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Test du casque HEDDPhone TWO GT par HEDD - Rien à GT du TWO

9/10
Award Innovation 2025
2025
Innovation
Award

On a testé le simple modèle "TWO", voici le TWO GT : un casque très raffiné qui promet une précision redoutable et une écoute organique. Bref, HEDD essaie de secouer le monde des casques haut de gamme à l'usage des professionnels. Pari tenu ?

Test du casque HEDDPhone TWO GT par HEDD : Rien à GT du TWO

Fondée en 2015 par Heinz Klaus et son fils Frede­rik Knop, la marque HEDD (Heinz Elec­tro­dy­na­mic Design) s’est fait connaître pour ses enceintes de moni­to­ring dotées, côté twee­ter, de cette fameuse tech­no­lo­gie AMT, censée offrir une repro­duc­tion plus fidèle des hautes fréquences. Le HEDD­phone TWO GT, lancé en 2023, succède au premier modèle simple­ment baptisé HEDD­phone, sorti en 2019, et se présente comme une version augmen­tée, amélio­rée, appro­fon­die de leur modèle simple­ment nommé TWO.

Ce modèle TWO, comme vous le savez peut-être déjà, a été testé par Audio­fan­zine, avec à la clef une très bonne note et un award pour son aspect inno­vant. Le casque HEDD­phone TWO GT est un modèle intri­gant, autant par sa concep­tion que par la tech­no­lo­gie qu’il embarque — l’AMT, nous allons vous expliquer ce dont il s’agit — et qui s’an­nonce, sur le papier, parti­cu­liè­re­ment promet­teuse.

La ques­tion est donc simple : HEDD est-elle parve­nue à trans­po­ser son exper­tise en matière d’en­ceintes dans l’uni­vers du casque ? C’est ce que nous allons décou­vrir.

Spéci­fi­ca­tions : concep­tion, trans­duc­teur AMT et acces­soires du HEDD­phone TWO GT

Nous repre­nons pour commen­cer une présen­ta­tion simi­laire au modèle HEDD­phone TWO, car sur ces points aucune diffé­rence n’est à signa­ler : 

20250512 170121Le casque HEDD­phone TWO GT a une construc­tion circum-aurale, ouverte. Il emploie un trans­duc­teur Air Motion Trans­for­mer (AMT). Cette tech­no­lo­gie initia­le­ment créée par le physi­cien Oskar Heil dans les années 1970 (le brevet date de 1972) a été revi­ta­li­sée par son parte­naire en affaire, Heinz Klaus, qui n’est autre que le fonda­teur de HEDD. Revi­ta­li­sée, mais aussi forte­ment modi­fiée par les ingé­nieurs de HEDD, en parti­cu­lier grâce à un procédé nommé Variable Velo­city Trans­for­ma­tion (VVT), qui permet d’en faire un haut-parleur proprié­taire large bande avec un rendu assez linéaire sur tout le spectre audible (les haut-parleurs AMT sont géné­ra­le­ment réser­vés aux aigus et hauts médiums). Notons rapi­­de­­ment le mode de fabri­­ca­­tion de ces trans­­duc­­teurs, car il nous semble être unique dans le monde de l’au­­dio actuel : ils sont réali­­sés indi­­vi­­duel­­le­­ment, à la main, dans les ateliers du fabri­­cant, à l’aide d’un outil spécia­­le­­ment créé, qui permet de réali­­ser le pliage du ruban selon les mensu­­ra­­tions exactes de chaque modèle.

Les spéci­­fi­­ca­­tions annon­­cées par le construc­­teur sont les suivantes :

impé­­dance : 41 Ω

réponse en fréquence : 10 HZ – 40 kHz

20250512 170040Le HEDD­phone TWO GT, comme le modèle infé­rieur, a fait l’objet d’un travail tout parti­cu­lier sur la struc­ture. À l’usage, le casque donne une impres­sion de grande robus­tesse, avec une construc­tion soignée : en effet, il adopte une struc­ture mêlant fibre de carbone et magné­sium, un choix qui vise la soli­dité, la souplesse, mais aussi la légè­reté, car le but est de conte­nir le poids (même s’il atteint 550 g) tout en garan­tis­sant la longé­vité de l’objet. En main, on perçoit clai­re­ment que la majeure partie du poids est concen­trée dans les trans­duc­teurs, preuve que le fabri­cant a cher­ché à compen­ser la masse inhé­rente à sa tech­no­lo­gie par un châs­sis aussi léger que possible.

