Quelques conseils pour mieux écrire mes textes
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pedro les doigts de fee
Comme il est sous-entendu dans le sujet, j'aimerais que vous me donniez quelques conseils essentiels pour que j'améliore l'écriture de mes textes.
Pour que vos conseils soient efficaces, je vous fait une petite description de mon univers : Je joue du rock parfois lancinant (genre noir' dez), parfois un peu pêchu(style hoobastank)... et j'aime les mots magiques. C'est à dire les mots qui évoquent des images, qui se suffisent à eux même...
Bref, Je pose des questions ouvertes, vous me feriez un grand plaisir si vous y répondiez ...
-Quelle est la structure vocale classique du rock(couplet/refrain/pont/...)?
-Quelles sont les styles de rimes à emlpoyer(ABAB,AABB,AXXA BXXB)?
-Doit-je faire obligatoirement des structures 4/4 (pasque ça me fait chier, j'ai l'art de trouver des riffs de guitare à la con, genre 5/4 ou 7/4!)?
-Pourquoi est-ce que,inconsciemment, j'écris toujours sur les même thèmes récurrents?
-Est-ce que passer d'une voix claire sur une musique très douce(couplet) à une voix très cassée sur une musique bourrine(refrain) est mauvais pour l'harmonie de la chanson? (désolé, c'est un peu HS, mais j'en profite...)
Voilà, pour finir, je vous livre un petit texte que j'ai écris il y a un mois, n'hésitez pas à me descendre si c'est de la merde, c'est important que vous soyez francs... Merci !
L’écorché
Je n’ai plus peur en soit
De te cracher au visage
Mais qu’est ce que tu crois
Suis-je enfin plus sage ?
Loin de ton petit monde
Je peux alors crier
Comme une bête immonde
Je peux enfin saigner
Dans ton langage absolu
Tu as oublié celui du cœur
Pour une fois j’aurais voulu
Entendre le bruit de tes pleurs
************
déchires-moi encore une fois
Appuies sur la douleur
Ecorche moi du bout de tes doigts
Rends toi encore plus fière
Qu’importe si je suis ivre
Du battement de tes paupières
Ma seule raison de vivre
Est l’ombre de ta lumière
************
Trop pitié qui résonne
Tes cris ont trop durés
Tu es comme toutes ces connes
qui ne savent plus rêver
Je suis souvent tombé
Peut-être plus que nécessaire
Mais j’ai appris à apprécier
Quand la vie va de travers
En chantant quand même un peu
Tu me l’as souvent arraché
Ce mot si merveilleux
Si seulement tu le pensais
************
************
J’ai toujours levé la tête
Alors que tu t’incline
Même si ma poitrine est en miette
J’ai des yeux d’opaline
Je ne suis qu’une étincelle
Parmi tant de brindilles
Il me reste à trouver celle
A la peau de vanille
Je ne suis qu’une étincelle
Parmi tant d'étoile
Reste à savoir laquelle
deviendra mon soleil
VIVE AF !!!
Stinky Frog ...
Anonyme
Hors sujet : Citation : Quelques conseils pour mieux écrire mes textes
bin écris les avec l'aide d'un pc si t'écris si mal que ça !
Bon j'arrête de pourrir les threads. Surtout que celui-là est intéréssant
j'arrête. au moins jusqu'à demain
Head Minerve
Je trouve même que c'est une échappatoire, une excuse trop usitée pour soutenir la pauvreté textuelle ou musicale de pas mal de monde.
Qu'on soit humble et qu'on admette que la musique OU le texte ne soit pas extra, ok. Mais l'idée de "chanson à texte", pffff je crois mieux comprendre pourquoi j'ai du mal avec cette expression aujourd'hui.
Moi je fais de la chanson à texte, c'est-à-dire qu'on ne peut pas critiquer ma musique, car ce qu'il faut écouter, c'est le texte. Si on critique ma musique, on passe à côté de l'essentiel.
Voilà le genre de discours qui me fait penser que le sens du mot "musique" est totalement abstrait chez certains.
maloryp
fullwood
Si on rentre dans le débat:
"Est ce ma musique qui est lu important que le texte, ou le contraire," on n'en sortira jamais...
Il y a en France une tradition de l'opéra, du théâtre chanté, de la récitation.
