Jean Michel JARRE, mort ou vif?
- 4 414 réponses
- 203 participants
- 236 525 vues
- 165 followers
bimole
559
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 27/05/2003 à 19:44:28Jean Michel JARRE, mort ou vif?
Est-il encore un acteur de la musique électronique??? Vous en pensez quoi??
bof bof
7736
Je poste, donc je suis
Membre depuis 4 ans
2631 Posté le 31/08/2021 à 19:16:51
Ça commence avec ça. C'était le point de départ de mon propos.
Édit j'aurais pu citer les séquenceurs comme exemple.
Édit j'aurais pu citer les séquenceurs comme exemple.
[ Dernière édition du message le 31/08/2021 à 19:29:53 ]
static volatile
1793
AFicionado·a
Membre depuis 7 ans
2632 Posté le 31/08/2021 à 19:33:26
Quand tu écris de la musique, tu le fais en t'imposant certaines contraintes: harmoniques, rythmiques, stylistiques, etc.
Certaines de ces contraintes sont absolues: ton ukulélé ne produira jamais le si d'une basse 5 cordes.
D'autres sont choisies comme tout ce qui relève de l'esthétique de ton travail.
Y a-t-il vraiment une différence entre travailler par essai/erreur dans le cadre de ces contraintes - essayer telle mélodie sur telle progression harmonique, changer un détail ou toute un passage, recommencer - et formaliser le mieux possible ces contraintes dans un programme et travailler par essai/erreur sur le résultat - executer le programme, écouter la sortie, changer un détail ou réécrire toute une partie, recommencer?
Dans les deux cas, on part d'une idée plus ou moins définie qu'on précise, qu'on fait apparaître par un processus de "raffinage" dans lequel on compare le résultat avec l'idée de départ et on évalue si il faut travailler ou non tout ou partie de la composition.
Dans les deux cas, on applique notre intelligence à organiser le son dans le temps et l'espace et on compare le résultat réel avec le résultat souhaité ou imaginé.
Et on recommence tant qu'on n'est pas satisfait.
Ou pas.
Dans les deux cas, on compose de la musique.
Certaines de ces contraintes sont absolues: ton ukulélé ne produira jamais le si d'une basse 5 cordes.
D'autres sont choisies comme tout ce qui relève de l'esthétique de ton travail.
Y a-t-il vraiment une différence entre travailler par essai/erreur dans le cadre de ces contraintes - essayer telle mélodie sur telle progression harmonique, changer un détail ou toute un passage, recommencer - et formaliser le mieux possible ces contraintes dans un programme et travailler par essai/erreur sur le résultat - executer le programme, écouter la sortie, changer un détail ou réécrire toute une partie, recommencer?
Dans les deux cas, on part d'une idée plus ou moins définie qu'on précise, qu'on fait apparaître par un processus de "raffinage" dans lequel on compare le résultat avec l'idée de départ et on évalue si il faut travailler ou non tout ou partie de la composition.
Dans les deux cas, on applique notre intelligence à organiser le son dans le temps et l'espace et on compare le résultat réel avec le résultat souhaité ou imaginé.
Et on recommence tant qu'on n'est pas satisfait.
Ou pas.
Dans les deux cas, on compose de la musique.
Resistance is not futile... it's voltage divided by current
[ Dernière édition du message le 31/08/2021 à 19:35:09 ]
iktomi
14834
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 5 ans
2633 Posté le 31/08/2021 à 20:09:49
On peut sortir de ce faux dilemme et considérer qu'il n'y a pas de différence entre écouter ton logiciel procédural sortir des choses au final intéressantes à écouter, et écouter ton élève (ou ton enfant) à qui tu as transmis quelques rudiments de musique et un instruments explorer ce moyen de communication. (certes le logiciel n'a aucune intention de communication, mais l'enfant pas forcément non plus s'il n'a pas conscientisé cette question)
Certes on ne joue pas, ni même écrit soit-même, mais si au final l'expérience d'écoute de ce qui découle d'un processus procure du plaisir ? (on en revient à ce que recherche chacun, les attentes...)
