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Sujet Quelques conseils pour mieux écrire mes textes

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Sujet de la discussion Quelques conseils pour mieux écrire mes textes
Bonjour à tous ...
Comme il est sous-entendu dans le sujet, j'aimerais que vous me donniez quelques conseils essentiels pour que j'améliore l'écriture de mes textes.

Pour que vos conseils soient efficaces, je vous fait une petite description de mon univers : Je joue du rock parfois lancinant (genre noir' dez), parfois un peu pêchu(style hoobastank)... et j'aime les mots magiques. C'est à dire les mots qui évoquent des images, qui se suffisent à eux même...

Bref, Je pose des questions ouvertes, vous me feriez un grand plaisir si vous y répondiez ...

-Quelle est la structure vocale classique du rock(couplet/refrain/pont/...)?

-Quelles sont les styles de rimes à emlpoyer(ABAB,AABB,AXXA BXXB)?

-Doit-je faire obligatoirement des structures 4/4 (pasque ça me fait chier, j'ai l'art de trouver des riffs de guitare à la con, genre 5/4 ou 7/4!)?

-Pourquoi est-ce que,inconsciemment, j'écris toujours sur les même thèmes récurrents?

-Est-ce que passer d'une voix claire sur une musique très douce(couplet) à une voix très cassée sur une musique bourrine(refrain) est mauvais pour l'harmonie de la chanson? (désolé, c'est un peu HS, mais j'en profite...)

Voilà, pour finir, je vous livre un petit texte que j'ai écris il y a un mois, n'hésitez pas à me descendre si c'est de la merde, c'est important que vous soyez francs... Merci !

L’écorché

Je n’ai plus peur en soit
De te cracher au visage
Mais qu’est ce que tu crois
Suis-je enfin plus sage ?

Loin de ton petit monde
Je peux alors crier
Comme une bête immonde
Je peux enfin saigner

Dans ton langage absolu
Tu as oublié celui du cœur
Pour une fois j’aurais voulu
Entendre le bruit de tes pleurs

************
déchires-moi encore une fois
Appuies sur la douleur
Ecorche moi du bout de tes doigts
Rends toi encore plus fière
Qu’importe si je suis ivre
Du battement de tes paupières
Ma seule raison de vivre
Est l’ombre de ta lumière


************

Trop pitié qui résonne
Tes cris ont trop durés
Tu es comme toutes ces connes
qui ne savent plus rêver

Je suis souvent tombé
Peut-être plus que nécessaire
Mais j’ai appris à apprécier
Quand la vie va de travers

En chantant quand même un peu
Tu me l’as souvent arraché
Ce mot si merveilleux
Si seulement tu le pensais

************

************

J’ai toujours levé la tête
Alors que tu t’incline
Même si ma poitrine est en miette
J’ai des yeux d’opaline

Je ne suis qu’une étincelle
Parmi tant de brindilles
Il me reste à trouver celle
A la peau de vanille

Je ne suis qu’une étincelle
Parmi tant d'étoile
Reste à savoir laquelle
deviendra mon soleil



VIVE AF !!!
Stinky Frog ...
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Citation : Un texte de chanson, hors cadre des "chansons à textes", doit servir la musique en plaçant des images en relation avec celle-ci.



Bah c'est là où l'on pense radicalement différemment.
Qu'une excellente chanson soit un équilibre, l'osmose entre une musique et un texte, nous sommes d'accord. Mais un texte n'est pas là pour servir la musique.

Car dans le fond, à choisir entre musique et texte, convenons qu'une bonne chanson, placé du point de vue de l'interprète, qui est quand même le premier concerné, est avant tout un texte.
C'est donc au compositeur puis à l'orchestrateur de se mettre à l'ouvrage pour construire le décor de cinéma.

C'est la musique (l'orchestration) qui sert la soupe au texte, pas l'inverse.

Un seul exemple pour mieux figurer ma pensée : imaginez-vous qu'un Brel aurait pu se pointer chez son compositeur et orchestrateur en disant "qu'avez-vous comme musique, que j'essaie de mettre des paroles dessus qui vont bien ?".
Ca n'a pas de sens.

