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Test du contrôleur Expressive-E Touché - Touché, tout chaud !

8/10
Award Innovation 2017
2017
Innovation
Award

C’est français, ça se touche, ça se tapote, ça se caresse, ça se presse et ça parle MIDI. De fait, s’il fallait jusqu’ici du doigté pour jouer de nos instruments, il faudra aussi désormais compter avec le Touché.

Test du contrôleur Expressive-E Touché : Touché, tout chaud !

Quand on teste des appa­reils toute l’an­née comme nous le faisons chez Audio­Fan­zine, il n’est pas rare que l’on se dise, quand arrive le carton renfer­mant l’objet de notre prochain test : « OK, donc voici le nouveau clavier maître, la nouvelle carte son, le nouveau séquen­ceur hard­wa­re… », bref que l’on mette d’em­blée dans une petite case bien défi­nie le produit en ques­tion avant même de l’avoir déballé. Cela n’im­plique en rien la qualité intrin­sèque dudit produit, ou encore l’opi­nion finale que nous nous en serons forgée après les nombreuses heures de décou­verte et d’ex­plo­ra­tion de la bestiole. Mais bien souvent, notre niveau d’at­tente et de curio­sité demeure somme toute raison­nable.

Avec le Touché ici présent, tout cela était bien diffé­rent. Les quelques vidéos que j’avais pu vision­ner m’avaient en effet laissé entre­voir un contrô­leur avec quelques possi­bi­li­tés parti­cu­liè­re­ment allé­chantes, un design nova­teur et une ergo­no­mie poten­tiel­le­ment très inspi­rante. Mais qu’en était-il dans la réalité ? L’es­sai de ma curio­sité éveillée a-t-il été trans­formé en enthou­siasme accom­pli ou bien en cruelle désillu­sion ? C’est ce que nous allons immé­dia­te­ment voir ensemble.

Nais­sance

Avant de commen­cer, il convient toute­fois de présen­ter rapi­de­ment Expres­sive-E, le fabri­cant du Touché, lequel se trouve être leur tout premier produit. Il s’agit d’une entre­prise française basée à Vincennes. Elle est jeune, aussi bien par son nombre d’an­nées d’exis­tence — 4 ans — que par la moyenne d’âge de l’équipe de 12 personnes qui la compose, située autour de 25 ans.

Cela ne l’a pas empê­ché de nouer des parte­na­riats avec des acteurs majeurs de l’in­dus­trie française comme Artu­ria et UVI (qui a notam­ment déve­loppé la banque sonore dédiée livrée avec le Touché, sur laquelle nous allons reve­nir plus bas), ainsi qu’avec des artistes comme Adrian Utley de Porti­shead, John Baggott de Massive Attack, Matt Robert­son (direc­teur musi­cal pour Björk) ou encore avec l’in­ven­teur du VCS 3, Peter Zino­vieff.

Quant au projet du Touché, il est né alors que les fonda­teurs de l’en­tre­prise étaient étudiants au LAM (Luthe­ries Acous­tique Musi­cale), labo­ra­toire de recherche sonore hébergé par l’Uni­ver­sité de Paris VI – Pierre et Marie Curie.

Mais trêve de monda­ni­tés, voyons ce que contient le joli colis que je suis allé récu­pé­rer l’autre jour au quar­tier géné­ral d’Au­dio­Fan­zine.

Unboxing

La boîte contient, outre le contrô­leur Touché en lui-même, un câble USB clas­sique, deux adap­ta­teurs MIDI DIN/mini-jack, un petit guide d’uti­li­sa­tion de base, un autre carton avec les codes d’ac­ti­va­tion et un rappel de la fonc­tion des boutons, ainsi qu’un bon de réduc­tion de $50 sur le sampler/lecteur Falcon d’UVI. Le contrô­leur étant alimenté via sa prise USB, on aurait aimé trou­ver dans la boîte un petit trans­for­ma­teur USB comme celui que l’on trouve pour les smart­phones ou les tablettes, afin de pouvoir l’uti­li­ser en stan­da­lone sans pour autant devoir sacri­fier l’ali­men­ta­tion de son appa­reil mobile de prédi­lec­tion, mais tant pis.

On regarde mais on ne touche pas

Touché Top

À première vue, le Touché ressemble un peu à une pédale, et dans l’ab­solu il ne serait d’ailleurs pas tota­le­ment absurde de l’uti­li­ser comme telle. Ce n’est pour­tant pas l’usage premier pour lequel il a été pensé. Le contrô­leur d’Ex­pres­sive-E a en effet été conçu pour être utilisé à la main. Et vu la réac­ti­vité de la bête – comme nous allons le voir plus bas – il serait dommage de ne pas profi­ter de notre dexté­rité manuelle pour s’en servir.

