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Jean Michel JARRE, mort ou vif?

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Sujet de la discussion Jean Michel JARRE, mort ou vif?
Est-il encore un acteur de la musique électronique??? Vous en pensez quoi??
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Oh oui, merci du lien. Il faut effectivement écouter au casque :mrg:
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Jean Michel Jarre 75 Ans ! :bravo:
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Citation de titipol :
Jean Michel Jarre 75 Ans ! :bravo:


C'est un truc de fou...
Bon il fait peut être 3 heures de sport par jour....

Eric

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Dominique Perrier, maintenant Sylvain Durand…
Triste semaine pour l’équipe historique.
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Sylvain Durand, je connaissais vraiment pas du tout, mais je suis pas spécialiste de Jarre.
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Merci pour cet article!

Je me permets de copier ce que Michel Geiss vient de rédiger sur sa page Facebook, et qui m'a aussi permis d'en savoir plus sur le musicien qu'il était, je pense qu'il ne m'en voudra pas:

Citation :
Sylvain ! Non ! Mon ami Sylvain Durand ! Lui aussi ! Quand j'ai appris cette nouvelle hier soir, j'ai d'abord pensé que c'était une erreur. Mais au fil de la soirée j'ai compris qu'à son tour Sylvain était parti aussi, juste après Dominique. Et eux deux qui se connaissaient si bien !
Encore tout récemment, avant que sa maladie se développe, Dominique et moi avions parlé de Sylvain dont il admirait beaucoup le talent.
Et il se trouve que j'ai parlé avec Sylvain il y a juste quelques jours pour lui annoncer la disparition de Dominique. J'ai entendu à sa voix qu'il semblait très affaibli, mais sans me douter qu'il était aussi près de la fin.
J'ai connu Sylvain quand il était adolescent, dans une salle de gymnastique. Puis je lui ai donné des cours de maths chez lui. Il était passionné par les postes de radio anciens, les modèles à lampes. Il m'avait demandé de l'aider à les restaurer, n'étant pas lui-même électronicien. Et il avait bien compris, puisqu'il en a remis beaucoup en service avec succès.
J'étais resté en contact avec lui de façon épisodique, et plus tard il m'avait appris qu'avec ses trois premiers prix du Conservatoire national supérieur de musique il était devenu le pianiste titulaire de l'Opéra Garnier pour les répétitions des ballets. Cette fonction l'avait amené à beaucoup voyager dans de nombreux pays (Bolchoï de Moscou, Scala de Milan, Bunka Kaïkan de Tokyo, Bellas Artes de Mexico).
Et l'une des facettes surprenantes de Sylvain a été pour moi quand il m'a confié qu'en parallèle avec ses fonctions de pianiste à l'Opéra, il aimait faire des travaux de maçonnerie dans des maisons ! Certainement pas l'image d'un musicien de cette dimension !
C'est quand Jean-Michel m'a délégué la constitution d'une équipe pour le concert de Houston que son aventure avec lui a commencé. J'avais donc proposé son nom, le sachant tout à fait capable d'assimiler rapidement le répertoire du concert. En fait, Jean-Michel avait aussi intégré son épouse Christine en tant que "diva" soprano fantasmagorique et surréaliste.
Et plus tard, Jean-Michel avait confié à Sylvain la transcription des partitions de son répertoire pour leur publication sur papier des "song books". Sylvain avait aussi été chargé d'écrire les arrangements pour les choeurs des concerts.
C'est aussi à ce moment que suite à mes propositions, Jean-Michel a accepté l'arrivée de Francis Rimbert, de Joe Hammer avec Guy Delacroix, de Pascal Lebourg avec Dino Lumbroso. Ce groupe "improbable" est finalement celui qui est parti à Houston !
Dominique et Sylvain se sont donc rencontrés à cette occasion, avec tous les autres. Un longue amitié et beaucoup de concerts ont suivi avec Sylvain, entre autres celui des Docklands qui me laisse un souvenir particulier. Au retour du concert de l'un des deux soirs, Sylvain s'était installé un peu débraillé au piano du très huppé hotel Westbury de Londres où toute l'équipe était hébergée. A la surprise générale, il s'est mis à jouer brillamment des morceaux de Jean-Michel dans n'importe quel style ! Imaginez Rendez-Vous IV en tango, en rumba, en valse ! Les autres musiciens s'en souviennent !
Sylvain, c'était ce personnage fantaisiste, parfois délirant jusqu'à la provocation comme dans un grand hôtel de Madrid où il avait baissé son pantalon devant la haute société madrilène ! Mais ce côté fou et "destroy" n'était qu'un façade. Il masquait une grande sensibilité, une grande gentillesse, une grande douceur et un détachement qui me faisait penser à Dominique. Sylvain semblait vivre sans son monde.
Sylvain a enregistré plusieurs albums de piano, des compositions personnelles. Il a travaillé sur des ballets de Roland Petit, les chansons de variété, de comédies musicales, et de musiques de scène.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce cher Sylvain. Je suis sûr que tous ceux qui l'ont connu garderont le souvenir de cette personne hors du commun, quelqu'un de très doué et très talentueux, touchant, et très sensible.