Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
FR
EN
Test écrit
6 réactions

Test du casque HEDDPhone TWO GT par HEDD - Rien à GT du TWO

9/10
Award Innovation 2025
2025
Innovation
Award

On a testé le simple modèle "TWO", voici le TWO GT : un casque très raffiné qui promet une précision redoutable et une écoute organique. Bref, HEDD essaie de secouer le monde des casques haut de gamme à l'usage des professionnels. Pari tenu ?

Test du casque HEDDPhone TWO GT par HEDD : Rien à GT du TWO

Fondée en 2015 par Heinz Klaus et son fils Frede­rik Knop, la marque HEDD (Heinz Elec­tro­dy­na­mic Design) s’est fait connaître pour ses enceintes de moni­to­ring dotées, côté twee­ter, de cette fameuse tech­no­lo­gie AMT, censée offrir une repro­duc­tion plus fidèle des hautes fréquences. Le HEDD­phone TWO GT, lancé en 2023, succède au premier modèle simple­ment baptisé HEDD­phone, sorti en 2019, et se présente comme une version augmen­tée, amélio­rée, appro­fon­die de leur modèle simple­ment nommé TWO.

Ce modèle TWO, comme vous le savez peut-être déjà, a été testé par Audio­fan­zine, avec à la clef une très bonne note et un award pour son aspect inno­vant. Le casque HEDD­phone TWO GT est un modèle intri­gant, autant par sa concep­tion que par la tech­no­lo­gie qu’il embarque — l’AMT, nous allons vous expliquer ce dont il s’agit — et qui s’an­nonce, sur le papier, parti­cu­liè­re­ment promet­teuse.

La ques­tion est donc simple : HEDD est-elle parve­nue à trans­po­ser son exper­tise en matière d’en­ceintes dans l’uni­vers du casque ? C’est ce que nous allons décou­vrir.

Spéci­fi­ca­tions : concep­tion, trans­duc­teur AMT et acces­soires du HEDD­phone TWO GT

Nous repre­nons pour commen­cer une présen­ta­tion simi­laire au modèle HEDD­phone TWO, car sur ces points aucune diffé­rence n’est à signa­ler : 

20250512 170121Le casque HEDD­phone TWO GT a une construc­tion circum-aurale, ouverte. Il emploie un trans­duc­teur Air Motion Trans­for­mer (AMT). Cette tech­no­lo­gie initia­le­ment créée par le physi­cien Oskar Heil dans les années 1970 (le brevet date de 1972) a été revi­ta­li­sée par son parte­naire en affaire, Heinz Klaus, qui n’est autre que le fonda­teur de HEDD. Revi­ta­li­sée, mais aussi forte­ment modi­fiée par les ingé­nieurs de HEDD, en parti­cu­lier grâce à un procédé nommé Variable Velo­city Trans­for­ma­tion (VVT), qui permet d’en faire un haut-parleur proprié­taire large bande avec un rendu assez linéaire sur tout le spectre audible (les haut-parleurs AMT sont géné­ra­le­ment réser­vés aux aigus et hauts médiums). Notons rapi­­de­­ment le mode de fabri­­ca­­tion de ces trans­­duc­­teurs, car il nous semble être unique dans le monde de l’au­­dio actuel : ils sont réali­­sés indi­­vi­­duel­­le­­ment, à la main, dans les ateliers du fabri­­cant, à l’aide d’un outil spécia­­le­­ment créé, qui permet de réali­­ser le pliage du ruban selon les mensu­­ra­­tions exactes de chaque modèle.

