Sujet Les gri-gris en Hi-Fi

Citation de Guinnness :

En photo, tout comme en peinture d'ailleurs, le branlage de mouches commence au moment où on se met à vouloir analyser le sujet de l'image/vouloir interpréter les intentions supposées de l'auteur et là on est en plein dans des discours/arguments en tous points similaires avec ceux des vendeurs de rêves idiophiles.

Tu fais une critique de la critique.

Bon, la critique est parfois du branlage de mouches, mais ça n'est quand même pas que ça. Allez voir le pub du photographe sur AF et vous verrez qu'elle est souvent fort utile tant à l'auteur de l'image critiquée qu'à celui qui prend la peine de faire une vraie analyse critique de l'image et qu'à ceux qui lisent celle-ci.
Il en est de même pour les écrits des bons critiques photos. C'est comme en peinture, en ciné ou en musique : il y a des charlots et des fumeux et il y a des vrais analystes.

Sinon, c'est vrai que sur certains forums photos (comme celui de Chasseur d'Images pour ne pas le nommer, bien que le magasine lui-même soit de qualité), il y a beaucoup d'enculage de mouches sur les megapixels des capteurs et le pouvoir séparateur des objectifs. C'est d'ailleurs très souvent le fait d'amateurs fortunés qui n'ont aucun besoin d'autant de MPx ni de d'objectifs de si haute qualité.

Pour d'autres, mais on ne les retrouve pas dans ces forums, ça correspond à un de vrais besoins. Je suis allé récemment au festival photos de La Gacilly où les expos sont de grands tirages placés partout dans la ville, certains immenses sur le pignon de maisons ou de bâtiments. Quand tes photos sont tirées en formats de plusieurs mètres de côté, t'as intérêt à avoir de la définition.


J'étais auparavant passé à un autre expo photo : "Microsculptures" où des insectes ont été photographiés en macro ++ (je laisse ceux que ça intéresse découvrir le procédé). Là aussi, tirages grands format (environ 1m50 de côté) et là non plus, la définition et la qualité optique ne sont pas des gri-gris.

Après, sur le forum de Chasseur d'Images lui-même, il est de coutume de se moquer des amateurs fortunés qui dépensent des sommes astronomiques pour photographier des murs de briques (le mur de brique étant le sujet idéal pour juger du piqué d'un objectifs, de la définition d'un appareil et des éventuelles déformations géométriques de l'objectif).
Ces gens qui veulent à tout prix avoir ce qui se fait de mieux en matos du top du meilleur de la mort qui tue, mais dont on ne voit curieusement jamais les photos.

Ceux-là ont sans doute des points communs avec les idiophiles qui écoutent plus leur matos que la musique qu'elle restitue. La différence est qu'il n'y a pas de gri-gris en photo : le matos haut de gamme est effectivement et objectivement meilleur qualitativement. Que tous ceux qui l'achètent en aient réellement l'usage est une autre question, question qu'on retrouve dans un peu tous les domaines : je ne suis pas sur que tous les propriétaires de Range Rovers que je croise en ville aillent parfois sur des chemins boueux, dans des routes montagneuses ou des étendues de sables où leur véhicule aurait éventuellement un sens.