Sujet Les trésors cachés du rock
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Il y a peu, j'ai redécouvert Nazz, groupe américain des années 60 (67/69). Depuis, je ne me lasse pas d'écouter leur trois albums.
Il a vraiment fallu un management totalement inconséquent pour que ce groupe qui avait tout pour réussir, passe totalement à coté d'un succès qui eut été plus que mérité. Leurs trois disques plaçaient pourtant la barre très haut (y compris "Nazz III", souvent dénigré au motif qu'il est sorti contre la volonté du groupe, mais qui n'en est pas moins un album remarquable).
Le premier disque est une claque immédiate et d'un très haut niveau pour un groupe encore tout jeune. Lors de sa réalisation, le producteur s'est souvent senti dépassé et un peu inutile, tant le groupe savait ce qu'il voulait et comment l'obtenir. Du coup, pour la suite, les Nazz se produiront officiellement eux mêmes, avec une grande maestria.
Le single "Open My Eyes / Hello It's Me", extrait de ce premier album, sera le seul mini-succès du groupe (n°70 au Box Office).
L'influence n°1 de Nazz, c'est les Yardbirds (leur nom vient d'un morceau de ce groupe: "The Nazz Are Bue".) Mais dès l'écoute du premier album, on se rend compte que Nazz surclasse allègrement les oiseaux:
- par la qualité des vocaux: Stewkey est un excellent chanteur à la voix immédiatement identifiable et qui restera une forte influence pour Todd Rundgren, tout au long de la carrière de celui-ci. D'autre part, les choeurs, dont le groupe fait un usage immodéré, sont somptueux.
- Par le niveau des compositions (toutes dues au génial Todd Rundgren) et de la production toujours très travaillée et très juste (effets, choeurs, multiplication des pistes de guitares et de claviers).
De fait, les Nazz sont tous des musiciens exceptionnels. En tant que guitariste, Todd Rundgren n'a rien à envier à un Jeff Beck ou un Jimmy Page et quand on entend ce qu'il fait dans Nazz, tant en rythmique qu'en solo, on ne peut que regretter que durant sa longue carrière solo, sa guitare ait été trop souvent enfouie sous des tonnes d'effets. Les claviers (piano, hammond), assurés par Stewkey et Todd, sont légèrement plus discrets, mais très beaux et utilisés avec beaucoup d'à propos. Thom Mooney est un batteur qui se place au niveau des plus grands de son époque: On pense à Ginger Baker, ou plus encore à Mitch Mitchell et en quelques occasions à Keith Moon. La basse de Carson Van Osten ne dépare pas et fait le lien entre ces fortes individualités. Le fait qu'un musicien du niveau de ce bassiste ait raccroché son instrument dès la fin de Nazz pour aller travailler chez Disney, laisse rêveur..
Au total, le groupe est aussi à l'aise dans le rock teigneux (tirant parfois sur le pré-hard rock) que dans les ballades sucrées, dans lesquelles les choeurs ne sont pas sans évoquer par moment les Beach Boys.
"Nazz Nazz", le deuxième album, est sans doute celui qui fait le plus l'unanimité, et peut être celui qu'il faut se procurer en premier. Tout les titres de ce disque son incroyablement catchy, et quand vous l'aurez bien écouté, vous ressentirez sans aucun doute, le besoin impératif de découvrir les deux autres. En fait, on a presque l'impression d'une compilation de singles. Pourtant, le seul 45 tours issu de cet album, "Not Wrong Long" (dans lequel, au passage, un hammond saturé remplace la guitare), passera totalement inaperçu. Quelle injustice!!
Initialement, "Nazz Nazz" devait être un double album et s'appeler " Fungo Bat". Il sortit finalement en simple pour des raisons commerciales. C'est la deuxième partie, restée inutilisée, qui devait sortir plus tard sous le nom de "Nazz III".
"Nazz III", peut être un chouïa moins direct que les deux autres, s'avère rapidement très attachant. On y trouve un peu plus de ballades, mais celles ci sont magnifiques (le jazzy "Resolution" ou le merveilleux "You Are My Window" influencé par la régulière de Todd à l'époque: Laura Nyro). Mais on y trouve quand même des rocks bien vitaminés comme le superbe et très Hendrixien "Magic Me".
Redécouvrir Nazz est un pur moment de bonheur, car ce groupe, bien qu'il ait été de manière incompréhensible oublié par le succès, se situe au niveau des plus grands de son époque et ses trois albums ne comportent pas l'ombre d'un moment faible. Chapeau!
Todd Rundgren fera la carrière que l'on sait. Stewkey et Thom Mooney tomberont malheureusement dans l'oubli après avoir participé à la première mouture du groupe Cheap Trick. Dur..
c'est ton droit de défendre nazz,perso ,je connais mal,comme
d'ailleurs todd rundgren en solo
il faut dire que cette époque était très riche de bons groupes et dans
des styles variés,on a l'impression que ça explosait dans tous les genres
aussi bien aux states qu'au royaume uni
sonicsnap
83034
AF, je suis ton père
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Il y a peu, j'ai redécouvert Nazz, groupe américain des années 60 (67/69). Depuis, je ne me lasse pas d'écouter leur trois albums.
Il a vraiment fallu un management totalement inconséquent pour que ce groupe qui avait tout pour réussir, passe totalement à coté d'un succès qui eut été plus que mérité. Leurs trois disques plaçaient pourtant la barre très haut (y compris "Nazz III", souvent dénigré au motif qu'il est sorti contre la volonté du groupe, mais qui n'en est pas moins un album remarquable).
Le premier disque est une claque immédiate et d'un très haut niveau pour un groupe encore tout jeune. Lors de sa réalisation, le producteur s'est souvent senti dépassé et un peu inutile, tant le groupe savait ce qu'il voulait et comment l'obtenir. Du coup, pour la suite, les Nazz se produiront officiellement eux mêmes, avec une grande maestria.
Le single "Open My Eyes / Hello It's Me", extrait de ce premier album, sera le seul mini-succès du groupe (n°70 au Box Office).
L'influence n°1 de Nazz, c'est les Yardbirds (leur nom vient d'un morceau de ce groupe: "The Nazz Are Bue".) Mais dès l'écoute du premier album, on se rend compte que Nazz surclasse allègrement les oiseaux:
- par la qualité des vocaux: Stewkey est un excellent chanteur à la voix immédiatement identifiable et qui restera une forte influence pour Todd Rundgren, tout au long de la carrière de celui-ci. D'autre part, les choeurs, dont le groupe fait un usage immodéré, sont somptueux.
- Par le niveau des compositions (toutes dues au génial Todd Rundgren) et de la production toujours très travaillée et très juste (effets, choeurs, multiplication des pistes de guitares et de claviers).
De fait, les Nazz sont tous des musiciens exceptionnels. En tant que guitariste, Todd Rundgren n'a rien à envier à un Jeff Beck ou un Jimmy Page et quand on entend ce qu'il fait dans Nazz, tant en rythmique qu'en solo, on ne peut que regretter que durant sa longue carrière solo, sa guitare ait été trop souvent enfouie sous des tonnes d'effets. Les claviers (piano, hammond), assurés par Stewkey et Todd, sont légèrement plus discrets, mais très beaux et utilisés avec beaucoup d'à propos. Thom Mooney est un batteur qui se place au niveau des plus grands de son époque: On pense à Ginger Baker, ou plus encore à Mitch Mitchell et en quelques occasions à Keith Moon. La basse de Carson Van Osten ne dépare pas et fait le lien entre ces fortes individualités. Le fait qu'un musicien du niveau de ce bassiste ait raccroché son instrument dès la fin de Nazz pour aller travailler chez Disney, laisse rêveur..
Au total, le groupe est aussi à l'aise dans le rock teigneux (tirant parfois sur le pré-hard rock) que dans les ballades sucrées, dans lesquelles les choeurs ne sont pas sans évoquer par moment les Beach Boys.
"Nazz Nazz", le deuxième album, est sans doute celui qui fait le plus l'unanimité, et peut être celui qu'il faut se procurer en premier. Tout les titres de ce disque son incroyablement catchy, et quand vous l'aurez bien écouté, vous ressentirez sans aucun doute, le besoin impératif de découvrir les deux autres. En fait, on a presque l'impression d'une compilation de singles. Pourtant, le seul 45 tours issu de cet album, "Not Wrong Long" (dans lequel, au passage, un hammond saturé remplace la guitare), passera totalement inaperçu. Quelle injustice!!
Initialement, "Nazz Nazz" devait être un double album et s'appeler " Fungo Bat". Il sortit finalement en simple pour des raisons commerciales. C'est la deuxième partie, restée inutilisée, qui devait sortir plus tard sous le nom de "Nazz III".
"Nazz III", peut être un chouïa moins direct que les deux autres, s'avère rapidement très attachant. On y trouve un peu plus de ballades, mais celles ci sont magnifiques (le jazzy "Resolution" ou le merveilleux "You Are My Window" influencé par la régulière de Todd à l'époque: Laura Nyro). Mais on y trouve quand même des rocks bien vitaminés comme le superbe et très Hendrixien "Magic Me".
Redécouvrir Nazz est un pur moment de bonheur, car ce groupe, bien qu'il ait été de manière incompréhensible oublié par le succès, se situe au niveau des plus grands de son époque et ses trois albums ne comportent pas l'ombre d'un moment faible. Chapeau!
Todd Rundgren fera la carrière que l'on sait. Stewkey et Thom Mooney tomberont malheureusement dans l'oubli après avoir participé à la première mouture du groupe Cheap Trick. Dur..
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En tout cas c'est pas le premier groupe que je conseillerai d'écouter sur la nuggets, ça viendrait probablement après les prunes ou music machine (sans oublier les "hors catégorie" comme Love )
)position.on.off
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c'est ton droit de défendre nazz,perso ,je connais mal,commed'ailleurs todd rundgren en solo
il faut dire que cette époque était très riche de bons groupes et dans
des styles variés,on a l'impression que ça explosait dans tous les genres
aussi bien aux states qu'au royaume uni
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