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Aux amateurs de rock progressif.

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Sujet de la discussion Aux amateurs de rock progressif.
Bonjour tout le monde,

Si on parlait un peu de ce style, que je trouve pour ma part, toujours aussi passionnant car d'une richesse assez incroyable... Quels sont vos groupes favoris dans le domaine? Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment?

Personnellement, je me mets au vieux rock prog italien notamment avec PREMIATA FORNERIA MARCONI et l'album "Photos Of Ghosts", qui rappelle, il faut bien le dire King Crimson (d'ailleurs c'est le parolier des premiers KC qui a traduit les textes de l'italien, le fameux Peter Sinfield).

Découverte récente : Starcastle et l'album Fountains Of Light, pas de surprise, du pur rock progressif à la Yes, très sympa...

Et sinon en boucle aussi en ce moment Rush (A Farewell To Kings, Moving Pictures...)

A vous les studios ;)
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Hors sujet :
:bravo2: En 1982, l'aîné avait 1 an et ne tenait debout qu'appuyé sur les meubles. Allez écouter l'intro de "Something's going on" de Frida et particulièrement la batterie de Phil Collins, et imaginez exactement en cadence un balancement latéral du popotin: Couche à gauche, couche à droite, couche à gauche, couche à droite, etc... :ptdr:

Bon, c'est à peine quelques années après qu'il est devenu aussi con que nuisible, mais ça n'éfface pas les images de ce déhanché parfaitement syncopé :bravo:
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Citation de Max_Onhoff :
Un peu de boulot dans le sous-sol hier et aujourd'hui, et me voilà reparti à aller flâner chez Mellow Records, le label italien déjà cité dans ces pages.

Je suis tombé sur un groupe qui devrait notamment beaucoup plaire à Sylvain alias Léo, en tous cas pour l'album qui suit:

Songs From The Crackling Atanor par le groupe Yleclipse
a0025105902_16.jpg

Du Prog plutôt à l'ancienne, si vous voyez un peu ce que je veux dire... genre celui des précurseurs, quoi.


Merci, belle découverte pour moi ;)
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Ils ont repassé le doc sur le Prog de 2016 sur Arte
https://www.arte.tv/fr/videos/061707-000-A/progressif-avant-tout/
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Merci de l'info !;)
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Un film très intéressant qui illustre bien l'état d'esprit de ceux qui ont choisi de pratiquer cette musique: Essentiellement se démarquer du format pop et produire à partir de bases rock (parce que quoiqu'ils en disent, même Magma est édifié sur une base rock et est bien perçu comme-ça par ses fans), une musique plus intellectuellement satisfaisante et élitiste en faisant appel au jazz et au classique.

[ Dernière édition du message le 24/11/2019 à 19:24:25 ]

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Citation de sonicsnap :
Un film très intéressant qui illustre bien l'état d'esprit de ceux qui ont choisi de pratiquer cette musique: Essentiellement se démarquer du format pop et produire à partir de bases rock (parce que quoiqu'ils en disent, même Magma est édifié sur une base rock et est bien perçu comme-ça par ses fans), une musique plus intellectuellement satisfaisante et élitiste en faisant appel au jazz et au classique.

Tout à fait d’accord sur le côté rock mais justement cette définition oublie ce qui, pour moi en tout cas, est essentiel dans le rock progressif: l’émotion, la sensibilité exacerbée mise en exergue par le côté théâtral de cette musique. Cette théâtralité peut-être mise en avant par la voix (Gabriel, Fish, etc.) mais aussi par la musique, que ce soit la composition ou la qualité de l’interprétation.

Du coup c’est en parfaite contradiction avec le côté élitiste qu’on veut parfois coller au prog, bien sûr c’est un peu moins facile d’accès mais, encore une fois à mon point de vue, si on est réceptif, certains morceaux te touchent directement.

[ Dernière édition du message le 24/11/2019 à 22:29:18 ]

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Disons que l'élitisme est parfois dans le seul fait qu'il faut prendre un peu de temps d'écoute et d'analyse pour accéder à ce que le prog historique (celui du départ, en tous cas) avait à dire. Il était moins brut de fonderie et/ou facilement assimilable/compréhensible/accessible que le rock éfficace par sa simplicité dont il était issu.

