La finalité de l'art.
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Anonyme
« L’art s’accomplit et s’achève isolément. En ce sens, il ne tends vers aucun but mais trouve sa plénitude en lui-même, dans l’instant qui surgit et qu’il approfondit jusqu’à son fondement éternel. »
Kuki Shuzo conférence « Le temps en Orient »
On peut se demander si la finalité de l’art est d’être présenté/exposé au public ?
Dans nos sociétés occidentales surmédiatisées c’est tellement évident qu’on ne se pose plus la question. Avant l’art lui-même existe déjà le projet de sa diffusion et/ou de sa médiatisation.
Qu’est-ce qui motive donc notre création ?
L’art ou l’envie de le rendre publique ?
Dans le premier cas, une fois l’œuvre crée trouvant, selon l’argument de Kuki Shuzo, « sa plénitude en lui/elle-même », est-il nécessaire de la diffuser ?
Dans le second cas ne masque-t-elle une intention autre que l’art lui-même ?
Pour résumer, faire de l’art chez soi et pour soi n’est-il pas suffisant ?
A-t-on besoin de la reconnaissance de nos amis, parents, de notre conjoint(e), du grand ou du petit public, des spécialistes, des médias pour
« valider » nos œuvres (et donc un peu du sens de notre vie) en tant qu’objet artistique ?
Anonyme
Entièrement d'accord avec tout ce que tu dis sur la beauté et l'art qui peut être n'importe où, dans n'importe quoi/qui selon notre propre sensibilité et pas seulement selon des critères d'art mais dans la vie au sens large...l'art de vivre? Peut-être...l'art de vivre c'est peut-être plutôt percevoir ou être attentif que juger.
Citation : On veut donner une existence à l'art en dehors de l'homme en tant que tel, mais ça me parazit impossible : l'art ne pourrait pas exister sans quelqu'un poue le définir, même si ce n'est pas lui qui le crée...???
Il ne faut pas confondre absence de l'art et absence de perception de l'art.
L'idée n'est pas de dire qu'il existe un "art humain" répondant aux critères de l'artistique en dehors de l'homme, mais plutôt qu'une oeuvre d'art humaine n'a pas besoin d'être perçue par qq1 d'autre que l'artiste pour exister en tant que tel...l'artiste l'ayant crée elle existe donc "pour de vrai", avec ou sans public.
Naigeon>
Citation : Je disais justement : en tant que chose, elle existe, car la définition de "chose" m'est extérieure. En tant qu'art, non, car la définition de "art" est intimement liée à celui qui regarde ou écoute.
Mais bien sûr, je n'ai jamais dis le contraire, mais la perception ou l'audition de l'artiste ne suffit-elle pas? Le public est-il nécessaire?
C'est le débat initial: si l'art se suffit à lui-même (ce que je pense), est-il nécessaire de le diffuser?
Dans ce cas quelle finalité donnons à l'art?
Celle d'être tout simplement, même si c'est seulement dans son atelier, son studio ou son burau?
Celle de devenir une oeuvre reconnu jusqu'à la fin des temps?
Celle de devenir un moyen de se faire de l'argent?
Celle de devenir un moyen d'être reconnu, connu?
Citation : Quels sont ces critères ?
Ouais il y a un malentendu sur le terme critère, j'aurais plutôt du dire contexte (atelier, studio, bureau), outils (pinceaux, piano, bouquins) et individu bien sûr(compositeur, peintre, écrivain).
Connue ou pas, chacune de ces personnes utilisant ces outils dans un cadre propre à leur exploitation est considérée comme étant un artiste et il ne fait aucun doute que ce qui en sortira, beau ou laid, sera qqchose dont les qualités se rapprocherons de ce que nous appelons dans nos société des qualités artisitiques.
Citation : De plus, le fait que devant certaines oeuvres les avis soient partagés - est-ce de l'art ou pas - prouve qu'une telle définition n'existe pas !
