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Behringer Ultracurve Pro DEQ2496
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Behringer Ultracurve Pro DEQ2496

Sujet Egalisation numérique avec DEQ2496

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Sujet de la discussion Egalisation numérique avec DEQ2496
Bonjour,

Je ne viens pas de l'audio professionnel, donc "tapez pas" si ma question est une évidence....

J'ai aujourd'hui un drive  et un DAC séparés. Ce dernier est excellent et je souhaite continuer à l'utiliser en tant que tel (et donc ne pas le remplacer par un autre convertisseur, c'est toujours lui qui doit alimenter mon préampli).
Je voudrais savoir si le DEQ2496 peut s'intercaler entre mon drive et mon DAC, dans le but d'utiliser ses fonctions d'égaliseur paramétrique, et ce dans le domaine numérique, avant le DAC. Mon objectif est d'appliquer les corrections d'égalisation uniquement dans le domaine numérique si cela est faisable.

Merci friends,
N.



[ Dernière édition du message le 23/05/2010 à 21:07:38 ]

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cher loicm,

apparament tu t'y connais bien en DACs car tu en as plusieurs ;

que conseillerais-tu pour une installation hifi dans ma configuration :

j'ai possibilité de sortir en toslink, en AES ou en analogique symétrique (vx222 Digigram).

Actuellement je sors en analogique mais sans profiter de la symétrie (l'EQ hifi dont je dispose n'a pas cette option) et avec une distance d'environ 10m pour contraintes techniques domestiques. Le son est assez intéressant avec en particulier des basses bien nettes et pas carton grâce à la digigram qui est remarquable sur ce point.

Est-il préférable d'essayer une liaison numérique, laquelle et vers quel DAC ?

Merci d'avance pour tes conseils.

32

Je m'y connais pas plus que ça mais j'ai fait avec des gens en studio un test comparatif entre 20 convertos.

Je vais retrouver le lien pour vous faire écouter.

Presque tout était bon de nos jours. Les différences restent très subtiles.

On a jamais eu l'occaz de tester sur une session lourde pour voir si les défauts se cumulent fortement sur n pistes.

J'ai acheté un lucid 24192 carte c'est un couteaux suisse niveau routing (AES/ADAT/ANALOG dans tous les sens en même temps). J'ai le DEQ et DCX modifié et non modifié et aussi un LAVRY. Le lavry est le meilleur que j'ai.

Sort en AES c'est bien plus robuste. Le toslink n'est pas vérouillage et se barre souvent.

Si tu sors en asym fait attention de pas court circuiter le point froid et la masse. Garde juste le point chaud et la masse. Perso, j'ai jamais trop entendu de truc miracle pour les câbles. Il faut qu'ils soient de bonne qualités et prises en neutrik. Je les fais moi même tout le temps.

10 m en asymétrique est presque la limite tolérable.  Mais en pratique ....

Je suis intéressé par vos résultats pratiques. J'ai mis 10 ans avant d'arriver a cette config qui est presque stable pour moi. Je suis sur un projet de grandes écoutes multi amplifiés.

 

@+

Loïc

33

Dans l'exemple de comparatif que tu donnes, Loïc, je crois que le plus "abordable" des convertisseur était un RME... On est tout de même loin de la réputation sulfureuse de Behringer !

Quand je disais "musical", c'était un peu par déformation de langage, mais je crois qu'on a bien saisi ce que j'insinuais : j'ai eu l'occasion d'essayer un EQ graphique (behringer) sur une paire d'enceinte et le résultat était toujours insatisfaisant. Si l'action sur la bande passante était bien réel, on perdait beaucoup en rapport signal bruit et en distorsion. Mais ça n'était pas la même qualité que le deq (en tout cas sur le papier).

Par contre, je me pose des questions tout de même sur l'intérêt d'un tel appareil, sensé "neutraliser" une pièce d'écoute : ce qui dénature le son, ça n'est pas seulement la réponse en fréquences, mais les échos, flutters et ondes stationnaires. On peut toujours baisser telle ou telle fréquence provoquant l'artéfact, mais la pièce reste imprécise et ces artéfacts peuvent ressurgir suivant le niveau d'écoute, puisque les fréquences incriminées refont surface. De plus, une pièce est un ensemble complexe de réflexions, diffractions, absorptions. En égalisant le signal au point d'écoute, j'imagine que ça doit être la panique pour un tel appareil !

Mais je ne suis pas forcément hostile. Faudrait que j'essaye...

34

non non, on a aussi testé le Behringer peu après avec la même méthode ! Et aussi une carte son M-audio ...

Les fichiers en blind test ont donné des résultats assez étonnants.

 

Je suis parfaitement ok avec toi sur les graphique behringer : ca vaut pas grand chose. Au mieux a inserer dans un side chain d'un compresseur !

Ce que tu dis est parfaitement vrai : il panique très vite en situation réelle. Idem en live. D'autres pensent autrement ici. Mes tests peut être incomplets ne m'ont pas donné satisfaction sur le mode automatique.

Par contre, comme couteaux suisse du routing numérique c'est top ! Il y a de super afficheurs pour gérer les niveau en RMS ou en PEAK ou en VU 300 ms.

Et l'équalisation est convainquante. Mais pour mixer, il vaut mieux ne pas toucher aux courbes d'équas et rester constant en apprenant comment répondent ses monitors. Tant pis si il y a des défauts : il faut juste savoir ou ils sont.

Je me sers de l'équa que pour l'écoute plaisir et là libre a toi de donner la couleur que tu veux a ton système.

Il y a un équaliseur variable avec le niveau qui imite très bien la courbe physiologique de l'oreille et ça j'aime bien pour l'écoute plaisir. C'est rare les enceintes qui donnent une bonne réponse dans le bas à faible volume.

Tu étais là lors des tests de convertisseur chez Labroue ?

Loïc

35

"la réputation sulfureuse de Behringer"

Elle a été justifiée à une époque où le SAV français de Behringer était au-dessus de tout. Ça n'a jamais été le cas en Allemagne où cette marque jouit d'une bonne renommée, et ce n'est plus le cas en France depuis pas mal d'années.

Les premiers DEQ ont eu des problèmes de connectique interne. C'est réglé depuis longtemps.

Je possède 2 UltraCurves:

-Le premier DSP 8024 doit avoir maintenant 20 ans: jamais aucun problème malgré les kilomètres parcourus et le grand nombre de prestations.

-Le 2ème est un DEQ2496 acheté plus récemment aux US via eBay car moins cher. Garantie difficile à gérer, mais j'ai tellement confiance en cet engin que je n'ai pas hésité. Et j'ai eu raison, aucun problème.

Pour moi cet engin est un véritable chef-d'oeuvre et je défie quiconque de trouver mieux pour ce prix !

 

j'ai eu l'occasion d'essayer un EQ graphique (behringer) sur une paire d'enceinte et le résultat était toujours insatisfaisant. Si l'action sur la bande passante était bien réel, on perdait beaucoup en rapport signal bruit et en distorsion.

Pas étonnant! un EQ graphique fonctionne en analogique avec un ampli op par tirette. Si ces amplis ne sont pas au top, le souffle des 32 amplis s'additionne vite.

Ici on est en numérique: il ne s'agit que de calculs effectués en 24 bits, 96 000 fois par seconde. Aucun risque d'erreurs de calculs et donc absence totale de souffle.

Seuls les convertisseurs AN et NA peuvent éventuellement déformer signal. Mais tant qu'on reste en numérique, il n'y a aucune erreur de calcul et donc aucune déformation.

C'est en cela que je disais que l'appareil est totalement neutre et transparent. Après, si tu possèdes mieux en convertisseur N/A à mettre en sortie, pourquoi t'en priver.

 

"neutraliser" une pièce d'écoute : ce qui dénature le son, ça n'est pas seulement la réponse en fréquences, mais les échos, flutters et ondes stationnaires

Les défauts de la pièce d'écoute proviennent en premier lieu de ses résonances sur ses modes propres. Ces résonances se font en général avec un Q élevé (sauf si les parois sont suffisamment amorties). Ça donne des pointes élevées et très étroites, de l'ordre du 1/60ème d'octave.

Ces défauts ne peuvent pas être corrigés avec l'équaliseur 1/3 d'octave qui n'arrive jamais à se caler pile poil sur la fréquence de la résonance et n'aura jamais l'étroitesse requise.

Par contre l'équalo paramétrique serait capable de faire ce travail, à condition de connaître la fréquence exacte et la largeur de bande à donner. Pas facile à déterminer.

Heureusement pour nous, la fonction Suppresseur de Larsen est capable de repérer finement la fréquence en question et d'introduire un filtre de largeur à peu près adaptée.

