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Les gri-gris en Hi-Fi

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Sujet de la discussion Les gri-gris en Hi-Fi
Il s'agit ici de tenter de faire le tri entre les trucs qui peuvent avoir leur importance, et ceux qui sont de l'arnaque / de l'auto-suggestion / de la mode...

Et tout cela suite à quelques discussions entamées dans le pub d'AF.
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Le mp3 c'est spécial.

il y a à la fois une compression des données mais aussi un effet de compression douce de l'audio !

un bon mp3 n'est pas forcément désagréable.
il est juste bcp moins "hi-fi"...

ceci dit, c'est très rare qu'on écoute malher ou du baroque en jogging ou dans le métro !
:lol:
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Citation :

pour moi le CD est un mauvais support car c'est un support limité.
au dela du 16 / 44,1... qq soit la qualité du matos, il ne pourra pas inventer ce qui n'est pas ni corriger ce qui est caricatural et moche.



Alors que le vynil, lui, a une bande passante absolument enorme, et est en aucun cas limite bien evidemment. On peut preferer le vynil, mais certainement pas a cause de ce type d'arguments. C'est pas parce que c'est analogique que ca garde tout le signal, ca n'a rien a voir.

Par contre, la dynamique de 96 dB du CD, c'est un peu du flanc, dans le sens ou ce n'est vrai que pour un signal au niveau maximum: la dynamique depend du niveau auquel tu es (c'est exactement le meme probleme que les resolution entier contre flottant dans les softs).
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Hors sujet : safred : les posts d'abruti sur le djing tu les laisses au placard, merci. Ce n'est pas le sujet. :D:

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Fait pas ton gabou !
:clin:

concernant le CD c'est évident que j'ai raison.
d'ailleurs c'est d'un banal...

maintenant si c'est "vinyl" qui te gène remplace par magnéto à bande de bonne qualité...
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Source: The Audio Critic, Peter Aczel, Editeur, #20, hiver 2000.



Les Dix Plus Gros Mensonges en Audio


La célèbre boutade de Lincoln, selon laquelle on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps, apparaît être à peine applicable à l’audio haut de gamme. Ce qui suit est une tentative de la faire entendre.


Je suspecte fortement les gens d’être plus naïfs aujourd’hui qu’ils ne l’étaient quand j’étais plus jeune. En ce temps, nous ne mettions pas d’aimants dans nos chaussures, la police n’utilisait pas des psychologues pour rechercher des personnes disparues, et aucun chef d’état depuis Hitler n’avait consulté d’astrologues. La plupart d’entre nous croyait en la science sans aucune réserve. Quand l’ère de la hi-fi arriva, des ingénieurs comme Paul Klipish, Lincoln Walsh, Stew Hegman, Dave Hafler, Ed Villchur, et C.G. McProud étaient nos sources d’informations sur l’audio. Les gurus savants sans véritable éducation qui ne connaissent pas l’intégrale de ex étaient encore dans l’avenir sombre.

Ne me méprenez pas. En terme de champ de connaissance existante, le monde audio d’aujourd’hui est clairement loin devant ces temps passés; à une extrémité du champs il y a de brillants fabricants qui surpassent les précurseurs. Du côté sombre, néanmoins, un nouvel âge d’ignorance, de superstition, et de malhonnêteté règne. Pourquoi et comment cela est arrivé a été largement couvert dans les numéros précédents de cette publication ; ici je vise la liste des mensonges proférés par des malins pour piéger les crédules.



1. Le mensonge du câble


Logiquement ce n’est pas le mensonge par lequel commencer car les câbles sont des accessoires, pas des composants audio principaux. Mais c’est le plus gros, le plus sale, le plus cynique, le plus insultant envers l’intelligence, et par dessus tout le mensonge le plus frauduleusement profitable en audio, et il doit donc être placé en tête de liste.

Le mensonge consiste à dire que des câbles pour haut-parleurs et des fiches de connexion onéreux produisent un meilleur son que des produits standards, moyenne gamme (du genre de ceux de Radio Shack). C’est un mensonge qui à été montré, mis en disgrâce, et réfuté maintes et maintes fois par chaque véritable autorité existante, mais les gurus de l’audio détestent l’autorité et les innocents ne peuvent distinguer cela d’un charlatanisme destiné à servir leurs propres besoins.