Il suffit de se pencher sur le nombre important de chansonniers (tiens, n'est ce pas la un terme typiquement franco-francais? )au début du 20ème siècle, ou le succès des opéras bouffe etc....
Je rejoins Adt, à propos de son avis sur les yéyés.
"Une chanson à texte", ca ne veut rien dire:
Pas de chanson sans texte, et pas de chanson sans musique.
Néanmoins, une bonne chanson n'est pas forcément une chanson "riche" harmoniquement, ou structurellement bien foutue, non?
Ca aide, certainement, mais avant tout, on attend d'une chanson qu'elle nous touche.
Et là on rentre de plein pied dans la subjectivité...

Ah aussi, il y a de très belles chansons sans musique, en celà je fais référence à des chansons du moyen âge, dont on a perdu l'air, mais qui par le texte, portent suffisamment de rythmes et d'images pour faire naitre la volonté d'un chant intérieur.
fullwood
Citation : Un seul exemple pour mieux figurer ma pensée : imaginez-vous qu'un Brel aurait pu se pointer chez son compositeur et orchestrateur en disant "qu'avez-vous comme musique, que j'essaie de mettre des paroles dessus qui vont bien ?".
Ca n'a pas de sens.
Bah, euh, Jean Corti a écrit des musiques pour Brel et d'autres, et beaucoup de chanteurs qui ont des moyens, délèguent tout celà à quelqu'un d'autres, musiques et texte.
Des interprètes quoi....
Je vois bien Brel faire celà, moi....
J'en connais quelques uns qui font des chansons pour d'autres, et celà ne les dérange pas du tout..
;)
Head Minerve
C'est vrai que c'est aussi impossible de critiquer qqn car il privilégie le texte à la musique que de critiquer quelqu'un qui fait de l'instrumental.
Mais mon sens critique n'est pas au stade nul, et j'émets donc des réserves sur les musiques à ambition pécunière et glorifiante. CQFD.
Citation : Néanmoins, une bonne chanson n'est pas forcément une chanson "riche" harmoniquement, ou structurellement bien foutue, non?
Absolument d'accord. C'est toujours la même histoire au final : beaucoup prennent un chemin dit "musical" pour développer leur art de l'écriture, et ça ça me gêne quand la musique qui est avec le texte est bateau, voire parfois proche du foutage de gueule. A ce moment là on fait de la poésie, car la chanson n'est qu'un chemin parallèle à la prose/poésie, même si les contraintes sont différentes, le styleaussi , etc...
Je suis aussi critique avec l'instrumental, la musique mixte ou le texte sans chanson, peu importe. Là on parle d'écriture de texte avec de la musique, et dans cette famille, y'a du foutage de gueule. Et le pire c'est quand on me dit que je peux pas critiquer ce style de musique parce-que je mets en exergue des points qui ne sont pas en rapport avec le texte. On prétexte ma mauvise foi, le fait que je sois musicien , que je sois technique etc... es excuses pour étouffer la pauvreté d'une musique.
Plus clair comme ça ?
Hit !
Dryfe >
Moi aussi, plein.
Je ne saisis pas trop le sens de ta remarque, Dryfe.
Oui, il y a toujours eu des auteurs, des compositeurs, et ceux qui cumulaient les deux fonctions.
Si Corti (il se trouve que j'ai fait des spectacles avec lui) a écrit des musiques sur les textes de Brel ou/et (le + souvent) si Rauber (j'ai été invité chez lui à plusieurs reprises) les a magnifiées, et notamment les propres siennes, je maintiens comme François Rauber que "tout part du texte". Je n'annonce en aucune façon que ce soit la seule façon de faire, hein, du reste à mes débuts je faisais très exactement comme tu le suggères avec beaucoup de goût et de désir à partager un peu + haut.
"S'il y a déjà un climat, une base disait-il, il n'y a plus qu'à construire le décor ou la maison".
Je pense qu'on oublie principalement l'orchestration dans ce débat. Il est vrai que la question posée "n'est que" : "comment mieux écrire"... Et "le tout" fait appel à bien d'autres ingrédients. Un peintre n'est pas un photographe, même s'ils ont chacun "l'oeil" et peuvent retranscrire des ambiances similaires au néophyte que je suis et qui se contentent à ce titre de leur oeil non exercé.
Je tourne un peu en rond, je me répète : pour moi c'est : paroles + mélodie, puis musique et orchestration.
Sachant que le + simple reste toujours le mieux, la question initialement posée pourrait devenir "comment trouver une bonne idée de texte ?"...
Mais c'est presque encore un autre débat...
fullwood
Head>
Attention!
Je suis moi même très critique vis à vis de pas mal de chanteurs, oub de minettes(à la mode en ce moment), qui parce qu'elles jouent trois accords de bas du manche, ont une voix charmante, et des textes insipides et faussement rebelles tournent et se revendiquent musiciennes.
Mon boulot de prof' de chant me permet aussi de vraiment appréhender pleins de chansons:
J'accompagne mes élèves, je me dois aussi de les aider dans l'interprétation des textes en leur filant des "éclairages".
Les recettes éculées me gonflent donc, très profondémment, et il y en a pleins qui tournent et qui squattent les charts.
Après, je ne me vois pas nier leurs émotions( à mes élèves) et leur dire à que ce qu'elles écoutent de la merde...
Voilà pour ma subjectivité.
Toilb:
rhooo, on aurait pu en parler dans un apéro 78, autour d'un verre, ca m'aurait passionné c't'histoire!
;)
Je crois comprendre ce que tu entends par orchestration, on peut dire aussi arrangements, tout ca c'est de la cuisine: comme il y a 40000 façons de préparer un bon poulet.
Si ton poulet c'est un bon texte, et une bonne mélodie, soit...
Mais, une bonne mélodie va de pair avec une bonne conduite d'accords.
Comme une ligne acquiert des vertus différentes, qu'elle soit tracée sur une toile, du goudron, du sable, ou un champ de fleurs aux couleurs chatoyantes.
L'avantage de partir du texte déjà écrit est qu'on se rapproche d'une vision "cinématographique" de la chanson, et que du coup, oui, il en découle pleins d'arrangements.
Bon, et Nick Drake, euh Joao gilberto, avec leur guitare+voix?
Tiens, il y a celà aussi:
selon ton parcours d chanteur, si tu as eu un rapport plus ou moins "important" avec un instrument, je suis sur que celà influe sur ta manière d'écrire des chansons, et de se dire d'une chnson, que c'est une bonne chanson.
Néanmoins, ne serait-ce pas lorsqu'on sait vraiment comment on travaille, que l'on perfectionne sa manière d'écrire?
Pour savoir comment on travaille, on a déjà opéré un regard critique sur ses chansons, cerné des problématiques et élaboré des solutions pour éviter ce qui déssert la chanson.
Anonyme
je trouve le débat intéréssant, d'autant qu'il traite en sujet, une passion qui me taraude, et pour laquel j'avoue éprouver la plupart du temps, ce que l'on pourrait appeler d'une façon imager " des accouchements plutôt douloureux, le mot laborieux dans mon cas serait en effet un peu faible " je croix avoir plus d'aptitudes pour "pondre voir capter" des airs, qu'écrire des mots sur une page. Mais j'essaye.....
Hit !
Pourquoi pensez-vous qu'un magicien travaille et retravaille quotidiennement ses tours, que les plus grands artistes et les sportifs, même sur-doués sont au contact journalier de leur terrain, qu'un dessinateur ou un peintre doit chaque jour s'exercer ou que les guitaristes de métier triment 5 ou 6 heures par jour sur leurs instrus entre 300 et 350 jours par an ?
Ca fait nécessairement une rude différence avec un gusse comme moi, qui dessine une fois par anniversaire et qui confondrait presque un ballon de basket avec un de foot. Parce que je n'y trouve tout simplement pas mon intérêt. J'ai "appris" la gratte il y a une trentaine d'année, j'étais ma foi plutôt doué mais ce niveau n'a absolument pas progressé depuis 25 ans, car je n'ai pas bossé. Disons que je possède juste de quoi faire illusion dans un spectacle, ça me suffit, je ne me voyais pas apprendre un instrument sur le bout des doigts (!) alors que des passionnés s'exercent nuit et jour et possèdent un incomparable niveau sur lequel les chanteurs peuvent (doivent) entièrement se reposer : c'est du reste pour ça que sont payés les musiciens.
