Y a pas que les compos musicales, y a aussi les paroles
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travis barker
20

Nouvel·le AFfilié·e
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 29/06/2004 à 00:14:10Y a pas que les compos musicales, y a aussi les paroles
J'entend toujours parler partout de compos mais jamais de paroles. Après tout pour faire une chanson faut aussi des paroles. Je suis en train d'en écrire en ce moment mais c pas facile. Je ne demande pas de conseil car c'est le travail de chacun de créer ses propres paroles mais j'aimerai avoir des avis sur le sujet. est ce que toutes les chansons sont aussi durs a écrire que la toute première? faut-il toujours chercher des paroles percutantes ou peut-on parfois nous contenter de paroles pas très recherchées? enfin voila. a ceux qui voudront bien m'aider quelque peu dans mes débuts en tant qu'artiste compositeur
lol


Zero
3828

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
171 Posté le 05/07/2004 à 10:08:45
Dominique A 
et toute la clique de chez (feu) lithium (mendelson, diabologum, programme, jerome miniere...)

et toute la clique de chez (feu) lithium (mendelson, diabologum, programme, jerome miniere...)
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Zero
3828

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
172 Posté le 05/07/2004 à 10:11:19
Mendelson - Pinto
Je prends la voiture à sept heures tous les matins
Et tous les jours et toutes la semaine
C’est le seul endroit où je sois vraiment bien
Tu payes ton loyer les trois quarts de ton salaire
A l’arrivée le peu qui reste
Ça passe dans l’essence le découvert
Et ce qu’elle prend elle pour ses petites affaires
Je ne veux même pas savoir ce que c’est
La première fois que je l’ai vue devant son immeuble
Je pouvais pas croire qu’elle était vraie
Et maintenant quand elle me parle des fois elle sait
Que je me préfèrerais plutôt me taper moi même
Sur la gueule
J’ai trouvé la place ici il y a deux ans
Juste derrière le service militaire
Je l’ai rencontrée j’ai mangé avec sa mère
On a pris le crédit deux semaines après
Quand j’arrive à huit heures avec les collègues
Monsieur Pinto monsieur Cebolo
On se change dans les vestiaires
Et puis on va pointer au bureau
Monsieur Cebolo il a fait huit ans l’Angola
Et ça a laissé un trou dans son cerveau
Il dit quand il est revenu après ça
Il pouvait plus supporter d’entendre quoi que ce soit
Monsieur Pinto lui ça fait trente ans qu’il est là
Au pays sa famille était propriétaire
Mais lui et son frère ils s’entendaient pas
Alors la nuit où son père est mort à la ferme
Sa mère est venu dans sa chambre
Elle lui a dit de partir
Elle a fait un paquet de ses affaires
Elle lui a donné la moitié de son porte-monnaie
Monsieur Pinto quand je l’imagine à vingt ans
Il a toujours sa tête de maintenant
Sa femme est morte l’année dernière
Ça faisait trois ans seulement qu’ils se connaissaient
Ils disent quand on a fait l’école comme moi
On devrait pouvoir faire autre chose
On devrait pouvoir faire autre chose que ça
Quand je rentre le soir je m’arrête un peu plus haut
J’éteins les phares et puis je coupe la radio
Je regarde les autres gens qui reviennent
Avant j’emportais toujours un peu de son odeur avec moi
Maintenant si je rentrais pas si je disparaissais
Je crois pas qu’elle ferait même la différence
Entre avant et puis après
Elle dit doit y avoir quelque chose de mieux quand même
Que cette vie là avec le garage
Avec les rues et les maisons toujours pareilles
Y a sûrement quelque chose de mieux c’est vrai
Mais je ne sais pas ce que c’est
Et je ne sais pas comment on fait
Je prends la voiture à sept heures tous les matins
Et tous les jours et toutes la semaine
C’est le seul endroit où je sois vraiment bien
Tu payes ton loyer les trois quarts de ton salaire
A l’arrivée le peu qui reste
Ça passe dans l’essence le découvert
Et ce qu’elle prend elle pour ses petites affaires
Je ne veux même pas savoir ce que c’est
La première fois que je l’ai vue devant son immeuble
Je pouvais pas croire qu’elle était vraie
Et maintenant quand elle me parle des fois elle sait
Que je me préfèrerais plutôt me taper moi même
Sur la gueule
J’ai trouvé la place ici il y a deux ans
Juste derrière le service militaire
Je l’ai rencontrée j’ai mangé avec sa mère
On a pris le crédit deux semaines après
Quand j’arrive à huit heures avec les collègues
Monsieur Pinto monsieur Cebolo
On se change dans les vestiaires
Et puis on va pointer au bureau
Monsieur Cebolo il a fait huit ans l’Angola
Et ça a laissé un trou dans son cerveau
Il dit quand il est revenu après ça
Il pouvait plus supporter d’entendre quoi que ce soit
Monsieur Pinto lui ça fait trente ans qu’il est là
Au pays sa famille était propriétaire
Mais lui et son frère ils s’entendaient pas
Alors la nuit où son père est mort à la ferme
Sa mère est venu dans sa chambre
Elle lui a dit de partir
Elle a fait un paquet de ses affaires
Elle lui a donné la moitié de son porte-monnaie
Monsieur Pinto quand je l’imagine à vingt ans
Il a toujours sa tête de maintenant
Sa femme est morte l’année dernière
Ça faisait trois ans seulement qu’ils se connaissaient
Ils disent quand on a fait l’école comme moi
On devrait pouvoir faire autre chose
On devrait pouvoir faire autre chose que ça
Quand je rentre le soir je m’arrête un peu plus haut
J’éteins les phares et puis je coupe la radio
Je regarde les autres gens qui reviennent
Avant j’emportais toujours un peu de son odeur avec moi
Maintenant si je rentrais pas si je disparaissais
Je crois pas qu’elle ferait même la différence
Entre avant et puis après
Elle dit doit y avoir quelque chose de mieux quand même
Que cette vie là avec le garage
Avec les rues et les maisons toujours pareilles
Y a sûrement quelque chose de mieux c’est vrai
Mais je ne sais pas ce que c’est
Et je ne sais pas comment on fait
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Zero
3828