La seule vérité est que la résistance, l’inductance et la capacité (R, L et C) sont les seuls paramètres affectant les performances sous le seuil des fréquences radio. Le signal ne sait pas s’il est transmis à travers un câble (RLC) cher ou bon marché. Oui, il faut payer un peu plus que le prix plancher pour des fiches correctes, le blindage, l’isolation… pour éviter des problèmes de fiabilité, et il faut surveiller la résistance pour des connexions longues. En terme de performance électrique simple, néanmoins, un câble fait à partir de cintres redressés avec les bouts dénudés n’est pas d’un iota inférieur à un câble miracle de $2000. Pas plus que ne l’est un classique câble pour lampe à 18c par pied. Les câbles d’un prix extrêmement élevé constituent la plus grosse arnaque dans l’électronique grand public, et observer la capitulation pleine de lâcheté de la plupart des publications sur l’audio face à la pression des vendeurs de câbles est véritablement déprimant.

[…]



2. Le mensonge des lampes (des amplificateurs)


Ce mensonge est également, dans un sens, à propos d’un problème périphérique, car les lampes sont loin d’être répandues à l’époque du silicium. C’est un mensonge persistant néanmoins dans le marché haut de gamme de l’audio ; comptez juste le nombre de pages de publicités consacrées aux appareils à lampes à la fin d’un magazine hi-fi typique. Incroyable ! Tout comme l’est, bien sûr, l’affirmation que les lampes sont de manière inhérente supérieures aux transistors dans les applications audio – n’y croyez pas.

Les lampes sont bonnes pour les transmetteurs RF de forte puissance ou les fours à micro ondes, mais au moment de changer de siècle, pas pour les amplificateurs, pré-amplificateurs ou (bon dieu !) les appareils digitaux comme les lecteurs de CD ou DVD. Qu’y a-t-il de mal avec les lampes ? Rien, vraiment. Il n’y a rien de mal avec des dents en or non plus, même pour les incisives supérieures […] ; c’est juste que l’art dentaire moderne offre des options plus attractives. Tout ce que les tubes peuvent faire dans un appareil audio, des équipements sans lampes peuvent le faire mieux, à un moindre coût, avec une plus grande fiabilité. Même l’amplificateur à lampes le mieux conçu au monde aura une plus grande distorsion qu’un amplificateur à transistors aussi bien conçu et aura presque certainement besoin de davantage de maintenance (remplacements des lampes, recalibrage, etc.) pendant sa durée de vie. […]

En ce qui concerne "le son des lampes", il y a deux possibilités : (1) c’est une invention de l’imagination de l’audiophile trompé (2) c’est une coloration délibérée introduite par le fabricant pour entretenir des préférences altérées, et dans ce cas un amplificateur sans lampe pourrait facilement en imiter le son si le concepteur avait été assez pervers pour vouloir qu’il en fût ainsi.

Néanmoins, il existe des situations dans lesquelles un concepteur sophistiqué d’électronique hi-fi pourrait considérer l’usage de lampes (par exemple au niveau RF d’un tuner FM), mais ces exceptions rares et pratiquement limitées ne peuvent couvrir les mensonges courants et d’une grande variété des vendeurs de tubes qui veulent qu’on investisse dans une technologie obsolète.



3. Le mensonge antidigital


Vous l’avez souvent entendu, sous une forme ou une autre. A savoir : le son digital est largement inférieur à l’analogique. Le son numérisé est comme la photographie basique constituée de points dans un journal. Le théorème de Nyquist-Shannon est faux. Le taux d ‘échantillonnage de 44.1kHz des disques compacts ne peut pas rendre les hautes fréquences là où il n’y a que deux ou trois points d’échantillonnage. Le son numérique, même dans les meilleurs cas, est dur et haché. Et ainsi de suite – tout cela, sans exception, radotage ou présentation délibérée sous un mauvais jour. Une fois de plus, ce mensonge a peu d’impact dans la masse chez qui les technologies digitales ont gagné une totale acceptation ; mais dans les arcanes et parmi les tributaires du monde audio, dans les salons audio haut de gamme obstinés et les salles d’écoutes de divers gurus, cela reste une ligne de conduite.

