Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Guide d’achat
13 réactions

Guide d'achat des amplis guitare pour le métal - Quel ampli guitare jouer du métal?

La guitare n’est pas le seul élément important pour avoir le ‘gros son’ métal. Pour compléter la première partie qui traitait de la six (ou sept au choix !) cordes, voici un dossier qui aborde le sujet épineux de l’amplificateur…

Guide d'achat des amplis guitare pour le métal : Quel ampli guitare jouer du métal?

La guitare n’est pas le seul élément impor­tant pour avoir le ‘gros son’ métal. Pour complé­ter la première partie qui trai­tait de la six (ou sept au choix !) cordes, voici un dossier qui aborde le sujet épineux de l’am­pli­fi­ca­teur…

kissrandallL’am­pli est large­ment aussi impor­tant que la guitare, ne le négli­gez donc en aucun cas ! Pourquoi ? Tout simple­ment parce qu’une mauvaise guitare aura des chances de bien sonner et de sortir de belles distos dans un bon ampli, alors qu’au contraire, une bonne guitare dans un ampli à bout de souffle dès que vous pous­sez un peu le gain, c’est le meilleur moyen de se frus­trer.

Passons vite fait sur le jack qui, s’il mérite d’y faire atten­tion, n’est pas vrai­ment à l’ordre du jour non plus, choi­sis­sez le bien et n’hé­si­tez pas à y mettre le prix, plus il est solide et bien isolé, meilleure est la cohé­sion entre votre ampli et votre guitare.

De même dans le cas d’un système tête + baffle ou rack + baffle, faites atten­tion à votre câble HP, il n’est pas ques­tion d’uti­li­ser un câble instru­ment, ce n’est pas la même chose, et vous risquez tout bonne­ment de griller votre matos, voir de mettre le feu dans le meilleur des cas. Un câble HP n’est pas blindé comme un câble instru­ment, et ses conduc­teurs sont de beau­coup plus forte section pour encais­ser la puis­sance.

Quelle tech­no­lo­gie choi­sir ? C’est la première ques­tion à se poser évidem­ment, les lampes c’est bien, mais ça coûte cher et c’est lourd. Le tran­sis­tor c’est froid et aigre et la modé­li­sa­tion, ça passe partout… Mais rentrons un peu plus dans le détail pour élimi­ner les lieux communs.

Quelle tech­no­lo­gie d’am­pli pour le Métal

fullstackLes amplis à lampes

Aujour­d’hui on trouve de très bons amplis lampe pour pas trop cher (Randall RG50TC par exemple), et les construc­teurs ayant quand même souvent le nez creux il en existe donc avec des canaux de disto répon­dant aux désirs des métal­leux en herbe. Donc point besoin de la vilaine pédale de disto qui, mal choi­sie, pour­rit tout le béné­fice du reste. Toute­fois si les prix d’ap­pel de ce genre de matos ont chuté, il faut aussi prendre en compte l’en­tre­tien, car les lampes, ça s’use, et donc ça se change, en moyenne tous les trois ou quatre ans. De plus un ampli à lampe chaud, c’est fragile, il ne faut donc pas le brusquer de suite à peine éteint. Vous l’au­rez compris, un ampli à lampe ça demande à en prendre soin.
Ensuite le prin­ci­pal apport des lampes c’est leur plus grande dyna­mique face aux tran­sis­tors, celle-ci fait que gros­siè­re­ment un ampli à lampe délivre 1.5 fois plus de volume sonore qu’un ampli à tran­sis­tor affi­chant la même puis­sance RMS. Ceci est dû aussi au fait que l’am­pli à lampe n’écrête pas le signal aussi rapi­de­ment et radi­ca­le­ment que l’am­pli à tran­sis­tor. La notion de rende­ment rentre aussi en compte tant au niveau de l’am­pli­fi­ca­teur que du haut-parleur.

Les amplis à tran­sis­tors

Si la plupart d’entre nous commencent avec ce type d’am­pli, c’est en géné­ral pour mieux déchan­ter par la suite car il est assez rare que ce genre de maté­riel soit apte à four­nir la grosse disto atten­due… Seul dans sa chambre, l’illu­sion est bonne. Mais pour jouer serei­ne­ment en groupe, l’offre n’est pas plétho­rique et, pour pouvoir riva­li­ser avec les lampes, il faut aller voir du côté du haut de gamme .

