réactions au dossier [Bien débuter] Les niveaux à l’heure du numérique
- 228 réponses
- 56 participants
- 59 220 vues
- 76 followers

Nantho Valentine

Lire l'article
Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

Anonyme

Citation :
On a donc un signal qui en moyenne tourne autour de 0dB Vu soit entre -16 et -20 dB. Et puis après ?
la première chose à faire c'est de regarder le niveau d'entrée max de ton convertisseur, qui correspond au 0dBfs (là je parle de niveau crête).
Admettons que ta carte son ait un niveau d'entrée line max de +20dBu.
Le niveau nominal (0VU=+4dBu et là par contre je parle de niveau RMS) se trouve alors à 20-4 donc -16.
Moralité, si en entrée de ta STAN (qui revient, si tu ne touches aucun niveau dans le soft de la carte son ou dans la STAN elle même à mesurer ce qui rentre dans le convertisseur) tu as un niveau RMS à -16, c'est que tu modules au niveau nominal de ton préampli.
Mais, il faut aussi faire attention au niveau crête et qu'il soit < 0dBfs sinon, c'est qu'il y a eu écrêtage lors de la conversion.
Donc, selon la source que tu enregistres et son facteur de crête (le facteur de crête étant la différence entre le niveau crête et le niveau RMS) tu pourras moduler vers le 0VU ou pas.
Si le facteur de crête est trop important (cas évoqué plus haut d'un élément percussif) c'est le niveau crête mesuré en entrée du soft qui dictera à combien tu modules en niveau RMS, et tu seras en dessous du 0VU, mais c'est pas bien grave.
J'espère être clair.

Eloquent

www.wsproaudio.com

Francart

Bon alors moi si j'envoie un sinus, que je règle mon préamp à 0 dBVu et bien je récupère en entrée de la carte un signal à -9 dB (niveau mesuré avec l'analyseur de spectre de live). Cela signifierait-il que j'ai un problème d'impédance ? Ou bien que c'est juste une histoire de moyenne entre bruit de fond et niveau crête sur le Vu-mêtre ? Ou bien qu'il y a encore un truc que je n'ai pas compris ? Comment faire pour être dans ses -16 dBFs tout en laissant travaillant le préampli à son optimum ( c'est un truc à lampe ), dois-je rajouter un adaptateur d'impédance quelque part ?
En tout cas merci pour les réponses.
[ Dernière édition du message le 14/09/2013 à 09:48:15 ]

Anonyme

Citation :
Comment faire pour être dans ses -16 dBFs
avoir une carte son/convertisseur qui a un niveau max de +20dBU.
En fait cette valeur de -16 (ou -18 ou n'importe quelle autre) n'est pas normalisée, elle est donnée à titre indicatif (c'est rien de plus qu'un exemple) et dépend du convertisseur utilisé.
Si ton convertisseur accepte un niveau max de +10dBu, alors le 0VU (= +4dBu) se trouve à -6dB RMS
Si ton convertisseur accepte un niveau max de +24 dBu, alors le 0VU (= +4dBu) se trouve à -20dB RMS
etc....
Y'as pas de valeur fixe absolue, cette valeur est fixée par LE convertisseur que tu utilises, et cette valeur varie d'une carte son/convertisseur à l'autre.

Anonyme

Citation de : genirich
Ce schéma est clair et juste. Attention Phil29, je ne sais pas d'ou vient ton schéma (pourtant je l'ai déjà croisé celui-là), mais il est bourré d'erreurs.
JM

Anonyme

Il provient du livre "son et enregistrement" de Tim McCormick / Francis Rumsey chez Eyrolles en 1997.
Quelles sont les erreurs ?

Anonyme

Par exemple, le 0VU du "French VU" est aligné sur -2dBu au lieu de +4. Du coup on se retrouve avec un alignement à -26dBFS ! Le VU est à 0 au lieu de +4 aussi (car c'est bien la première fois que j'entends parler de ce French VU).
Il y a donc erreur sur les VU, et sur le "Typical prof. digital recorder".
JM

Anonyme

Ah oui effectivement ! Serait-ce encore un signe du mépris anglo-saxon des auteurs envers les "trucs Français" ?