Le HEDD­phone TWO GT est équipé de cous­si­nets en cuir synthé­tique, et un autre jeu en velours est égale­ment livré dans le coffret. Car, comme pour le modèle précé­dent, HEDD nous régale autant avec l’ivresse qu’avec le flacon. Je vous laisse juger : 

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Et tout comme le modèle TWO, le TWO GT est proposé avec un impor­tant ensemble de câbles :

  • Un câble asymé­trique (jack 6,35 mm)
  • DSC2659Un câble symé­trique (jack 4,4 mm)
  • Un adap­ta­teur de jack 6,35 mm à 3,5 mm
  • Un adap­ta­teur de jack 4,4 mm vers XLR 4 broches

Ici, la matière des câbles a été modi­fiée : il s’agit de cuivre très pur (indice N5) plaqué argent, réparti en quatre câbles tres­sés entre eux. La qualité des connec­teurs (il nous a semblé que tout prove­nait de chez Neutrik) est au rendez-vous.

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Main­te­nance / démon­tage : accès trans­duc­teur, mousses et arceau

Nota Bene : ici aussi, nous repre­nons non seule­ment le texte du test du HEDD­phone TWO, mais aussi les photos, car la procé­dure est en tout point simi­laire, et nous ne souhai­tions pas risquer à nouveau d’en­dom­ma­ger un casque haut de gamme avec nos mani­pu­la­tions.

On retire d’abord les mousses, ce qui est faci­le­ment réalisé en tirant dessus. Elles fonc­tionnent avec un système de « clip » sur tout le pour­tour inté­rieur.

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Il suffit ensuite de reti­rer les 8 vis qui encadrent le trans­duc­teur.

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Et l’on révèle ainsi l’ar­chi­tec­ture interne, qui est un summum de mini­ma­lisme : 

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Une cavité simple, une grille à l’ar­rière, et un trans­duc­teur pris dans un boîtier (impos­sible de le reti­rer de ce boîtier à la main, enfin, il m’a semblé… je n’ai pas insisté). Le trans­duc­teur est simple­ment connecté au jack par deux câbles d’un diamètre assez consé­quent pour un casque, et qui doivent être soigneu­se­ment remis contre le flanc de la cavité, au risque de les pincer et de les abîmer lorsque l’on referme l’en­semble.

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Le bandeau est monté sur un système de picot qui peut, lui aussi, être enlevé aisé­ment, et remplacé si la pièce venait à s’user ou prenait un choc.

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Confort : réglages HEDD­band, poids et tenue sur la durée

Les descrip­tions et remarques avan­cées à propos du HEDD­phone TWO s’ap­pliquent ici de façon simi­laire, à savoir que le bandeau ajus­table, appelé HEDD­band, permet de régler la hauteur, la cour­bure et la pres­sion de serrage pour un confort person­na­lisé. On était un peu perdu sur le réglage, mais une petite vidéo sur le site HEDD nous a assez rapi­de­ment éclairé, et le résul­tat nous a paru très bien marcher. La sangle infé­rieure, remon­tante, doit être réglée en premier. Elle permet d’ajus­ter la hauteur du bandeau sous l’ar­ceau. La vidéo dit, de façon assez vague, de régler pour une « bonne hauteur », ce qui ne m’a a pas beau­coup éclairé, mais en faisant tout simple­ment quelques essais, j’ai trouvé la hauteur qui permet­tait aux oreillettes de se placer au mieux sur mes oreilles. La seconde sangle, supé­rieure et descen­dante, peut ensuite se régler avec le casque déjà posé sur la tête, puisqu’elle permet d’ajus­ter le serrage. Pour moi, c’était au mini­mum (j’au­rais presque pu la lais­ser déta­chée d’ailleurs… j’ai une tête large et le casque, étant neuf, a un bon serrage natu­rel).

Ce réglage n’est pas sans son impor­tance, car le casque étant lourd, il permet de compen­ser l’in­con­fort généré par le poids, et de bien posi­tion­ner les oreillettes, qui auraient sinon tendance à tomber trop bas. L’in­té­res­sant ici, c’est que l’on puisse faci­le­ment adap­ter à diffé­rents utili­sa­teurs, mais surtout que l’on pourra reré­gler dans le temps, lorsque le bandeau se ramol­lira ou si l’ar­ceau commence à moins serrer.

