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Test de l'i3 DSP Quattro 4.2 - Audio Quattro

Award Qualité / Prix 2012
2012
Qualité / Prix
Award

Des arrivées, des départs... Le monde de l’éditeur audio sur Mac subit pas mal de mouvements ces temps derniers. Alors que toujours fidèle au poste, DSP Quattro ne cesse d’être mis à jour. Est-il devenu l’incontournable sous OS X ?

Fut un temps où le monde de l’édi­tion audio sur Mac (on ne rappel­lera jamais assez combien cet outil est indis­pen­sable à tout travail sérieux en audio­nu­mé­rique) était limité à deux noms : Soun­dE­dit créé par Steve Capps puis repris par Macro­me­dia (première appa­ri­tion en 1988 !) et Peak, de Bias Inc. (apparu en 1996). Bien plus tard, Auda­city, une solu­tion gratuite, a fait son entrée, et bien que ne dispo­sant pas de toutes les fonc­tions de ses aînés, n’en offre pas moins un arse­nal assez complet dont une gestion multi­piste. Gestion promise pour Peak, mais qui n’ad­vien­dra jamais, Bias ayant mis la clé sous la porte (à moins d’un retour surprise chez Apple, par exemple, spécia­liste du rachat de socié­tés dont on n’en­tend plus parler jusqu’au moment de la sortie d’une version frap­pée de la pomme).

Plus récem­ment, Wave­Lab (créé par Philippe Gouthier en 1995), un des éditeurs phares du monde PC, est passé de l’autre côté à l’oc­ca­sion de sa version 7, avec toute sa puis­sance et son inter­face graphique un peu datée. Et encore plus récem­ment, Sound Forge Pro de Sony a débarqué sur la plate­forme OS X, un test très complet est dispo­nible sur votre site préféré.

Et pendant tout ce temps, un éditeur italien, Stefano Daino, a mis au point et déve­loppé un éditeur audio spéci­fique­ment Mac, mis à jour régu­liè­re­ment, et même plus, puisque pour cette version 4.2, l’édi­teur nous indique qu’il a réécrit quasi­ment 90 % du code. Travaillant seul et ayant tout programmé de A à Z, Daino n’en est pas à son coup d’es­sai, puisqu’il a conçu D-Sound­PRO en 1995 afin de rempla­cer Alchemy by Passport, puis la plupart de Spark de TCWorks durant la période 1998–2002 (le moteur d’édi­tion audio sur HD, l’édi­teur audio, la play­list et les algo­rithmes de trai­te­ments). DSP Quat­tro ne se limite pas à sa fonc­tion d’édi­teur, puisqu’il béné­fi­cie d’une concep­tion quasi modu­laire, et qu’il regroupe celles d’ou­til de maste­ring et de gravure de CD audio, de multief­fet et même de rack de synthés, et dispose aussi de fonc­tions d’en­re­gis­tre­ment. Voyons comment tout cela coha­bite.

Intro­du­cing DSP Quat­tro 4.2

DSP Quattro 4.2

Le logi­ciel est vendu sur le site de l’édi­teur selon plusieurs options, de 79 euros pour la version complète à 39 euros pour les utili­sa­teurs de Peak. Un tarif à compa­rer avec ceux des ténors du genre, plus de 600 euros pour Wave­Lab, 300 euros pour Sound Forge Pro Mac (ou les plus de 1200 euros de Peak Pro XT…). Même si cela ne préjuge en aucun cas des quali­tés ou fonc­tion­na­li­tés, la diffé­rence de prix est assez éton­nante. Bref. Le logi­ciel est compa­tible PowerPC et Mac Intel, à partir de Mac OS 10.5, 32 bits pour le moment (mais le déve­lop­peur est sur le portage en 64 bits) et peut héber­ger les plug-ins VST et AudioU­nit.

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
OS 10.6.8
DS Quat­tro 4.2.1

L’ins­tal­la­tion ne pose aucun problème, l’au­to­ri­sa­tion se fait via une procé­dure maison assez simple, par laquelle, après créa­tion d’un compte chez DSP-Quat­tro, et rensei­gne­ment d’un numéro de PIN, on récu­pè­rera un fichier de licence à char­ger dans la fenêtre appro­priée. Pas de dongle, un fichier faci­le­ment sauve­gar­dable au cas où, la possi­bi­lité d’au­to­ri­ser sur d’autres machines (dans des propor­tions raison­nables, on imagine), merci.

Démar­rage

SSRPEOPLE

Same Sample Rate Pour Enre­gis­trer Ou Pour Les Effets : sous cet épou­van­table fran­glais se cache une des règles d’or de DSP Quat­tro : si l’on peut aisé­ment utili­ser simul­ta­né­ment de nombreux fichiers malgré diffé­rentes fréquences d’échan­tillon­nage, ou rejouer par dessus un morceau en 44,1 alors qu’on est en 48 kHz, il faut impé­ra­ti­ve­ment que la fréquence d’échan­tillon­nage de l’in­ter­face audio­nu­mé­rique soit la même que celle du fichier à trai­ter quand on veut faire des Render d’ef­fets d’in­serts ou Master et de même quand on veut coucher via Master Output Recor­der une impro d’ins­tru­ment virtuel sur un play­back quel qu’il soit.
Une astuce cepen­dant pour effets : on peut éviter cette mani­pu­la­tion (faire corres­pondre les fréquences d’échan­tillon­nage) en utili­sant la fonc­tion AU/VST Plug-In Chain qui permet d’em­pi­ler les plugs de trai­te­ments et de faire un rendu sans problème. Bravo.

Première capa­cité du logi­ciel, celle de l’édi­tion audio. DSP Quat­tro gère direc­te­ment quasi­ment tous les formats audio dispo­nibles sur Mac, et conver­tit ceux qu’il ne peut trai­ter à la volée. Ainsi un simple glissé-déposé de fichiers CAF dans la fenêtre Docu­ments Mana­ger ouvre une boîte de dialogue deman­dant si l’on souhaite une conver­sion, qui se fera avec sauve­garde dans le dossier par défaut. Bien entendu, on ne pourra pas ici détailler toutes les possi­bi­li­tés du logi­ciel, le manuel de 193 pages (dispo­nible ici, ainsi qu’une démo) étant tout juste néces­saire pour toutes les abor­der sans rentrer trop en profon­deur. On ne présen­tera donc que les plus signi­fi­ca­tives, ou celles déjà évoquées ailleurs.

Première chose à faire, après les réglages des Prefe­rences (étape très impor­tante, car riche d’op­tions, voir le manuel), ouvrir un fichier. Ou plusieurs. Car l’une des premières origi­na­li­tés du logi­ciel est de pouvoir lire simul­ta­né­ment (pas de manière synchrone pour le moment, mais c’est prévu) plusieurs fichiers audio, et cela quelles que soient leurs réso­lu­tions/fréquences d’échan­tillon­nage, sans que l’in­ter­face audio­nu­mé­rique ne devienne folle à cher­cher la bonne valeur. DSP Quat­tro utilise en effet un resam­pling en temps réel afin d’évi­ter les allers-retours d’hor­loge (on y revien­dra).

Édition à fond

i3 DSP Quattro 4.2

Deux fenêtres sont alors ouvertes, une Master et celle du fichier audio. Une présen­ta­tion et une archi­tec­ture assez diffé­rente de ce qu’on a l’ha­bi­tude de voir. La Master regroupe faders L/R (que l’on peut déso­li­da­ri­ser comme tous leurs semblables dans DSPQ), crêtes-mètres (instan­ta­nés et RMS) et plusieurs boutons de fonc­tion : Rec, qui ouvre aussi­tôt le Master Output Recor­der, qui permet d’en­re­gis­trer tout ce qui sort de DSP Quat­tro (à condi­tion de n’uti­li­ser qu’une seule fréquence d’échan­tillon­nage, voir plus-bas). Aux affiche quant à lui les quatre auxi­liaires dispo­nibles, qui peuvent utili­ser libre­ment n’im­porte quelle sortie dispo­nible de votre inter­face, sont dotés de leurs propres faders, et tout comme le Master, disposent de Solo, Mute et Mono et d’un bouton Effx (voir plus bas) ; enfin Docs ouvre immé­dia­te­ment l’équi­valent d’un chutier, dans lequel s’af­fiche les fichiers utili­sés par le projet (car on peut sauve­gar­der l’en­semble des actions du logi­ciel, fichiers, effets dans un fichier dit Project) et dans lequel on peut glis­ser-dépo­ser n’im­porte quel fichier depuis n’im­porte quel empla­ce­ment. Très pratique, le curseur BPM permet de déter­mi­ner un tempo (manuel­le­ment ou auto­ma­tique­ment via la fonc­tion Detect BPM) pour l’en­semble du logi­ciel, parfait pour les effets tempo­rels.

