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Les gri-gris en Hi-Fi

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Sujet de la discussion Les gri-gris en Hi-Fi
Il s'agit ici de tenter de faire le tri entre les trucs qui peuvent avoir leur importance, et ceux qui sont de l'arnaque / de l'auto-suggestion / de la mode...

Et tout cela suite à quelques discussions entamées dans le pub d'AF.
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20021
Moi je sais pas, j'ai un chat, des cailloux, du vent, mais du soleil au mois d'août c'est plus rare...

Alan Parson a dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

20022
Eh oui c'est ça la Bretagne :mrg:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

20023
Si vous voulez donner des conseils pour la construction d'enceintes en argiles, Will y est déjà :

https://fr.audiofanzine.com/construction-d-enceintes/forums/t.725422,enceintes-en-argile,p.2.html

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

20024
Tiens pour relancer le débat, quand la presse para-scientifique utilise le baratin technico-neuroscientiste de la recherche privée pour vendre du matériel hifiste en sous-main https://theconversation.com/pourquoi-la-musique-nous-fait-elle-vibrer-125348

Non que le déclenchement de la chair de poule ne soit pas un sujet intéressant si l'on s'intéresse aux poules, mais un article sur les effets de la musique, qui commence par dire qu'il s'agit d'émotions, et qui ne traite finalement que de sensations (confondant les deux ainsi), va droit dans le fil idiophile. Si on veut justifier des dépenses, on peut désormais citer theconversation.com et sa "science" du marketing subtil!

Il y a vraiment là une idéologie à l’œuvre, un réductionnisme crasse : la musique, ce serait dans les oreilles (donc dans les hauts-parleurs, etc.), sur la peau, au niveau des sensations, et c'est tout. Dans une époque simplificatrice, ce sont des explications simples et imparables, la perception, c'est dans les organes, et cela permet de faire l'évacuation de la culture, de la mémoire, des mathématiques (de la musique), et du cerveau et de son rapport à tout cela. Ainsi, on peut promouvoir et vendre davantage de matériel, de flux, de protocoles, et d'ailleurs, les artistes étant confinés, qu'est-ce qu'on pourrait encore attendre d'eux?

[ Dernière édition du message le 19/01/2021 à 09:48:26 ]

20025
C'est dans la droite lignée capitaliste, et une de ses dérives qui est née pour tenter d'y palier (et qui finalement lui sert) : le développement personnel.
L'apologie du vécu subjectif érigé en mètre étalon du jugement de valeur MAIS toujours selon les mêmes critères obscurantistes et flous (qui forment une norme sans s'en rendre compte), devoir adhérer à ce qu'on t'impose pour faire partie d'une "élite" un chouia surhumaine, embrasser une culture marchande qui se garde bien de se présenter ainsi, et le prix délirant devient le gage de qualité avec une force suggestive très puissante.
Le tout saupoudré de bon gros effets Barnum : à chacun de trouver le sens d'une description évasive, et de s'auto-persuader que c'est vrai par la preuve empirique...
La logique circulaire comme business modèle.
20026
Citation de lasieste :
Tiens pour relancer le débat, quand la presse para-scientifique utilise le baratin technico-neuroscientiste de la recherche privée pour vendre du matériel hifiste en sous-main https://theconversation.com/pourquoi-la-musique-nous-fait-elle-vibrer-125348

Non que le déclenchement de la chair de poule ne soit pas un sujet intéressant si l'on s'intéresse aux poules, mais un article sur les effets de la musique, qui commence par dire qu'il s'agit d'émotions, et qui ne traite finalement que de sensations (confondant les deux ainsi), va droit dans le fil idiophile. Si on veut justifier des dépenses, on peut désormais citer theconversation.com et sa "science" du marketing subtil!

Il y a vraiment là une idéologie à l’œuvre, un réductionnisme crasse : la musique, ce serait dans les oreilles (donc dans les hauts-parleurs, etc.), sur la peau, au niveau des sensations, et c'est tout. Dans une époque simplificatrice, ce sont des explications simples et imparables, la perception, c'est dans les organes, et cela permet de faire l'évacuation de la culture, de la mémoire, des mathématiques (de la musique), et du cerveau et de son rapport à tout cela. Ainsi, on peut promouvoir et vendre davantage de matériel, de flux, de protocoles, et d'ailleurs, les artistes étant confinés, qu'est-ce qu'on pourrait encore attendre d'eux?


https://www.seuil.com/ouvrage/musicophilia-oliver-sacks/9782020969765
20027
Le livre je sais pas, mais le résumé, lui, est truffé de raccourcis trompeurs, de simplifications et de conclusions fort hâtives.
20028
Ce que les idiophiles oublient souvent, est que le matériel qui a servi à produire l'audio qu'ils chérissent a souvent été produit dans des conditions bien loin de l'idéal théorique.
hi-fi-3223782.jpg

[ Dernière édition du message le 19/01/2021 à 11:36:18 ]

20029
"The wall of sourds" :mrg:
20030
Bien sûr ce ne sont les neurosciences en général qui sont en cause. La réduction de cet article de theconversation.com, est la suivante :

- la musique, qui nous émeut, c'est du son,
- le son, c'est perçu par les sens,
- les sensations produisent les émotions,
ergo la musique, ce sont des sensations, i.e. des vibrations, dont voici les fréquences etc.

Si l'on poursuit à l'absurde, l'un des sons artificiels atmosphériques les plus impressionnants que l'on puisse rencontrer, c'est celui des avions de chasse à la manœuvre acrobatique. Donc l'une des plus émouvantes musiques que l'on pourrait entendre, si l'on suit cette réduction, ce serait le son produit par le ballet de la Patrouille Nationale. Bonjour la culture!