Mais alors, est-ce que ça marche à longueur d’écoute ? Plutôt bien, même si l’on ressent quand même que l’on a un casque plutôt lourd sur la tête. En revanche, le serrage peut-être réglé de façon effi­cace, ce qui dimi­nue la fatigue de ce côté-là.

Isola­­tion

Non appli­cable, on est sur des casques ouverts. Même remarques que sur la HEDD­phone TWO quant à la « repisse » : elle est mini­male et c’est un très bon point.

Trans­port et protec­tion : étui rigide et coffret acces­soires

20250512 170019Les HEDD­phones sont four­nis avec un étui de trans­port robuste pour les trans­ports occa­sion­nels et, en cas de démé­na­ge­ment, vous pour­rez réins­tal­ler le casque dans sa coque et placer celle-ci dans son coffret, avec un coffret supplé­men­taire pour tous les acces­soires, le tout protégé par un emboî­tage. Rien à redire donc !

Mesures objec­tives : réponse en fréquence et distor­sion (MiniDSP EARS)

Le casque HEDD­phone TWO GT a été testé selon le proto­­­­cole de mesures objec­­­­tives, mené par nos soins afin de complé­­­­ter l’écoute subjec­­­­tive. Avec l’aide précieuse de notre testeur EARS de MiniDSP, nous avons le plai­­­­sir de pouvoir vous four­­­­nir des courbes de réponse en fréquence et distor­­­­sion, réali­­­­sées dans notre atelier.

Réponse en fréquence : 

RF GT 

  • Légère montée régu­lière entre 20 Hz et 60 Hz, avec un gain d’en­vi­ron 2–3 dB.
  • Accen­tua­tion marquée, qui commence à 70 Hz et culmine à 110 Hz, et qui prédo­mine ensuite jusqu’à 300 Hz, avec une pente descen­dante très progres­sive à partir de 120 Hz jusqu’à 300 Hz, sans creux marqué.
  • Légère dépres­sion vers 800 Hz, puis à nouveau une accen­tua­tion autour de 1 kHz.
  • Varia­tion douce avec une descente à partir de 1,5 kHz. qui finit par un creux à 2 kHz.
  • Montée notable à partir de 2,8 kHz et culmi­nant à 4 kHz (~+4 dB).
  • Comme sur le HEDD­phone TWO, un creux marqué entre 5 et 7 kHz.
  • Remon­tée et nouveau pic impor­tant autour de 13 à 16 kHz

À part une dispa­rité à 8 kHz, et quelques petits remous pas tout à fait iden­tiques au-dessus de cette fréquence, les deux trans­duc­teurs sont bien appa­riés.

Distor­­sion :

DISTGT

La distor­­sion mesu­­rée est très basse, comme souvent chez HEDD : infé­rieure à 0,1 % sur presque tout le spectre, avec une remon­tée légère dans le grave, qui reste sous 0,5 % jusqu’à 26 Hz, et atteint 2 % à 20 Hz. On est très impres­sionné par ces résul­tats.

Écoute critique : grave, médiums, aigus et image stéréo sur des extraits variés

Les écoutes du HEDD­phone TWO GT ont été réali­sées à l’aide de l’am­pli­fi­ca­teur casque du DAC Phoni­tor 3 de chez SPL, un appa­reil de réfé­rence dans l’éla­bo­ra­tion du casque, étant donné que celui-ci est parti­cu­liè­re­ment notable pour sa capa­cité à gérer des casques de haute impé­dance. Par ailleurs toutes les écoutes ont aussi été réali­sées, paral­lè­le­ment et à titre de compa­rai­son, sur l’am­pli casque inté­gré d’une inter­face moyenne gamme, j’ai nommé la Quan­tum HD8 de PreSo­nus. À noter que ce DAC fera l’objet d’un test séparé sur notre site, où nous explo­re­rons plus en détail ses perfor­mances et ses spéci­fi­ci­tés tech­niques.