Après, d'autres couches d'élitisme sont venues se greffer là dessus, au travers par exemple de la pure virtuosité des interprètes, de la complexité des signatures rythmiques, de la sophistication des ouvrages, et de la longueur des histoires racontées.
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L'écoute "active"...
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Bill Bruford dit lui même dans le reportage "nous nous sommes affiliés à une élite culturelle" et "les groupes issus des milieux pauvres, les "rockers" faisaient des "gigs", nous autres, issus de la classe moyenne, faisions des "concerts""
Les autres groupes interviewés, à mots plus couverts ne disent pas autre chose.
D'ailleurs l'organisateur du festival allemand de rock progressif reconnait que son public est essentiellement constitué de cadres d'un "certain âge".
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Ca dépend vraiment beaucoup des artistes, pour du Steven Wilson ou du Riverside, je suis presque dans les ancêtres car il y a beaucoup de jeunes. Après un festival comme Loreley c'est 163 euro les 3 jours + hébergement, ça fait un tri dans les personnes qui ont envie d'y aller (et je crois que c'est plein assez longtemps à l'avance). Mais si tu vas à Crescendo, c'est un festival gratuit en bord de mer, et tu as des camping en face, le public est beaucoup plus mélangé, vu qu'il y a aussi les vacanciers (par contre avec les impératifs de sécurité il y a des barrières et une fouille à l'entrée, ce qui n'était pas le cas il y a des années, donc peut être moins d'arrêt de passants.
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je ne dis pas le contraire en gros, je m’étonne juste qu’on ne fait pas état dans ces « définitions » du côté narratif et théâtral du prog.
Plus qu’élitiste, je dirais que les artistes voulaient faire du haut de gamme, par opposition au pop rock grand public qui commençait à tourner en rond depuis un petit moment.

Après la sélection s’est faite naturellement et le public qui a accroché a fait l’effort d’écoute que les autres n’ont pas fait.

Concernant le milieu social, ça a peut-être glissé avec le temps: personnellement dans les années 80 j’étais loin d’être cadre, depuis j’ai beaucoup bossé et j’ai sans doute eu de la chance...
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Et j’ajouterai que si cette musique n’avait été qu’intellectuelle, je n’aurais jamais accroché en tant qu’ado de banlieue. C’est comme avec le blues ou l’opéra, si ça ne me remue pas les tripes, j’accroche pas :bravo:
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Documentaire vu avec plaisir, même s'il est dans le "style Arte" (beaucoup de blabla et peu de musique... pour un sujet sur la musique :8O:) et qu'il "oublie" des gens comme King Crimson ou Pink Floyd qui ont "dégainé les premiers" mais ne sont même pas évoqués.

Sans faire de la socio à deux balles, entre les années 60 et les années 70 (les fameuses "30 glorieuses") cette dérive "élitiste" a suivi en fait l'évolution matérielle et culturelle de la population. Sont apparus alors des musiciens pour en jouer, certains instruments typiques du genre comme les claviers électroniques, et aussi le public pour les écouter, car sans ça ... Plus la volonté assez habituelle de se démarquer de "ce qui se faisait avant", tout en conservant certaines bases (rythmique, instruments amplifiés etc...) histoire de ne pas trop dérouter les auditeurs quand même. Et si les années 60 ont été celles de la télévision, les années 70 ont été celles de la chaîne HiFi qui a supplanté l'électrophone et ses 45 tours: meilleur rendu sonore, support plus approprié à la longueur des morceaux etc... Le jazz-rock a suivi un peu la même trajectoire, d'ailleurs la frontière entre les deux est parfois assez floue.

Et les deux genres se sont parfois enlisés dans les mêmes ornières :
Citation :
d'autres couches d'élitisme sont venues se greffer là dessus, au travers par exemple de la pure virtuosité des interprètes, de la complexité des signatures rythmiques, de la sophistication des ouvrages, et de la longueur des histoires racontées.