D'ailleurs quand tu parle d'essais/erreurs, ça fonctionne aussi pour un logiciel procédural, car ça demande pas mal de peaufinage (souvent bien plus que faire soi-même à la main) pour que ce qui en découlera soit pertinent / adapté / exploitable... (c'est quasi jamais ex-nihilo, et il y a déjà un gros "tri" dans toutes les étapes du développement de ce type d'outil)
Certes on ne joue pas, ni même écrit soit-même, mais si au final l'expérience d'écoute de ce qui découle d'un processus procure du plaisir ? (on en revient à ce que recherche chacun, les attentes...)
D'ailleurs quand tu parle d'essais/erreurs, ça fonctionne aussi pour un logiciel procédural, car ça demande pas mal de peaufinage (souvent bien plus que faire soi-même à la main) pour que ce qui en découlera soit pertinent / adapté / exploitable... (c'est quasi jamais ex-nihilo, et il y a déjà un gros "tri" dans toutes les étapes du développement de ce type d'outil)
[ Dernière édition du message le 31/08/2021 à 20:10:43 ]
static volatile
1793
AFicionado·a
Membre depuis 7 ans
2634 Posté le 31/08/2021 à 20:49:32
Citation de iktomi :
D'ailleurs quand tu parle d'essais/erreurs, ça fonctionne aussi pour un logiciel procédural, car ça demande pas mal de peaufinage (souvent bien plus que faire soi-même à la main) pour que ce qui en découlera soit pertinent / adapté / exploitable... (c'est quasi jamais ex-nihilo, et il y a déjà un gros "tri" dans toutes les étapes du développement de ce type d'outil)
Si tu fais attention, c'est exactement ce que j'ecris: dans la composition traditionnelle comme dans la composition par programmation, on procède par essai/erreur en comparant le résultat obtenu avec le résultat souhaité ou imaginé.
Dans les deux cas, ce processus conduit à réécrire tout ou partie de la composition.
Quand tu composes sur un clavier de piano, tu ne redéfinis pas les règles de l'harmonie, tu les utilises et ton choix de notes est en fait bien souvent de l'aléatoire contraint par ces règles, ta culture et le résultat que tu cherches.
Toutes ces choses peuvent être modélisées dans une certaine mesure.
Ta comparaison avec l'enfant est inepte, pardonne-moi le terme.
L'enfant est doué de raison, pas la machine.
L'enfant interprétera forcément ce que tu lui demandes de faire et participera donc forcément au résultat.
La machine ne sert qu'à formaliser et extérioriser un processus interne et ne produira pas le résultat que tu cherches sans ton intelligence pour la guider.
Au final, l'acte de composition n'est-il pas surtout le fait de faire des choix esthétiques, quels que soit la manière dont la matière sur laquelle s'opèrent ces choix est produite?
Resistance is not futile... it's voltage divided by current
bof bof
7736
Je poste, donc je suis
Membre depuis 4 ans
2635 Posté le 31/08/2021 à 20:54:32
Iktomi est plus dans le sujet.
Après on peut exprimer ce que l'on souhaite (dans le respect évidemment ).
Après on peut exprimer ce que l'on souhaite (dans le respect évidemment ).
sonicsnap
85942
AF, je suis ton père
Membre depuis 18 ans
2636 Posté le 01/09/2021 à 10:45:08
Savoir si le compositeur s'est "fatigué" ou pas est une question complètement annexe. Si le résultat obtenu me donne une satisfaction d'une manière ou d'une autre, alors merci à ce compositeur d'avoir fait comme il a fait. Tout le reste ne me semble être que pinaillage..
kosmix
46663
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
2637 Posté le 02/09/2021 à 00:30:22
Sonic a raison, pour l'auditeur c'est le résultat qui compte.
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
iktomi
14834
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 5 ans
2638 Posté le 02/09/2021 à 08:16:58
Ma "comparaison" avec un enfant ou un pur débutant (qui découvre) reste dans le contexte du point de vue de l'auditeur. (voire du prof / dev, dans mon propos)
L'enfant ou le super débutant qui n'a aucune notion de musique et manipule un objet (un instrument en l’occurrence) nouveau ne va pas "raisonner" grand-chose musicalement parlant. Il va surtout exécuter ce qu'il pense que tu attends de lui, et tenter des trucs plus ou moins aléatoires selon ce qu'il a déjà appris/découvert/manipulé avant. (on va vite tomber dans l'océan du débat inné/acquis)
Au final, je n'avais pas la prétention de faire une comparaison incroyable, juste de dire que du point de vue d'un "prof/développeur", je ne vois guère de différence quand tu écoute ce qu'exécute ton programme ou ton élève après des heures de boulot. (et non de savoir dans quelle mesure un enfant serait une machine)
Ça fait des siècles qu'on conçoit des automates, et quand ils sot bien réalisés avec de la belle mécanique complexe, on est beaucoup fascinés de les voir capable de faire des tâches bluffantes (quand ça fonctionne), pourquoi il faudrait que ça soit méprisable quand c'est de la musique ?
Ici pour le coup je crois qu'il réside chez beaucoup une notion d'intention, de conscientisation de l'acte, sans laquelle il serait impossible de considérer une création comme étant une oeuvre quelle qu'elle soit.
Pour le coup on entre dans le domaine de ce qui est prôné par l'art contemporain (c'est l'observateur qui trouve du sens), et je repenserais toujours au fameux Coucher de soleil sur l'adriatique.
PS : un logiciel interprète aussi, certes différemment d'une personne, et par définition de manière "inconsciente", mais l'informatique a toujours été une affaire de langages.
L'enfant ou le super débutant qui n'a aucune notion de musique et manipule un objet (un instrument en l’occurrence) nouveau ne va pas "raisonner" grand-chose musicalement parlant. Il va surtout exécuter ce qu'il pense que tu attends de lui, et tenter des trucs plus ou moins aléatoires selon ce qu'il a déjà appris/découvert/manipulé avant. (on va vite tomber dans l'océan du débat inné/acquis)
Au final, je n'avais pas la prétention de faire une comparaison incroyable, juste de dire que du point de vue d'un "prof/développeur", je ne vois guère de différence quand tu écoute ce qu'exécute ton programme ou ton élève après des heures de boulot. (et non de savoir dans quelle mesure un enfant serait une machine)
Ça fait des siècles qu'on conçoit des automates, et quand ils sot bien réalisés avec de la belle mécanique complexe, on est beaucoup fascinés de les voir capable de faire des tâches bluffantes (quand ça fonctionne), pourquoi il faudrait que ça soit méprisable quand c'est de la musique ?
Ici pour le coup je crois qu'il réside chez beaucoup une notion d'intention, de conscientisation de l'acte, sans laquelle il serait impossible de considérer une création comme étant une oeuvre quelle qu'elle soit.
Pour le coup on entre dans le domaine de ce qui est prôné par l'art contemporain (c'est l'observateur qui trouve du sens), et je repenserais toujours au fameux Coucher de soleil sur l'adriatique.
PS : un logiciel interprète aussi, certes différemment d'une personne, et par définition de manière "inconsciente", mais l'informatique a toujours été une affaire de langages.
[ Dernière édition du message le 02/09/2021 à 08:41:51 ]
Frajean
2650
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 9 ans
2639 Posté le 02/09/2021 à 13:23:20
noiZe
4536
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 20 ans
2640 Posté le 02/09/2021 à 13:34:27
Citation :
Du coup, on en parle de l'intérêt des musiques composées par une Intelligence Artificielle, comme Angelia ?
Moi, çà me botte
J'aime bien EoN, plus que "Amazônia" qui me fait un peu penser à MyNoise, sans plus. C'est sans doute très bien pour l'expo mais pour une écoute à domicile je trouve les sons d'ambiance un peu trop en avant par rapport à la partie "électronique" (pourtant j'aime bien le didgeridoo et les chants tribaux).
- < Liste des sujets
- Charte