Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Originalité ou plaisir?

  • 627 réponses
  • 25 participants
  • 20 480 vues
  • 18 followers
Sujet de la discussion Originalité ou plaisir?
A compléter tranquillement le prochain dimanche pluvieux... :mdr:

Même s'il est évident que l'on peut prendre son pied dans l'orginalité, êtes-vous plutôt du genre à chercher coûte que coûte le côté innovant dans ce que vous faîtes, ou au contraire votre seul but est-il de vous éclater tranquillou dans un style bien défini?

Dans ce deuxième cas quelle est votre part d'interprétation/appropriation d'un genre?

Qu'est-ce qui fait votre style?

Que fait la police?

...
Afficher le sujet de la discussion
581
Sans pied ,tu ne prendras pas la mesure de tes harmonies ...

les vers se comptent en pied ,le pied bat la mesure,appuie sur la pédale de grosse caisse ou de sustain ,bref un musicien sans pied c'est comme django reinhardt jouant avec des gants de boxe !!!
582
C'est malin :mdr:
583

Citation : bref un musicien sans pied c'est comme django reinhardt jouant avec des gants de boxe !!!



j'avais pas fait attention, mais l'exemple est assez mauvais en fait :mdr:

Sinon, à part Django justement personne n'a essayer de répondre à ça, pour nous expliquer le comment de sa démarche de composition:


Citation : 1/ Qu'est-ce qui prédomine (si quelques chose prédomine) au début du travail de composition? Une idée, un concept, une image à illustrer, une histoire à raconter, une mélodie, un refrain, un instrument à utiliser, un groove rythmique, un trip mathématico-sérialiste?

2/ Et à l'arrivée qu'y-a-t-il? Un morceau très cadré, dans l'esprit des précédents, pour un album parfaitement homogène? Un OVNI inclassable réalisé sous absynthe? Une continuité, la suite de l'histoire (la vôtre) par rapport à vos précédentes productions? Un cri du coeur, un exutoire, vital? Un dépassement total de soi ainsi que des limites de l'audible au passage?

3/ Finalement que s'est-il passé entre le point 1/ et le point 2/ ???? Tout a-t-il été maîtrisé selon une vielle recette éprouvée? Ou au contraire l'étincelle de départ a-t-elle déclenché un feu follet d'idées, de réalisations transformistes, pour aboutir au bout du compte à un résultat inattendu? Et entre ces deux extrêmes, quelles motivations, quelles envies, quelles références extérieures sont intervenus pour recadrer le travail à la dérive? pour lui donner un sens?

584
Trop de question d'un seul coup peut-être?

Ou pas l'envie de dévoiler cette intimité créatrice? (je peux comprendre...)

:mdr:
585

Citation : 1/ Qu'est-ce qui prédomine (si quelques chose prédomine) au début du travail de composition? Une idée, un concept, une image à illustrer, une histoire à raconter, une mélodie, un refrain, un instrument à utiliser, un groove rythmique, un trip mathématico-sérialiste?


Dans mon cas, docteur, n’importe quel prétexte est bon pour démarrer une tune.
Par exemple, je viens de trouver dans la cuisine un fouet qui fait Clink-Schkling-Drrrrr. Des ferrailles branlantes, tu voyez le style, une fois ? Hé bien voila, c’est ce bidule qui servira de base à ma prochaine symphonie en 28 mouvements perturbés.
Mais ensuite, oui, à ce magnifique instrument plein de nuances vient s’ajouter une vague idée, très vague, par exemple d’ambiance chaotique et hésitante, que des instrus nazes devront se démmerder à illustrer.
Donc dans ce cas, y’a carrément zéro job de composition, aucune vue d‘ensemble de ce que donnera peut-être la tune, s’agit juste d’ajouts de brols et de bidules et vogue la galère.
Concernant d’éventuelles règles de composition inventées par l’académie municipale de Perros-Guirec, je compte bien les ignorer le plus longtemps possible, et jusqu’à présent, j’ignore plutôt bien.


Citation : 2/ Et à l'arrivée qu'y-a-t-il? Un morceau très cadré, dans l'esprit des précédents, pour un album parfaitement homogène? Un OVNI inclassable réalisé sous absynthe? Une continuité, la suite de l'histoire (la vôtre) par rapport à vos précédentes productions? Un cri du coeur, un exutoire, vital? Un dépassement total de soi ainsi que des limites de l'audible au passage?


Ha oui, qu’y a-t-il à l’arrivée ? L’OVNI inclassable réalisé sous absynthe est assez tentant. Le dépassement des limites de l’audible aussi. Mais dans mon cas, rien de tout ça, s’agit le plus souvent de tunes où, malgré l’utilisation d’ustensiles dérisoires, l’influence de mon oreille formatée se fait toujours trop sentir. Résultat : de la zique où ce qui se passe est en général trop prévisible et encore trop conventionnel. C’est écoutable dans un hall de gare, quoi.
Enfin, je noircis un poil le tableau, mais qui est vraiment satisfait des ziques qu’il a faites ? La bonne, celle qui aura enfin un peu de gueule, c’est la tune qu’on doit encore pondre, non ?

Citation : 3/ Finalement que s'est-il passé entre le point 1/ et le point 2/ ???? Tout a-t-il été maîtrisé selon une vielle recette éprouvée? Ou au contraire l'étincelle de départ a-t-elle déclenché un feu follet d'idées, de réalisations transformistes, pour aboutir au bout du compte à un résultat inattendu? Et entre ces deux extrêmes, quelles motivations, quelles envies, quelles références extérieures sont intervenus pour recadrer le travail à la dérive? pour lui donner un sens?


Entre le point 1 et le point 2, l’idéal serait peut-être qu’on ait l’impression que rien (ou très peu) n’a été maîtrisé, mais probable que pour arriver à donner cette impression sans que la tune ne se transforme en grosse jam, faut se lever assez tôt. (Enfin... Là, j'suis que moyennement convaincu par ce que je dis)
:lol:

Mais en tous cas, au final, me semble que le principal est que, entre le début de la compo et le moment où elle est terminée, on ait appris quelque chose, qui servira à rendre meilleure la prochaine compo.

Quant aux influences extérieures dont tu parles, qu’on le veuille ou non, nous les subissons de toutes façons. Il est donc sans doute préférable de ne pas en rajouter une couche pour "recadrer un travail à la dérive", mais de plutôt laisser dériver un max.
Et concernant la question du sens, on cherche...

:lol:
586

Citation : 1/ Qu'est-ce qui prédomine (si quelques chose prédomine) au début du travail de composition? Une idée, un concept, une image à illustrer, une histoire à raconter, une mélodie, un refrain, un instrument à utiliser, un groove rythmique, un trip mathématico-sérialiste?



Je l'ignore en ce qui me concerne. Cela vient le plus souvent de structures improvisées sur lesquelles je place une mélodie. Si la mélodie vient rapidement et me plait, je garde, sinon, j'oublie.

Citation : 2/ Et à l'arrivée qu'y-a-t-il? Un morceau très cadré, dans l'esprit des précédents, pour un album parfaitement homogène? Un OVNI inclassable réalisé sous absynthe? Une continuité, la suite de l'histoire (la vôtre) par rapport à vos précédentes productions? Un cri du coeur, un exutoire, vital? Un dépassement total de soi ainsi que des limites de l'audible au passage?



A l'arrivée, c'est toujours un morceau inachevé qui tient plus ou moins la route. Je ne crois pas à la pièce achevée en ce qui concerne ma propre production. On peut toujours y ajouter ou enlever des trucs mais ce n'est pas la fonction qui m'intéresse le plus et, pour le coup, je ne suis pas certain qu'une oeuvre arrangée soit exactement la même que l'oeuvre créée. Il n'y a d'ailleurs pas nécessité que le créateur et l'arrangeur soit la même personne.

Citation : 3/ Finalement que s'est-il passé entre le point 1/ et le point 2/ ???? Tout a-t-il été maîtrisé selon une vielle recette éprouvée? Ou au contraire l'étincelle de départ a-t-elle déclenché un feu follet d'idées, de réalisations transformistes, pour aboutir au bout du compte à un résultat inattendu? Et entre ces deux extrêmes, quelles motivations, quelles envies, quelles références extérieures sont intervenus pour recadrer le travail à la dérive? pour lui donner un sens?



Le vrai sens du travail artistique, pour moi, se situe à l'origine, quand l'oeuvre arrive brute de décoffrage. L'habillage ultérieur m'intéresse nettement moins, même si je reconnais qu'il est indispensable et peut transformer la qualité d'une oeuvre médiocre. Mais il s'agit là du boulot d'arrangeur. Ce n'est pas exactement le même boulot. Ce n'est pas vraiment mon boulot.
587

Hors sujet :

Citation : Django justement personne n'a essayer de répondre à ça, pour nous expliquer le comment de sa démarche de composition:

Je suis discipliné hein ?!

588
Un morceau en musique n'est il pas toujours un plagiat dans la mesure où lorsque on respecte les canons d'un type de musique on retombe invariablement sur les mêmes motifs ?
589

Citation : Un morceau en musique n'est il pas toujours un plagiat dans la mesure où lorsque on respecte les canons d'un type de musique on retombe invariablement sur les mêmes motifs ?



Si un morceau reprend exactement un motif, c'est un plagiat. Mais, si des motifs se ressemblent presque immanquablement, ils ne sont pas forcément les mêmes, un peu comme dans une fratrie, jumeaux homozygotes à part.
590

Citation : Le vrai sens du travail artistique, pour moi, se situe à l'origine, quand l'oeuvre arrive brute de décoffrage. L'habillage ultérieur m'intéresse nettement moins, même si je reconnais qu'il est indispensable et peut transformer la qualité d'une oeuvre médiocre. Mais il s'agit là du boulot d'arrangeur. Ce n'est pas exactement le même boulot.



Oui et non... Il m'est arrivé de partir d'une idée de départ stimulante, de l'enregister, puis de construire autour d'elle un univers. Quelque temps plus tard, en réécoutant, je décide de supprimer la piste sur laquelle se trouvait l'idée originelle, comme ça pour voir... et bien le morceau gardait tout son sens, curieusement! Cette piste n'avait servi que de fil conducteur, l'âme du morceau se trouvant tout à fait ailleurs, dans la manière d'arranger/ agencer les éléments gravitant autour de cette idée.

En résumé je ne pense pas que l'on puisse toujours aussi facilement séparer le travail de composition de celui d'arrangement. Celui-ci n'est pas toujours qu'un habillage, du moins dans la démarche qui est la mienne.