Première bibliothèque d’envergure réalisée par Soundiron, voici Mars, dédiée aux voix masculines «épiques». Simple continuation de savoir-faire, ou approche renouvelée ? Réponses.
À quelque chose malheur est bon. Il semble que cette vieille expression française soit tout à fait appropriée au cas Tonehammer. Cet éditeur, qui avait marqué par des produits soit très originaux, voire farfelus (les nombreux instruments maison, les détournements d’objets, les amusantes variations autour de Microhammer, etc.), soit faisant appel à une approche différente de celles rencontrées chez la concurrence (voir ses pianos, ses chorales (test de Requiem Light et test de Liberis), etc.), a récemment cessé ses activités, son duumvirat se séparant, chacun créant sa propre société de production, 8DIO pour Troels Folmann, Soundiron pour Mike Peasley. Les produits conçus par la société originelle ont été répartis dans les deux nouvelles entités, selon une logique qui semble respecter l’identité du créateur de la bibliothèque (pas plus d’infos sur le sujet). On ne perd donc apparemment pas au change.
Et c’est sur le premier projet d’envergure réalisé par Soundiron que notre attention s’est arrêtée, à savoir Mars, grosse bibliothèque vocale, qui semble être de plus la première d’une série nommée Planetary Choir Series. Mars est consacrée uniquement aux voix masculines, après donc les premières bibliothèques dédiées à un chœur complet (Requiem, maintenant chez 8DIO et Requiem Light chez Soundiron) et à un chœur de voix d’enfants (Liberis, chez 8DIO).
Introducing Mars
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Disponible à la fois au téléchargement et sous forme de DVD (ce dernier choix tout récent), Mars est une bibliothèque constituée de plus de 16 000 échantillons 24 bits/48 kHz, pour un poids de 18 Go. Elle est conçue pour Kontakt (à partir de la version 4.2.3), version complète uniquement ; c’est-à-dire que Mars ne s’ouvrira pas dans le Kontakt Player, attention avant d’acheter. Il est cependant permis d’espérer une compatibilité future (mais sans aucune certitude…), l’éditeur proposant régulièrement des mises à jour pour ce format spécifique (dernière en date pour Requiem Light).
290 programmes sont fournis, ainsi que 150 réponses impulsionnelles à utiliser avec une réverbe à convolution, que ce soit celle de Kontakt, ou de n’importe quel éditeur si elle permet l’import direct d’IR.
Le téléchargement s’effectue via le Continuata Download Manager, déjà utilisé pour les derniers produits signés Tonehammer. La procédure est simple, rapide (en fonction du débit descendant de votre ligne bien sûr), et permet les pauses et les reprises de chargement. On peut aussi télécharger directement via son navigateur favori grâce au(x) lien(s) fourni(s) dans le mail envoyé après l’achat. Une fois les 14 fichiers RAR chargés, décompressés et installés (le Downloader effectue tout automatiquement), on se retrouve avec un dossier regroupant les Impulses classées en Effects et Rooms, les Instruments (Ambiences, Combo, Hall et Stage), les échantillons qui sont accessibles si l’on souhaite adapter la banque à d’autres échantillonneurs (bon courage pour les programmes scriptés), plus les habituels fichiers propriétaires pour Kontakt.
Mars, bilingue
Première originalité de la bibliothèque, l’utilisation de deux langues, aux sonorités très distinctes et dont l’utilisation en musique résulte de deux écoles stylistiques différentes, même si elles partagent un cadre commun : l’accompagnement de la liturgie, et toutes les créations plus universelles qui en ont été dérivées. On n’a heureusement pas besoin d’être croyant pour apprécier les beautés musicales issues des traditions religieuses occidentales ou russes, puisque les deux langues choisies sont le latin et le slave, promesses de chants ténébreux et de graves bien sentis…
La hiérarchie des dossiers sera familière aux utilisateurs de Liberis et Requiem, regroupant les différentes articulations sous les noms Choral Effects, Legato & Sustains, Marcatos, Poly-Sustains (fast, long, slow et spoken), Soloists et Staccatos. L’éditeur n’a pas séparé les deux « chorales », on saura à laquelle on a affaire grâce au nom du programme (mais rien n’empêche de créer sa propre classification éventuellement plus pratique). D’autre part, les interfaces sont suffisamment différenciées graphiquement pour renseigner immédiatement en cas d’oubli, ou quand on utilise plusieurs programmes au sein d’un même Kontakt.
L’éditeur a eu recours à sa chapelle préférée, l’ayant déjà utilisée dans nombre de bibliothèques, la Montclair Presbyterian, à l’acoustique très particulière (voir le test des pianos Tonehammer, notamment le Montclarion Piano, qui est maintenant au catalogue de SoundIron), mais ne propose « que » deux prises de son, Hall et Stage, là où Requiem et Liberis en offraient trois : Stage, Mid et Far. Pas vraiment un défaut en soi… Chorale et chef de chœur sont eux aussi sont habituellement utilisés par SoundIron.
On retrouve bien sûr un dossier contenant des programmes regroupant les deux prises de son pour chaque type d’articulation, respectant la hiérarchie de classement, dossier nommé Combo. Il faudra une bécane puissante, sous un OS en 64 bits et avec suffisamment de Ram pour pouvoir utiliser ce type de programme.
Une petite remarque : de nombreuses fonctions présentes dans cette bibliothèque ont déjà été décrites dans le test de Requiem Light et dans celui de Liberis, je ne peux que vous inviter à les consulter à ce sujet, afin d’éviter trop de redites d’un papier à l’autre. D’autre part, l’éditeur fournit un manuel papier assez complet, même s’il présente parfois quelques défauts de mise en page. On le trouve à cette adresse.
Let’s all chant
Commençons par les Choral Effects. Classiques des bibliothèques vocales, les effets prennent différentes directions suivant les éditeurs. Ici, 12 programmes offrent clusters finissants par des bruits non identifiés, percussions corporelles qui sont en fait des bruits de bouche, divers cris, etc. La plupart des interfaces de cette catégorie reprend le principe de transposition via KeySwitches (transposition par demi-ton en appuyant sur une des touches roses du clavier), et disposant de réglages Swell (volume), Attack, Offset (décalage du point de départ de la lecture) et Release. Presque tous les programmes ne disposent que d’un layer de vélocité, mais profitent généralement de plusieurs échantillons Round Robin (cinq pour les Rail Strikes, par exemple). De même, ils n’utilisent en général qu’un seul échantillon mappé sur toute l’étendue du clavier.
On appréciera en particulier les deux programmes WarCry ou le Zombie Clusters, entre râle et rôt… On notera aussi la présence en fin de certains échantillons Warm-up (classiques vocalises arpégées) d’un petit bout du piano donnant la tonalité suivante…
Voici quelques exemples des présets (version Stage, puis quelques exemples en mode Combo, c’est-à-dire Stage plus Hall).
On continue avec les Legato & Sustains. Fidèle à son habitude, l’éditeur fournit aussi des programmes Lite pour les stations de travail plus modestes. Il a montré dans ses précédentes bibliothèques une maîtrise certaine des scripts pour le legato, proposant même la possibilité, au sein d’un accord, de jouer legato certaines notes dans la limite d’un intervalle déterminé par l’utilisateur (voir les précédents tests). Par exemple, le programme Mars 7-Vowel Sustain Pad Utility regroupe toutes les « voyelles » (Ah, Ee, Eh, Ih, Oh, Oo et Mm, avec parfois jusqu’à huit variations), propose deux layers et un X-Blend permettant de passer d’un layer à l’autre via crossfade (notons que la plupart des paramètres disposent djà d’une assignation de Midi CC), tandis que l’on peut changer de voyelles sur l’autre des layers via KeySwitch (KS). De plus, la fonction Legato est bien présente : un bouton d’activation, et un Range fixant l’intervalle en demi-tons au sein duquel les notes seront jouées legato et un Polyphony, permettant de jouer jusqu’à trois notes legato simultanées.
L’exemple suivant fait entendre un accord trois sons, les notes changeant au sein de l’accord en legato, avec passage de voyelles à d’autres via KS et X-Blend, d’abord version Stage (il faudra adapter régulièrement les volumes de sortie, ainsi que les Release, parfois bien trop longs). Il faut noter que la version Combo du même programme demande quand même 3,5 Go de RAM…
D’autres programmes proposent des legato avec possibilité de passer d’une voyelle préprogrammée à une autre, par exemple de Ah à Mm, de Oh à Oo, programmes bien plus légers bien sûr, les plus légers étant des legato simples par voyelle. Un seul programme permet un crossfade entre trois voyelles, de Ah à Oh et à Oo dans quasiment tous les sens, les fades se faisant toujours via les paramètres contrôlés par Midi CC. Plusieurs options permettent de déterminer la tessiture, la vitesse du legato, son intervalle d’action, son volume, etc. Rappelons en effet que ces programmes font appel à de réels échantillons de legato et non à une simulation, ce qui est garantie de réalisme, mais qui peut aussi traîner parfois, l’analyse devant être très rapide et demandant plus de CPU.
Syllabes & co
Autre famille, les Marcatos. Trois types de programmes sont fournis : les Marcatos Singles dans lesquels on ne pourra utiliser qu’une seule syllabe à la fois (28 différentes), avec un possible effet de « doubling » réel, c’est-à-dire ajoutant un deuxième échantillon, bien plus réaliste qu’un effet d’ADT par exemple. Ensuite les Marcatos Sustains, qui reprennent les syllabes, en offrant deux layers avec crossfade, sélection via KS, Legato polyphonique et surtout bouclage de la partie « voyelle » de la syllabe, la fin de celle-ci se déclenchant sur le release. Tout comme le Legato, ce Release peut être désactivé, afin par exemple de passer d’une voyelle tenue à une autre syllabe. Déjà fort malléables, ces deux types de programmes ne sont rien comparés aux Marcato Builders et Marcato Phrase Builders.
Le premier, Marcato Sustain Builder All, décliné en programme plus léger et en programmes reprenant un seul des éléments (explication à venir), est d’abord le plus gourmand de tous, et c’est normal. Il permet en effet de construire ses propres sons Marcato à partir des éléments de la bibliothèque. Ainsi, on peut choisir l’attaque d’une syllabe, sa durée (Hold) et son volume, le sustain d’une autre et son volume ainsi que le release d’une troisième (sa durée et son volume aussi, oui) ! Le tout sur deux layers, avec les habituelles fonctions Legato et Crossfade. Il y a cependant quelques limites : l’éditeur a restreint le nombre de syllabes en fonction de la première choisie comme principale syllabe du layer. Ainsi, on ne pourra trouver de Oo ou de Kay si l’on sélectionne Mm comme syllabe de départ. Mais la puissance de traitement est déjà très intéressante, d’autant qu’on dispose, rappelons-le, de deux layers, et qu’il n’est pas question ici de construire un mot complet, mais bien une nouvelle syllabe voire une syllabe suivie d’une autre au moment du Release.
Ainsi, en partant de la syllabe maîtresse Eh, on choisit l’attaque de Kay, suivie d’une variation de Eh et de la syllabe En (que l’on ne trouve que dans ce programme), on peut programmer la syllabe « Ken », inexistante dans la banque d’origine. Reste plus qu’à essayer de trouver un Bhar-bi…
On entend dans l’exemple suivant les modifications des différentes syllabes pour arriver aux résultats voulus, sachant que l’on peut baisser complètement le niveau sonore de chacune des trois parties. On entendra aussi le changement d’Attack avec le son Meh et une autre variation de Eh. Même chose avec un Cru-Oo-Oom. Le programme utilisé est le Combo Mars Marcato Builder All, demandant 7,5 Go de mémoire…
Profitons-en pour pointer le seul problème des programmes Combo, que l’édition des paramètres ne puisse être liée : on est obligé de tout régler à chaque fois sur chaque programme constituant le Multi. En tout cas une nouveauté bien vue et bienvenue.
On continue avec un standard des bibliothèques vocales de l’éditeur, le Phrase Builder. Mais qui a profité ici d’une croissance non négligeable, puisque l’habituelle unique phrase constituée de 16 syllabes est renforcée de 15 autres phrases, pouvant être lues à la suite, dans un ordre déterminé ou déclenchées via KS… Autre excellente surprise, chaque syllabe peut être lue selon deux formes, Staccato ou Marcato, que l’on choisit via un bouton sous le champ syllabe, bravo. Chaque syllabe est donc déclenchée à chaque note ou accord rejoués, la syllabe durant en revanche (en Marcato, bien sûr) tant qu’une des notes de l’accord est maintenue, ce qui permet de faire des variations sans changer de son. Très efficace, et permettant au sein d’une seule instance de Kontakt de développer des phrases très longues, avec variation d’articulations qui n’étaient possibles qu’en ouvrant deux Phrase Builder auparavant, un pour les Staccato, l’autre pour les Marcato.
Premier exemple n’utilisant que des Staccato.
Puis un mélange de Staccato et Marcato.
Notons que l’on retrouve aussi des programmes Staccato séparés, reprenant les mêmes principes (à l’exception du legato, bien sûr), et offrant un peu plus de syllabes.
Mots & co
Autres programmes typiques de l’éditeur, les Polysustains. Pour rappel, il s’agit de plusieurs mots que l’on peut sélectionner via KS, sur deux layers disposant des commandes habituelles, et bénéficiant du Legato polyphonique et de la possibilité d’activer ou non la lecture de l’échantillon de relâchement, généralement la dernière syllabe ou lettre (sifflantes et autres sons) du mot.
Apparaissent ici pour la première fois les programmes Slavonic en plus des Latin. On dispose de sept mots pour le latin et de 11 pour le slave. Les différentes possibilités de réglage permettent de jouer le mot en legato, en changeant de note à chaque syllabe, chaque mot étant au départ chanté sur une seule note. Ce n’est pas simple, et l’effet n’est pas toujours réussi. L’usage idéal, le plus crédible, reste le déplacement d’une note au sein d’un accord plaqué.
Dans l’exemple suivant, on entendra un ou deux mots joués simplement, puis profitant du legato.
Plusieurs variantes sont proposées, calées sur des tempos rapides (les Fast, à 140 BPM) et plus lents (les Slow à 100 BPM). Le latin offre alors 11 mots, le slave 12. Voici quelques extraits des deux programmes.
Une autre variante est constituée de phrases plus longues, dans un esprit grégorien. On ne dispose que de chants latins. Le tempo est de 130 BPM, une version usant du Time Machine 2 de Kontakt est aussi proposée. On sait la qualité moyenne de l’algorithme, il vaudra mieux exporter les phrases et les traiter dans Melodyne par exemple, ce sera bien plus performant.
Un exemple de phrase et de jeu autour du legato.
On rappelle que les changements de notes sont faits sur une ou deux notes de l’accord pendant que les autres sont maintenus. C’est très efficace et bien conçu, fidèle aux précédentes réalisations de l’éditeur.
On termine cette section Polysustains avec des programmes de voix parlées, utilisant toujours des mots latins, les uns chuchotés :
Les autres sur des phrases plus longues :
Difficile de les utiliser en revanche avec changement de hauteur, puisque ni le mode sampleur ni la Tone Machine de Kontakt ne donne de résultats satisfaisants.
Tout seul…
Avant-dernière famille représentée, celle des solistes. Une basse et deux ténors, chacun bénéficiant du même type de programme que la bibliothèque complète, à savoir des phrases, Polysustains Slow et Long, Staccatos, Vowels Sustains, sans Phrase Builder ou Marcato Builder, mais avec un programme Breaths offrant des respirations se déclenchant au Release, idéal pour donner un semblant de « vie » aux phrases construites à partir de voyelles, de syllabes et de Staccatos.
Il faudra faire très attention, beaucoup plus qu’avec les chœurs complets, pour arriver à enchaîner proprement les syllabes en mode legato, la tâche se révélant parfois impossible. Il faudra alors trouver des compromis en faisant de l’édition après bounce, avec fade et compagnie, ou encore une fois avec un outil de pitch-shift performant (au sein de Logic, Radius ou Melodyne, par exemple).
Quelques exemples de phrases en latin et en slave, et à la fin du fichier le résultat du pitch de Kontakt sur les phrases mélodiques enregistrées dans une seule tonalité.
Si la basse Latine est satisfaisante, malgré des voyelles finales assez laides que l’on doit couper à coup de fade out, on ne peut que regretter le soliste « slave », qui est souvent faux, exagère les vibrato, et manque cruellement de la richesse, de la rondeur et du corps que l’on attend lorsque l’on pense « chœur russe ». Les programmes Vowels sont ratés, synthétiques au possible. Dommage.
Passons aux ténors. Le premier ne chante que des phrases, voyelles et syllabes slaves, le second que du latin. Il faut bien l’avouer, là aussi ça pêche par manque de régularité dans le timbre, les attaques, la justesse. Les différences rendent justement difficile l’utilisation du legato, puisque les changements de timbre sont parfois trop marqués pour sonner « réels ». On est simplement un peu surpris de la différence de qualité entre la banque complète et les solistes. Là aussi dommage, mais si l’on consulte les tests des précédentes bibliothèques vocales, à une ou deux exceptions près, elles péchaient aussi de ce côté.
Ambiances de la toundra
Pour finir, et reprenant une tradition déjà existante à l’époque Tonehammer avec les créations de Steve Tavaglione, par exemple, SoundIron propose dans son dossier Ambiences, un ensemble de programmes conçus à partir des échantillons de la chorale, détournés afin de produire nappes, sonorités étranges et autres effets particulièrement adaptés à l’image, mais pas seulement.
Les différents programmes, nommés selon deux catégories Drones et FX, reprennent l’une ou l’autre des langues de départ, et font appel aux différentes interfaces créées pour les différentes catégories, des Choral Effects aux Staccatos. Les traitements à l’origine des modifications sont divers, de l’utilisation des Tone ou Time Machine de Kontakt à des effets de filtre et d’échos, voire à un passage via une des IR « ésotériques » en ne gardant que le signal traité, ou un mix des deux signaux (Dry et Wet) permettant une perception totalement différente du son original. C’est très bien fait, les textures sont tout à fait intéressantes, sachant de plus que ce n’est pas le but premier de la bibliothèque, voilà un bonus qui sera fort utile.
Voici quelques exemples de ces Ambiences ; le seul reproche qu’on pourra leur faire est un volume de sortie parfois bien trop fort, notamment lorsque l’on attaque des accords riches aux basses bien marquées.
Bilan
Ceux qui ont déjà travaillé avec les banques vocales du même éditeur et celles créées sous la bannière Tonehammer seront ravis de retrouver dans Mars les mêmes qualités au niveau son, programmation et scripts de Kontakt. Le nouveau Phrase Builder intégrant Staccato et Marcato plus 16 phrases est un vrai régal et offre un réel gain de temps pour la programmation. Et l’outil Marcato Builder est assez étonnant, avec son travail sur trois paramètres d’une syllabe.
Les nombreuses IR sont aussi de très bonne qualité et peuvent être utilisées dans d’autres réverbes, un beau cadeau certes, mais surtout une véritable compréhension des routines de fonctionnement des compositeurs et musiciens, certainement parce que les créateurs de cette bibliothèque le sont aussi : donner la possibilité, grâce à ces IR de pouvoir intégrer tout autre instrument dans le contexte sonore utilisé pour la bibliothèque est indispensable. Merci. Et les Ambiences sont toujours un plus bienvenu.
Rayon problèmes, ceux habituels, dirons-nous : les solistes, nettement en-dessous. C’est peut-être d’ailleurs la première fois que c’est aussi flagrant. Et puis il faut prévoir une bécane très puissante et riche en RAM pour utiliser au mieux cette bibliothèque. Mais ce dernier point est plus un avertissement, qu’un véritable défaut. Un petit regret quand même concernant les basses slaves typiques, qui manquent un peu ici.
Cela dit, SoundIron nous présente encore une fois une bibliothèque d’excellente qualité, utilisant des scripts novateurs et utiles (c’est surtout ce dernier point qui est important). On attend avec impatience les autres Planet…