Richard Hawley – Don’t Get Hung Up In Your Soul (sur True­lo­ve’s Gutter)

Une ballade acous­tique, avec beau­coup de réverbe et une diffé­rence de dyna­mique impor­tante entre la voix et la guitare. On perçoit tout de suite une présence claire et détaillée de la voix, à la fois chaude et cise­lée, le tout suivi d’une réver­bé­ra­tion ample qui ne brouille jamais le signal origi­nal. Derrière cette voix posée, claire, se détache une guitare d’une grande richesse harmo­nique dans le médium, avec un sus les détails des attaques, retrans­cris sans conces­sion. L’équi­libre géné­ral favo­rise une lecture nuan­cée des textures sans les lisser, et les varia­tions dyna­miques, subtiles, sont suivies avec préci­sion.

Sun Kil Moon – Butch Lulla­bye (sur Common As Light And Love…)

Sur l’in­tro, on doit entendre à la fois les notes graves, les harmo­niques médiums ajou­tées par la distor­sion, l’at­taque légè­re­ment piquée des notes, tout en sépa­rant bien la grosse caisse qui sonne assez sèche et médium. Ici, l’in­tel­li­gi­bi­lité des graves est excel­lente : chaque frappe de grosse caisse est sèche et bien posi­tion­née, et reste distincte des lignes de basse. Les attaques sont nettes, sans agres­si­vité, avec une belle présence dans le bas-médium, pas trop rebondi, ce qui donne une assise très stable au morceau. L’en­semble sonne propre, bien séparé et dyna­mique, avec une voix par-dessus dont le timbre bary­ton n’em­pêche pas une retrans­crip­tion claire des arti­cu­la­tions. Bref, c’est très bon.

Massive Attack – Tear­drop (sur Mezza­nine)

Un titre avec beau­coup d’ex­trême grave, mais qui ne doit jamais masquer les nombreux détails dans le haut médium et l’aigu. Le grave descend bas, sans lour­deur et avec une belle maîtrise : rien ne bave, tout reste lisible. Les textures fines du morceau — nappes, réverbes, percus­sions discrètes, craque­ments de disque vinyle sur le sample — restent bien percep­tibles, même sur les passages char­gés. L’aigu n’est pas surex­posé, mais reste présent avec finesse et sans dureté. Comme sur le HEDD­phone TWO, certaines phrases souffrent un peu de consonnes sifflantes de part cette resti­tu­tion ultra détaillée. Mais c’est le risque avec ce morceau, et c’est plutôt le signe que l’on est sur un casque ultra-précis.

Char­lie Mingus – Solo Dancer (sur The Black Saint And The Sinner Lady)

Voilà un morceau avec beau­coup de souf­flants jouant dans des tessi­tures simi­laires : c’est très touffu et le but est d’es­sayer de discer­ner les timbres. L’équi­libre tonal très équi­li­bré entre médiums et hauts médiums permet de bien distin­guer les diffé­rents pupitres dans ces zones, même dans les passages les plus denses. Les timbres des instru­ments les plus graves sont bien resti­tués, mais parfois avec un peu trop de présence : les cuivres de ce registre ronflent et coassent de façon magni­fique, mais sont peut-être un peu trop mis en avant par moment, ce qui déséqui­libre parfois l’im­pres­sion d’en­semble. C’est une critique mineure, mais notable. La stéréo très large est resti­tuée de façon superbe, en revanche.

Edgar Varèse – Ioni­sa­tion (New York Phil­har­mo­nic, dir. Pierre Boulez)

Ici, l’on cherche à juger de l’image stéréo et du suivi de la réver­bé­ra­tion natu­relle de la salle, qui joue sur l’im­pres­sion d’es­pace. L’écoute se fait entre 0:30 et 1:15 min. L’image stéréo est stable, bien ancrée, avec une sensa­tion d’es­pace crédible. La réver­bé­ra­tion est suivie avec finesse, ce qui permet à chaque source de se posi­tion­ner préci­sé­ment dans l’es­pace, et de rayon­ner plus ou moins selon l’in­ten­sité du jeu. Ainsi, la repro­duc­tion très détaillée et rapide des varia­tions, fines ou énormes, dans la dyna­mique de jeu, et dans la « réponse » de la salle, donne une belle impres­sion d’im­mer­sion.

FAQ

Quelle diffé­rence sonore entre le TWO et le TWO GT ?

Le TWO GT adopte un réglage globa­le­ment plus chaleu­reux que le TWO ; il conserve la préci­sion du médium/aigu tout en propo­sant un grave un peu plus présent, mais maîtrisé. Les deux partagent l’AMT à VVT, le HEDD­band et un niveau de distor­sion très bas. 

Le TWO GT néces­site-t-il un ampli casque dédié ?

Avec 41 Ω et une sensi­bi­lité modé­rée, il fonc­tionne sur la plupart des sorties casques sérieuses, mais donne le meilleur avec une réserve de courant confor­table.

L’AMT à VVT, ça change quoi par rapport à un dyna­mique ou à un planaire ?

Le prin­cipe des plis « presse » l’air au lieu d’un mouve­ment de piston ; la géomé­trie VVT opti­mise la vitesse locale et l’ex­ten­sion fréquen­tielle, avec un trans­duc­teur large bande (annoncé 10 Hz–40 kHz). Le béné­fice attendu est une grande lisi­bi­lité des tran­si­toires et des textures fines. 

Les cous­si­nets (velours vs cuir) influencent-ils l’équi­libre ?

Oui, comme souvent : le cuir (réel ou synthé­tique) tend à renfor­cer légè­re­ment le grave et l’iso­la­tion passive vers l’ex­té­rieur, le velours laisse en géné­ral un aigu un peu plus aéré. Le choix dépen­dra du confort et de la balance souhai­tée. 

Peut-on l’uti­li­ser pour l’en­re­gis­tre­ment en cabine ?

C’est un ouvert : la fuite est faible pour un ouvert bien conçu, mais elle existe. Pour l’en­re­gis­tre­ment au micro proche, préfé­rez un fermé ; pour l’édi­tion, le mixage ou l’écoute critique, le TWO GT est perti­nent. 

Où est-il assem­blé ?

Assem­blage en Alle­magne (Berlin). 

Carac­té­ris­tiques tech­niques

• Type : casque circum-aural ouvert. 

• Trans­duc­teur : Air Motion Trans­for­mer (AMT) à VVT (Variable Velo­city Trans­form). 

• Impé­dance : 41 Ω. 

• Réponse en fréquence annon­cée : 10 Hz – 40 kHz. 

• Poids : 550 g (annoncé). 

• Maté­riaux châs­sis : fibre de carbone et magné­sium. 

• Système de main­tien : HEDD­band (réglage hauteur, cour­bure, pres­sion). 

• Cous­si­nets : 2 jeux (cuir synthé­tique et velours). 

• Câbles four­nis : 6,35 mm asym. ; 4,4 mm sym. ; adap­ta­teur 6,35→3,5 mm ; adap­ta­teur 4,4 mm→ XLR-4 ; conduc­teurs 5N SPC plaqués argent. 

• Acces­soires : étui de trans­port rigide. 

Notre avis : 9/10

Award Innovation 2025
2025
Innovation
Award

Parlons d’abord du prix, pour pouvoir ensuite résu­mer notre juge­ment avec séré­nité. On s’est posé la ques­tion de savoir si la diffé­rence de prix, avec le « pas GT » – réel et symbo­lique – par-delà la barre des 2000 euros, était justi­fiée, non pas en temps que tel, mais en compa­rai­son des perfor­mances déjà excel­lentes du TWO. Soyons plus clair : non pas une simple inter­ro­ga­tion sur le sens qu’il y aurait à payer un casque aussi cher – car la qualité a un prix, et le coût du TWO GT ne nous semble pas déme­suré en regard de ses perfor­mances et de sa qualité de fabri­ca­tion – mais seule­ment savoir si les amélio­ra­tions entre le TWO et le TWO GT nous semblaient valoir ces 200 euros de plus. Notre point de vue est donc le suivant : justi­fié ? Il nous semble raison­nable de dire « oui », car les chan­ge­ments ne sont pas que cosmé­tiques, ou qu’ac­ces­soires, mais au contraire, touchent vrai­ment à l’iden­tité sonore de l’objet – et l’on imagine faci­le­ment le travail de déve­lop­pe­ment qui permit une telle créa­tion, surtout au sein d’une petite entre­prise comme HEDD. Toute­fois, certains seront-ils arrê­tés (ou tout simple­ment empê­chés) par un tel prix ? Sans doute oui, et ce n’est pas une consi­dé­ra­tion secon­daire.