La fenêtre File reprend les faders et crête-mètres, l’as­si­gna­tion vers le Master L & R ou l’un des quatre Aux, et présente clas­sique­ment deux visions de la forme d’onde, une complète non éditable direc­te­ment, mais qui permet de faire des sélec­tions, des zooms, etc. Et une plus grande, celle sur laquelle on travaillera.

i3 DSP Quattro 4.2

En bas on retrouve une barre de trans­port complète, avant et arrière, un affi­cheur très détaillé, un bouton Cycle et un autre lié à une sorte de ruban, qui permet de faire du Scrub (lecture avant-arrière très ralen­tie, idéale pour trou­ver un point). Et quatre onglets, l’in­con­tour­nable Effx, Markers, qui ouvre une fenêtre liste affi­chant les marqueurs et régions audio, un onglet History, affi­chant l’his­to­rique et les options d’Undo/Redo. Enfin, Pencil­Tool fait bascu­ler l’af­fi­chage de la forme d’onde dans une fenêtre dédiée à l’édi­tion au niveau du sample, avec un outil crayon permet­tant de redes­si­ner les éléments à retou­cher, des clics par exemple, ou des formes plus longues pour lesquelles on regrette de ne pas avoir de tablette graphique… Une idée excel­lente : on peut garder à l’écran l’af­fi­chage des deux formes d’ondes, celle d’ori­gine et celle corri­gée. Autre outil génial, enfin théo­rique­ment, le Gainer Tool, qui permet(trait) de modi­fier la forme d’onde sur une durée réglable suivant diffé­rentes courbes, mais qui ne fonc­tionne pas sur la version de test, faisant quit­ter DSP Quat­tro à chaque tenta­tive (un bug depuis la version 4.2.1, corri­gée dans la 4.2.2, immi­nente).

i3 DSP Quattro 4.2

On dispose bien entendu de tous les outils d’édi­tion habi­tuels, certains deman­dant un chan­ge­ment d’ha­bi­tude (un nom diffé­rent) ou de pratique : pas de Stereo to Mono en édition, par exemple, mais un New Audio File from Left (ou Right) Chan­nel, ou un Export Stereo To Mono. En tant qu’an­cien utili­sa­teur de Peak, une des choses qui me manque le plus est le menu contex­tuel via le clic-droit par exemple, même si les raccour­cis clavier sont nombreux. Mais j’ai cru comprendre que la fonc­tion est dans les tuyaux pour la version 64 bits, donc patience. Ou la gestion de la vidéo, avec l’im­port auto­ma­tique de l’au­dio et lecture synchrone à l’image (y compris les bouclages).

Et l’on retrouve des choses ailleurs dispa­rues, comme le Midi Sample Dump Stan­dard, permet d’en­voyer/rece­voir des échan­tillons vers/depuis un échan­tillon­neur hard­ware (rappe­lons que l’édi­teur audio est l’ou­til idéal pour la prépa­ra­tion de samples…). Appré­ciable aussi, le Batch Proces­sor, puis­sant, simple d’em­ploi et extrê­me­ment rapide. 

Des effets, des effets, des effets, des effets, des effets…

L’édi­teur four­nit avec DSP Quat­tro plus d’une douzaine de plug-ins, EQ (graphique, para­mé­trique), filtres (un LP, deux BP, un HP, un Band Reject, tous multi­pente réso­nants), Chorus, Stereoi­zer, Delay (simple, Dual, Multi­Tap, très complets), deux réverbes et deux Effx Slots Sends permet­tant de rajou­ter deux ou quatre slots d’ef­fets supplé­men­taires sur un slot normal. Ajou­tons à cela un Exter­nal Send&Return, permet­tant de connec­ter n’im­porte quel péri­phé­rique, à condi­tion que votre inter­face dispose de plusieurs entrées/sorties (atten­tion, cela trans­forme le péri­phé­rique en « plug » d’in­sert, et pas en effet de Bus).

i3 DSP Quattro 4.2

Ajou­tons encore la dispo­ni­bi­lité de tous les plugs AU et VST (ces derniers peuvent être igno­rés au démar­rage) et la possi­bi­lité de dispo­ser de 999 slots (à régler par défaut dans les Prefe­rences et au cas par cas via les symboles + et -), et nous voilà à la tête d’une usine à gaz.