L'écriture, en l'occurrence l'écriture d'une chanson, se travaille comme tout, tous les jours. A force d'envisager tout ce qui nous entoure sous un angle différent de celui qu'on nous propose, on ne passe plus à côté des évidences et l'on parvient à "mettre des mots sur ses idées". On finit par savoir passer au bon moment l'émotion qui convient, on place une pirouette au moment opportun, une rime inattendue là où elle devait cependant se trouver ou un clin d'oeil humoristique, historique parfois, pour les auditeurs un peu + évolués et surtout, on apprend à conclure son texte par exemple au moyen d'une idée neuve qui "élargit" toute la chanson et qui fait dire aux critiques les plus aiguisés : "franchement, elle a de la gueule, ta chanson".
Trouver un moyen de surprendre les gens, c'est s'assurer leurs applaudissements, même s'ils ne partagent pas toujours votre point de vue.
Si vous êtes doués, vous êtes condamnés je le crains à bosser bien plus dur que les autres, mais avec sur eux l'avantage et la foi que vous sentez que " c' " est en vous. Et tant pis si ça rate au début : on ne fait pas du jour au lendemain décoller une fusée, et même encore, il y a toujours des bugs et pire : il faut donc bien "échouer" plein de fois avant que d'arriver à maîtriser tant soit peu la bête.
Vous progressez sans vous en apercevoir. Faire preuve de renoncement, de sacrifices d'une "phrase" fort jolie, mais qui n'avait rien à voir avec la sauce, qui aurait trop pimenté un texte doux, et ne pas à tout prix vouloir un texte "béton".
La plupart des chansons ne sont jolies qu'en Chanson, pas tellement sur le papier...
Un petit mot d'encouragement à l'attention de ceux qui, comme moi, se sentent de piètres "communicateurs", quelque peu "brouillons" et ont parfois du mal à organiser leurs pensées courantes de manière cohérente : un mot pour leur dire qu'il n'est pas à priori nécessaire d'avoir de bagages pour savoir écrire une chanson et que le comportement dans la vie de tous les jours, les maladresses verbales ou le malaise resenti lors par exemple des premières radios (mais tout s'apprend) ne signifient pas le moins du monde que vous n'êtes pas faits pour "ça" : l'immense Corneille se plaignait d'être à son goût bien mauvais avocat (on a d'ailleurs l'équivalent en musique sous le nom de Berlioz, qui fit date dans l'histoire de la musique comme orchestrateur universellement reconnu, et qui ne fut jamais admis à la Sacem car il loupait le "simple" examen d'entrée; on dispose à foison d'autres exemples).
Corneille se plaignit un jour sous cette mangnifique phrase : "j'ai la langue stérile et la plume féconde"...
Voilà qui était dit !
Si vous n'avez pas la "bosse" de l'écriture d'une chanson -mais on ne peut le savoir qu'en la travaillant au corps régulièrement-, il est peut-être inutile de s'entêter : mieux vaut sans doute passer ce temps à persévérer et s'affirmer d'autres talents... On en manque !
Anonyme
Head Minerve
Anonyme
Anonyme
Anonyme
je voudrais reprendre ce sujet passionnant, tant de questions de réponses de mystères de réflexions sont liés a l'écriture de textes, pourquoi (j'ose le nous) certains textes nous viennent quasi d'une traite sans que nous ayons le besoin de revenir dessus, d'autres nous prennent des années, d'autre encore nous laissent malgré nos efforts un sentiment d'inachevé, comme si nous étions incapable d'y apposé la motion "lu et aprouvé". C'est sans doute lié a la notion de satisfaction vis a vis d'un echo favorable a la lecture de ceux-ci, Comme si une intelligence plus affutée que celle qui nous a conduit a leur dernier mot, nous demandait d'allée encore plus loin, je trouve ça tres mystérieux troublant et fabuleux a la foi. Un autre phénomène me donne le tourni, dans notre quète de sens nous utilisons souvent le dictionnaire pour comprendre la définition d'un mot, cette définition nous renvoit a des "synonymes" soit a des groupes mots " qui eux mêmes ont leur définition consignés a quelques pages de ce même livre. Et tout ça dans le but de nous "éclairer", n'est ce pas "magnifique", le pire et cela par je ne sais quel autre mystère, on arrive a s'y retrouver, tout cela me dépasse mais reste peut être "une quète" "un espoir" "une foi"....et sans doute autre chose
Hit !