Au-delà de cette ques­tion, l’on a été, encore une fois, très convaincu par ce casque HEDD. Pour dres­ser un compa­ra­tif rapide, on pour­rait dire que, face au HEDD­phone TWO, qui privi­lé­gie une resti­tu­tion analy­tique, très détaillée, le TWO GT adopte une approche plus orga­nique et cohé­rente. Ce qui ne veut pas dire qu’il soit néces­sai­re­ment plus faus­se­ment flat­teur. Au contraire, il conserve une excel­lente lisi­bi­lité dans l’aigu et le médium, ce qui en fait un casque tout à fait adapté au travail de studio. Toute­fois, on notera qu’il offre un grave plus présent, mais que nous avons toujours trouvé maîtrisé rela­ti­ve­ment au reste de l’in­for­ma­tion sonore. Un casque adapté au travail en studio donc, mais aussi un casque d’écoute, pour le plai­sir, ce qui n’en­lève rien à sa qualité, au contraire.

  • Technologie novatrice, avec des résultats sonores excellents
  • Construction solide et soignée
  • Confort personnalisable grâce au système de bandeau ajustable
  • Ensemble de câble complet et de qualité
  • Étui de transport robuste inclus
  • Deux jeux de coussinets, avec deux matières différentes
  • Excellente qualité sonore, avec une restitution détaillée, nuancée et dynamique.
  • Bonne retranscription du panoramique stéréo
  • Grave souligné, mais de façon propre et bien maîtrisée
  • Aigu précis et détaillés
  • Très faible distorsion sur presque tout le spectre

  • Poids élevé (550 g) qui peut être fatigant à long terme
  • Réglages du bandeau pas très intuitifs, mais efficaces une fois maîtrisés
Pays de fabrication : Allemagne
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  • Alligator427 339 posts au compteur
    Alligator427
    Posteur·euse AFfamé·e
    Posté le 15/09/2025 à 17:36:41
    A ce niveau de prix, les 200 euros ne rentrent plus en ligne de compte. Le casque plait mieux que le 'pas GT'. Ou non.
    Au passage il faudrait que je teste un jour ce genre d'engin même si je suppose être totalement incapable de juger de la qualité et je reviendrais tout penaud sur mon dt 990.:clin:
  • madamereve 2476 posts au compteur
    madamereve
    AFicionado·a
    Posté le 15/09/2025 à 17:45:05
    Citation de Alligator427 :
    A ce niveau de prix, les 200 euros ne rentrent plus en ligne de compte. Le casque plait mieux que le 'pas GT'. Ou non.
    Au passage il faudrait que je teste un jour ce genre d'engin même si je suppose être totalement incapable de juger de la qualité et je reviendrais tout penaud sur mon dt 990.:clin:


    A force, on connaît son ou ses casques, leurs faiblesses et leurs avantages. 2000 euros pour un casque, c'est un investissement lourd pour un home studiste amateur. Andrew schoeps mixe sur un Sony MDR 7506, un des casques les plus harsh du marché, alors que faut-il penser de ces prix astronomiques?
  • 1802 451 posts au compteur
    1802
    Posteur·euse AFfamé·e
    Posté le 15/09/2025 à 18:20:29
    "Poids élevé (550 g) qui peut être fatigant à long terme
    Réglages du bandeau pas très intuitifs, mais efficaces une fois maîtrisés"
    ?
    pour 2110 €
    ?
    ils peuvent se le garder...
  • Muzikmani 27 posts au compteur
    Muzikmani
    Nouvel·le AFfilié·e
    Posté le 15/09/2025 à 18:37:03
    Citation de Alligator427 :
    A ce niveau de prix, les 200 euros ne rentrent plus en ligne de compte. Le casque plait mieux que le 'pas GT'. Ou non.
    Au passage il faudrait que je teste un jour ce genre d'engin même si je suppose être totalement incapable de juger de la qualité et je reviendrais tout penaud sur mon dt 990.:clin:


    Hey t'as bien raison l'ami. J'ai le dt 990 depuis quelques mois, il est confortable à souhait, et sans être complètement neutre (quel casque l'est vraiment?) je le trouve plutôt équilibré, il permet de longues sessions (avec pauses of courses) sans ressentir de fatigue auditive. Le meilleur rapport qualité prix selon moi.
    J'ai testé un gros casque à plusieurs milliers d'euros de marque Focal, sur un ampli casque spl, je n'ai pas été plus impressionné que ça ...

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