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J'ajouterais aussi que ce documentaire fait complètement l'impasse sur les textes, qui sortent souvent du classique "amour - toujours" ;) pour aborder la politique, la science-fiction, le mal-être et la folie, la mythologie etc... Il n'y a qu'une allusion à ce sujet lors de l'interview de Bruford et c'est fini, "la messe est dite". :8O: Certes le format retenu d'une heure ne permettait pas trop de développer mais quand même...
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C'est vrai. En tout cas, il a une bonne télomérase le Steven...
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Citation :
son public est essentiellement constitué de cadres d'un "certain âge".


Suis tombé sur cette pitoyable (pas musicalement) vidéo l'autre jour, là le public est carrément mort depuis longtemps, et un individu mal intentionné a cru bon de rajouter des bruits de public dessus, me donnant une grosse impression de malaise:

Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

Wham Bam Jazz

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Ils jouent sur scène, donc il y a aussi des auditeurs assis sur les sièges car je les vois mal se produire devant une salle vide. :bravo: Une curiosité: le bassiste joue sur une basse de gaucher cordée en droitier ! :8O:
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Citation de Desmodue :
cette dérive "élitiste" a suivi en fait l'évolution matérielle et culturelle de la population. Sont apparus alors des musiciens pour en jouer, certains instruments typiques du genre comme les claviers électroniques


Toi et moi sommes souvent sur des opinions parallèles, sinon partagées, mais je me demande si là on n'est pas dans le théorème de la poule et de l'œuf. Car en posant comme postulat que le Prog se fondait sur l'idée de chercher à partir de la base rock'n'roll pour aller vers des explorations moins conventionnelles, les claviers électroniques (et autres synthés hors norme pour l'époque, j'imagine) étaient-ils un moyen (coûteux) de voyager dans ces nouvelles contrées de découvertes, ou juste un affichage élitiste et snob sur le ton du "vous avez vu sur quoi je joue?", destiné à se démarquer de la plebe rock'n'rolleuse qui jouait juste sur basse/guitares/piano droit/batterie?

[ Dernière édition du message le 25/11/2019 à 22:21:11 ]

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Les nouveaux "moyens", ça intéresse les musiciens "aventureux".

Ed : sinon, un morceau de prog bien rock'n roll...

[ Dernière édition du message le 25/11/2019 à 22:38:28 ]

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Je n'aime pas trop dire qu'une musique est élitiste... ça fait un peu pompeux non ?
Je dirais plus simplement que les musiciens de prog (les historiques mais peut être aussi nos contemporains) sont curieux par nature.
Et d'accord avec ce qui a été dit quelques posts plus haut, il y avait souvent (et c'est souvent ça que j'adore) une dimension narrative, théatrale... les concepts albums des 70's quoi !
C'est bien joli de foutre un solo de clavecin dans un morceau rock, mais mixé avec des bruits de chevaux qui galopent c'est encore meilleur
;)
Government Stealth Warning : Don't drink from the Mainstream
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Citation de douglove :
Je n'aime pas trop dire qu'une musique est élitiste... ça fait un peu pompeux non ?


Peut-être, mais il semblerait que les acteurs du genre le revendiquent eux-mêmes (pas encore regardé le reportage que j'ai sauvegardé). Du coup, pompeux, ou d'une arrogance qui confine au mépris? :noidea:
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Sont pas tous comme C. Vander:fleche:
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Noël approche, alors un disque assez peu connu de Mike Ratledge et Carl Jenkins deux membres de feu Soft Machine.
C'est assez particulier, plutôt onirique, souvent plus proche de la musique de film que du rock progressif.
For Christmas, For Children (1981)

[ Dernière édition du message le 26/11/2019 à 00:07:10 ]

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Citation de Myazomoth :
: sinon, un morceau de prog bien rock'n roll...



Excellente prestation !!!
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Citation de Myazomoth :
: sinon, un morceau de prog bien rock'n roll...


Excellente prestation !!!


Citation de El :
alors un disque assez peu connu de Mike Ratledge et Carl Jenkins deux membres de feu Soft Machine.
C'est assez particulier, plutôt onirique, souvent plus proche de la musique de film que du rock progressif.
For Christmas, For Children (1981)


Ça me fait penser à Suzanne Ciani