Dans des salles difficiles, le traitement de suppression des modes propres produit de vrais miracles en évitant d'envoyer du son aux fréquences critiques de la salle. En général ces fréquences sont nuisibles surtout dans le grave car le coefficient d'amortissement de la majorité des parois (murs, sol et plafonds) augmente avec la fréquence.

Le résultat est une réduction sensible de la réverbération et des trainages qui rendaient le son imprécis.

De la même manière que l'on "gomme" les défauts de la salle, la fonction anti-larsen va permettre de supprimer les résonnances tout aussi pointues et étroites du système de sono situées plutôt dans l'aigu. C'est un phénomène dont on ne parle guère mais qui est bien réel.

Il se produit quand les membranes des haut-parleurs changent de mode de vibration. Je m'explique:

En dessous d'une certaine fréquence critique, la membrane d'un haut-parleur se déplace uniformément: elle se comporte comme un piston rigide qui pousse l'air.

Mais à une certaine fréquence bien précise, située disons entre 1 et 2kHz, la membrane commence à se déformer et à vibrer sur elle-même. Les constructeurs de haut-parleurs ajoutent des corrugations circulaires sur leurs membranes pour éviter ce phénomène ou plutôt le reculer vers une fréquence plus élevée.

À la fréquence pile-poil de résonance de la membrane sur elle-même, la périphérie vibre en général en opposition de phase avec le centre de la membrane. Cette résonance se fait avec un assez grand Q: elle produit une bosse fine et étroite, tout comme les résonances de salles.

Cela affecte la réponse du HP: il se produit une pointe très étroite suivi d'un creux tout aussi étroit, sur une largeur de bande de moins d'1 Hz et avec des rotations de phase importantes et brutales.

Le même phénomène se retrouve à des fréquences plus élevées quand la membrane change à nouveau de mode de résonance. À chaque transition on retrouve bosse pointue et creux, accompagnés de rotations de phases importantes et brutales.

Les fabricants de haut-parleurs masquent en grande partie ces phénomènes en utilisant une méthode de mesure qui lisse la courbe de réponse. Mais l'astuce marketting ne corrige pas le défaut.

En résumé les pointes de résonances des membranes de HP ont des caractéristiques semblables à celles des résonances des salles, et la fonction anti-larsen du DEQ permet de ne pas les exciter.

C'est important en sonorisation où Mr Larsen ne pardonne aucune pointe dans la courbe de réponse. Ça l'est moins en HiFi car les fréquences et rotations de phases concernées sont tellement étroites qu'elles tombent rarement sur des notes de musique.

À l'écoute les résonances des membranes de HP produisent la même chose que les résonances de salle: traînage des transitoires et mauvaise définition du son, mais dans l'aigu au lieu d'être dans le grave.

 

Dans une salle parfaite et avec un matos parfait, le DEQ serait totalement inutile. Mais quand on s'éloigne de ces situations théoriques, plus le DEQ devient un auxiliaire précieux.

 

Il est dommage qu'une majorité de sonorisateurs pros continuent à ignorer ces choses et à ne pas profiter des avantages de cet appareil, ou de ses frères nettement plus chers pour ceux qui préfèrent snober la marque Behringer.

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Il ne faut pas cracher trop vite sur Behringer. Certaines de leur machines sont de bonne qualité. Les convertisseurs par exemple sont excellents, il y a d'ailleurs un thread sur gearslutz ou un Behringer a majoritairement été préféré à un Lavry. Et lorsque l'on ouvre le capot, rien d'étonnant : c'est ce qui se fait de mieux en terme de conversion pure. (haut de gamme AKM)

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à chaud, à ce propos, quelle est ta méthode d'étalonnage. Car personnellement, je n'ai pas 1 heure de disponible à consacrer à bidouiller des équaliseurs, ni un silence complet, ni des personnes qui accepteraient des tests de larsen, surtout en plein air.

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Effectivement, il vaut mieux arriver pas mal en avance, en tout cas bien avant l'arrivée des artistes.

La difficulté est d'obtenir le silence dans la salle. Il vaut donc mieux être seul ou pas très nombreux et on a parfois de tonitruants "Bonjour tout le monde" sympathiques mais qui obligent à recommencer.

En général il suffit de quelques minutes de bruit rose à niveau assez élevé pour l'équalisation générale. Puis  élimination des résonances parasites. On pourrait faire l'inverse, mais ça ferait envoyer les gros niveaux plus tard avec davantage de risques rouspétances dans la salle.

Équalisation générale:

Perso j'utilise le mode automatique avec une courbe cible adaptée aux possibilités de mon matos. Vérification obligatoire sur un CD musique car les réflexions sur les parois créent des filtres en peigne qui seront compensés par un renforcement de certaines fréquences dans l'aigu.

En cas de perturbations de la courbe de réponse, refaire le test avec un autre emplacement du micro étalon. Si encore des pointes aigües: faire la somme des 2 tests. Rarement eu besoin de recommencer une 3ème fois.

L'estimation de la "distance critique" est importante pour éloigner le micro étalon de cette zone délicate. Au delà, la zone de son diffus donne de meilleurs résultats car les différents filtres en peigne se superposent et "leurs dents s'émoussent" en s'annulant entre elles.

En extérieur, le passage d'un camion même au loin donne du grave qui peut perturber les mesures.

Utilisation d'1 seul côté de la sono, gauche ou droite au choix, avec action sur les 2 canaux de l'équalo. Micro étalon au 1/3 de la profondeur de la salle, et 1/3 de la largeur de la salle côté des enceintes utilisées.

Réglage du volume sonore en manuel pour avoir une bonne amplitude sur l'afficheur, ce qui produit un niveau sonore assez élevé, puis passage sur AUTO.

Analyse en "Moyenne" (AVRG) et Auto-EQ lente (SLOW) sur la plus grande durée pour avoir une réponse acceptable dans le grave. Je commence à 60Hz et les résultats sont exploitables à cette fréquence.

Quand on lance l'auto-eq la courbe de réponse s'aplatit progressivement, puis l'appareil essaye de paufiner sans que ça modifie la courbe de réponse. Inutile de faire durer le test davantage, on emmerde le peuple sans rien gagner.

Suppression des résonances de salle et de membranes de HP:

Ensuite je fais la suppression des modes propres salle et résonances membranes avec le micro au centre de la scène à la place du chanteur lead. Il suffit de monter très lentement le gain pour provoquer des larsens qui vont vite être étouffés par l'introduction automatique des filtres. En continuant à monter le gain le filtre se creuse ou s'élargit ou un autre larsen apparait à une autre fréquence et un nouveau filtre d'intercale.

Les premiers larsens correspondent généralement aux résonances de membrane dans l'aigu, puis aux modes propres de la salle dans le grave.

Inutile d'enclencher les 10 filtres du DEQ2496. 5 ou 6 suffisent car il faut en garder pour éviter les larsen pendant le concert quand un chanteur fait tomber son micro sur un retour.

Le niveau des larsens est très supportable pendant cette phase de travail.

Il est temps maintenant de se rendre disponible pour accueillir les musiciens, les mettre en confiance et les choyer. Cette partie psychologique du travail de sonorisateur est très importante pour obtenir la pleine confiance des musiciens qui leur permettra ensuite de "se lâcher" en "sortant tout ce qu'ils ont dans les tripes".

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A chaud. Tu es avocat chez Behringer ?! En tout cas, au travers de tes propos, je vois une réelle maîtrise de l'outil et une passion communicative. Tout ça donne envie d'essayer l'engin... Je passe commande... Si tu penses qu'il pourrait être utile dans une petite pièce (qui me sert de pièce de travail). Je sais que la question est plutôt difficile !

A tiens, pour défendre Behringer, et en particulier un appareil très décrié, quelques mots sur le compresseur Tube Composeur T1952 que j'ai acheté dans une brocante pour 3 francs 6 sous. Le biniou est redoutablement efficace, la compression fonctionne à merveille, avec une efficacité progressive. La partie expandeur peut aussi rendre service. Je suis plus prudent sur les traitement tube qui remontent les aigus, maquillant les timbres de façon légèrement trop accentuée. Utile tout de même pour chercher une couleur et éventuellement une brillance absente à la prise de son.

J'ai lu sur cet appareil des critiques assassines (je parle toujours du compresseur t composeur) , mais je le découvre avec un certain étonnement. Il m'a d'ailleurs servi à compresser un requiem de Mozart de façon plutôt intéressante et somme toute naturelle. Beaucoup plus fluide que l'opto compresseur de mon Joemeek TwinQ.

 

 

[ Dernière édition du message le 16/07/2010 à 09:27:39 ]

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C'est fait. J'ai passé commande. J'en parlerai abondamment dès réception. Au pire, si sa capacité d'analyse est insuffisante pour le but recherché, il servira d'égaliseur de confort (comme décrit par Loïc), car les MA GS10 n'ont pas que des qualités, et peuvent sonner un peu raides parfois.