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
173 Posté le 05/07/2004 à 10:15:08
Zéro Degré - Au dehors
Au dehors,
on entend le bruit de la révolte
Les cris sont des slogans
Les feux sont des symboles
Peut être que nos futurs se jouent là
Au dehors
Bien sur si on se donnait tous la main
Evidemment,
l'herbe est toujours plus verte ailleurs
Au dehors tout es possible
Et ici,
rien.
Bordel j'ai encore du boulot...
Au dehors,
on entend le bruit de la révolte
Les cris sont des slogans
Les feux sont des symboles
Peut être que nos futurs se jouent là
Au dehors
Bien sur si on se donnait tous la main
Evidemment,
l'herbe est toujours plus verte ailleurs
Au dehors tout es possible
Et ici,
rien.
Bordel j'ai encore du boulot...

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Anonyme
521397

174 Posté le 05/07/2004 à 10:42:32
J'aime beaucoup ton texte, moi. Il n'y a pas de mots en trop - juste ce que tu veux dire, sans fioritures. Et pis en plus ton courage rafraîchit le débat, menacé de théorisation abusive.
Mendelson, je connaissais pas, ça a l'air vraiment bien aussi. Il n'y a rien que je crains plus dans une chanson que la bavardise (et pourtant, je n'arrive pas toujours à l'éviter). Quand j'arrive à trouver une phrase qui me fait penser que ce serait délirant/couillu/poignant/rigolo de la chanter, le reste du texte en découle plus ou moins bien, et des fois pas (ce qui fait que j'ai pas mal de chansons à une phrase, gnark). Vive l'oulipo, quand on rame je ne vois rien de mieux pour écrire : même si l'auditeur n'est pas toujours conscient de la contrainte que l'auteur s'est imposé (ça a d'ailleurs longtemps été le cas de "la javanaise" de Gainsbourg, construite autour d'un jeu autour de la consonne v), ça donne toujours de la rigueur à l'écriture, ça justifie chaque mot, et au final, ça se sent (que c'est toi, ça se sent....)
maintenant, glourps : une chanson à une phrase :
roman de gare :
le hall est plein, mon train dans cinq minutes - des filles-mères vêtues de laine traînent leurs petits yeux de l'aube sur les affiches de la gare, qui martèlent l'incurable beauté de tes pieds.
une oulipette :
chanson d'utopie :
cer-taines personnes/ ont de l'amertume à cause de/ ce que leur bicoque/ ne s'tient pas droit comme les buildings/ des amerloques
certaines per/ sonnes ont de l'amer-/tume à cause/ de ce que leur bi-/coque ne s'tient/ pas droit comme les bui-/-ldings des amer-/loques droits comme des i sur le bi-/tume de new york
moi ça m'est é-/gal d'habiter/ un abattoir/ une galerie d'art/ un tank une fac une tombe un sac
Tant que tu m'habites et/ tant que je t'abrite
Tant que tu m'a/brites et que j'tha/bite en le foi/yer de notre aaaaa-/
mour.
C'est pas pour vous demander si vous trouvez bien ou pas, c'est juste pour m'obliger à rester concret et humble...
Mendelson, je connaissais pas, ça a l'air vraiment bien aussi. Il n'y a rien que je crains plus dans une chanson que la bavardise (et pourtant, je n'arrive pas toujours à l'éviter). Quand j'arrive à trouver une phrase qui me fait penser que ce serait délirant/couillu/poignant/rigolo de la chanter, le reste du texte en découle plus ou moins bien, et des fois pas (ce qui fait que j'ai pas mal de chansons à une phrase, gnark). Vive l'oulipo, quand on rame je ne vois rien de mieux pour écrire : même si l'auditeur n'est pas toujours conscient de la contrainte que l'auteur s'est imposé (ça a d'ailleurs longtemps été le cas de "la javanaise" de Gainsbourg, construite autour d'un jeu autour de la consonne v), ça donne toujours de la rigueur à l'écriture, ça justifie chaque mot, et au final, ça se sent (que c'est toi, ça se sent....)
maintenant, glourps : une chanson à une phrase :
roman de gare :
le hall est plein, mon train dans cinq minutes - des filles-mères vêtues de laine traînent leurs petits yeux de l'aube sur les affiches de la gare, qui martèlent l'incurable beauté de tes pieds.
une oulipette :
chanson d'utopie :
cer-taines personnes/ ont de l'amertume à cause de/ ce que leur bicoque/ ne s'tient pas droit comme les buildings/ des amerloques
certaines per/ sonnes ont de l'amer-/tume à cause/ de ce que leur bi-/coque ne s'tient/ pas droit comme les bui-/-ldings des amer-/loques droits comme des i sur le bi-/tume de new york
moi ça m'est é-/gal d'habiter/ un abattoir/ une galerie d'art/ un tank une fac une tombe un sac
Tant que tu m'habites et/ tant que je t'abrite
Tant que tu m'a/brites et que j'tha/bite en le foi/yer de notre aaaaa-/
mour.
C'est pas pour vous demander si vous trouvez bien ou pas, c'est juste pour m'obliger à rester concret et humble...
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Zero
3828

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
175 Posté le 05/07/2004 à 10:52:36
Citation : le hall est plein, mon train dans cinq minutes - des filles-mères vêtues de laine traînent leurs petits yeux de l'aube sur les affiches de la gare, qui martèlent l'incurable beauté de tes pieds.
bon tu ne veux pas forcément de jugement, mais pour ma part :

Typiquement le genre de trucs que j'apprécie. Après il faut voir comment ça peut être mélé à de la musique, mais je vois très bien comment je le ferais...
Mendelson, je te conseille le 2e album, d'où est extrait "Pinto"... c e morceau est également une splendeur musicale, avec la voix parlée qui récite de texte, avec une belle intensité. Un petit chef d'oeuvre ce morceau, le genre de truc dont je suis excessivement jaloux.

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Anonyme
521397

176 Posté le 05/07/2004 à 14:54:15
Comme disait pierre dac : "il est plus facile d'avoir l'air grave que d'avoir de l'esprit"...
alors, oui... gotainer est un bon parolier.
j'suis ben d'accord...
alors, oui... gotainer est un bon parolier.
j'suis ben d'accord...
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Dom Janvier
25841

Vie après AF ?
Membre depuis 22 ans
177 Posté le 05/07/2004 à 18:21:11
Bon ben quelques réf là : Dominique A (LP "Auguri" pour moi), Keren Ann (LP "la biographie" ), Frandol (le très facétieux LP "Oulipop" ), Charlélie (LP "poèmes rock" ), Clarika ("ça se peut pas" ), Boris vian ("Barcelone" ), Gainsbourg ("Mélodie N." ), Bashung ("la nuit je mens", LP "osez joséphine" ), Jéronimo (LP "un monde sans moi" )...
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Zero
3828

Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
178 Posté le 05/07/2004 à 18:22:31
Je suis assez fan de "remué" de Dominique A pour ma part. Mais merci pour les références Dom. Je trouve par contre que ton message manque de smileys... tu ne veux pas en rajouter dans le suivant ?
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Dom Janvier
25841

Vie après AF ?
Membre depuis 22 ans
179 Posté le 05/07/2004 à 18:25:31


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renonzemoon
384

Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 21 ans
180 Posté le 05/07/2004 à 23:36:00
Autant, je connais pas des masses Bashung, et le peu que j'en connais m'attire pas plus que ça, autant je suis fan de "Osez Joséphine".
Hors sujet : Hey Dom, du 14ème ? s'il faut, on est voisin... c'est fou...
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