Les spéci­­fi­­ca­­tions annon­­cées par le construc­­teur sont les suivantes :

impé­­dance : 41 Ω

réponse en fréquence : 10 HZ – 40 kHz

20250512 170040Le HEDD­phone TWO GT, comme le modèle infé­rieur, a fait l’objet d’un travail tout parti­cu­lier sur la struc­ture. À l’usage, le casque donne une impres­sion de grande robus­tesse, avec une construc­tion soignée : en effet, il adopte une struc­ture mêlant fibre de carbone et magné­sium, un choix qui vise la soli­dité, la souplesse, mais aussi la légè­reté, car le but est de conte­nir le poids (même s’il atteint 550 g) tout en garan­tis­sant la longé­vité de l’objet. En main, on perçoit clai­re­ment que la majeure partie du poids est concen­trée dans les trans­duc­teurs, preuve que le fabri­cant a cher­ché à compen­ser la masse inhé­rente à sa tech­no­lo­gie par un châs­sis aussi léger que possible.

Le HEDD­phone TWO GT est équipé de cous­si­nets en cuir synthé­tique, et un autre jeu en velours est égale­ment livré dans le coffret. Car, comme pour le modèle précé­dent, HEDD nous régale autant avec l’ivresse qu’avec le flacon. Je vous laisse juger : 

  • DSC2656
  • DSC2658

Et tout comme le modèle TWO, le TWO GT est proposé avec un impor­tant ensemble de câbles :

  • Un câble asymé­trique (jack 6,35 mm)
  • DSC2659Un câble symé­trique (jack 4,4 mm)
  • Un adap­ta­teur de jack 6,35 mm à 3,5 mm
  • Un adap­ta­teur de jack 4,4 mm vers XLR 4 broches

Ici, la matière des câbles a été modi­fiée : il s’agit de cuivre très pur (indice N5) plaqué argent, réparti en quatre câbles tres­sés entre eux. La qualité des connec­teurs (il nous a semblé que tout prove­nait de chez Neutrik) est au rendez-vous.

DSC2661

Main­te­nance / démon­tage : accès trans­duc­teur, mousses et arceau

Nota Bene : ici aussi, nous repre­nons non seule­ment le texte du test du HEDD­phone TWO, mais aussi les photos, car la procé­dure est en tout point simi­laire, et nous ne souhai­tions pas risquer à nouveau d’en­dom­ma­ger un casque haut de gamme avec nos mani­pu­la­tions.

On retire d’abord les mousses, ce qui est faci­le­ment réalisé en tirant dessus. Elles fonc­tionnent avec un système de « clip » sur tout le pour­tour inté­rieur.

20250506 172250

Il suffit ensuite de reti­rer les 8 vis qui encadrent le trans­duc­teur.

20250506 172347

Et l’on révèle ainsi l’ar­chi­tec­ture interne, qui est un summum de mini­ma­lisme : 

20250506 172636

Une cavité simple, une grille à l’ar­rière, et un trans­duc­teur pris dans un boîtier (impos­sible de le reti­rer de ce boîtier à la main, enfin, il m’a semblé… je n’ai pas insisté). Le trans­duc­teur est simple­ment connecté au jack par deux câbles d’un diamètre assez consé­quent pour un casque, et qui doivent être soigneu­se­ment remis contre le flanc de la cavité, au risque de les pincer et de les abîmer lorsque l’on referme l’en­semble.

20250506 172741

Le bandeau est monté sur un système de picot qui peut, lui aussi, être enlevé aisé­ment, et remplacé si la pièce venait à s’user ou prenait un choc.