Personne ne cherche à donner une définition, j'essaye juste à partir d'un argument de me positionner autrement vis à vis d'une oeuvre d'art et de l'art en général et d'essayer de soulever l'idée de sa finalité en la pensant autrement que comme étant une finalité d'être destinée à être perçue comme étant artistique ou pas, belle ou pas.
Si tu fais abstraction de tout ces qualificatifs, ces jugements et catégorisation, que reste-t-il? l'oeuvre tel qu'elle est.
Citation : Il n'y a pas de définition universelle possible entre humains, alors cela veut dire qu'on ne peut dégager un noyau de critères qui seraient admis universellement et qui fonderaient une définition intrinsèque de l'art (sans les humains).
On ne cherche pas de définition universelle, c'est impossible bien évidemment, ce n'est pas le but du thread, le but de ce dernier est d'essayer de voir quelles sont les autres finalités de l'art si on ne le soumet pas au schéma habituel (expo, concert, publication, reconnaissance, marquer l'histoire de l'art....)
Selon l'argument de départ l'art n'a pas forcément besoin d'être perçu par d'autre personne que son créateur pour avoir une réalité tangible...créateur qui décidera si il diffusera ou pas.
ADT>
Citation : L'art existe seulement parce que l'homme a décidé son existence.
Je ne remet pas ça en cause, ça me paraît evident bien sûr, mais existence et perception sont selon moi deux choses différentes et je crois que c'est là qu'il y un hiatus.
Ce n'est pas parce que toi ou le public ne perçevez pas une oeuvre qu'elle n'existe pas dans l'absolu...il n'y a que pour toi et pour le public qu'elle n'a pas d'existence et selon moi, ça ne remet pas en cause son existence en tant qu'oeuvre d'art.
Anonyme
Citation : Ce n'est pas parce que toi ou le public ne perçevez pas une oeuvre qu'elle n'existe pas dans l'absolu...il n'y a que pour toi et pour le public qu'elle n'a pas d'existence et selon moi, ça ne remet pas en cause son existence en tant qu'oeuvre d'art.
Il faut bien qu'elle existe pour quelqu'un. Mais - et je vais me répéter - si il n'y a qu'une seule personne qui considère qu'il s'agit d'une oeuvre d'art, cette perception est de type schizophrénique. Attention, je ne dis pas que la personne unique qui perçoit cette oeuvre est un schizophrène en puissance ; je dis que c'est la perception qui est de type schizophrénique. Pourquoi ? Parce qu'une réalité doit être confirmée "en double aveugle" au moins. Sinon, affirmer que l'oeuvre que je réalise seul dans mon coin et que je ne soumets pas à l'observation est de l'art est aussi convainquant que si je te disais qu'il y a des elfes dans mon jardin. Tu pourras me répondre que si je vois des elfes et si je suis seul à les voir, ces elfes existent au moins pour moi et ce sera juste mais, un moment, il faut être un peu sérieux. Si on discute de la finalité d'une chose, il faut bien commencer par discuter de sa réalité. On peut parfaitement inventer une histoire dans un but précis et ce but sera sa finalité. Pour autant, l'histoire n'est pas réelle. L'art, c'est un peu pareil. Il n'a pas besoin d'exister s'il a un but précis (émouvoir). Si une oeuvre émeut, l'oeuvre existe réellement mais l'art qui est visible "derrière" n'est vrai que jusqu'à un certain point. Il faut qu'il soit reconnu comme quelque chose qui est "au-delà" de l'objet observé. Une oeuvre d'art, c'est deux choses ; c'est 1) un objet et 2) de l'art. L'un existe (l'objet), l'autre peut ne pas exister (l'art).
Anonyme
Citation : est-ce vous considérez tous, sérieusement, faire de l'art, ou même, essayer d'en faire ?