Citation : La chanson, ce n'est pas de la poésie chantée



Tout à fait.
Je le disais dans un autre topic, rien ne prouve que des gens de la trempe de Hugo, Verlaine ou Baudelaire eussent étés de bons auteurs de chansons.
Du reste, le visionnaire Hugo avait défendu quiconque de "mettre de la musique au bas de ses vers" : il a fallu qu'un anticonventionnel équipé du génie de Brassens passe par là pour qu'il y ait donc quelque exception dans le domaine...

Je prends volontiers l'exemple de Brassens -je lui voue presque un culte sans borne- car, à contrario, il s'avéra un bien mauvais romancier.
Et Brel, pourtant comédien-né, un bien piètre réalisateur au cinéma.

Dans ces catégories, ils étaient surpassés par plus forts qu'eux.
Mais assurez-vous que ces inégalables monolithes du music-hall ne démarraient pas leurs chansons par la musique.
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Citation :
Qu'une excellente chanson soit un équilibre, l'osmose entre une musique et un texte, nous sommes d'accord. Mais un texte n'est pas là pour servir la musique.



Si la musique a été écrite d'abord, je ne vois pas pourquoi le texte ne serait pas là pour la servir. Entendons-nous bien : servir la musique, ça ne veut pas dire que le texte serait un "prétexte" ou même un simple habillage. Ainsi que je l'écris au post suivant, le texte doit être le "scénario" écrit sur la musique du film. C'est toute la complexité de la procédure :clin:

J'ai suivi un émission télévisée (il y a très longtemps) sur Brel. Un moment, il était au piano (enfin, il pianotait un air) et, tout en jouant, il déroulait un véritable film dans sa tête. Il ne lui restait plus qu'à le mettre en forme. Cela paraissait facile. Mais l'émission ne disait pas le temps qu'il mettait pour cette mise en forme. Cela devait dépendre d'un tas de paramètres, bien sûr.
33
On se comprend bien.
Par parenthèse -sinon après je vais oublier de le dire-, dès lors qu'on allume la télé, on est obligatoirement baisés, le fait n'est, hélas ! pas nouveau.

Je parlai tout à l'heure d'équilibre, d'osmose.

Dans mon idée, le texte n'est pas là pour servir la musique : dans mon idée c'est exactement l'inverse.
Je ne dis pas que j'ai raison : je témoigne de mon seul vécu et paraphrase ici : le texte, ce n'est pas une chanson sans musique, pas davantage du reste qu'une musique (orchestrée) n'est qu'une chanson sans texte !

Je redis équilibre, osmose. Tout ceci part d'un rien, un petit bout de phrase et trois notes de mélodie qui resteront incontournablement définives dans la version interprétée car ce sont les moments-clé de la chanson. L'inverse ne s'avère pas : sur une mélodie, un seul personnage peut inventer 1.000 "phrases". Alors que sur un texte, on ne peut que difficilement traiter harmoniquement de plusieurs façons, quand bien même 1.000 orchestrateurs se mettraient à la tâche.
En ce compris les reprises punk ( devenues "hard" puis "trash" ) des standards comme "Comme d'habitude", avec beaucoup de talent du reste et sans que les gens ne pensent jamais, curieusement, à retoucher le texte d'une virgule. Ce qui prouve au demeurant que la mélodie de ce titre (que je n'aime pas, même par Presley ni même par les auteurs originaux -Claude François/Jacques Revaux -il y en a un autre, ça m'échappe, je ne sais plus si Bourtayre était dans le coup-), la mélodie de ce titre était imparable et indissociable de l'idée originale du texte.

"Trois petites notes de musique"; ça ne pouvait être que ça.

Il n'existe pas de recette pour arriver à ses fins, et c'est sans doûte bien pour ça qu'on adore la Chanson.
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Citation :
Par parenthèse -sinon après je vais oublier de le dire-, dès lors qu'on allume la télé, on est obligatoirement baisés, le fait n'est, hélas ! pas nouveau.



On est d'accord. D'ailleurs, c'est une des raisons pour laquelle je n'ai plus de télé (et ne la regarde donc plus) depuis près de 7 ans :lol:

Citation : Ce qui prouve au demeurant que la mélodie de ce titre (...) était imparable et indissociable de l'idée originale du texte.



Tu as raison d'observer qu'on ne touche pas au texte d'une chanson lorsqu'on l'arrange mais je te ferai observer aussi qu'on ne touche pas non plus à la mélodie (ce n'est pas pour rien que la mélodie est seule reconnue par la sacem comme "propriété intellectuelle" de l'oeuvre musicale). Cela étant, si on peut enrichir une mélodie en l'habillant d'accompagnements d'orchestres, le texte reste tel quel et ne subit rien de tel (c'est ce que tu observes et je suis d'accord). On se demande d'ailleurs comment on pourrait s'y prendre autrement que dans l'intention (la façon de l'interpréter).
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Citation : C'est la musique (l'orchestration) qui sert la soupe au texte, pas l'inverse.


Lire ça sur un site de musique ! :(((
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Citation :
Je parlai tout à l'heure d'équilibre, d'osmose.

Dans mon idée, le texte n'est pas là pour servir la musique : dans mon idée c'est exactement l'inverse.
Je ne dis pas que j'ai raison : je témoigne de mon seul vécu et paraphrase ici : le texte, ce n'est pas une chanson sans musique, pas davantage du reste qu'une musique (orchestrée) n'est qu'une chanson sans texte !

Je redis équilibre, osmose. Tout ceci part d'un rien, un petit bout de phrase et trois notes de mélodie qui resteront incontournablement définives dans la version interprétée car ce sont les moments-clé de la chanson. L'inverse ne s'avère pas : sur une mélodie, un seul personnage peut inventer 1.000 "phrases". Alors que sur un texte, on ne peut que difficilement traiter harmoniquement de plusieurs façons, quand bien même 1.000 orchestrateurs se mettraient à la tâche.
En ce compris les reprises punk ( devenues "hard" puis "trash" ) des standards comme "Comme d'habitude", avec beaucoup de talent du reste et sans que les gens ne pensent jamais, curieusement, à retoucher le texte d'une virgule. Ce qui prouve au demeurant que la mélodie de ce titre (que je n'aime pas, même par Presley ni même par les auteurs originaux -Claude François/Jacques Revaux -il y en a un autre, ça m'échappe, je ne sais plus si Bourtayre était dans le coup-), la mélodie de ce titre était imparable et indissociable de l'idée originale du texte.

"Trois petites notes de musique"; ça ne pouvait être que ça.

Il n'existe pas de recette pour arriver à ses fins, et c'est sans doûte bien pour ça qu'on adore la Chanson


Toilb, je suis à la fois d'accord avec toi et la fois pas d'accord. Je ne suis pas sur qu'écrire un texte qui colle parfaitement avec une mélodie soit simple que ça, surtout en français. 'est même extrêmement compliqué. On peut certes écrire n'importe quoi comme paroles, beaucoup excellent dans l'exercice, mais des paroles qui épousent une mélodie c'est très difficile.
Là ou je te rejoins c'est que le mieux c'est d'écrire les paroles en même temps que la musique, c'est à dire parallèlement. Les paroles ne sont pas figées, la mélodie non plus.
Force est de constater que peu arrivent à cette harmonie, du moins en français.
L'anglais, c'est différent, c'est une langue intrinsèquement musicale.
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Citation : le mieux c'est d'écrire les paroles en même temps que la musique, c'est à dire parallèlement. Les paroles ne sont pas figées, la mélodie non plus.

Je plussoie. C'est pas facile, mais c'est là où on obtient les meilleurs résultats.
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Je plussoie itou :clin:
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Ecrire un texte en même temps que la musique me parait assez compliqué. Je pense que, le plus souvent, c'est une bribe de phrase qui s'inscrit naturellement dans une bribe de mélodie. Reste ensuite tout le travail de construction (affinement de la mélodie + ajustement du texte au rythme mélodique). Ce travail peut d'ailleurs conduire à "déconstruire" le texte, voire à le modifier littéralement (lorsqu'on réalise que la première version/impression n'était qu'un leurre, par exemple). Personnellement (ça n'engage donc que moi et ma pratique de cette discipline), je préfère laisser mûrir un texte dans un climat mélodique et harmonique (je laisse le "scénario" prendre forme).