La base est consti­tuée d’un paral­lé­lé­pi­pède noir de 246 × 100 × 62 mm avec, à l’une de ses extré­mi­tés, un potard rota­tif cranté sans fin et cliquable surmonté de 4 LEDs, surplom­bant deux boutons pous­soirs, eux-mêmes dotés de LEDs direc­te­ment inté­grées. Celles-ci, tout comme celles situées au-dessus du rota­tif, sont capables de produire 6 couleurs diffé­rentes – nous verrons plus bas pour quel usage.

Sur la tranche située à l’autre extré­mité du paral­lé­lé­pi­pède se trouve l’en­semble de la connec­tique dispo­nible, à savoir une prise USB au centre servant à la fois de moyen de trans­mis­sion MIDI et de source d’ali­men­ta­tion, entou­rée de part et d’autres de quatre sorties CV et d’une entrée et d’une sortie MIDI physiques au format mini-jack. Et, surplom­bant l’en­semble, nous avons ce qui fait toute la parti­cu­la­rité du Touché : la surface de contrôle de l’ap­pa­reil elle-même, que les concep­teurs appellent la « skin ». Il s’agit d’une pièce de bois lisse montée sur deux petits anneaux de matière caou­tchou­teuse qui font ressorts et peuvent être aisé­ment chan­gés en cas d’usure.

Mais comment cela fonc­tionne-t-il exac­te­ment ?

Bon allez, on touche

C’est très simple. Les ressorts en caou­tchouc permettent à la skin d’être enfon­cée sur sa partie avant, sa partie arrière ou sur l’in­té­gra­lité de sa surface. Elle peut égale­ment être trans­la­tée vers la gauche ou la droite. Concer­nant les mouve­ments laté­raux, la résis­tance ciné­tique peut être assou­plie ou raffer­mie par l’usage d’une petite réglette située sous la skin. Ceci permet notam­ment de créer des effets comme celui-ci, lorsqu’on relâche la skin après l’avoir tendue laté­ra­le­ment :

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Touché Side

Le fabri­cant appelle chacun de ces mouve­ments possibles un « shif­ting ». Chaque shif­ting envoie un signal diffé­rent dont l’in­ten­sité corres­pond au degré d’en­fon­ce­ment ou de trans­la­tion laté­rale de la surface de contrôle. Ce signal peut être inter­prété soit comme un message MIDI de Control Change, soit comme une varia­tion de tension CV. L’un des aspects que j’ai le plus appré­ciés concer­nant le Touché est que sa confor­ma­tion et son ergo­no­mie parti­cu­lières lui permettent d’en­voyer trois messages (avant, arrière et l’un des deux côtés au choix) simul­ta­né­ment à diffé­rentes inten­si­tés, et ce d’un seul mouve­ment de la main qui le contrôle. Mais quand je parle de mouve­ments de la main, je manque cruel­le­ment de subti­lité : la skin est si sensible que le moindre effleu­re­ment est traduit en inten­sité de signal. Cela offre des possi­bi­li­tés de jeu et d’ar­ti­cu­la­tions tout à fait uniques. Oui, il y a un putain de vrai plai­sir à jouer ce contrô­leur ! C’est dit.

Quand on relâche la skin, les ressorts caou­tchou­tés la remettent en place. Mais alors, me direz-vous sûre­ment bande de petits margou­lins, que faire si l’on souhaite conser­ver dans leur dernier état les valeurs envoyées ? Rassu­rez-vous, les petits gars d’Ex­pres­sive-E ont pensé à tout. Une simple pres­sion sur le bouton rota­tif avant de relâ­cher la skin et le tour est joué : les valeurs des para­mètres pilo­tés par le Touché sont gelées dans le dernier état en date. J’adore.

Enfin, l’ap­pa­reil est prévu pour être utilisé aussi bien en stan­da­lone pour contrô­ler des modules hard­ware en MIDI ou via CV que via un ordi­na­teur pour le pilo­tage de plug-ins. Mais qu’il soit ou non connecté à un ordi­na­teur, à un moment donné vous serez obli­gés de passer par le logi­ciel de contrôle déve­loppé par Expres­sive E, j’ai nommé « Lié ».

Lié pour le meilleur…

Lié shifting

Lié est le centre névral­gique qui permet de défi­nir le work­flow autour du Touché. Dans le prin­cipe de fonc­tion­ne­ment, il s’agit à la fois d’un outil de para­mé­trage et d’un wrap­per (surcouche logi­cielle).