Il n'y aurait pas ici, à part moi, le moindre petit amateur qui est simplement content de pouvoir faire peut-être des trucs modestement agréables à écouter ?
bonjour,
je préviens tout de suite que je n'ai pas tout lu et ne suis sans doute pas équipé pour tout comprendre...
j'ai toujours pris un immense plaisir à jouer à composer, pourtant j'ai toujours eu le sentiment de faire des choses pour moi, modestement,en amateur. je n'ai jamais eu le sentiment de faire ..De l'Art..
je reviens du musée du quai Branly.j'ai pu admirer des objets d'une rare beauté, des fresques d'australie n'ayant rien à envier à l'effervescence autrichienne(schiele, klint etc..). ce qui m'a frappé c'est avant tout le rôle des objets dans leurs contextes:le masque symbolisant la peur, la fecondation, la guerre. chaque objet semblait trouver une fonction à chaque instant ou evenement de la vie d'un peuple mais parlait on d'art et de beauté ?? l'oeil contemporain a sans doute le recul pour juger la chose d'une maniere artistique car il deconnecte l'objet de sa fonction...la beauté peut donc être n'importe oû. le type qui a conçu le masque pour une ceremonie particuliere n'a jamais ressenti à un instant, être un homme à part, un artiste. au contraire, il prouve qu'il fait partie integrante de sa tribu.voila la finalité de son art detachée de tout egocentricité.
a.k.a
J'ai raté plein de trucs !!!
Anonyme
Citation :
Personne ne cherche à donner une définition,
Je crois que pour dire ceci a ou n'a pas une certaine qualité, il faut avoir défini cette qualité (qu'elle soit "artistique" ou autre).
Et puis bon, l'artiste tout seul dans son bureau, atelier, etc, il peut aussi se fourrer le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate. Après avoir lu que l'artiste est celui qui a une activité artistique, je vois que tu proposes de dire qu'une oeuvre est artistique parce que son auteur le pense.
Si cela ne s'appelle pas tourner en rond, moi je m'appelle Mozart ;-)
Anonyme
Citation : Après avoir lu que l'artiste est celui qui a une activité artistique, je vois que tu proposes de dire qu'une oeuvre est artistique parce que son auteur le pense.
Non non pas du tout, j'aurais plutôt la naïveté de penser que c'est un artiste parce qu'il l'a déjà prouvé auparavant et qu'il s'est déjà illustré dans la pratique d'un ou de plusieurs arts.
Qu'il soit connu ou pas, ce qu'il pense de son oeuvre par rapport à l'art à la limite on s'en fiche puisque c'est plutôt quelle est la finalité de l'acte créateur, pourquoi il fait de l'art?
Juste pour résumer.
Alors il y a ceux pour qui:
1. La finalité de l'art est d'être transmis de générations en générations
2. La finalité de l'art est d'être rendu publique
3. ???? une proposition qq1?
Anonyme
Pour le :
Citation :
3. ???? une proposition qq1?
pour ma part je changerais le 2 en :
L'art se constitue dans son partage (publication). C'est un peu différent, car le gars qui travaille ne le fait pas (je crois) en pensant à un public, donc je ne parlerais pas de finalité.
a.k.a
Je propose un . bientôt, j'espère, mais il se passe trop de trucs ici, et je suis assez occuppé en ce moment...
Nyl auster
Citation : 3. ???? une proposition qq1?
de générer du beau? (au sens d'unité cohérente provoquant une émotion)
Je mettrais ça en 1...
a.k.a
Anonyme
Nyl auster
Citation : Je ne comprends pas cette nécessité de la cohérence...
ce n'est pas une nécessité, c'est un ressenti personnel. Les choses se répondent au sein d'une unité, les parties résonnent et forment un tout.
a.k.a
Head Minerve
Cependant, si l'art n'est perceptible par personne, et que celui-ci ne l'est que par son créateur, si celui-ci disparait, comment l'oeuvre peut-elle perdurer ?