  • 20250506 173455
  • 20250506 173523

Confort : réglages HEDD­band, poids et tenue sur la durée

Les descrip­tions et remarques avan­cées à propos du HEDD­phone TWO s’ap­pliquent ici de façon simi­laire, à savoir que le bandeau ajus­table, appelé HEDD­band, permet de régler la hauteur, la cour­bure et la pres­sion de serrage pour un confort person­na­lisé. On était un peu perdu sur le réglage, mais une petite vidéo sur le site HEDD nous a assez rapi­de­ment éclairé, et le résul­tat nous a paru très bien marcher. La sangle infé­rieure, remon­tante, doit être réglée en premier. Elle permet d’ajus­ter la hauteur du bandeau sous l’ar­ceau. La vidéo dit, de façon assez vague, de régler pour une « bonne hauteur », ce qui ne m’a a pas beau­coup éclairé, mais en faisant tout simple­ment quelques essais, j’ai trouvé la hauteur qui permet­tait aux oreillettes de se placer au mieux sur mes oreilles. La seconde sangle, supé­rieure et descen­dante, peut ensuite se régler avec le casque déjà posé sur la tête, puisqu’elle permet d’ajus­ter le serrage. Pour moi, c’était au mini­mum (j’au­rais presque pu la lais­ser déta­chée d’ailleurs… j’ai une tête large et le casque, étant neuf, a un bon serrage natu­rel).

Ce réglage n’est pas sans son impor­tance, car le casque étant lourd, il permet de compen­ser l’in­con­fort généré par le poids, et de bien posi­tion­ner les oreillettes, qui auraient sinon tendance à tomber trop bas. L’in­té­res­sant ici, c’est que l’on puisse faci­le­ment adap­ter à diffé­rents utili­sa­teurs, mais surtout que l’on pourra reré­gler dans le temps, lorsque le bandeau se ramol­lira ou si l’ar­ceau commence à moins serrer.

Mais alors, est-ce que ça marche à longueur d’écoute ? Plutôt bien, même si l’on ressent quand même que l’on a un casque plutôt lourd sur la tête. En revanche, le serrage peut-être réglé de façon effi­cace, ce qui dimi­nue la fatigue de ce côté-là.

Isola­­tion

Non appli­cable, on est sur des casques ouverts. Même remarques que sur la HEDD­phone TWO quant à la « repisse » : elle est mini­male et c’est un très bon point.

Trans­port et protec­tion : étui rigide et coffret acces­soires

20250512 170019Les HEDD­phones sont four­nis avec un étui de trans­port robuste pour les trans­ports occa­sion­nels et, en cas de démé­na­ge­ment, vous pour­rez réins­tal­ler le casque dans sa coque et placer celle-ci dans son coffret, avec un coffret supplé­men­taire pour tous les acces­soires, le tout protégé par un emboî­tage. Rien à redire donc !

Mesures objec­tives : réponse en fréquence et distor­sion (MiniDSP EARS)

Le casque HEDD­phone TWO GT a été testé selon le proto­­­­cole de mesures objec­­­­tives, mené par nos soins afin de complé­­­­ter l’écoute subjec­­­­tive. Avec l’aide précieuse de notre testeur EARS de MiniDSP, nous avons le plai­­­­sir de pouvoir vous four­­­­nir des courbes de réponse en fréquence et distor­­­­sion, réali­­­­sées dans notre atelier.

Réponse en fréquence : 

RF GT 

  • Légère montée régu­lière entre 20 Hz et 60 Hz, avec un gain d’en­vi­ron 2–3 dB.
  • Accen­tua­tion marquée, qui commence à 70 Hz et culmine à 110 Hz, et qui prédo­mine ensuite jusqu’à 300 Hz, avec une pente descen­dante très progres­sive à partir de 120 Hz jusqu’à 300 Hz, sans creux marqué.
  • Légère dépres­sion vers 800 Hz, puis à nouveau une accen­tua­tion autour de 1 kHz.
  • Varia­tion douce avec une descente à partir de 1,5 kHz. qui finit par un creux à 2 kHz.
  • Montée notable à partir de 2,8 kHz et culmi­nant à 4 kHz (~+4 dB).
  • Comme sur le HEDD­phone TWO, un creux marqué entre 5 et 7 kHz.
  • Remon­tée et nouveau pic impor­tant autour de 13 à 16 kHz

À part une dispa­rité à 8 kHz, et quelques petits remous pas tout à fait iden­tiques au-dessus de cette fréquence, les deux trans­duc­teurs sont bien appa­riés.

Distor­­sion :

DISTGT

La distor­­sion mesu­­rée est très basse, comme souvent chez HEDD : infé­rieure à 0,1 % sur presque tout le spectre, avec une remon­tée légère dans le grave, qui reste sous 0,5 % jusqu’à 26 Hz, et atteint 2 % à 20 Hz. On est très impres­sionné par ces résul­tats.

Écoute critique : grave, médiums, aigus et image stéréo sur des extraits variés

Les écoutes du HEDD­phone TWO GT ont été réali­sées à l’aide de l’am­pli­fi­ca­teur casque du DAC Phoni­tor 3 de chez SPL, un appa­reil de réfé­rence dans l’éla­bo­ra­tion du casque, étant donné que celui-ci est parti­cu­liè­re­ment notable pour sa capa­cité à gérer des casques de haute impé­dance. Par ailleurs toutes les écoutes ont aussi été réali­sées, paral­lè­le­ment et à titre de compa­rai­son, sur l’am­pli casque inté­gré d’une inter­face moyenne gamme, j’ai nommé la Quan­tum HD8 de PreSo­nus. À noter que ce DAC fera l’objet d’un test séparé sur notre site, où nous explo­re­rons plus en détail ses perfor­mances et ses spéci­fi­ci­tés tech­niques.

Richard Hawley – Don’t Get Hung Up In Your Soul (sur True­lo­ve’s Gutter)

Une ballade acous­tique, avec beau­coup de réverbe et une diffé­rence de dyna­mique impor­tante entre la voix et la guitare. On perçoit tout de suite une présence claire et détaillée de la voix, à la fois chaude et cise­lée, le tout suivi d’une réver­bé­ra­tion ample qui ne brouille jamais le signal origi­nal. Derrière cette voix posée, claire, se détache une guitare d’une grande richesse harmo­nique dans le médium, avec un sus les détails des attaques, retrans­cris sans conces­sion. L’équi­libre géné­ral favo­rise une lecture nuan­cée des textures sans les lisser, et les varia­tions dyna­miques, subtiles, sont suivies avec préci­sion.

Sun Kil Moon – Butch Lulla­bye (sur Common As Light And Love…)

Sur l’in­tro, on doit entendre à la fois les notes graves, les harmo­niques médiums ajou­tées par la distor­sion, l’at­taque légè­re­ment piquée des notes, tout en sépa­rant bien la grosse caisse qui sonne assez sèche et médium. Ici, l’in­tel­li­gi­bi­lité des graves est excel­lente : chaque frappe de grosse caisse est sèche et bien posi­tion­née, et reste distincte des lignes de basse. Les attaques sont nettes, sans agres­si­vité, avec une belle présence dans le bas-médium, pas trop rebondi, ce qui donne une assise très stable au morceau. L’en­semble sonne propre, bien séparé et dyna­mique, avec une voix par-dessus dont le timbre bary­ton n’em­pêche pas une retrans­crip­tion claire des arti­cu­la­tions. Bref, c’est très bon.

Massive Attack – Tear­drop (sur Mezza­nine)

Un titre avec beau­coup d’ex­trême grave, mais qui ne doit jamais masquer les nombreux détails dans le haut médium et l’aigu. Le grave descend bas, sans lour­deur et avec une belle maîtrise : rien ne bave, tout reste lisible. Les textures fines du morceau — nappes, réverbes, percus­sions discrètes, craque­ments de disque vinyle sur le sample — restent bien percep­tibles, même sur les passages char­gés. L’aigu n’est pas surex­posé, mais reste présent avec finesse et sans dureté. Comme sur le HEDD­phone TWO, certaines phrases souffrent un peu de consonnes sifflantes de part cette resti­tu­tion ultra détaillée. Mais c’est le risque avec ce morceau, et c’est plutôt le signe que l’on est sur un casque ultra-précis.

