Ambient Music, mondes imaginaires et voix de l'éther

Vers pour Des Esseintes


Dans une vaste pièce ou j'ai trouvé logis,
Élevée dans une tour que des nuages caressent
J'ai fui avec entrain les sols infertiles ou gît,
Le troupeau satisfait de ses propres bassesses

Roi d'un vague territoire que nul n'a conquis
Que nul n'atteindra par ses trop hautes contrées
Je me nourri ici de luxes chèrement acquis
De formes voluptueuses ou je me suis cloitré

Partout! Antiques reliefs, décors affirmés
Les parois de cet antre sont d'une pure race
La lumière jaillissante de flambeaux accrochés
Se loge par milliers sur des marbres et des glaces

Des éthers mystiques sortis de flacons rares
Se déposent en silence sur des meubles précieux
D'anciens livres reliés captant ces philtres épars
S'abreuvent de senteurs qui les rendent prestigieux

Sur le sol ou s'étalent des tapis qui se touchent
Des motifs d'Orient exposent leurs détails cossus
Sous les soies lumineuses bordant gaiement ma couche
Mon corps affaisse les broderies fines de coussins

Et face au lit somptueux sculpté de blanc ivoire
Symbole d'un lourd pêché que l'on veut récuser
Une pucelle attachée dans une cage noire
Trône vertueusement comme une pièce de musée

Ce poème est sujet à modifications.

Je pense que vous apprécierez.

Réminiscences de Discreet Music.

Quelques PDF intéressants dont une biographie de Carsten Nicolai

Apesanteur. Appel. Fluidité. Technologie. Luminosité.

The Shutov Assembly, j'adore cet album. En plus la pochette est belle.

C'est vrai que c'est un Eno différent.

Hors sujet :

J'ai commandé chez samadhisound Avalon Sutra d'Harold Budd et l'album The Opiates de Thomas Feiner en début de mois, mais je ne l'ai pas encore reçu (ça m'inquiète...). Vous aussi vous commandez là?

Colorées oui c'est ce que je ressens aussi. Ces morceaux ont été enregistrés entre 1985 et 1990, la période ou Eno ne jurait que par son DX7. Et je trouve que ça s'entend, l'ensemble sonne très numérique. Cela donne des textures brillantes, clinquantes après traitement. Il est dans la lignée des albums comme Thursday afternoon ou Neroli. Plusieurs morceaux reposent sur le principe de la musique générative: Ikebukuro, Lanzarote, Riverside par exemple.

C'est pour moi un album plutôt difficile d'accès, j'ai mis du temps à l'apprécier. Comme la plupart des albums ou Eno opère seul. Un autre album de la même période, Textures, lui ressemble beaucoup.

River Mist de l'album Textures:

Hors sujet :

 

 

Beatless> Ça peut parfois être long. Surtout si ça vient des États-Unis. Je commande sur amazon. C'est la grosse artillerie mais c'est efficace. Surtout que pour les cd tu as beaucoup de boutiques disquaires avec des prix attractifs. Je n'ai jamais eu de soucis depuis trois ans.

 

En fait je crois que Textures n'était pas commercialisé pour le public. Il a été tiré à très peu d'exemplaires et était vendu pour illustrer des programmes télévisés. Une sorte de muzak moderne en fait.

Sinon Avalon Sutra j'ai moins aimé cet album. Trop terre à terre, pas assez abstrait peut être. Je préfère de loin La bella Vista et son piano fantomatique. Je me demande comment Budd fait pour dégager ces harmonies silencieuses. On peut les interpréter comme une suite de The Plateaux of mirrors sans les effets Eno.

Pour revenir à Ikebukuro, pourvu que vous ayez un bon casque et que vous l'écoutez dans un espace silencieux, ce morceau regorge de sons disséminés dans le champ stéréo. J'ai l'impression de cartographier une ville de nuit.

Hors sujet :

Merci Gianni. Je patiente.

Vous connaissez Jan Bang?

Ces thèmes sont bien entêtants. 

Excellent! Un de plus dans la galaxie "Hassellienne". Le quatrième monde s'agrandit...

Bienvenue à toi

Au départ le sujet s'appelait "Le thread musique ambiant" et j'avais à l'époque dans la tête, les travaux d'Eno qui ont été les premiers albums ou j'ai pu découvrir cette musique. Mais cette musique s'avère être un vaste monde et au fil des suggestions postées ici par les membres, on a constaté que chacun classait ambiant une musique qui ne l'est pas pour d'autres.

De ce fait j'ai renommé le sujet en reprenant le sous titre d'un bouquin de David Toop, que tu connais peut être - le cas échéant je te le conseille vivement -, pour que le sujet englobe à peu près toutes les divergences tout en conservant une certaine ligne directrice.

Ainsi on ne s'étonnera pas de voir les titres aquatiques de Debussy, les sons "nostalgisants" de Boards of Canada ou les poésies synthétiques de Schultze se côtoyer... Je pense qu'au delà des catégories nous parlons du même monde.