Mais toi seul connais ton parcours. Pas l'auditeur.
Du moment que les phrases (bah !, allez, targuons-nous d'user de vers) que tu utilises font "mouche", peu importe au final la part de vrai ou d'invention par rapport à l'histoire que tu aurais souhaité développer + avant.
Pareil pour tous les sentiments que tu dois sacrifier sur l'hôtel du "minutage": si ces sentiments sont tenances, compte ô combien sur eux pour qu'ils te reviennent à la mémoire "au bon moment", dans un tout autre texte. Non pas nécessairement comme "point de bascule" d'un texte (ce point, mis de côté, que toi seul connais, n'était pas forcément nécessaire dans ton premier texte en ce qu'il pouvait faire par exemple double emploi avec un autre vers mieux écrit), mais sous forme d'une phrase qui va droit au coeur tant, justement, elle a été mûrement repensée depuis le temps où tu avais dû la délaiser.
Raison pour laquelle j'ai inversé l'ordre des questions, car je crois que précisément que la "chanson-foudre" -celle qui nous tombe dessus toute rôtie sans qu'on n'y puisse apparemment rien-, ne reprend qu'une succession d'événements qu'on n'avait pas encore précisment décrits auparavant. Ce n'était tout simplement pas le moment, on n'était pas encore assez mature -ou tout simplement crédible- pour défendre tel ou tel aspect de son talent.
Tout le texte est "là", c'est ficelé, à peine un vers ou deux à corriger et basta, le tout est plié.
Cas typique de la chanson faite en une heure (parfois 10 minutes en exagérant un peu), paroles et musiques (parfois même orchestration : vous voyez le lendemain-même un arrangeur à qui vous dites "je veux ça et ça" et qu'il vous regarde avec de grands yeux tant c'est en tout point inhabituel), chanson qui séduit précisément davantage le public car elle est écrite simplement : on "sent" qu'elle n'est pas travaillée au sens premier du terme. Elle parle dont + directement au coeur.
C'est peut-être pour ça que Brassens fait l'hunanimité -du moins de nos jours- chez les amoureux des textes : car ses oeuvres ne semblent pas travaillés à premieère "vue", le tout semble couler de source avec une facilité déconcertante...
Maintenant, quant à être satisfait de notre travail ou non, je pense que le sujet peut s'évoquer dans toutes les disciplines, qu'elles soient artistiques ou non. Certains sont toujours + exigeants et bien + critiques que d'autres à leur propre endroit. D'autres (qui ne sont pas nécessairement des moindres) ont le sens du mot qui portera à quel moment, et préfèreront une chanson efficace à une chanson "trop" bien construite.
Le tampon "lu et approuvé", c'est toujours le public qui le délivre...
Anonyme
merci de t'intérêsser a mon dernier post, on sent le pro qui s'exprime, rien de part dans cette remarque de péjoratif, peut être juste une pointe de jalousie, mais rien de méchant, j'ai le sentiment a te lire que nous élaborons notre passion dans des contextes différends, je n'ai
personnellement malheureusement ou heureusement rien a sacrifier sur l'hotel du minutage. Je tiens aussi a préciser que la "motion lu et aprouvé" était une façon sans doute un peu maladroite pour moi d'exprimer le sentiment d'apaisement que j' éprouve lorsque j'ai le sentiment que le texte d'une chanson n'a plus a évoluer (et c'est assez rare ) Mais ça m'arrive heureusement quand même. Maintenant je suppose que ça doit être cool d'avoir écrit une chanson et que "la motion lu et approuvé" telle que tu l'entends t'es délivrée
roman66
Je n'ai pas lu tout le topic mais voici ma théorie :
-Le texte et la mélodie sont les deux faces de la même pièce de monnaie.
-Un texte médiocre peut passer avec une bonne mélodie (par exemple "Holydays" de Polnareff... pour citer les plus grands...)
-Un texte excellent ne passera jamais avec une mauvaise mélodie.
-C'est la mélodie qu'on retient, pas le texte : les copains d'abord, de Brassens : métaphores, jeux de mots très subtils sur le thème de la mer, référence bibliques et... citations en latin!!! La mélodie par contre tout le monde la connaît.... Attention, cela n'autorise pas cependant à pondre n'importe quoi comme Goldman.