Ces effets sont dispo­nibles à tous les niveaux, c’est-à-dire sur le fichier lui-même (onglet Effx), sur le Master, sur l’In­put Recor­der, sur l’Au­dio Input, sur les Aux (via les boutons Effx), et dans la fenêtre AU/VST Plug-In Chain via le menu Audio­File Proces­sing.

Bien entendu, Bypass, divers réglages (Volume L/R, Balance), crête-mêtre (In ou Out), gestion des présets, des slots, des para­mètres Midi, s’ajoutent à cette puis­sance. Très bien conçu, très bien réalisé, (presque) parfait. Pourquoi presque ? Certains effets sont en dessous, comme les réverbes par exemple (il manque une convo­lu­tion, deve­nue ailleurs la norme).

Station service

i3 DSP Quattro 4.2

Autre capa­cité de l’édi­teur (qu’on a de plus en plus de mal à quali­fier de ce nom réduc­teur), celle de servir de station de trai­te­ment ou d’ac­cueil pour les plugs et instru­ments virtuels. Grâce aux Inputs d’abord, qu’ils soient simple ou Input Recor­der, tout ce qui provient d’une entrée ou l’autre de l’in­ter­face peut-être écouté ou enre­gis­tré, avec la latence mini­male de l’in­ter­face audio numé­rique, avec Moni­to­ring ou pas, en béné­fi­ciant bien entendu de tous les trai­te­ments, qu’ils soient internes, AudioU­nit ou VST. Et comme on peut en ouvrir plusieurs, tout ce qui rentre dans l’in­ter­face peut donc être direc­te­ment traité en effec­tuant la sélec­tion des entrées dans les diffé­rents modules. Simple, effi­cace, pratique, tout comme l’est l’In­put Recor­der, qui permet donc en sus d’en­re­gis­trer tout ce qui rentre.

Les CD simpli­fiés

Autre fonc­tion­na­lité de DSP Quat­tro, la gravure de CD. Rien de plus simple : on glisse dans la fenêtre Regions les titres dési­rés, et la play­list se consti­tue auto­ma­tique­ment, avec repré­sen­ta­tion graphique sur deux niveaux, pauses, enve­loppes de volume, marqueurs et outils Fade In et Out insé­rés en posi­tion neutre.
Là encore on peut insé­rer des effets par région, ou sur le CD complet, décou­per les régions, les raccour­cir, etc. Un outil complet, qui gère aussi l’im­port et l’ex­port des fichiers DDP, gère les CD-Texts, les codes EAN/UPC, ISRC, PQ., et utili­sable très simple­ment, merci.

Autre fonc­tion très appré­ciable, la gestion des instru­ments virtuels, qu’ils soient AU ou VST. On sélec­tionne son instru­ment, un petit module s’ouvre donnant accès aux Effx, à la sélec­tion des canaux Midi et à la source Midi. On peut ouvrir autant d’ins­tru­ments que désiré, suivant les limites de l’or­di­na­teur hôte, bien sûr. Mais il est ainsi très simple de créer des stacks de synthés, gros son assuré, une option qui peut tout à fait être utili­sée sur scène, DSP Quat­tro se montrant d’une stabi­lité rassu­rante.

DSP Quat­tro inclut aussi un Decli­cker maison, plutôt effi­cace, en fait trop effi­cace : entiè­re­ment auto­ma­tisé, il fonc­tionne selon deux modes, sur l’in­té­gra­lité du fichier, ou sur de très courtes sections. N’of­frant donc aucun réglage, son action n’est pas modu­lable. Quelques essais sur un vieux vinyle de John Aber­crom­bie, avec la ride de De Johnette ont montré une attaque bien trop impor­tante des tran­si­toires de cette dernière. On préfè­rera donc des solu­tions externes. L’exemple suivant fait entendre ce que le Decli­cker enlève. 

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Autres algo­rithmes maison, tota­le­ment revus depuis les précé­dentes versions, ceux de Time Stretch et de Pitch Shif­ting. On pourra se réfé­rer au compa­ra­tif sur ces trai­te­ments ici, qui incluait ceux de la version 2.

i3 DSP Quattro 4.2

On reprend les mêmes fichiers que ceux du compa­ra­tif, cela permet­tra de… compa­rer. Les réglages sont assez nombreux, offrant en parti­cu­lier plusieurs niveaux de qualité et de lissage et une prévi­sua­li­sa­tion (dans les deux sens de lecture). D’abord un stretch, avec ralen­tis de 10 %, puis de 33 % (je n’ai pas compensé la perte de volume, mais la fonc­tion est dispo­nible dans les réglages). Notons que les commandes sont parfois capri­cieuses, et que l’on dispose d’un nombre de chiffres derrière la virgule assez confor­table (six), et que malgré cette préci­sion, on n’ar­rive pas toujours à régler un tempo de façon exacte (en desti­na­tion)…

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On l’en­tend, les résul­tats sont inégaux, en parti­cu­lier sur la batte­rie, qui montre de sérieux problèmes de phase… On conti­nue avec le Pitch Shift, avec moins deux puis moins cinq demi-tons.

