tokyo que de Paris...
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Citation : lorsque je parle de folie de l'artiste, c'est pour souligner son cote non raisonnable avant tout; pour reprendre les termes de Bataille que j'evoquais il y a quelque pages, pour souligner son cote infantile dans un monde d'adulte



"L'immaturité" de certains artistes n'a pas grand chose avoir avec leur art, à mon avis. En tout cas, rien ne prouve que l'immaturité accompagne nécessairement, pour ne pas dire précède, l'artiste. Le fait que l'art exige beaucoup peut expliquer une certaine distance de l'artiste par rapport aux affaires sociales. Très souvent, d'ailleurs, l'artiste se débrouille parfaitement pour "être pris en main" par un mécène, un agent, un ami... L'exploitation de "l'autre-qui-a-les-pieds-sur-terre" est une des stratégies de l'artiste, qu'il met plus ou moins consciemment en oeuvre, pour ne pas avoir à régler des choses qui le mettraient "en retard" par rapport à son art. Et il se trouve qu'en général, il se débrouille très bien pour ça. Ce genre de stratégie montre - au contraire de l'immaturité - un sens de l'observation rare et une parfaite adaptation à son environnement. A contrario, l'artiste qui n'a pas trouvé le moyen d'être "assisté" doit se débrouiller tout seul et, là encore, l'expérience montre que beaucoup y arrivent très bien.


Citation : Pour se consacrer a une oeuvre creatrice, il faut d'une certaine maniere faire preuve de procrastination.



Je ne vois pas trop l'intérêt d'utiliser ce terme. Beaucoup de "glandeurs" font preuve de procrastination mais rarement les artistes qui, lorsqu'ils sont inspirés, ne remettent jamais l'ouvrage au lendemain. Le fait que certains artistes sont "dépassés par les évènements" et se négligent un peu relève d'une psychologie comportementale qui n'a, encore une fois, rien à voir avec l'art. Au fond, on peut être artiste et oublier de payer ses factures mais je connais des tas de personnes qui "oublient" de payer leurs factures sans avoir la moindre fibre artistique.


Citation : mon sens, on peut difficilement creer une oeuvre artistique majeure sans une certains rupture par rapport a la societe



C'est curieux cette façon de voir les choses. De quelle rupture est-il question ici ? La plupart des artistes sont on ne peut plus en contact avec la société et, souvent, ce sont eux qui dénoncent, d'une manière ou d'une autre, ses dérives. Est-ce que Guernica, par exemple, montre une rupture avec la société ou, au contraire, un rapport on ne peut plus étroit ? A mon sens, il ne peut, au contraire, exister d'oeuvre artistique majeure sans rapport étroit au fait social.
310
Déterrage !!!
Je ne sais pas si vous avez entendu Jean Clair entre 8h30 et 9h ce matin dans la matinale de France-Inter sur le thème de l'identité culturelle européenne c'était :aime:

Il a magistralement dézingué toutes les utopies "gauchistes" de l'accès à la culture comme émancipatrice de l'homme aujourd'hui.

Les journalistes étaient presque choqués par tant "d'insolence", Sandra Freeman s'est ridiculisée et Pierre Weil ne voulait pas admettre que Jean Clair pouvait avoir raison.

En gros M.Clair expliquait qu'en l'An Mil le monde occidental a été recouvert par le blanc manteau de l'église et que depuis l'an 2000 c'est le blanc manteau des musées qui recouvre l'occident.

On invite les gens à aller au musée mais ils n'en ressorte pas cultivés pour autant, car la culture n'est pas magique et elle nécessite une éducation préalable qui devrait normalement être prodiguée par l'état au sein de l'éducation nationale, ce qu'elle ne fait plus depuis un certain temps.
Il proposait le retour de l'étude de l'histoire de l'art dans les écoles.

Mais l'état ne semblant pas avoir de projet allant dans ce sens, il fait la promotion des musées, en offrant une culture pratiquement accessible mais néanmoins intellectuellement incompréhensible car superficielle. Il ne suffit pas toujours de voir une oeuvre pour la comprendre.

Il regrettait bien évidemment l'amalgame culture et consommation, soulignant au passage que le futur directeur du centre Pompidou de Metz (qui ressemble selon lui à un Buffalo Grill)est une ancien de chez McDonald.

A un moment le journaliste je crois, faisait part du fait qu'il y avait 1000 traducteurs au parlement européen et que c'était là une belle image du brassage culturel européen.
Jean Clair lui, trouvait cela triste, car il fut un temps où l'on apprenait la langue des autres et que dans les années 20 beaucoup d'intellectuels parlaient plusieurs langues et traduisaient les oeuvres de leurs collègues étrangers.

Bon j'ai résumé au mieux mais je vous invite à aller écouter Jean Clair lui-même.

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/septneuf_dim/index.php