La plus risible manifestation du mensonge antidigital consiste à préférer le LP obsolète plutôt que le CD. Quant à choisir entre la bande master analogique et la bande master numérique, ceci reste une controverse semi-respectable. Mais choisir les clics, pops et craquements du vynil plutôt que le silence (pas de bruit de fond) des creux constituant les donnés numériques, ceci constitue une rejet pervers de la réalité.

Voici les faits scientifiques que n’importe quel étudiant en électronique (2nde année) peut vérifier pour vous : l’audio numérique possède des arguments irréfutables que l’audio analogique n’a jamais eu et ne peut pas avoir. Les 0 et 1 sont de manière inhérente incapables de créer de distorsion dans le signal, contrairement à une courbe analogique. Même un taux d’échantillonnage à 44.1kHz, le plus bas employé dans les applications hi-fi actuelles, restitue plus que de manière adéquate toutes les fréquences audio. Il ne causera aucune perte d’information dans la plage (des fréquences) audio – pas un iota, pas un scintilla. L’argument "comment restituer 20kHz avec deux points d’échantillonnage ?" est une mauvaise interprétation basique du théorème de Nyquist-Shannon. (Ceux qui ont des doutes devraient prendre des cours élémentaires de systèmes digitaux.)

La raison pour laquelle certains enregistrements analogiques sont meilleurs que certains enregistrements numériques est que les ingénieurs ont fait un meilleur travail concernant le placement des microphones, les niveaux (d’enregistrement), la balance et l’équalisation, ou encore que la pièce où a été effectué l'enregistrement avait une meilleure acoustique. Certains des premiers enregistrements numériques était en effets durs et hachés, pas parce qu’ils étaient numériques mais parce que les ingénieurs pensaient encore analogique, compensant par anticipation des pertes qui n’existaient pas. Les meilleurs enregistrements numériques actuels sont les meilleurs enregistrements jamais réalisés. Pour être juste, il faut admettre qu’un enregistrement analogique réalisé dans ls meilleurs conditions possibles et un enregistrement numérique enregistré dans les meilleures conditions possibles, à ce niveau de leurs technologies respectives, seront probablement de qualité comparable. Néanmoins, le nombre de Druides Analogiques en adoration devant l’Arbre aux Merveilles décroît rapidement dans l’univers de l’enregistrement professionnel. La solution digitale est simplement la meilleure solution.



4. Le mensonge contre le test d’écoute en aveugle


Les lecteurs réguliers de cette publication savent comment réfuter les divers mensonges invoqués par ceux qui vouent un culte au haut de gamme pour s’opposer aux tests d’écoute en aveugle (tests ABX), mais une brève explication est nécessaire ici.

La méthode ABX demande que l’équipement A et l’équipement B soit ramenés au même niveau sonore à ±0.1 dB, après quoi on peut écouter aussi longtemps que voulu pour identifier totalement A et identifier totalement B. Si on pense qu’ils sonnent différemment, il est demandé d’identifier X qui est soit A ou B (comme déterminé par un processus de randomisation doublement caché). On est autorisé à faire des comparaisons A/X et B/X à n’importe quel moment, autant de fois voulues pour décider si X=A ou X=B. Comme une réponse au hasard mène au bon résultat 50% du temps, un minimum de 12 essais est demandé pour une validité statistique (16 seraient mieux, 20 encore mieux). Il n’y a pas de meilleur moyen pour déterminer scientifiquement si on affirme juste entendre une différence ou si on peut vraiment l’entendre.

Les gurus vous diront que les tests ABX sont complètement invalides. Tout le monde sait qu’un Krell a un meilleur son qu’un Pioneer, alors s’ils sont indiscernables l’un de l’autre dans un test ABX, c’est que la méthode ABX est mauvaise – c’est leur logique. Tout le monde sait que Joe est plus grand que Mike, alors s’ils mesurent tous les deux 5'11'' il y a quelque chose qui cloche avec le mètre ruban, n'est-ce pas?

Les objections habituelles des gurus face aux test ABX sont qu'il y a trop de pression (du genre "voyons à quel point vous entendez bien" ), trop peu de temps (du genre "continuez, nous avons besoins de 16 essais" ), trop d'éléments insérés sur le chemin du signal (càd. relais, switches, atténuateurs, etc.) et bien sûr le jargon assorti sur la perception sonore. Tout cela n'est que fausses pistes pour détourner l'attention des fondements du contrôle du test. La vérité est que l'on peut faire un test ABX tout seul, sans pression de la part d'autres participants, que l'on peut prendre autant de temps que voulu (pourquoi pas 16 essais en 16 semaines?), et que l'on peut vérifier la transparence des systèmes de contrôle. Les objections sont totalement boiteuses et hypocrites.

Voilà comment on met à terre un hypocrite anti-ABX mentant, fumeux et sournois. Demandez lui s'il croit à un type de test A/B. Il dira sûrement oui. Alors demandez lui quelle perspicacité spéciale il gagne à (1) ne pas ramener les niveaux sonores à la même valeur et (2) regarder furtivement vers les plaques avec le noms des appareils. Regardez le se tortiller et perdre contrôle.



5. Le mensonge du feedback (retour en boucle sur l'amplificateur opérationnel)


Un feedback négatif dans un amplificateur ou un pré-amplificateur est mauvaaaais. Pas de feedback du tout est boooon. Tel est le mensonge largement invoqué.

Le fait est qu'un feedback négatif est l'un des outils les plus utiles disponible pour créer des circuits. Cela réduit la distorsion et augmente la stabilité. Seul à l'Age de bronze de la conception d'amplificateurs (à transistors), dans les années 60 et au début des années 70, le feedback était utilisé de manière si radicale et sans discernement par certains fabricants que le circuit pouvait avoir divers types de problèmes. Ce fut le début du fétichisme anti-feedback. Au début des années 80, un nombre de publications fondamentales d'Edward Cherry (Australie) et Robert Cordell (USA) ont, sans l'ombre d'un doute, mis en lumière qu'un feedback négatif est totalement bénin tant que certaines règles sont strictement observées. Assez de temps s'est écoulé depuis pour que la vérité soit comprise. Les tenants du dogme anti-feedback sont soit malhonnêtes, soit ignorants.
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6. Le mensonge du rodage


Ce tissu de conneries (bullshit) largement réitéré consiste à faire croire que les éléments audio électroniques, et même les câbles, produiront un "meilleur son" après une période de rodage de quelques jours ou semaines ou mois (oui, mois). Pure connerie. Les capacités (des condensateurs) prennent "forme" en quelques secondes après la mise sous tension. La tension des transistors se stabilise en quelques minutes (et tout cela ne devrait pas du tout avoir d'importance capitale dans un équipement bien conçu, pour commencer). Il n'y a absolument aucune différence en terme de performance entre la première heure d'utilisation d'un amplificateur (ou pré-amplificateur ou lecteur CD) et la 1000eme. Quant aux câbles, aïe… Nous avons à faire à des vaudous audiophiles plutôt qu'à la science. […]

Les enceintes, cependant, peuvent exiger une période de rodage de quelques heures, peut-être un jour ou deux, afin d'atteindre des performances optimales, cela parce qu'elles constituent des systèmes mécaniques avec des pièces mobiles sous la contrainte qui a besoin d'y régner. (La même chose est vraie pour les appareils avec effets de retour et les armes à feu.) Cela ne veut pas dire qu'une enceinte n'aura pas un "bon son" en sortant de l'emballage, pas plus qu'une voiture avec 15km au compteur ne sera pas bonne à conduire.



7. Le mensonge du double câblage


Même des audiophiles plutôt sophistiqués tombent dans ce tour de passe-passe. Qui plus est, les fabricants d'enceintes participent à cette mascarade quand ils disent que les deux paires de connecteurs à l'arrière d'une enceinte servent autant à faire un double câblage qu'à bi-amplifier. Certains fabricants d'enceintes aux noms respectés sont coupables de cette prosternation hypocrite face aux sacrements des gurus – dans les faits, ils se soumettent aux "réalités" du marché.

La vérité est que bi-amplifier a un sens dans certains cas, même avec un crossover passif, mais le double câblage fait partie du domaine vaudou. Si on bouge les deux extrémités d'un câble vers les connecteurs où sont branchées les extrémités de l'autre câble, absolument rien ne change d'un point de vue électrique. La loi de physique qui dit cela s'appelle le principe de superposition. En termes électroniques, le théorème de superposition dit que qu'un nombre de tensions appliquées simultanément à un circuit linéaire résultera à une intensité qui est la somme exacte des courants qui résulteraient si les tensions étaient appliquées individuellement. Le vendeur hi-fi ou l'audiophile qui arrive à prouver le contraire serait instantanément un candidat pour quelques récompenses scientifiques et distinctions académiques. En même temps, il est seulement juste de dire que le double câblage ne fait pas de mal. Il ne fait rien simplement. Comme les aimants dans les chaussures.



8. Le mensonge du filtre secteur


A peu près tout ce qu'il y a à savoir sur ce sujet a été dit dans les manuels d'utilisation des produits de marque Brysson:

"Tous les amplificateurs de marque Brysson sont fournis avec un circuit de haute qualité dans leur alimentation destiné à contrer les RF, les piques de tension et les autres problèmes dus au secteur. Les amplificateurs de puissance de marque Brysson ne nécessitent aucun système de filtre secteur spécialisé. Brancher directement l'amplificateur à la prise électrique."

Ce qu'ils ne disent pas c'est que la même chose est plus ou moins vraie avec tous les amplificateurs bien conçus. Ils ne sont pas forcément tous du niveau de ceux de Brysson en stabilité et en rendement, mais s'ils sont d'une certaine qualité ils peuvent être directement branchés sur une prise électrique. Si vous avez les moyens de vous offrir un filtre secteur alors vous avez aussi les moyens de vous offrir un amplificateur bien conçu, auquel cas vous n'avez pas besoin du filtre secteur. Il ne fera strictement rien pour vous. (Notez qu'il n'est pas question ici des onduleurs utilisés en informatique. Ces onduleurs coûtent moins qu'une boîte magique Tice Audio, et les ordinateurs et leurs composants sont plus vulnérables que des appareils audio décents.)

Le plus gros et stupide mensonge à propos du courant "propre" consiste à dire qu'il faut un cordon d'alimentation cher et spécialement conçu pour obtenir le meilleur son possible. N'importe quel cordon capable de supporter les tensions et intensités dans la maison sera aussi efficace qu'un autre. Les cordons ultra haut de gamme constituent une fraude. Vos circuits audio ne savent pas ce qui est à du côté (entrée) courant alternatif de l'alimentation, et cela n'a pas d'importance pour eux. Ce qui importe, c'est le courant continu dont ils ont besoin. Pensez à cela. Le tuyau qui a servi à remplir le réservoir a-t-il une importance pour votre voiture?



9. Le mensonge sur le traitement des CD


Cela remonte à l'époque du vynil, quand traiter la surface des LP avec divers liquides et sprays magiques pouvait parfois (mais pas toujours, loin de là) se traduire par une lecture améliorée, spécialement quand des résidus étaient déposés dans les sillons lors du pressage. La logique commerciale mit en avant, dans les année 80 et 90, des produits magiques similaires pour le traitement des CD. Le problème est que la seule chose qu'un CD a en commun avec un LP est qu'on peut mettre des substances grasses sur sa surface. La surface d'un CD, néanmoins, est très différente. Ses minuscules découpures ne correspondent pas à des lignes d'onde analogique mais contiennent simplement un code numérique fait de 0 et de 1. Ces 0 et 1 ne peuvent pas être "améliorés" (ou "dépréciés" dans ce cas) de la manière dont on peut parfois rendre les sillons d'un LP plus faciles à parcourir. Il n'y que des 0 ou des 1, c'est tout. On pourrait aussi bien polir une pièce de 25c de telle sorte qu'un caissier ne la prenne pas pour une de 10c.

N'utilisez simplement pas de traitement pour les CD: feutres verts, sprays ou étiquettes. Les idiophiles qui disent pouvoir percevoir l'amélioration ne peuvent jamais, jamais, identifier le CD traité dans un test en aveugle. (Nul besoin d'ajouter que ce qui est écrit plus haut est aussi applicable pour les DVD.)



10. Le mensonge de l'Oreille (l'ouïe) en Or


C'est le mensonge multi-usage qui devrait peut-être être placé en tête de liste en tant que No.1, mais il sera également bon pour conclure la liste. Ceux qui ont une Oreille en Or (OO) veulent vous faire croire que leur ouïe est si fine, si exquise, qu'ils peuvent entendre d'infimes nuances de sons joués mais trop insaisissables pour nous autres. Absolument faux. N'importe qui sans une ouïe abîmée peut entendre ce qu'ils entendent, mais seuls ceux qui ont la pratique et l'expérience savent qu'en faire, comment interpréter.

Ainsi, si une enceinte a une coupure (de fréquences) à 3kHz, cela ne sera perçu comme une réponse (en fréquences) régulière par personne, oreille en or ou pas, mais seule l'oreille expérimentée identifiera rapidement le problème. C'est la même chose quand un mécanicien identifie pratiquement immédiatement le problème en écoutant le bruit d'un moteur. Son ouïe n'est pas plus fine que la vôtre: il sait juste ce qu'il écoute. On pourrait en faire autant après avoir travaillé sur autant de moteurs que lui.

Voilà maintenant la mauvaise partie: les Oreilles en Or auto-proclamées – gurus subjectifs, vendeurs hi-fi haut de gamme, meneurs de clubs audio, etc. – utilisent souvent leur soi-disant ouïe supérieure pour intimider. "N'entendez-vous pas?" disent-ils en comparant deux amplificateurs. On est supposé entendre un grande différence entre les deux alors qu'en réalité, il n'y en a aucune – les OO ne peuvent pas l'entendre non plus; ils disent juste qu'ils le peuvent en se fiant à leur statut reconnu d'OO. Triste à voir.

Et la meilleure défense contre le mensonge de l'Oreille en Or est bien sûr le double test ABX en aveugle (voir #4 plus haut). Ce test fait la distinction entre ceux qui disent entendre quelque chose et ceux qui entendent vraiment. C'est impressionnant le faible nombre d'OO, s'il y en a, avec des résultats aux tests ABX qui correspondent.



Il y a bien sûr davantage de gros mensonges en audio que ces dix, mais gardons en de côté pour une autre fois. En plus, ce n'est pas l'industrie audio qu'on devrait blâmer mais la culture de consommation folle associée à l'acceptation d'une science "vaudou". L'industrie audio, spécialement dans le secteur haut de gamme, réagit à peine face au climat ambiant. Finalement, chaque culture a ce qu'elle mérite.
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J'attends vos avis :argue: :D:
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Citation : T'inquiète... je ne fais pas l'apologie de l'ésotérique et j'ai moi même des cables cabasse depuis longtemps.


Je sais ! Je disais pas ça pour toi, mais à propos des liens donnés plus haut (câbles esprit ? genre de 400 à 1500 euros...)

Citation : il n'empêche que 44,1 ne suffisent pas à baiser l'oreille


A la sortie du SACD et à cause les pubs qui expliquaient que 24 bits 96kHz étaient nécessaires ; j'avais fait quelques tests. N'ayant sous la main que du 16 bits 44k, je ne pouvais pas comparer avec du 24/96. Par contre j'ai essayé de voir ce que ça donnait en réduisant ces paramètres : en passant progressivement de 16bits à 15, puis 14, puis 13... puis en virant les fréquences au-delà de 20kHz puis 18 etc...

Ce sont des essais que je conseille de faire, pour se rendre compte par soi-même.

Moi ça m'a convaincu que 16bits / 44kHz étaient suffisants. (Attention, il s'agit du support final, pour des effets, du mixage... le 32 bits virgule flottante ou des fréquences plus élevées peuvent avoir leur intérêt).