Anonyme

Hors sujet :
Citation de Phil29 :
Serait-ce encore un signe du mépris anglo-saxon des auteurs envers les "trucs Français" ?
Va savoir ! D'un autre côté, ils se punissent eux-même en ingurgitant ce qu'ils "cuisinent" (mot inapproprié, mais je n'en ai pas trouvé d'autres).

Anonyme

Après réflexion ce graphe est bon : la définition historique du 0 VU est pour 1mW / 600 ohms, soit 775 mV.
C'est la référence de l'industie des télécommunication qui, la première, s'est intéressé de près à la mesure du niveau audio relativement à la sensation
auditive.
Ce n'est que plus tard que les utilisateurs musique et broadcast ont porté le 0 VU à +4 dBu.
Quand au "french VU" ne serait-ce pas une tentative ancienne ( ORTF ou Radiofrance ) d'apporter un changement à la référence ?
Pour le "Typical prof. digital recorder" je ne vois pas ce qui gène : -20 dBfs pour +4 dBu, marge classique il me semble, non ?
C'est d'ailleurs ce qu'indique l'autre graphe sur la dernière colonne.
[ Dernière édition du message le 14/09/2013 à 14:04:07 ]

Anonyme

Admettons alors qu'il n'est pas faux, mais obsolète. Sachant qu'il était déjà obsolète lors de mes débuts en 1982 (et c'était avant l'invention des recorders numériques)
En effet l'échelle est bonne pour le recorder, mais pas par rapport aux VU. Mais l'erreur concerne certainement les échelles VU.

Anonyme

Un papier de l'AES qui reprend ce que je tentais d'expliquer : VU

offenbach

De toute façon toutes ces échelles sont des conventions qui décrivent 2 choses : le niveau de crête (peak) et le niveau moyen. Après on définit le 0 quelque part selon les besoins....
Par exemple le K system utilise des références de 0 différentes par rapport à l'échelle numérique des dBfs (évidement la même référence de dBSPL !! sinon ça sert plus à rien....). C'est juste un jeu de décaler l'échelle en relation avec la dynamique moyenne qu'on veut voir dans le signal sonore qu'on produit.
Donc il n'est pas très étonnant de voir que les choses changent avec le temps...
Finalement il y a (depuis qu'on travaille avec du numérique) la définition du niveau maximum que peut prendre le signal est qui est le 0dBFS, au-delà c'est écrétage.
Avant le niveau maximum était un peu plus flou, en tout cas il ne servait pas à définir l'échelle. Il était indiqué mais on pouvait aller le titiller un peu pour le fun ;)
Le zéro de référence était définit à un niveau de signal électrique donné (dBu, dBm, dBv....... là c'est la partie la plus confusante des échelles sonores....). Les machines performantes pouvaient sortir un niveau électrique élever sans distorsion (entendre distorsion = modification du signal, comme un aplatissement du haut des forme d'onde par exemple, l'apparition d’harmoniques, etc..., tout ce qui est NON LINÉAIRE).
Entre ce point de référence électrique qu'on alignait sur le 0 du Vu mètre et le maximum de niveau qu'encaisse le périf on a le headroom, la marge de manœuvre en quelque sorte. Le niveau maximum définit par le niveau qu'on peut atteindre avant que la distorsion atteigne un seuil. Car il faut bien comprendre que la non linéarité de l'analogique n’écrête pas le signal comme le numérique, mais y va doucement et progressivement quand on commence à prendre de la hauteur au-dessus du 0 de référence (aligné sur le 0 au vu mètre).
Le problème se pose quand on juxtapose une échelle numérique, qui se mesure en pleine échelle sur un seul segment (d'où le FS = full scale) et une échelle analogique avec un 0 de référence en "plein milieu" de l'échelle.
Les 0 sont donc décalés entre les 2 échelles, d'autant que le headroom de la partie analog est important.
A propos des appareils de mesure :
le VU mètre à aiguille mesure toujours un niveau moyen, qui correspond en bonne aproximation à la sensation de volume que l'oreille percoit.
le PEAKmetre (typiquement sur les DAW) mesure le niveau instantané du signal, donc une crète même ultra rapide doit faire monter l'affichage, ce qui n'est pas le cas du vu metre.
On peut introduire alors le "facteur de crête", c'est à dire l'écart à un instant T entre le niveau instantané (valeur de l'échantillon à cet instant), et le niveau moyen. Par exemple si il y a une nappe avec un niveau très constant, le niveau moyen et le niveau de crête seront très proches. Si d'un coup on envoie un coup de caisse claire, le peak metre va sursauter et indiquer la crête. LE VU metre lui va vouloir commencer à monter mais bon.... il du genre un peu plus flémard... alors le temps qu'il se décide à monter, la crete est passée.... donc il renonce.... !!!
En analog on estime qu'un certain facteur de crête va être présent, et on calibre le niveau lu au VU metre (le niveau RMS donc) de façon à ce que les crêtes ne soit pas bouffées par la distorsion (ou pas, tout dépend !!). Pour un signal "normal" en s'alignant sur le 0 VU les crêtes passent normalement correctement sur une machine de qualité normale.
C'est très simplifié, mais ça résume un peu l'idée !
Site officiel et boutique en ligne du Studio Delta Sigma https://www.studiodeltasigma.com