Les amplis à Modé­li­sa­tion

Ce ne sont jamais que des amplis à tran­sis­tor, mais ils sont conçus pour modé­li­ser numé­rique­ment le grain et la dyna­mique de divers amplis de réfé­rences, quasi exclu­si­ve­ment des amplis à lampes. On peut donc en déduire qu’avec une puis­sance suffi­sante, ils seront à même de riva­li­ser avec les amplis à lampes. Toute­fois, il est bon de noter que cette tech­no­lo­gie a tendance à déna­tu­rer le grain propre de votre guitare. Dès lors, si on s’oriente vers cette tech­no­lo­gie, il devient presque super­flu d’avoir une guitare très haut de gamme avec un grain bien à elle, à part pour le simple plai­sir de se dire qu’on la possède.

Vous l’au­rez donc compris, ce qui motive avant tout le choix de la tech­no­lo­gie, c’est le porte-monnaie.

La puis­sance de l’am­pli adap­tée au métal

Ensuite, à l’ins­tar d’une guitare, un ampli ça s’es­saye. Il est utopique de croire que parce qu’un­tel utilise tel ampli, vous aurez un son appro­chant avec le même matos. Ne faites surtout pas la boulette d’ache­ter un ampli sans l’avoir essayé, ou vous allez passer quelques heures à tenter de jouer avec les réglages pour vous rendre compte que fina­le­ment, ce n’est pas le bon. Et sur un ampli à 1500 €, c’est quand même assez embê­tant.

dualrectifierIl est aussi très impor­tant de bien choi­sir son ampli en fonc­tion de son utili­sa­tion réelle. Si c’est pour jouer seul dans votre chambre, un ampli de travail en somme, limi­tez la puis­sance. Un ampli à lampes de 30w, c’est déjà trop sachant qu’un ampli à lampes demande à être poussé un mini­mum pour sonner. De même, un ampli à lampes de plus de 100w n’a quasi aucune utilité, même en groupe, en répé­ti­tion c’est plus que large­ment suffi­sant, et sur scène vous êtes géné­ra­le­ment repris par une sono. Les murs d’am­plis c’était bon dans les 60’s pour sono­ri­ser Wood­stock, aujour­d’hui ça sert unique­ment à faire beau.

Si vous optez pour un système composé de plusieurs éléments, rack préam­pli + ampli de puis­sance + baffles, tête d’am­pli + baffles, il est préfé­rable d’op­ter pour des éléments d’une même marque et d’une même série, car ils ont été conçus pour travailler ensemble. Toute­fois, rien ne vous empêche de pana­cher, si vous sentez que vos oreilles y trou­ve­ront leur compte, ainsi que votre porte-monnaie…

Égali­sa­tion d’un ampli pour jouer du métal

englfireballUn point très impor­tant, c’est le travail de l’équa­li­sa­tion. Une égali­sa­tion en ‘V’ avec les médiums coupés, ça tient du mythe. C’est sur pour se prendre pour un guitar-hero seul dans ça chambre, ça passe, et encore. Les médiums c’est le registre natu­rel de la guitare, c’est là qu’elle s’ex­prime, et nulle part ailleurs. Une égali­sa­tion sans médiums c’est inex­ploi­table en groupe, pourquoi ? Parce que les basses fréquences que vous aurez boosté sont celles de la basse et de la grosse caisse, et les aigus c’est les fréquences des cymbales. Donc, pour vous faire entendre, il faudra monter le son à des niveaux dange­reux, le seuil de douleur n’est qu’à 115 dB pour mémoire. Aussi mettez tout à midi (mi-course si vous préfé­rez), et tour­nez légè­re­ment et progres­si­ve­ment jusqu’à ce que chaque instru­ment soit audible, avec un peu de chance vous vous rendrez vite compte que pour bien ressor­tir, ce n’est abso­lu­ment pas les médiums qu’il faut bais­ser. Et même dans votre chambre seul au travail, votre oreille s’ha­bi­tuera plus vite et mieux si vous lais­sez les médiums tranquille­ment à leur place. D’ailleurs, les solistes des grands groupes si souvent pris pour exemple (Metal­lica, Mega­deth, Vai…), boostent les médiums pour bien prendre leur place.

Ensuite le gain, plus vous en mettez, plus il faudra que votre guitare soit précise et il faudra adop­ter une égali­sa­tion qui sera dyna­mique, donc avec des médiums. Car le gain poussé à outrance a tendance à écra­ser le son et vous allez encore vous faire bouf­fer par les autres zicos du groupe, monter le son et rendre tout le monde sourd.

Conclu­sion

Voilà, on a dépous­siéré un peu quelques vieilles idées. Main­te­nant, dites-vous bien que rien ne rempla­cera un essai longue durée pour vous faire un avis bien à vous. Du moment que vous êtes à l’aise sur votre guitare et que vous avez un son que vous aimez et qui ressort bien en groupe, au diable les conven­tions. Faire de la musique, c’est faire parta­ger votre vision aux autres.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre