Les gri-gris en Hi-Fi

J'ai trouvé qu'il y avait pas mal de caricatures dans les portraits tracés. Qui ne sont pas faux, mais plus ils sont caricaturaux, moins ils sont universels.

Pour ma part, mon constat est effectivement que plus un guitariste prend de bouteille (indépendamment de l'âge : il y a des guitaristes relativement jeunes qui sont très expérimentés et des vieux qui débutent), moins il a de matos.
Ce qui est assez logique : au début, on ne sait pas exactement où on va. On expérimente. On essaye plein de trucs. On s'inspire de ses idoles et on s'équipe comme eux.
Avec le temps, on trouve son son, son style de jeu et son style musical et le matos qui y répondent. La simplicité et l'efficacité deviennent plus importants que l'étendue des possibilités.
Du coup, c'est plus la peine d'avoir 15 guitares quand une, deux ou trois suffisent à couvrir ses besoins. C'est plus la peine d'avoir 20 pédales quand 3 suffisent à sa patte sonore, c'est plus forcément la peine d'avoir un multieffet avec des milliers de possibilités quand on a juste besoin d'une bonne disto et d'un délai de caractère.
D'ailleurs, le caractère et la qualité sonore prennent aussi le pas sur l'étendue des possibilités.

Après, il y a des nuances et exceptions : les guitaristes qui jouent dans X projets et ont besoin de trucs différents, ceux qui jouent dans des orchestres de bal ou des cover-bands...
C'est presque l'inverse que les synthétistes qui, avec le temps, se constituent une collection de machines. Mais ça aussi

En tous cas, ça me semble suivre le trajet inverse d'un idiophile. Celui-ci s'équipera de plus en plus au fur et à mesure de la croissance de ses moyens économique et qu'il plongera dans l'univers de l'idiophilie. Avec une nuance : si on peut garder 3 ou 4 amplis guitare, on gardera rarement autant d'amplis hi-fi.