Pour les paroles : utilisation de synonymes : ça donne force et nuance au texte.
Dico de rimes.
Le minimum pour la "forme"
Et pour le fond... avoir quelque chose à raconter : vécu ou non, peu importe.
Une seule idée par chanson, une seule sous-idée par strophe servant l'idée principale.
L'auditeur doit toujours avoir envie d'écouter votre histoire, il veut savoir la suite.... jusqu'à la chute...
Si l'entrée en matière pose déjà quelques problèmes, la chute est fondamentale. Sans bonne chute, pas de bonne chanson. Désolé d'en revenir encore une fois au maître, mais la chute du gorille de Brassens arrache tout, c'est le couperet de la fameuse guillotine.
La chute d'une chanson a fait l'objet de curieuses rectifications. Dans le déserteur de Boris Vian il y a deux chutes. Les deux derniers vers ont été retouchés.
L'"officielle" :
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer
L'officieuse", celle que de loin je préfère :
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
"que je tiendrai une arme ,
et que je sais tirer ..."
... d'un pacifisme un peu plus virulent.
Hit !
Je partage en dehors de ceci -qui n'est jamais qu'opinion, au sens le + intéressant du terme- je partage pratiquement toute celle de Roman.
"Pratiquement", dis-je, en ceci que je ne suis absolument pas convaincu de la nécessité de l'usage d'un quelconque dictionnaire de rimes. Lequel, à mon sens, contribuera davantage à dissiper la pensée de l'auteur et à l'étioler qu'il ne parviendra à l'aider à la construire.
C'est le seul cadeau que j'ai refusé en toute ma vie, qui ne m'en avait pourtant que rarement accordé autant.
Ce fut peut-être une erreur.
On a déjà celui de se comprendre : n'en demandons pas tant...
roman66
Citation : Lequel, à mon sens, contribuera davantage à dissiper la pensée de l'auteur et à l'étioler qu'il ne parviendra à l'aider à la construire.
J'ai oublié de dire... un dico de rime accompagné d'un bon petit paquet de recueils de poésies...
Ça fait pas de mal, ça mord pas, ça n'a jamais tué personne contraiment à ce que beaucoup pense.
Ta phrase peut aussi ouvrir un très très long débat... J'utilise un dictionnaire de rimes virtuel, et je n'ai vraiment pas l'impression que ça m'égare, au contraire, c'est une source supplémentaire d'inspiration...
maloryp
Citation : -Le texte et la mélodie sont les deux faces de la même pièce de monnaie
-Un texte médiocre peut passer avec une bonne mélodie
-Un texte excellent ne passera jamais avec une mauvaise mélodie
-C'est la mélodie qu'on retient, pas le texte
Je l'ai formulée plus haut, mais je vois que ma théorie sur la question rejoint la tienne, Roman (quoique les exemples que tu choisis, pas forcément, mais ce n'est alors qu'un question de goût).
roman66
https://www.barbery.net/lebarbery/index.htm
Edit : ceci était pour toilb... mais pour Maloryp aussi bien sûr!!!
maloryp
Je n'ai pas eu l'occasion de m'amuser à essayer ce logiciel, mais j'ai mis le site en favori.
Hit !
Suggèrerais-tu son emploi pour démarrer, le conseillerais-tu à quelqu'un qui demande à mieux écrire ses textes ?!...
roman66
Je crois qu'il y a un truc : savoir raturer, effacer, jeter, fautre en l'air, c'est très difficile au début, on a l'impression que le premier jet est plus authentique... rien n'est plus faux, en tout cas rarement vrai.
Reprendre le texte, chercher le terme juste, essayer que la rime soit inattendue, faire que tout soit fluide... et ne jamais s'égarer de l'idée principale.
Le dico de rime peut te donner de nouvelles idées... pour enrichir ton idée principale... Et si cette idée évolue vers d'autres cieux... ben tu refais une autre version... de l'antérieure il y aura toujours quelque chose à garder... ou pas...
J'accepte de bon coeur toutes les critiques mais ma grande fierté vient surtout de ce qu'on ne m'a pas dit : "putain du as dû en chier pour écrire les paroles", ça veut dire que le texte "passe" (ou alors on n'écoute pas les paroles
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