Char­lie Mingus – Solo Dancer (sur The Black Saint And The Sinner Lady)

Voilà un morceau avec beau­coup de souf­flants jouant dans des tessi­tures simi­laires : c’est très touffu et le but est d’es­sayer de discer­ner les timbres. L’équi­libre tonal très équi­li­bré entre médiums et hauts médiums permet de bien distin­guer les diffé­rents pupitres dans ces zones, même dans les passages les plus denses. Les timbres des instru­ments les plus graves sont bien resti­tués, mais parfois avec un peu trop de présence : les cuivres de ce registre ronflent et coassent de façon magni­fique, mais sont peut-être un peu trop mis en avant par moment, ce qui déséqui­libre parfois l’im­pres­sion d’en­semble. C’est une critique mineure, mais notable. La stéréo très large est resti­tuée de façon superbe, en revanche.

Edgar Varèse – Ioni­sa­tion (New York Phil­har­mo­nic, dir. Pierre Boulez)

Ici, l’on cherche à juger de l’image stéréo et du suivi de la réver­bé­ra­tion natu­relle de la salle, qui joue sur l’im­pres­sion d’es­pace. L’écoute se fait entre 0:30 et 1:15 min. L’image stéréo est stable, bien ancrée, avec une sensa­tion d’es­pace crédible. La réver­bé­ra­tion est suivie avec finesse, ce qui permet à chaque source de se posi­tion­ner préci­sé­ment dans l’es­pace, et de rayon­ner plus ou moins selon l’in­ten­sité du jeu. Ainsi, la repro­duc­tion très détaillée et rapide des varia­tions, fines ou énormes, dans la dyna­mique de jeu, et dans la « réponse » de la salle, donne une belle impres­sion d’im­mer­sion.

FAQ

Quelle diffé­rence sonore entre le TWO et le TWO GT ?

Le TWO GT adopte un réglage globa­le­ment plus chaleu­reux que le TWO ; il conserve la préci­sion du médium/aigu tout en propo­sant un grave un peu plus présent, mais maîtrisé. Les deux partagent l’AMT à VVT, le HEDD­band et un niveau de distor­sion très bas. 

Le TWO GT néces­site-t-il un ampli casque dédié ?

Avec 41 Ω et une sensi­bi­lité modé­rée, il fonc­tionne sur la plupart des sorties casques sérieuses, mais donne le meilleur avec une réserve de courant confor­table.

L’AMT à VVT, ça change quoi par rapport à un dyna­mique ou à un planaire ?

Le prin­cipe des plis « presse » l’air au lieu d’un mouve­ment de piston ; la géomé­trie VVT opti­mise la vitesse locale et l’ex­ten­sion fréquen­tielle, avec un trans­duc­teur large bande (annoncé 10 Hz–40 kHz). Le béné­fice attendu est une grande lisi­bi­lité des tran­si­toires et des textures fines. 

Les cous­si­nets (velours vs cuir) influencent-ils l’équi­libre ?

Oui, comme souvent : le cuir (réel ou synthé­tique) tend à renfor­cer légè­re­ment le grave et l’iso­la­tion passive vers l’ex­té­rieur, le velours laisse en géné­ral un aigu un peu plus aéré. Le choix dépen­dra du confort et de la balance souhai­tée. 

Peut-on l’uti­li­ser pour l’en­re­gis­tre­ment en cabine ?

C’est un ouvert : la fuite est faible pour un ouvert bien conçu, mais elle existe. Pour l’en­re­gis­tre­ment au micro proche, préfé­rez un fermé ; pour l’édi­tion, le mixage ou l’écoute critique, le TWO GT est perti­nent. 

Où est-il assem­blé ?

Assem­blage en Alle­magne (Berlin). 

Carac­té­ris­tiques tech­niques

• Type : casque circum-aural ouvert. 

• Trans­duc­teur : Air Motion Trans­for­mer (AMT) à VVT (Variable Velo­city Trans­form). 

• Impé­dance : 41 Ω. 

• Réponse en fréquence annon­cée : 10 Hz – 40 kHz. 

• Poids : 550 g (annoncé). 