Tout disparait avec le temps, je ne connais rien d'éternel et de perceptible à ce jour, hormis Dieu et tout ce qui s'approche du divin...
C'est différent du fait qu'une oeuvre soit enterrée jusqu'à ce qu'un homme la découvre, où là elle renait à travers les sens de cet homme.
Si on devait trouver une réponse au sujet, ce n'est sûrement pas le podium déjà établi, mais sans doute une finalité qui est et va au-delà de ce à quoi nous avons pensé. C'est-à-dire que l'art aurait plus qu'un rôle de lien historique et culturel entre les hommes, plus qu'une répercussion sur un public humain, plus que ???, plus que de générer du beau... mais du coup ça me dépasse.
Ou alors l'art a tout simplement plusieurs finalités selon l'émetteur et le récepteur d'une chose artistique. Et là du coup ça me dépasse plus du tout, chacun transmet ce qu'il veut et reçoit comme il peut les arts sous toutes leurs formes (cf mon post précédent).
Quant à la potentialité de l'existence d'une oeuvre, c'est comme l'homme ou la femme idéale : ça existe potentiellement, certains disent l'avoir rencontré ou découvert, mais tout le monde (ou presque) finit par être d'accord pour dire que cette potentialité n'existe pas en réalité, peut-être car c'est laisser trop de "libertés au possible", au plausible, et qu'il est très peu concevable, en tout cas pour moi, d'imaginer l'inimaginable.
Ou mieux , quand on dit qu'on ne croit que ce que l'on voit (ce que l'on sent par tous nos moyens de perceptions), on accorde une existence à un nombre de choses limitées : ce qu'on a vu, ce qu'on voit et ce qui est prévu que l'on voit.
Quant à la potentialité de l'existence d'une oeuvre, c'est comme les extra-terrestres : on veut y croire et par logique humaine on en déduit que ça existe. L'oeuvre d'un type aussi (comme chercher cette fameuse dernière symphonie de je sais pas qui, mais introuvée à ce jour). Je ne dis pas que les extra-terrestres n'existent pas potentiellement, mais que si personne ne les voit, comment les façonner ? On a ni son, ni image, ni texte écrit par eux, rien en fait. Aucune trace. Néant.
Pour revenir à cette fin de morceau inachevé, je pense qu'elle existait potentiellement mais qu'elle a disparu avec son compositeur, donc qu'elle n'est pas.
Si une chose, art ou pas, ne nait pas concrètement et ne reste que potentialité, elle n'est pas, enfin ça me parait logique.
Avec le temps, si personne ne fait survivre l'art, il mourra. Je ne vois pas comment il peut perdurer seul, sans le monde humain pour l'écouter et le créer, pour s'en souvenir, pour imaginer son avenir.
Je le répète, l'art est une notion humaine, c'est un "patrimoine" humain collé à la superglue 5 sur sa tronche.
Par ailleurs je me demande si ce n'est pas la peur d'emmener avec soi son art dans la tombe qui fait qu'on a envie de croire qu'il peut exister sans nous.

Anonyme
Il y des gens qui créent des choses provocantes, déchirantes, etc, qu'une partie d'entre nous refuse absolument de qualifier de beau, et qui, pourtant,
pensent créer de l'art - et, pour certains, y réussissent.
On est quand même courageux de s'attaquer à une question pareille !
a.k.a
Oui, Alain, je pense aussi que se focaliser sur le beau, c'est faire fausse route : il n'y a pas un critère en art. Par ailleurs, les apories soulevées par la question du beau et les réponse relativistes traditionnelles nous indiquent la non-exclusivité de ce critère en art.
Anonyme
Citation : Cependant, si l'art n'est perceptible par personne, et que celui-ci ne l'est que par son créateur, si celui-ci disparait, comment l'oeuvre peut-elle perdurer ?
La nécessité de perdurer n'est valide que si il y en a l'intention. Mais sinon, quelle est le destin d'une oeuvre?
Citation : Si on devait trouver une réponse au sujet, ce n'est sûrement pas le podium déjà établi, mais sans doute une finalité qui est et va au-delà de ce à quoi nous avons pensé.
C'est justement tout l'interêt du point de vue de Shuzo, il pense l'art comme se suffisant à lui-même et non comme receptacle de jugements humains qui déformeront sa nature, sa façon d'être, à sa manière...en jugeant on risque de "colorer" l'oeuvre et passer à côté de sa nature, on ne la verra pas tel qu'elle est mais comment nous la voyons.
Citation : Quant à la potentialité de l'existence d'une oeuvre, c'est comme l'homme ou la femme idéale : ça existe potentiellement, certains disent l'avoir rencontré ou découvert, mais tout le monde (ou presque) finit par être d'accord pour dire que cette potentialité n'existe pas en réalité,
La potentialité de l'existence d'une oeuvre ça n'est pas comme l'homme ou la femme idéale, ces derniers étant un mythe avec une incidence réelle sur l'ensemble de nos sociétés
La potentialité d'une oeuvre à des incidences moins "essentielles".
Citation : Si une chose, art ou pas, ne nait pas concrètement et ne reste que potentialité, elle n'est pas, enfin ça me parait logique.
Il ne faut pas confondre existence potentielle et perception potentielle.
L'existence potentielle on est d'accord, ne reste qu'une potentialité.
La perception potentielle d'une oeuvre d'art (ou autre chose)implique qu'une qu'elle existe bien qqpart dans un atelier, un studio ou un bureau mais qu'elle n'a pas encore été "rencontrée" par notre système nerveux.
Citation : Par ailleurs je me demande si ce n'est pas la peur d'emmener avec soi son art dans la tombe qui fait qu'on a envie de croire qu'il peut exister sans nous.
Si il ne peut pas exister sans le créateur, il peut par contre continuer d'exister hors de la vue/l'ouïe du public.
Anonyme
Citation : Laissez-moi vous détailler rapidos (façon tractacus) le cheminement qui m'a amené à lire Wittgentstein.
1. Ado, je découvre la musique indienne
1.2 J'achète des cassettes de musique indienne
1.3 Je découvre le violoniste L.Shankar
1.4 Je trouve un disque sur lequel joue L.Shankar, le disque est de Bill Laswell
2. Je deviens un fan de Bill Laswell
2.1 Je me renseigne sur sa discographie
2.2 Je découvre que l'un de ses albums s'appel "The map is not the territory"
2.3 J'apprend que c'était le titre d'un livre dont l'auteur est Alfred Korzybski
3. Une paire d'année passent.
3.1 Je m'intéresse au bouddhisme et me familiarise avec d'autres "systèmes" orientaux.
4. Je trouve le livre de Korzybski en français "Une carte n'est pas le territoire".
4.1 Je lis ce bouquin et y "adhère". J'apprends que Korzybski était aussi un adepte du zen.
4.2 Korzybski cite Wittgenstein, la proposition 7.
5. Je lis Wittgentstein.
On voit ici comment un artiste diffuse une certaine culture et/ou une façon de voir en donnant un certain titre à un de ses albums.
Choc
En gros, je pense qu'il faut d'abord commencer a faire une sorte d'etat de l'art (noter que c'est le terme utiliser en recherche scientifique), ecouter ce qu'il se fait, analyser, etre critique, etc.
Ensuite, une fois qu'on a defricher l'etat de l'art, il faut y aller franco et aller dans une voie. A ce stade, c'est nos convictions personnels qui nous donne l'orientation a suivre (c'ets pareil en recherche scientifique)
Perso, et comme j'suis un peu scientifique dans les bords, mon trip super chelou c'ets ca:
- la musique c'ets d'abord des note avec chaucne:
un timbre
une intensité
une hauteur
une durée
l'agencement des hauteurs fournis l'harmonie, l'enchainement des durée le rythme etc
a ce niveau je pense qu'il y a deux grosses problematiques
- Le timbre: depuis beaucoup d'année maintenant on utilise souvant les memes instruments. Perso, j'utilise des synthé modulaire pour pouvoir rechercher d'autre timbres. C'ets le trip des musiques electroacoustique & concrete
- le rythme/l'harmonie: Le musicien sur son instruments a un acces directe aux "micro parametres" hauteur, intensité et durée. Il y a beaucoup de regles pour ensuite creer une harmonie et un rythme. Un trip perso, c'est de developper des modules de haut niveau (qui possedent en entrée des macro parametres)pour la distribution de ces micro parametres. Par exemple, implementer directement certaines regles (gammes etc) en laissant des macro parametres accessible par le musicien (quel est la gamme, la fondamentale, le tempo, le genre de rythme etc). Un autre trip que je trouve tres interessant, c'est d'evaluer l'influence de certaines lois aleatoires pour la distribution des micro parametres. Chaque lois aleatoire a ces propres macro parametres. maintenant on peut utiliser ces lois pour la distribution des micro parametres. par exemple, on peu utiliser des lois gaussiennes pour la calibration des hauteur. Pour le rythme, la loi de poisson est pertinante etc. C'est le trip des musiques algorithmique, et stochastique (miam Xenakis)
Bien sur, l'emotion a un role a jouer la dedans. Il faut tester ces algorithmes puis l'emotion permet de donner un pseudo jugement sur le rendu (qui n'est pas objectif car ce sont des emotions)
des trips de foncedé en fait
Site personnel: https://www.enib.fr/~choqueuse/
a.k.a
Citation : C'est justement tout l'interêt du point de vue de Shuzo, il pense l'art comme se suffisant à lui-même et non comme receptacle de jugements humains qui déformeront sa nature, sa façon d'être, à sa manière...en jugeant on risque de "colorer" l'oeuvre et passer à côté de sa nature, on ne la verra pas tel qu'elle est mais comment nous la voyons.
J'ai du mal à comprendre que l'on puisse juger objectivement le fruit d'une subjectivité.
Citation : Le timbre: depuis beaucoup d'année maintenant on utilise souvant les memes instruments. Perso, j'utilise des synthé modulaire pour pouvoir rechercher d'autre timbres.
C'est ce que je fais de plus en plus depuis quelques temps : rechercher de nouveaux timbres, mais sur des instruments traditionnels (dans mon cas, la basse principalement, mais aussi les guitares et les flûtes). Cela ne passe pas nécessairement par des effets, mais par des jeux différents, avec des accessoires, des gestes non-conventionnels, etc., ce qui me paraît être intéressant, même si la synthèse m'attire de plus en plus...
A propos, Choc, Kumo demandait des renseignements sur la création d'une section forum dédiée à ce genre de thread spéculatifs, ce dont nous avions déjà parlé, je crois...
Choc
Site personnel: https://www.enib.fr/~choqueuse/
Head Minerve
Citation : il pense l'art comme se suffisant à lui-même et non comme receptacle de jugements humains qui déformeront sa nature, sa façon d'être, à sa manière...en jugeant on risque de "colorer" l'oeuvre et passer à côté de sa nature, on ne la verra pas tel qu'elle est mais comment nous la voyons.
C'est intéressant ça. J'ai du mal à capter ce concept pour l'instant mais j'y réfléchis...
Si je suis ce que tu dis, en fait il faut porter la réflexion non pas sur l'art comme création de l'homme, mais sur l'art une fois créé, comment il évolue ou demeure.
Mais si l'art est différent de ce que les hommes jugent comme tel, alors l'art véritable (celui qui se suffit à lui-même) serait supérieur en tous points à tout ce qui est nommé art par la masse. Pourquoi ? Car il serait art sans jugement nécessaire de l'homme, ce qui dans ma pensée est paradoxal.
Je crois que c'est ce qui est dit n'est-ce pas ? Que l'art se suffit à lui-même et que l'homme a un jugement perverti ou altéré du moins, par quoi, par sa propre nature humaine sans doute (et ce qui va avec, sa culture, sa vie en société, etc...), donc l'homme ne peut juger de l'art véritablement (sauf de rares esprits totalement en phase avec la nature de l'oeuvre X).
Manque de recul de l'homme face à sa propre création ?
Peut-on appliquer le "dis-moi ce que tu crée et je te dirais qui tu es" ? Il semblerait que non, si l'homme ne peut pas juger l'art dans le sens exact. Donc il ne peut sans doute pas se juger lui-même. Enfin je tisse un lien entre la nature de l'homme et celle de l'art, peut-être à tort.
Et comment savoir quelle oeuvre est "naturellement" de l'art ?
Faudrait-il que l'homme découvre sa propre nature ? Qu'il sache quelle est sa propre finalité pour voir son intérieur et son extérieur de la même manière ?
Et du coup comprendre la finalité de sa vie, de l'art et le monde qui l'entoure ?
Peut-être bin kiwi, peut-être bin guenon.
Si le monde, la nature, l'univers tout entier, est sensible à l'art, alors oui je suis d'accord avec Schuzo, car ça place ces rares choses qu'on nomme art pas uniquement dans l'esprit et le corps des êtres humains. Ca rend ces choses artistiques "oeuvres" dont est sensible toute entité vivante ou évolutive de l'univers. A partir de là, plus d'hésitation, l'homme peut disparaitre que l'ouvre perdurera.
Pour ce qui est du créateur qui disparait et de l'oeuvre qui reste, et bien disons que cette oeuvre fait son bonhomme de chemin grâce aux hommes qui la porte au long des années ou plus encore.
Citation : Il ne faut pas confondre existence potentielle et perception potentielle.
Ok, j'ai compris.
Anonyme
Citation :
C'est justement tout l'interêt du point de vue de Shuzo, il pense l'art comme se suffisant à lui-même et non comme receptacle de jugements humains qui déformeront sa nature
Mettons d'accord sur le contenu de "art" : dirais-tu ce mot à propos d'une montagne, d'une rivière ? Bon, alors, l'art est, par essence, dépendant de jugements, réactions, émotions humains !
Nous, et non des animaux ni des choses, sommes en train de parler d'art !
Qu'est-ce que ça veut dire, art sans humain ??
Anonyme
Hors sujet :
Bon, je vous abandonne lâchement pour cause de vacances, et vous laisse méditer sur la finalité de l'art - copies à rendre vers le 10 septembre
Maara
Citation : Si on devait trouver une réponse au sujet, ce n'est sûrement pas le podium déjà établi, mais sans doute une finalité qui est et va au-delà de ce à quoi nous avons pensé. C'est-à-dire que l'art aurait plus qu'un rôle de lien historique et culturel entre les hommes, plus qu'une répercussion sur un public humain, plus que ???, plus que de générer du beau... mais du coup ça me dépasse.
Ca me fait penser a cette légende sur la vérité, dans laquelle la vérité serait un mirroir détenu par les dieux , un jour, il échape aux Dieux et tombe sur terre; Il se brise; Les humains en ramasse chacun un morceau, mais ils ne peuvent reconstituer le "mirroir-vérité" tant celui -ci est épars..C'est ainsi que les hommes tiennent pour vérité ce qui savent, mais cela n'est en fait qu'une partie d'un grand tout!
Citation : Tout disparait avec le temps, je ne connais rien d'éternel et de perceptible à ce jour, hormis Dieu et tout ce qui s'approche du divin...
Et selon ce à quoi on croit, (& peu importe d'ailleurs en quel Dieu) je pense que l'Art est la manifestation de la parcelle "Divine" qui est ennous..
Si l'on croit en La Nature, c'est la nature qui pourrait etre cette parcelle Divine;Si on croit en Dieu(celui des Chrétiens) et bien celà pourait etre cette parcelle de Dieu ..ect
Cela me fait penser a une 2eme légende(Hindoue)Qui raconte qu'à un moment de l'humanité, les humains étaient des Dieux, mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maitre des Dieux, décida de leur oter le pouvoir divin & de le cacher à un endroit ou il leur serait impossible de le retrouver;Les Dieux mineurs proposèrent d'entérrer la "divinité" de l'homme dans la terre;Brahma dit que cela ne suffisait pas, car l'homme serait capable de creuser & de la trouver;
Alors les Dieuxrépliquèrent qu'il pourraient jetter la Divinité de l'homme dans les océans;Brahma répondit que tot ou tard, l'homme explorera les océans & ramèneront leurs divinité a la surface;
Désespéré les dieux, conclurent que nul endroit sur terre ne serait une cachette adéquate..
Alors Brhama dit qu'il allait cacher la divinité de l'homme au fond de lui meme, car c'est le seul endroit ou il ne penserait pas a chercher;
La légende conclut que depuis ces temps, l'homme a creuser la terre, plongé au fond des mers, des rivières escalader des montagnes, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui..
L'homme est un enfant de la nature, quoi qu'on endise, & il a conscience du "Beau" ...il a besoin de créer du "Beau"(meme si le "Beau" Artistique est sujet a controverse & très subjectif! Il n'y a pas grand monde qui s'accorderai a dire, quel artiste a peint la plus belle toile, ou quel artiste a engendrer la plus belle musique!)
L'homme(masculin), a aussi encore plus besoin de créer que la femme, et pourquoi?
Parceque la femme détient en elle le mystère ultime de la création car elle donne la vie, elle crée du "Beau"
Et ce "Beau" sera reconduit dans les générations a venir! La Femme qui a donné naissance considère son enfant comme une "oeuvre d'Art", & elle enrichira son "oeuvre" de son expérience, et cette oeuvre vivra & grandira enrichit et enrichiera a son tour sa descendance...
L'Homme, quant a lui, participe évidement a cette oeuvre mais ce sent rejetté
de cette alchimie..Ainsi beaucoup d'Artistes homme donne naissance a des Oeuvres(Musique Peinture Sculpture...) et essaient de les porter, les enfanter& de conserver cette héritage pour les générations a venir, afin qu'elles ne soit pas oubliées..Je trouve ça touchant!
Certains diront que je délire complètement, mais c'est un peu le constat que j'ai fait au contact de plusieurs Artistes homme(mais cela arrive aussi a des femmes...)
Citation : Mettons d'accord sur le contenu de "art" : dirais-tu ce mot à propos d'une montagne, d'une rivière ? Bon, alors, l'art est, par essence, dépendant de jugements, réactions, émotions humains !
Nous, et non des animaux ni des choses, sommes en train de parler d'art !
Qu'est-ce que ça veut dire, art sans humain ??
Il ya l'Art, qui est fabriqué par l'humain(représentation ou interprétation de la Nature)
Et il y a ce qu'on considère comme Art...
Et il y a le "Beau" qui est présent partout dans la Nature , notre environnement, non?
Citation : Peut-on appliquer le "dis-moi ce que tu crée et je te dirais qui tu es" ? Il semblerait que non, si l'homme ne peut pas juger l'art dans le sens exact. Donc il ne peut sans doute pas se juger lui-même.
On en reviens a la légende Hindoue que j'ai citer plus haut
Citation : Faudrait-il que l'homme découvre sa propre nature ? Qu'il sache quelle est sa propre finalité pour voir son intérieur et son extérieur de la même manière ?
Et du coup comprendre la finalité de sa vie, de l'art et le monde qui l'entoure ?
Connais toi toi meme,( au fronton du Temple de Delphes), ça me semble un bon début, enfin, essayer en tout cas, avec le plus de sincérité possible.
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