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L’al­go­rithme est ici de meilleure qualité, avec des résul­tats corrects, même si on entend parfois quelques mouve­ments de phase. Comme dans de nombreux autres éditeurs, sur ce sujet parti­cu­lier du Pitch & Stretch, il vaudra mieux recou­rir à des outils exter­nes… 

Bilan

Bien sûr, on n’a pu ici tout détailler. Mais on le comprend, DSP Quat­tro est un concur­rent sérieux à tous les logi­ciels d’édi­tion sur Mac. Ses fonc­tion­na­li­tés d’édi­tion, de gravure de CD, de trai­te­ment par lots sont très effi­caces et bien pensées, et ses plus comme le trai­te­ment du son entrant, la possi­bi­lité de créer des confi­gu­ra­tions de synthèse inédites via l’hé­ber­ge­ment d’ins­tru­ments virtuels sont assez uniques dans le genre.

Il y a des défauts, néan­moins. On peut regret­ter l’ab­sence de gestion de la vidéo comme savait le faire Peak, par exemple : import auto­ma­tique de l’au­dio d’un film, et lecture synchro impec­cable (même dans des passages bouclés). Même si les algo­rithmes de time stretch et de pitch shift ont été spec­ta­cu­lai­re­ment amélio­rés par rapport aux précé­dentes versions, leur compor­te­ment reste par trop aléa­toire pour répondre à tous les cas de figure. Mais c’est le cas de la quasi-tota­lité des algo­rithmes natifs des éditeurs audio, qui font des merveilles unique­ment s’ils embarquent l’un ou l’autre des proces­sus licen­ciés auprès des spécia­listes du genre (iZotope, Proso­niq, Cele­mony, z-plane). Le Decli­cker, très simple d’uti­li­sa­tion, est malheu­reu­se­ment un peu brusque, à cause de cette simpli­cité d’uti­li­sa­tion, puisque n’of­frant aucun réglage acces­sible.

Dès l’an­nonce de l’ar­rêt de Peak, il a fallu cher­cher une solu­tion, puisque les mises à jour néces­saires n’ar­ri­ve­ront jamais (quand on pense qu’il ne gère toujours pas certaines inter­faces graphiques de plugs AudioU­nit…). Tout bien pesé, après avoir essayé Wave­lab, Sound Forge, mon choix s’est porté sur DSP Quat­tro, pour ce qu’il offre aujour­d’hui, et dans un pari (risqué ?) envers ce que la version 64 bits peut et pour­rait appor­ter. Un travail, rappe­lons-le, effec­tué par une seule personne, ce qui est aussi à saluer. Dont acte.

Télé­char­gez les fichiers sonores (format FLAC)

Award Qualité / Prix 2012
2012
Qualité / Prix
Award
  • Concept modulaire
  • Réalisation
  • Ergonomie
  • Prix !
  • Éditeur audio (quasi) complet
  • Effets à tous les étages
  • Conversion audio à la volée et rapide
  • Gestion de la gravure CD
  • Import/export DDP
  • Import/export MP3 (avec Lame)
  • Gestion du Midi SDS
  • Input et Output Recorders
  • Traitement signaux entrants
  • Gestion des instruments virtuels
  • Gestion des E/S
  • Possibilité d’ouvrir et lire fichiers avec différents SR
  • Capacité à lire, jouer et traiter simultanément toutes sources de sources (internes, externes)
  • Effets fournis de qualité (sauf réverbes)
  • Batch Processor
  • Qualité de la SRC
  • Rapidité des traitements
  • Inserts quasi illimités (999 par gestionnaire d’effets...)
  • Pas de gestion de la vidéo
  • Algorithmes de time stretch et de pitch shift encore améliorables
  • Declicker n’offrant aucun réglage accessible
  • Absence de menu contextuel
  • Bug de la version 4.2.1 (Gainer Tool)

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