Anonyme

Le VU était très utile pour moduler une chaîne analogique, pour en contrôler à la fois le niveau moyen et le niveau de travail correct.
A l'arrivée du numérique, on adapte la mesure à la technologie et on vise à connaitre le niveau crête plus ou moins vrai.
Mais en fonction des besoins, on est amené à créer des systèmes de mesure différents, et c'est là qu'apparaissent systèmes K, les crête-mêtres True Peak, les R128, et le maintien parfois des PPM. Il est vrai que pour nombre d'entre eux, il s'agit d'une mesure instantanée avec des échelles décalées, mais dans le cas du R128, c'est beaucoup plus complexe. Et même dans le cas du systéme K, c'est un peu plus qu'un système de mesure du niveau instantané.
[ Dernière édition du message le 14/09/2013 à 23:02:39 ]

iTiDav

Bon, ben belle découverte avec ce sujet ! J'ai toujours cru qu'il fallait enregistrer aux alentours de -15/-14 dbfs et non -18 db(fs) RMS. Sacré différence, même si la plage dynamique de certains instrus peuvent rendre ces valeurs identiques (dans le sens ou une nappe de synthé peut mouliner à -18dbRMS et peaker à -14 dbfs).
Mais là où je pêche, c'est sur certaines précisions. Faut dire que je suis plus musicien dans l'âme que technicos; même si l'un va de plus en plus avec l'autre.
Alors voilà, quand on parle d'enregistrement à -18 dbRMS, c'est une moyenne et ce sont les spéc. des convertos de l'interface audio qui doivent être épluchées si on veut préciser ce niveau nominal... et à chaque fois je vois qu'on se base sur le "Maximum Output Level". Mais pour un enregistrement, ne vaudrait-il pas mieux se baser sur le niveau de l'entrée plutôt que celui de la sortie ?
Exemple concret, un extrait des spécs d'une interface Focusrite :
Line Inputs :
-> Maximum input level > +28 dBu
Line Outputs 1 & 2
-> Maximum Output Level (0 dBFS) : +16 dBu, balanced
Dans ma logique, pour l'enregistrement, je me dis qu'il vaut mieux se baser sur le converto d'entrée (+28 dBu dans l'exemple) vu que c'est lui qui va définir la "base" du son, non ?
Je dois sûrement avoir tort mais j'aimerais savoir pourquoi


Anonyme

oui c'est l'input qu'il faut regarder, je me cite poste 51:
Citation :
la première chose à faire c'est de regarder le niveau d'entrée max de ton convertisseur, qui correspond au 0dBfs

iTiDav

Dans une vidéo du site Puremix qui traite du même sujet, on voit à un moment donné des caractéristiques de convertos et il (Fab Dupont) désigne les sorties et non les entrées...
Alors à force de lire des trucs à droite et à gauche, je commençais à avoir des doutes.
Merci.
Sur ma TC Electronic K48, c'est indiqué (pour les entrées lignes que j'utilise quasi exclusivement) : +25 dBu, ça veut dire que mon niveau nominal est à -21 ! J'ai de la marge pour les crêtes alors

Décidement, en audio/MAO, on en apprend tous les jours


sixtyseven


offenbach

C'est quoi ton interface ?
Site officiel et boutique en ligne du Studio Delta Sigma https://www.studiodeltasigma.com

Eloquent

www.wsproaudio.com

iTiDav

Je lance une sinusoïdale à partir d'un synthé branché sur une entrée ligne (donnée pour +25 dBu max).
Je règle celui-ci pour que le niveau atteigne -21 dB RMS dans ma DAW (mon niveau nominal donc),
le VU-mètre (de Klanghelm https://www.klanghelm.com/VUMT.html pour ne pas le nommer) que j'ai inséré sur la piste et calibré sur -21 m'affiche... un beau 0 dB VU ! Bingo !
Pas sûr que mes oreilles entendent une différence mais mon cerveau si, alors je suis content


melodeast

Le manuel de ma carte son me dit que j'ai 14 dB de "headroom" soit 18 dbu de marge.
D'après l'explication de Docks j'en déduis que le niveau moyen optimal d'entrée dans mon converto est de 18-4 -> -14 dbfs??
Du coup je dois adapter la sortie de mon preamp de façon à obtenir cette valeur, mais du coup mon preamp ne sera plus dans les conditions optimales puisque je devrai baisser le niveau de sortie...? En effet le manuel stipule qu'il est conseillé davoir un output à 0 db sur le vu mètre ...
Dsl pour cette question redondante mais ça fait 2 jours que je m'embrouille le cerveau avec ça. Parcontre le facteur de dynamique j'ai compris

Anonyme

Citation :
Du coup je dois adapter la sortie de mon preamp de façon à obtenir cette valeur, mais du coup mon preamp ne sera plus dans les conditions optimales puisque je devrai baisser le niveau de sortie...? En effet le manuel stipule qu'il est conseillé davoir un output à 0 db sur le vu mètre ...
déjà il faudrait savoir ou est-ce que le VU-mètre effectue la mesure, si c'est avant ou après le gain de sortie, et comme j'imagine que c'est après, il n'est donc pas incompatible de toucher l'output gain et de moduler au 0VU en sortie.
Ensuite, pour moi, tu touches au niveau de sortie si tu veux jouer sur la coloration de ton préampli, par exemple en allant un peu dans le rouge en entrée pour amaner une coloration qui te plairait, et jouer de l'output pour revenir "dans les clous" pour attaquer ton converto.
Maintenant, faut pas non plus trop se prendre la tête avec tout ça, le but de l'article et de la plupart des postes est, je pense, d'expliquer le principe, il ne faut pas absolument viser ces valeurs.
Si je devais faire un résumé très bref:
faut juste faire gaffe à ni sous-moduler (pas bon pour le SNR côté analo), ni sur-moduler (pas bon si au niveau du convertoon atteint ou dépasse 0dBfs) mais entre les deux on a quand même un peu de marge, donc pas de quoi se taper des sueurs froides.
[ Dernière édition du message le 17/09/2013 à 13:59:54 ]

melodeast

Et merci aussi à tous pour vos contributions c dingue ce qu'on apprend sur AF!

TC Hotrod

Article et topic très intéressants qui du coup amènent 2 questions supplémentaires de ma part.
Etant acquis que l'on va se caler idéalement autour de ces - 18 dB FS RMS pour l'enregistrement, qu' en est-il du mixage ?
Est-ce qu'on reste sur ces mêmes valeurs, ou bien on réaligne arbitrairement les faders sur le OdB central du fader (qu'on appelle "OdB quoi " d'ailleurs, puisque pas Full Scale ? là, je m'y perds...

Et d'autre part, toujours dans l'idée de travailler à un niveau optimal, le niveau du master à ces 2 étapes ( enregistrement / mixage) a-t'il également la même importance ?
[ Dernière édition du message le 18/09/2013 à 19:17:17 ]
- < Liste des sujets
- Charte