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Pédago
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Guide de comparaison des enceintes - Comment écouter et comparer des enceintes ?

Vous avez arrêté votre choix sur quelques modèles d'enceintes, vous avez trouvé le magasin ou la connaissance qui les possède, il ne vous reste plus qu'à les écouter… Mais qu'est-ce qu'il faut écouter au juste ?

Guide de comparaison des enceintes : Comment écouter et comparer des enceintes ?

Le test A/B

Pour vrai­ment compa­rer effi­ca­ce­ment des enceintes, il faut passer par le test A/B. C’est à dire avoir la possi­bi­lité de passer d’une paire d’en­ceintes à une autre en une frac­tion de seconde grâce à un bouton ou une télé­com­mande. On dit que l’oreille humaine n’a pas de mémoire, et parfois quelques minutes suffisent pour oublier le son d’une enceinte. De plus, quand vous en serez à compa­rer des détails, il sera vrai­ment impor­tant de pouvoir « swit­cher » rapi­de­ment d’une enceinte à une autre.

Le lieu et le posi­tion­ne­ment

Le lieu aura forcé­ment une influence sur le son des enceintes, il est ainsi conseillé de faire ça dans un endroit ayant une bonne acous­tique. Certains maga­sins proposent un audi­to­rium digne de ce nom, profi­tez-en ! Véri­fiez ensuite la posi­tion des enceintes afin de n’en privi­lé­gier aucune : essayez autant que possible de les placer à la même distance de vos oreilles, avec un angle de même ordre. Si certaines sont trop rappro­chées ou trop écar­tées, cela pourra faus­ser l’image stéréo. Pensez qu’il est possible de les placer en quin­conce, afin de garder le même angle entre les deux enceintes de chaque paire. Il faudra en revanche repla­cer sa tête à chaque chan­ge­ment de paire d’en­ceintes afin bien se placer au centre du sweet spot.

Plus fort, plus mieux

De même, veillez à bien régler les niveaux des enceintes : si une paire est plus forte que les autres, elle vous paraî­tra auto­ma­tique­ment de meilleure qualité. Incons­ciem­ment, ce qui est plus fort sonne mieux. Que voulez-vous, c’est dans notre nature ! Prenez l’ins­tru­ment solo ou la voix comme réfé­rence et mettez-le au même niveau sur les deux paires d’en­ceintes.

CD de réfé­rence

Enceintes de monitoring

Évidem­ment, la source pour compa­rer est impor­tante. Tant au niveau de la qualité (évitez les mp3 64 kbit/s ou la K7 à tonton Jacky), que de la variété. Essayez de varier un peu les styles : musique clas­sique, élec­tro­nique, rock, métal muset­te… Certains genres de musique peuvent être inté­res­sants pour leur dyna­mique (musique clas­sique), pour leurs détails ou leur plage de fréquences. Il est aussi impor­tant de bien connaître les morceaux que l’on va écou­ter voire même de les sélec­tion­ner en fonc­tion de certains détails (« sur ce morceau, la basse est vrai­ment énorme ! »).

Les détails

Il peut être inté­res­sant de fixer son atten­tion sur quelques détails de produc­tion ou certains instru­ments discrets pour véri­fier si l’en­ceinte les retrans­crit bien. Il faudra aussi véri­fier que la balance géné­rale est bonne : les graves (basses), par rapport aux bas médiums (corps des instru­ments), haut-médiums (clarté et présence des instru­ments) et aux aigus (brillance et air). Le meilleur instru­ment pour juger de la fidé­lité d’une enceinte reste… la voix ! En effet, c’est l’ins­tru­ment que vous avez le plus entendu dans votre vie, et il couvre une large plage de fréquences, qui sont en plus les plus impor­tantes. Il est aisé de trou­ver une voix trop nasale ou d’en­tendre que les sibi­lantes sont trop en avant.

Du bas, mais de bonne qualité ?

Le bas du spectre, ou les graves, c’est un peu comme le volume sonore : c’est impres­sion­nant et sédui­sant quand il y en beau­coup, mais il faut être vigi­lant. Un surplus de graves peut appor­ter des problèmes de masquages, qui rendent les autres fréquences plus hautes moins audibles. De plus, des basses peuvent être puis­santes, mais floues et peu lisibles. Il ne faut donc pas se lais­ser avoir par un bas du spectre trop impor­tant, d’au­tant que cela peut engen­drer des compli­ca­tions dans une pièce mal trai­tée acous­tique­ment.

Sweet spot et dyna­mique ?

Enceintes de monitoring

La largeur du sweet spot, qui est le point d’écoute idéal, est aussi un élément à véri­fier : dépla­cez légè­re­ment votre tête de gauche à droite et d’avant en arrière et écou­tez atten­ti­ve­ment. Si le son diffère trop d’une posi­tion à une autre, c’est un point néga­tif. Plus le sweet spot est large, mieux c’est pour le home-studiste, surtout si l’on travaille en binôme.

Le dernier élément à véri­fier est la dyna­mique : repé­rez un instru­ment percus­sif (caisse claire, grosse caisse) et écou­tez sa faci­lité à ressor­tir du mix suivant les enceintes. Une enceinte doit pouvoir bien repro­duire des sons ayant une attaque très rapide, et couvrant donc une grande plage de dyna­mique en un temps très court. C’est ce qu’on appelle aussi des tran­si­toires. Si l’en­ceinte compresse tout sur son passage, il sera compliqué de régler un compres­seur ou de gérer la dyna­mique de votre morceau.


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