Citation : c'est vrai qu'une dynamique de 40 db est déja importante
n'oublions pas que l'echelle est logarithmique est que l'intensité du
son double tous les 3 db!
de toutes facons;aucun ingénieur du son utilise les 96 dnb théoriques
du cd, le disque serait inaudible en appartemment
d'après ce que j'ai lu, 60 db est une limite ;meme sur de la musique
classique( symphonie de malher par exemple à ecouter en concert!
c'est une expérience fantastique


Attention, il faut voir que dans ces 96dB il faut loger la dynamique + le rapport signal/bruit. Prenons un morceau avec 40dB de dynamique, normalisé. Son niveau le plus haut est 0dB, le plus faible -40dB. Quand on écoute le niveau le plus faible, le rapport signal / bruit est alors de 56dB.

J'ai fait l'essai sur un morceau comme ça justement, "Sarah was 99 years old" de Arvo Pärt. A la fin il y a des choeurs qui s'excitent pas mal, mais le reste, c'est juste une percu dans une chapelle. De base (donc sur 16 bits), il y a zéro souffle, mais à 13 bits (soit 78dB) il y a un souffle bien marqué, et même à 14 bits on le distingue encore assez nettement.


C'est sûr qu'un morceau pop où toute la dynamique tient dans 10dB ne va pas exploiter toutes les ressources d'un CD. Ca ne veut pas dire qu'aucun morceau ne tire parti de ces qualités, la preuve avec ce Arvo Pärt. :bravo:
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Citation : Néanmoins, le nombre de Druides Analogiques en adoration devant l’Arbre aux Merveilles décroît rapidement dans l’univers de l’enregistrement professionnel.


Il y aurait donc un lien entre druidisme et analogique ? :mrg:
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Citation :

concernant le CD c'est évident que j'ai raison.
d'ailleurs c'est d'un banal...



C'est pas parce que c'est banal que c'est pas une connerie. Tu dis que l'analogique n'a pas le probleme du CD qui a une bande passante limitee, ce qui est completement faux (l'analogique qui a une bande passante illimitee). C'est tellement evident que tu as raison que tu peux trouver par ici meme dans l'interview de Manley des raisons objectives qui font que le vinyl a des desavantages sur le CD.

Faudrait que tu perdes cette habitude de declamer des anneries sur un ton condescendant.

Citation :
Quand on écoute le niveau le plus faible, le rapport signal / bruit est alors de 56dB.



Il est meme plus bas je pense. Les 6dB de SNR /bit de quantification, c'est tres tres theorique (c'est un calcul simple base sur le fait que le bruit de quantification est blanc et independant du signal, ce qui est bien sur faux, et ce d'autant plus que tu t'approches du 0 numerique).

Bref, je pense pas pas que ce soit tres utile de prendre ce chiffre theorique: vaut mieux mesurer ce que ca donne sur les convertisseurs. Apogee fait des convertisseurs 16 bits / 44.1 pas mauvais, par exemple, qui peuvent tres bien mieux sonner que pas mal de convertisseurs 24 / 96 khz. Tout ce qui est linearite de quantification, jitter, etc... sont autant de parametres tout aussi importants. Si le quantificateur est tel qu'il a un comportement degueu, ca sert pas a grand chose d'avoir 24 bits de resolution.

Citation :
Moi ça m'a convaincu que 16bits / 44kHz étaient suffisants. (Attention, il s'agit du support final, pour des effets, du mixage... le 32 bits virgule flottante ou des fréquences plus élevées peuvent avoir leur intérêt).



C'est en effet fondamental de separer la resolution du support final de la resolution des traitements. Personne n'affirme que 16 bits sont suffisants dans la chaine de traitement, ou meme 44.1 khz suffisant comme frequence d'echantillonage (mais normalement, si le soft est bon, la convertion a de plus hautes frequences se fait de maniere transparante, ie c'est pas parce que le projet est a 44.1 khz que tu ne peux pas faire certains traitements a 192; c'est souvent ce qui se cache derriere le bouton magique high quality).