En tant qu’ou­til de para­mé­trage, il nous permet de défi­nir plusieurs choses. La fonc­tion prin­ci­pale du logi­ciel va bien entendu consis­ter à pouvoir choi­sir quel « shif­ting » (voir plus haut) va être affecté à quel para­mètre. On dispose pour cela de huit « slots » pour le pilo­tage d’ins­tru­ments virtuels ou physiques via les prises USB ou MIDI, et de seule­ment quatre slots dans le cas de l’uti­li­sa­tion des sorties CV, ce qui est cohé­rent avec le nombre de sorties CV physiques propo­sées.

Un slot permet d’af­fec­ter un para­mètre à un shif­ting donné. Pour chaque para­mètre, on peut défi­nir la valeur maxi­male, mini­male ainsi que celle de retour du shif­ting choisi en posi­tion de repos. En utili­sant plusieurs slots, on peut affec­ter un à plusieurs para­mètres par shif­ting ou encore plusieurs shif­tings pour un même para­mètre. Concer­nant les mouve­ments laté­raux, un même para­mètre peut être affecté aux deux shif­tings simul­ta­né­ment au sein du même slot, et l’on dispose d’un bouton dédié pour les affec­ter par défaut au pitch bend.

Chaque slot dispose enfin de sa propre courbe de réponse. On appré­ciera parti­cu­liè­re­ment le fait que celle-ci soit inté­gra­le­ment para­mé­trable elle aussi. On peut ainsi choi­sir entre quatre courbes prédes­si­nées : loga­rith­mique, linéaire, expo­nen­tielle, et « on-off » (ou états discrets en français). Mais on a égale­ment la possi­bi­lité de modi­fier ces dernières ou de dessi­ner la courbe de son choix à main levée, ou encore de les inver­ser. Allez, une petite astuce : en affec­tant plusieurs effets à un même shif­ting via des slots diffé­rents, puis en défi­nis­sant des courbes de réponse spéci­fiques à chacun de ces slots, on peut créer une sorte de laye­ring permet­tant le déclen­che­ment d’ef­fets diffé­rents selon le niveau de pres­sion exercé.

Ainsi, dans l’exemple suivant, on a d’abord une ouver­ture de filtre (d’abord par à-coups, puis sur la durée) suivie d’un effet de « chimes », puis de stut­ter et enfin un EQ qui valo­rise les bas médiums. J’ai volon­tai­re­ment choisi de conser­ver cette suite effets qui n’ont rien à voir entre eux pour rendre la progres­sion d’au­tant plus sensible, à défaut d’être musi­cale.

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Lié 2 symptohm

Mais pour effec­tuer ces affec­ta­tions et réglages, Lié fonc­tionne comme un « wrap­per », c’est-à-dire qu’il encap­sule le plug-in à pilo­ter dans sa propre inter­face. Le para­mètre que l’on souhaite affec­ter à un shif­ting parti­cu­lier est alors soit acces­sible via un menu dérou­lant, soit via l’af­fi­chage de l’in­ter­face du plug-in concerné, ce qui est tout de même beau­coup plus pratique ! Et via la fonc­tion « speed­map­ping », on peut même affec­ter auto­ma­tique­ment 8 para­mètres aux huit slots dispo­nibles dans l’ordre chro­no­lo­gique selon lequel on les aura cliqués ! C’est tout bête mais bien pensé.

Inutile bien sûr de préci­ser que si ce système d’af­fec­ta­tions n’est valable que pour les plug-ins encap­su­lés, cela n’em­pêche abso­lu­ment pas l’uti­li­sa­teur de créer égale­ment des presets pour ses appa­reils maté­riels. D’ailleurs, le logi­ciel en propose déjà toute une série par défaut pour un certain nombre de synthé­ti­seurs maté­riels du marché, et le fabri­cant prévoit d’en four­nir d’autres.

Lié browser

À ce sujet, il est impor­tant de noter que si les para­mètres sont clai­re­ment nomen­cla­tu­rés lorsqu’il s’agit de presets d’usine propo­sés par Expres­siv- E, il n’est malheu­reu­se­ment pour le moment pas possible de modi­fier l’ap­pel­la­tion des messages MIDI CC lorsque l’on crée ses propres presets. Par exemple, si c’est le CC 74 qui pilote la coupure du filtre de votre synthé hard­ware, vous ne pour­rez pas renom­mer le CC 74 en « cutoff » dans le preset que vous êtes en train de créer pour le pilo­tage dudit synthé. C’est un peu dommage, mais l’équipe m’a confirmé qu’une mise à jour future est envi­sa­gée pour régler cette ques­tion.

Une fois que l’on a créé le preset que l’on souhai­tait pour le pilo­tage de son module hard­ware, il ne reste plus qu’à le sauve­gar­der dans l’ap­pa­reil lui-même.  On dispose à cet effet de six banques de quatre empla­ce­ments mémoire chacune. Ici, et en l’ab­sence d’un écran inté­gré à l’ap­pa­reil lui-même, Expres­sive-E opte pour un système assez astu­cieux de code-couleurs, qui donne par la même occa­sion tout son sens à la carac­té­ris­tique multi­co­lore des LEDs inté­grées.

En effet, chaque banque est iden­ti­fiée par une couleur qui lui est propre. Les quatre LEDs au-dessus du gros bouton rota­tif servent alors à iden­ti­fier lequel des quatre empla­ce­ments mémoire est actuel­le­ment actif. C’est aussi simple que cela et c’est très effi­cace à l’usage ! Et bien sûr, et comme c’est le cas pour beau­coup d’autres appa­reils, on peut créer et sauve­gar­der autant de presets hard­ware que l’on souhaite au sein de Lié. Seuls les empla­ce­ments mémoire internes de l’ap­pa­reil sont limi­tés à 24.

Enfin, on sera très heureux de consta­ter qu’à l’ins­tar de ce que proposent aujour­d’hui les explo­ra­teurs de nombreux autres logi­ciels, tous les presets peuvent ici être tagués. Pour l’ins­tant, la liste des tags dispo­nibles est fixe, nul doute toute­fois que l’on pourra créer ses propres tags à l’ave­nir. En ce qui me concerne, j’ai beau­coup appré­cié de pouvoir défi­nir plusieurs modules virtuels ou externes comme critères de recherche des presets au sein de l’ex­plo­ra­teur.

On touche avec les oreilles

Comme je l’an­nonçais dans l’in­tro­duc­tion du présent article, UVI propose une banque spécia­le­ment déve­lop­pée pour le Touché, utili­sable via le lecteur gratuit UVI Works­ta­tion. Ce dernier ainsi que la banque s’ins­tallent simul­ta­né­ment à Lié. On trouve dans la banque en ques­tion des sons de pads, de leads, certaines rappe­lant des claviers élec­triques, des cloches et même quelques (très rares) percus­sions. Chacune de ces sono­ri­tés dispose d’un ou plusieurs preset(s) censé(s) tirer parti des contrôles tout à fait parti­cu­liers du Touché. Parmi les effets contrô­lés et mappés, on trouve des ouver­tures de filtre bien entendu, mais égale­ment des trémo­los, des égali­sa­tions, des delays, des réverbes, etc. 

Lié 1

Globa­le­ment, on peut dire que les sons choi­sis sont de qualité. Toute­fois, on sent qu’ils ont été clai­re­ment program­més pour mettre l’ac­tion du Touché en valeur. Ainsi, certaines sono­ri­tés vont faire montre d’un carac­tère plutôt doux, voire éven­tuel­le­ment sonner « petit », mais immé­dia­te­ment prendre du poil dès que leurs effets seront acti­vés. D’autres proposent des timbres telle­ment diffé­rents entre leur version « dry » et leur version soumise à des effets que l’on peut litté­ra­le­ment avoir la sensa­tion de pilo­ter deux instru­ments à la fois. Vous me direz, rien de forcé­ment très neuf, la mani­pu­la­tion d’ef­fets via des potards peut permettre d’ob­te­nir le même genre de résul­tats. Sauf que là, on n’est juste­ment pas dans le bidouillage de potards, il y a une rela­tion physique qui se crée avec le contrô­leur que je n’ai jamais ressen­tie ailleurs, même pas avec le Seaboard de Roli avec lequel j’ai toujours eu beau­coup de mal (mais c’est très subjec­tif).

Pour en reve­nir à la banque propo­sée par UVI, au-delà de son inté­rêt intrin­sèque tout à fait réel, j’avoue que l’en­semble qu’elle consti­tue avec le contrô­leur m’a surtout donné très envie de me replon­ger dans le bidouillage de mes instru­ments – virtuels ou non – afin de redé­cou­vrir à la lumière des nouvelles capa­ci­tés expres­sives propo­sées par le Touché des outils dont je croyais avoir fait déjà 20 fois le tour. Et ça, foutre­dieu, ce n’est pas rien !

Afin de vous faire une idée, voici quelques exemples sonores, présen­tant chacun une mélo­die sans l’uti­li­sa­tion du Touché, suivie de la même avec l’uti­li­sa­tion du contrô­leur. Les mélo­dies et sons de base sont volon­tai­re­ment simplistes et « secs » pour faire d’au­tant mieux ressor­tir l’in­fluence qu’exerce sur eux l’uti­li­sa­tion du Touché :

Mallets
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  • Mallets 01:06
  • Strings 01:06
  • Instru­ment à vent 00:48
  • Cordes pincees synthe­tiques 00:32
  • Basse 00:35

L’exemple sonore suivant présente une confi­gu­ra­tion un peu parti­cu­lière : ce sont les shif­tings du Touché qui déclenchent les diffé­rentes sono­ri­tés (bas pour la grosse caisse, haut pour la caisse claire et laté­ral pour le char­ley).

00:0000:00

Lié pour le pire ?

Alors, que peut-on dire de mal ? On l’aura sans doute déjà compris à la lecture de ce test : j’ai vrai­ment beau­coup appré­cié le temps passé avec le Touché. Toute­fois, certains petits détails m’ont un peu gêné.

En ce qui concerne le contrô­leur en lui-même, j’avoue qu’il n’y a vrai­ment pas grand-chose que je puisse repro­cher. On pour­rait dire qu’il n’est pas forcé­ment le plus adapté pour les effets percus­sifs, mais ce n’est de toute manière pas le but de ce contrô­leur. Éven­tuel­le­ment, j’ai pu dans le feu de l’ac­tion effleu­rer invo­lon­tai­re­ment les boutons de sélec­tion de presets et enclen­cher ainsi le passage au preset suivant ou précé­dent en plein-jeu. L’équipe de déve­lop­pe­ment m’a toute­fois fait savoir qu’ils réflé­chis­saient à une solu­tion sachant que ce n’est pas un gros problème en soi, si l’on est un peu prudent dans ce que l’on fait.

Touché Front

Les vrais petits soucis se situent davan­tage au niveau de logi­ciel Lié qui, en premier lieu, manque clai­re­ment d’une fenêtre de saisie manuelle pour recher­cher les presets par nom. Enfin, le prin­ci­pal reproche que je ferais au soft… c’est de n’être compa­tible qu’avec Apple ! Désolé à tous les utili­sa­teurs de Windows dont la lecture de ce banc d’es­sai a peut-être, avec toutes les vidéos concer­nant le Touché qui circulent sur inter­net, contri­bué à faire sali­ver sur ce contrô­leur.

MAIS… l’équipe de déve­lop­pe­ment d’Ex­pres­sive E m’a certi­fié que tous les petits désa­gré­ments et bugs infor­ma­tiques que je viens de citer leurs sont connus et qu’ils travaillent acti­ve­ment à des mises à jour prochaines. Notam­ment, une version Windows de Lié serait éven­tuel­le­ment prévue pour l’au­tomne.

Croi­sons donc les doigts !

Conclu­sion

Comme je viens de le mention­ner, les seuls vrais reproches que j’ai à faire au concept du Touché sont d’ordre infor­ma­tique, et il semble­rait que l’équipe d’Ex­pres­sive E soit en train de plan­cher acti­ve­ment dessus. Mais aucun de ces soucis n’em­pêche le plai­sir procuré par le Touché d’être indé­niable.

Quand on teste des appa­reils toute l’an­née comme nous le faisons chez Audio­Fan­zi­ne… eh bien il arrive que l’on se retrouve avec en main un produit comme le Touché qui nous invite à réin­ven­ter la manière dont nous utili­sons notre maté­riel, et peut-être même, au final, la manière que nous avons de faire de la musique.

  • Touché 3 4
  • Touché Front
  • Touché Side
  • Touché Top
  • Lié 2 symptohm
  • Lié shifting
  • Lié 1
  • Lié browser

 

Notre avis : 8/10

Award Innovation 2017
2017
Innovation
Award
  • Le concept
  • La qualité de fabrication
  • La possibilité de contrôler simultanément 3 effets différents...
  • … et d'une main s'il vous plaît !
  • Le premier contrôleur avec lequel j'ai une véritable connexion physique
  • La banque sonore UVI livrée avec
  • Le potentiel inspirationnel
  • L'ergonomie générale du produit et de son logiciel de d'exploitation, Lié, lequel...
  • … est réservé au monde Mac, pour l'instant
  • … ne permet pas d'encapsuler des effets virtuels, mais uniquement des instruments, pour l'instant
  • … ne possède pas de fenêtre de saisie manuelle pour la recherche de preset, pour l'instant

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