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Culture / Société
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Les instruments du Samba - Les musiques traditionnelles 15

Aujourd'hui, nous allons bouleverser un peu l'ordre habituel de nos articles et aborder dès à présent les principaux instruments du Samba.

Les instruments du Samba : Les musiques traditionnelles 15
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Les percus­sions – la batu­cada

Le Samba est sans doute l’un des styles musi­caux voire le style musi­cal qui emploie la plus grande variété de percus­sions diffé­rentes. L’en­semble de ces percus­sions regrou­pées s’ap­pelle une « batu­cada ». 

Nous y trou­vons tout d’abord le Surdo qui est un fût métal­lique avec une peau de frappe en haut et une peau de réso­nance en bas. Il est joué à la mailloche mais aussi à la main. C’est le plus gros tambour de la batu­cada et en tant que tel, il sera dévolu à jouer les basses. 

Le Repique ou Repi­nique est plus petit que le Surdo mais de même facture et sert avant tout à faire des appels de batte­rie et à stop­per les morceaux. Il peut servir aussi à soute­nir le Surdo sur les temps forts. Il se joue comme ce dernier, avec une baguette toute­fois à la place de la mailloche.

La Caixa est l’équi­valent dans une batu­cada de la caisse claire de nos fanfares ou des batte­ries rock ou jazz. Elle se diffé­ren­cie toute­fois de sa cousine par son timbre souvent simpli­fié (un seul fil de métal) qui vient se placer sur la peau de frappe et non sur la peau de réso­nance. Et contrai­re­ment à la tech­nique de jeu habi­tuelle des fanfares, la Caixa peut aussi être jouée en hauteur (« em cima »), au niveau de l’épaule. L’avan­tage de cette tech­nique est que le son porte beau­coup plus loin de cette manière.

La Caixa peut être complé­tée dans la batu­cada par le Tarol qui en est une version plus réduite et moins puis­sante mais peut servir à appor­ter beau­coup de relief dans la ryth­mique.

On trouve ensuite deux formes de tambou­rins, le Pandeiro qui corres­pond à notre tambou­rin clas­sique, et le Tambo­rim qui en est la version typique­ment samba. Les prin­ci­pales diffé­rences entre les deux sont que le Tambo­rim n’a pas de cymbales et qu’il se joue à l’aide d’un fouet à brins métal­liques. Les deux instru­ments sont employés au sein de la batu­cada pour produire des orne­men­ta­tions ryth­miques.

 

Pour termi­ner avec les percus­sions « à peau », je vous présente la Cuica qui est sans aucun doute l’ins­tru­ment le plus curieux et l’un des plus emblé­ma­tiques du Samba. Vous avez sans aucun doute déjà entendu ce son sans même vous douter qu’il est issu d’un instru­ment de percus­sion ! La Cuica est consti­tuée d’un fût avec une peau tendue que d’un seul côté. L’autre côté est ouvert et permet d’ac­cé­der à l’in­té­rieur du fût à une tige fixée au centre de la peau tendue. Le son est obtenu en frot­tant cette tige avec un chif­fon humide, et les diffé­rentes notes en exerçant des pres­sions sur l’ex­té­rieur de la peau.

Le reste des percus­sions est consti­tué d’ins­tru­ments métal­liques. Il y a les Chocal­hos qui peuvent prendre diffé­rentes formes, comme des tubes remplis de grains (ganzá), des manches en bois avec des tiges de métal, ou des cymba­lettes montées sur cadre.

Il y a égale­ment les célèbres cloches « Agogo », le plus souvent assem­blées par deux mais parfois aussi quadru­plées.

Le Reco­reco est une caisse de réso­nance en métal équi­pée de ressorts que l’on frotte.

Enfin l’Apito est le célèbre sifflet de Samba qui peut être utilisé comme élément de la ryth­mique mais aussi par le chef de Batu­cada pour donner des indi­ca­tions aux musi­ciens selon des codes pré-établis.

Un instru­ment un peu diffé­rent : le Cavaquinho

Le dernier instru­ment que nous présen­tons ici n’est pas utilisé dans la Batu­cada et n’ap­pa­raît pas dans les versions carna­va­lesques du Samba, mais davan­tage en des occa­sions plus inti­mistes.

Le Cavaquinho est une petite guitare à quatre cordes issue du Portu­gal où elle s’ap­pelle Machete. L’ac­cor­dage n’est pas défini et dépend de l’usage que l’on souhaite en faire, mais les deux accor­dages les plus courants sont « ré-sol-si-ré » et « ré-sol-si-mi ». En arri­vant à Hawaï, le cavaquinho a donné nais­sance … au Ukulélé !

 

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