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Sujet Blues je veux du blues !

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Sujet de la discussion Blues je veux du blues !
Salut,

De plus en plus je me rend compte que j'aime le blues par dessus tout. Masi du blues avec peu de chant, plus instrumental, de preference, pas speed, mais le probleme est qu'il y a mille fois trop de trucs a ecouter avant que je puisse decrire reelement ce qui me plait. Je connais vraimenent pas bcp le milieu encore.

Dans le dernier album de Tom waits, pour ceux qui connaissent, y a de tres bon truc, qui paraissent simples et qui saisissent bien, un tres bon gratteu qu'il a le pere Waits. Ou truc genre "tin pan alley" de SRV, ce style de trucs, ca c'est enorme comme morceau !!

Donc si certinas d'entre vous sont des fana de blues plutot style gratte/piano, jveux bien quelques non d'artistes !

Merci !
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J'ai lu la page Wikipedia : quel panier de crabe pour des $$$. Il se raconte qu'en fait c'était un chant traditionnel qui a été modifié et approprié.
C'est comme si je déposai "Frères Jacques"... et là également panier de crabe sur l'origine russe de la comptine ou monastique ou de jacques Beaulieu...
De toute façon dès qu'il y a des $$$ c'est la foire.

https://aphelipot.wixsite.com/bigalbert

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Citation :
Surtout aux US où le droit d'auteur est remplacé par un "droit de copie" (copyright dans le texte). Un éditeur rachète ce droit à l'auteur et il en fait ce qu'il veut après. Chez nous c'est l'auteur qui garde la main sur sa création, puis éventuellement ses héritiers ce qui pose d'autres problèmes comme le refus de la diffuser pour des raisons X ou Y.
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En tous cas, vue la popularité de "Hey Joe", Billy Roberts a dû se mettre quelques dollars dans les fouilles. Bien joué!
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Encore un vieux de la vieille, dans un morceau plus gospel que vraiment blues mais ça passe bien :
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Mississippi John Hurt! Ça vaut quand même le coup de mentionner son nom autrement qu'en japonais!
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One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III

Y a pas à dire, dès qu'y a du dessert, le repas est tout d'suite plus chaleureux...

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You Got To Walk That Lonesome Valley. La reprise de ce chant traditionnel américain chanté aussi par les Carter Family, montre que dans certain régions des US particulièrement les montagnes et les campagnes pauvres, la ségrégation était beaucoup moins présente que dans d'autres ce qui a permis aux cultures de se mélanger.

Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.

Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !

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Il y a aussi que c'est un chant d'église qui devait être chanté au temple tant par les blancs que par les noirs, cf aussi "Down To The River To Pray" qu'on entend dans le film O Brother... il y en a foultitude de versions chantées tant par des blancs que par des noirs. Bien que n'étant pas trop copain avec les curés, rabbins, pasteurs ou imams, je reconnais que s'il y avait une chose que noirs et blancs avaient en commun c'était la religion. Et puis comme tu le dis dans le petit peuple de la campagne profonde il ne devait pas y avoir tant de différences sociales et économiques que ça entre les deux communautés.
x
Hors sujet :
Je vous parle souvent de ce film, O Brother... déjà c'est une adaptation désopilante de l'Odyssée au fin fond du trou du cul des USA, mais la bande son est excellente pour qui aime la musique traditionnelle américaine: blues, gospel, bluegrass, country, tout y passe, et servi par d'excellents musiciens.
7249
Attention que la religion aux Us n'a rien à voir avec celle qu'on a l'habitude de côtoyer dans le vieux monde. Lire le fabuleux "Fuck" de Laurent Chalumeau pour bien en comprendre toute l'imbrication avec la culture blues et pop américaine...

One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III

Y a pas à dire, dès qu'y a du dessert, le repas est tout d'suite plus chaleureux...

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Petit extrait.

Citation :
Cependant, on s’accorde de plus en plus à dire que le Rock & Roll remonte en fait plus loin. Qu’il a, sinon toujours existé, du moins pratiquement le même âge que les États-Unis d’Amérique. Le pays, en effet, n’avait pas officiellement trente ans qu’on s’agitait déjà en tous sens à la recherche de ce qu’Elvis allait finalement « inventer » un siècle et demi
plus tard. D’une hypothèse à l’autre, cela dit, le Rock & Roll reste une musique du Sud, puisque c’est dans le Tennessee et le Kentucky qu’on assista, dès l’an 1800, à la première éruption proto-rock : une vague d’hystérie religieuse entrée dans l’histoire sous le nom de Great Revival (« Grand Pardon »).

Dans ces territoires fraîchement ouverts à la colonisation, les bâtiments assez spacieux pour accueillir même la plus petite des congrégations étaient rares. Aussi est-ce en plein champ, sous des bâches, que nombre de prêcheurs rassemblaient leurs ouailles, lors de « camp meetings » qui souvent tenaient plus de la kermesse que de la profession de foi. Ces célébrations connurent un tel succès que le modèle s’en répandit comme une épidémie. Les réjouissances duraient des jours, parfois des semaines. On priait, on se repentait. Et, avant le sermon et après, on chantait.

C’est le moment d’indiquer que les esclaves africains assistaient aux offices des pionniers, qui leur réservaient une place, debout, à l’arrière de la tente, et y participèrent avec un enthousiasme que leurs maîtres mirent au crédit du christianisme. En fait, les malheureux trouvaient là l’unique distraction et la seule musique que le règlement daignât leur accorder. Épouvantés par les pouvoirs magiques et subversifs qu’on prêtait à leurs rythmes inouïs, on leur avait confisqué leurs tambours et interdit toute percussion de rechange sous peine de raclées ou de mutilations. En revanche, rien ne semblait s’opposer à ce qu’ils fredonnassent quelques hymnes, en chœur avec leurs garde-chiourme et propriétaire.

Les bougres ne se le firent pas dire deux fois. Faute d’instruments ils se servirent de leurs voix. Les plus malins allaient même faufiler leurs dieux défendus sous des figures de saints chrétiens. Sincèrement convertis ou non, c’est ainsi, lors de ces « rassemblements » que les premiers « negro spirituals », la « gospel music » au sens où on l’entend aujourd’hui, furent chantés. Le Rock & Roll n’était pas à proprement parler « né », mais ses parents venaient au moins de faire connaissance.

Chalumeau, Laurent. Fuck. Grasset.

One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III

Y a pas à dire, dès qu'y a du dessert, le repas est tout d'suite plus chaleureux...

[ Dernière édition du message le 26/01/2023 à 21:38:12 ]