• Maté­riaux châs­sis : fibre de carbone et magné­sium. 

• Système de main­tien : HEDD­band (réglage hauteur, cour­bure, pres­sion). 

• Cous­si­nets : 2 jeux (cuir synthé­tique et velours). 

• Câbles four­nis : 6,35 mm asym. ; 4,4 mm sym. ; adap­ta­teur 6,35→3,5 mm ; adap­ta­teur 4,4 mm→ XLR-4 ; conduc­teurs 5N SPC plaqués argent. 

• Acces­soires : étui de trans­port rigide. 

Notre avis : 9/10

Award Innovation 2025
2025
Innovation
Award

Parlons d’abord du prix, pour pouvoir ensuite résu­mer notre juge­ment avec séré­nité. On s’est posé la ques­tion de savoir si la diffé­rence de prix, avec le « pas GT » – réel et symbo­lique – par-delà la barre des 2000 euros, était justi­fiée, non pas en temps que tel, mais en compa­rai­son des perfor­mances déjà excel­lentes du TWO. Soyons plus clair : non pas une simple inter­ro­ga­tion sur le sens qu’il y aurait à payer un casque aussi cher – car la qualité a un prix, et le coût du TWO GT ne nous semble pas déme­suré en regard de ses perfor­mances et de sa qualité de fabri­ca­tion – mais seule­ment savoir si les amélio­ra­tions entre le TWO et le TWO GT nous semblaient valoir ces 200 euros de plus. Notre point de vue est donc le suivant : justi­fié ? Il nous semble raison­nable de dire « oui », car les chan­ge­ments ne sont pas que cosmé­tiques, ou qu’ac­ces­soires, mais au contraire, touchent vrai­ment à l’iden­tité sonore de l’objet – et l’on imagine faci­le­ment le travail de déve­lop­pe­ment qui permit une telle créa­tion, surtout au sein d’une petite entre­prise comme HEDD. Toute­fois, certains seront-ils arrê­tés (ou tout simple­ment empê­chés) par un tel prix ? Sans doute oui, et ce n’est pas une consi­dé­ra­tion secon­daire.

Au-delà de cette ques­tion, l’on a été, encore une fois, très convaincu par ce casque HEDD. Pour dres­ser un compa­ra­tif rapide, on pour­rait dire que, face au HEDD­phone TWO, qui privi­lé­gie une resti­tu­tion analy­tique, très détaillée, le TWO GT adopte une approche plus orga­nique et cohé­rente. Ce qui ne veut pas dire qu’il soit néces­sai­re­ment plus faus­se­ment flat­teur. Au contraire, il conserve une excel­lente lisi­bi­lité dans l’aigu et le médium, ce qui en fait un casque tout à fait adapté au travail de studio. Toute­fois, on notera qu’il offre un grave plus présent, mais que nous avons toujours trouvé maîtrisé rela­ti­ve­ment au reste de l’in­for­ma­tion sonore. Un casque adapté au travail en studio donc, mais aussi un casque d’écoute, pour le plai­sir, ce qui n’en­lève rien à sa qualité, au contraire.

  • Technologie novatrice, avec des résultats sonores excellents
  • Construction solide et soignée
  • Confort personnalisable grâce au système de bandeau ajustable
  • Ensemble de câble complet et de qualité
  • Étui de transport robuste inclus
  • Deux jeux de coussinets, avec deux matières différentes
  • Excellente qualité sonore, avec une restitution détaillée, nuancée et dynamique.
  • Bonne retranscription du panoramique stéréo
  • Grave souligné, mais de façon propre et bien maîtrisée
  • Aigu précis et détaillés
  • Très faible distorsion sur presque tout le spectre

  • Poids élevé (550 g) qui peut être fatigant à long terme
  • Réglages du bandeau pas très intuitifs, mais efficaces une fois maîtrisés
Pays de fabrication : Allemagne
Sauvegarder l’article

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre