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Les gri-gris en Hi-Fi

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Sujet de la discussion Les gri-gris en Hi-Fi
Il s'agit ici de tenter de faire le tri entre les trucs qui peuvent avoir leur importance, et ceux qui sont de l'arnaque / de l'auto-suggestion / de la mode...

Et tout cela suite à quelques discussions entamées dans le pub d'AF.
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20001
Champagne :mrg:

“(...) Mais quand on est adulte, on tue l'enfant qui est en nous.” Mamoru Oshii

"Moi j'suis pas un bourreau, alors il s'occupe de ma musique et moi de ma vie d'adulte" DarXyde

20002
Brodule! :bravo:

aujourd'hui je reste couché / tout a déja été fait / rien ne disparait / tout s'accumule (dYmanche)

20003
20004
Citation de Dr :
Citation :
va demander à un jazzman si on s'en fout du son

Il va dire : ‘oui, je joue en acoustique » ce qui veut dire non. :mrg:

Ça me rappelle une fois où j'avais partagé une vidéo Youtube de John Zorn en formation Acousic Masada (donc, avec Zorn au sax, je précise parce qu'il ne joue pas toujours ou fort peu dans ses groupes). Piston me dit que le problème est qu'il n'aime pas le son de Zorn. Je le renvoie vers un meilleur enregistrement de ce live et il dit que, en effet, ça défonce. Et que le son de Zorn est autrement meilleur que dans la vidéo.
On parle bien d'une musique très élaborée selon les critères de lasieste qui devrait se savourer dans l'écouteur d'un téléphone et qui pourtant ne touche pas un auditeur qu'elle devrait normalement séduire si elle n'a pas une qualité de diffusion suffisante.

Lasieste, je partage en grande partie tes réflexions (pas toutes), mais tu en tires trop souvent des conclusions caricaturales.
Pour moi, il n'est pas plus vrai qu'il soit nécessaire d'avoir un système d'une pureté parfaite pour savourer la musique qu'il n'est vrai que n'importe quel système fait l'affaire.

Je pense aussi qu'il y a des sensibilités différentes au son. Ma sœur, malgré sa totale absence d'oreille, adore la musique et en consomme énormément, que ce soit chez elle, dans sa voiture (elle a regretté le décès de sa précédente voiture à cause de la qualité de son système son) ou en concert.

Malgré ça et bien qu'elle ait les moyens d'acheter un système correct pour chez elle, elle s'est longtemps contenté d'un petit 2.1 Logitech et est ensuite passée sur une très modeste mini- chaîne.
Elle a pourtant des éléments de comparaison à portée de mains : chez ses amis, chez moi... et même chez elle puisqu'elle s'est acheté il y a quelques temps des écouteurs plutôt haut de gamme pour aller courir et m'a dit beaucoup les apprécier.
Cela ne l'a pas fait changer et la dernière fois qu'on en a parlé où je lui ai proposé de lui trouver quelque chose de correct pour un budget modeste, ça ne l'a pas intéressée plus que ça.

Je pense juste que, si elle est capable de reconnaître du bon son et même de l'apprécier, elle n'a pas assez d'oreille pour percevoir et donc apprécier tout ce qu'un bon système son peut apporter au plaisir d'écoute et donc pour changer sa mini-chaîne en plastique.

Je l'ai d'ailleurs vérifié en constatant qu'elle était incapable d'entendre des détails de musiques que je lui faisais écouter et qui étaient pourtant assez évidents (et pas que pour moi).
Elle n'a d'ailleurs pas, une fois au moins, décelé avant la moitié du morceau qu'il s'agissait d'une autre version d'un morceau qu'elle connaît pourtant bien. Et je ne suis pas sûr qu'elle y aurait prêté attention si je ne lui avais pas dit.

J'aurais tendance à penser qu'il y a dans ce domaine comme dans d'autres des gens qui sont plus ou moins sensibles.
Par exemple, on cuisine beaucoup chez moi (tout en fait). On utilise beaucoup d'épices et d'herbes différentes. Je ne suis pas toujours capable de retrouver au goût ce que ma douce a pu mettre dans un plat, mais une fois qu'elle me le dit, ça devient évident. Elle par contre ne sent pas toujours des choses que j'ai mises et qui me sont clairement perceptibles, même après que je lui ait dit.

Dans les deux cas (ma sœur pour la musique, ma douce pour la cuisine), cela ne les empêche pas de grandement apprécier et c'est bien l'essentiel.

[ Dernière édition du message le 17/01/2021 à 01:10:33 ]

20005
Si on parle de haut-parleur de smartphone, pour le coup, je préfère « pas de musique du tout, aussi bonne soit elle » !

Par contre, avec des écouteurs à 20€ (j’aime bien ceux d’Apple), là ça va, pas de souci. Mais bien sûr, ce n’est pas le plaisir d’un concert avec un son puissant, dynamique, précis, pas saturé. :aime:
Et un bon casque ou une bonne chaîne, entre ces deux extrêmes.
20006
Oui, et la qualité des oreillettes peu chères est devenue étonnante.
20007
Ah oui mais les hp de smartphone là c'est extrême, c'est comme écouter de la musique sur le hp d'un vieux boîtier PC :mrg:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

20008
D'où la nécessité de définir ce que chacun entend par "son pourri", puisque je suis certain que vous avez tous votre limite inacceptable...
Je doute en effet (mais je peux me tromper) qu'un seul d'entre vous écouterait son album préféré sur le speaker interne du boitier d'un ordi... :mrg:

Après je conçois tout à fait, en plus de ce qu'évoque Will, qu'on tire chacun des plaisirs différents et des attentes précises de l'écoute d'un titre qu'on apprécie. (et si ce plaisir est bien réel, son/ses origines ne sont pas forcément conscientes)
Certains on juste besoin de reconnaitre une musique, même altérée, pour se replonger en pensé dans les sensations et souvenir qu'elle procure, d'autres ont besoin de certaines plages de fréquences pour déclencher des réactions physique...
Pour faire une analogie avec le cinéma : certaines personnes n'aiment pas quand des choses semblent arriver façon deus ex, alors que d'autres n'ont aucun problème avec ce qui est inexpliqué tant que ça reste possible dans la cosmogonie du film.

[ Dernière édition du message le 17/01/2021 à 08:54:37 ]

20009
Pour faire une analogie avec le cinéma...
Certains sont capables de prendre du plaisir à regarder un film sur un vieux tube cathodique de 10 pouces.
Pas moi.
20010
Bonjour,

je dirais que "regarder un film sur un tube cathodique de 10 pouces" et y trouver un peu de plaisir, c'est arrivé ...En envoyant la vidéo du dit film sur un moniteur de télésurveillance quand il y avais du temps à perdre et aucune chance de voire des clampin a surveiller dans le champ de la caméra !
(et ça reste regardable !)

Tandis que de la grande musique sur le H.P d'un P.C , c'est carrément inécoutable tellement c'est mauvais ! ce genre de H.P n'est fait que pour reproduire les petits bruitages généré par Windows, ou produire des séries de bips sonores quand l'ordinateur est complètement en rade et même plus en état de lancer windows ! (mais a ce stade, ça se termine généralement par changer le disque dur ou la carte mère ...)
20011
Et chacun ici a sans doute au moins un bon système hifi, et un bon système d'écoute dans son studio, on ne va pas se mentir ni remettre ces acquis en question, si cette culture a servi à quelque chose depuis 20 ans, c'est bien à massivement diffuser l'usage du moniteur audio, et des notions qui vont avec. Et tant mieux.

Et tout le monde est donc sensible au son, à commencer par ceux qui jouent d'un ou plusieurs instruments, puis ceux qui enregistrent, et ceux qui mixent et finalisent etc., bien sûr. Les jazzmen aussi bien sûr, et comment!

Mais encore une fois, améliorer le son d'une musique nulle, disons une musique mièvre, ou bien une musique où le temps s'écoule sans que ne se développe d'idées nouvelles, et qui dure (si vous voyez ce dont je parle), n'en modifie pas le propos. A l'inverse la démo cassette toute pourrie de tel groupe, envoyée à un label, aura servi tant de fois à commence une aventure éditoriale, parce qu'il y avait quelque chose de nouveau et d'original dans la musique.

Will Zegal en somme ce serait une question d'exigence et de finesse d'oreille, peut-être, encore que pas pour ce qui me concerne je crois, mais en effet si l'on n'a pas appris par exemple à écouter de façon analytique, en distinguant les instruments, la façon dont ils sont mixés, on peut très bien ne percevoir qu'un tout indiscernable, et pour autant tout aussi bien être touché par les émotions convoyées dans la musique, puisque les mécanismes émotionnels impliqués par la musique, s'ils sont en partie culturels, s'appuient largement sur des universaux inscrits en dur dans la nature physique du monde (précisément les rapports mathématiques), et dans le cerveau qui arpente le monde physique depuis des millions d'années. C'est même la meilleure preuve de mon propos je crois, le "gros son" tel qu'on le débat ici n'existe que depuis une petite centaine d'années, depuis l'amplification, et même depuis bien moins si l'on veut vraiment se référer à une pratique professionnelle comparable à celle d'aujourd'hui. Et pourtant dès l'invention de la polyphonie dans les monastères au XII siècle par exemple, on avait certainement du gros son dans des espaces architecturaux grandioses, quand des centaines de moines chantaient ensemble, ou bien encore dans un concert complet dans une cathédrale au XVIII, par exemple un requiem, ça devait donner (et toujours aujourd'hui) des rendements que l'on serait bien en peine d'imaginer même possibles, en volume sonore, en richesse harmonique, en détail d'image et de subtilités, d'un système de reproduction, aussi bon soit-il, à moins de reproduire plus ou moins, avec un orchestre de hauts-parleurs, la même configuration dans le même espace d'une cathadrale, ce qui n'aurait pas beaucoup de sens.
Si ces moines se sont mis à chanter en polyphonie d'ensemble (et non plus à l'unisson comme auparavant), si l'opéra a pris un essor grandiose au baroque pour devenir un spectacle complet insurpassé, c'est parce qu'il y avait chaque fois une innovation proprement musicale, dans la polyphonie la possibilité de chanter plusieurs prières interlacées et intermodulées, dans l'opéra la possibilité de rassembler tous les pupitres de la composition, pour exprimer en un seul spectacle une épopée, et distraire le Prince (souvent) en lui donnant exemple de destins meilleurs ou plus tragiques que le sien, avec la totalité de la palette à l’œuvre. Les évolutions des formes musicales introduisent historiquement des évolutions du son, et réciproquement les évolutions des instruments introduisent des évolutions des formes, en effet les deux sont liés.

Et c'est là où le problème se situe à mon avis dans le temps présent, l'évolution technique sans précédent des 20 dernières années peut laisser penser que le progrès ne vient que de là, et que seule l'amélioration du son est facteur de progrès. La musique publiée est relativement indemne de ce travers, heureusement les éditeurs n'ont pas cessé d'être attentifs surtout au propos musical (parce que c'est cela sine qua non qui fonctionne), et le niveau technique augmentant donc, on a de meilleurs musiques mieux produites dans l'ensemble, dans les bacs, sur les ondes, dans l'audio-visuel, le cinéma, etc.
Mais le monde de l'auto-production et du home-studio, qui n'a pas ce retour d'une édition, peut souffrir de ce travers, on produit du gros son, d'où le propos musical s'est absenté. C'est le risque. Mais peut-être même que cela n'est que mon impression, et que dans l'ensemble cela s'améliore aussi, en tout cas souvent si j'écoute les compositions présentées dans les fils des forums, pour toute une partie de musiques électro, c'est un peu chaque fois le même constat, le son, bien, mais la musique elle est où? (Et je ne dis pas que je fais mieux, en fait, je ne produis plus, je me concentre sur les instruments, sur la musique là tout de suite, mais je ne dis pas que c'est mieux ou que c'est ce qu'il faut faire, c'est juste l'état de mon rapport à la chose.)

Sur la hifi pour finir, récemment j'ai remis en état une petite dizaine de systèmes de trucs de récup très divers, concocté des petits ensembles plus ou moins complets, essayé de trouver des cohérences esthétiques et niveau résultat sonore, pour les vendre. De l'électrophone des années 70 à la hifi des années 90 disons, avec des enceintes bibliothèques de mini-chaînes souvent, rien de prestigieux du tout, du tout venant des déchetteries et des trottoirs, et des affaires de trocantes ou du bon coin. Chaque fois quand c'était prêt j'installais ça pour écouter une après-midi entière, en essayant de me projeter dans une chambre d'étudiant avec ça comme système dans la vie. Chaque fois, même constat, aussi imparfaits qu'ils étaient, chacun de ces lots sans prétention donnait une super satisfaction d'écoute, à bas volume mais aussi aux niveaux où ce ne serait pas soutenable en ville toute une soirée à cause du voisinage. En prime des esthétiques de beaux objets ordinaires reflétant bien leur époque respective, et je me disais, je ne serais pas malheureux avec ça comme va-tout, tout comme avec cet autre, et cet autre, etc. Et cela a été un succès, on s'est précipité pour les acheter, et je les ai tous fort bien vendus, et j'ai même eu des retours de satisfaction. C'est dans ce sens-là que je pense que le niveau technique des appareils importe peu, qu'il est bien plus important d'écouter une variété de musique, de creuser en profondeur dans des styles ou des ouevres, et aussi de parcourir de la surface dans les catalogues musicaux, que de s'obséder sur le son, qui finalement au vu de la production moyenne des appareils des 50 dernières années, est toujours tout à fait assez passable pour ne pas être le frein principal à la découverte en musique.

Maintenant comme nous sommes plus ou moins tous ici des professionnels ou des amateurs très exigeants du son, il est certain que nous avons tous des préférences bien marquées, du matériel bien choisi, et une pratique double, de musicien/producteur/ingénieur d'un côté, et d'auditeur de l'autre, et que ces deux facettes de la pratique se contaminent l'une l'autre, on produit pour des audiences, on écoute avec l'oreille du musicien ou du studio. Donc c'est la foire d'empoigne, chacun pouvant légitimement revendiquer d'être le seul (et le plus grand) héros de son univers artistique.

Les hifistes n'ont souvent ni l'un ni l'autre, c'est leur drame, ils n'ont que leur artefact de matériel comme radeau pour voguer, pas facile. Les détromper des gris-gris oui. Mais peut-être les détromper aussi au sujet de ce qui constitue la qualité requise pour écouter de la musique et progresser dans les découvertes musicales, leur dire absolument qu'à partir du moment où ça s'allume quand on appuie sur ON e que du son sort si on monte le volume, alors c'est ça le minimum requis, et ensuite, filer à la médiathèque, ou éplucher le catalogue de streaming avec curiosité, qu'elle est là la seule urgence.

Le problème si on ne s'en tient qu'aux gris-gris, c'est que nous serions incapables collectivement de nous mettre d'accord sur un petit guide de la hifi à minima, car chacun serait suspect de tourner au hifiste, et ce serait le cas plus ou moins. Ce serait chamaillerie perpétuelle sur les marques, sur les chiffres, sur les prix, sur tout. Le seul message général qui vaille la peine d'être martelé à ce sujet, si on veut être cohérent (à la 20001ème page il serait temps), c'est : hifi? T'occupe, écoute plutôt tes disques!
20012
Trop long pour un dimanche :oops2:
Je lirais demain :mrg:
20013
Ou pas.

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

20014
20000 posts, à moins que tu n'affiche qu'un post par page...
20015
Je prends le forum en cours de route.
Ayant souvenir d'une machine bizarre à base de granit pour optimiser la diffusion des ondes sonores dans une pièce, faisant l'objet d'un article émouvant dans Diapason il y a de cela une paire d'années (25 ? 35 ?), j'ai fait directement une recherche sur "granit".

Pas déçu du voyage audiophile ! !:mrg::mrg::mrg:
Le mot gri-gri prend tout son sens.

Be bop a loulou !

[ Dernière édition du message le 17/01/2021 à 13:35:13 ]

20016
Citation :
hifi? T'occupe, écoute plutôt tes disques!

+ 1
20017
Oui le granit tout à fait, utilisé par les druides en Bretagne depuis des millénaires, du sérieux, guérit des acouphènes (quid de l'hyperacousie?), équilibre la boue des fréquences interférentielles, permet d'obtenir un son stable et sourd un peu comme la résonance d'ue pierre tombale si on veut, en développement personnel, stabilise l'image dans les rêves lucides (mais attention à ne pas en mettre un trop gros bloc sous son oreiller, ça peut mener à une calvitie dans le temps...) A noter le granit rose pour des musiques actuelles, le granit gris pour du classique, et pour le rock classique, avec des mousses de sous-bois pour corriger la dynamique, du rose de préférence. En médecine douce, tisane en cancérologie pour une cure par rayonnement naturel (là encore, pas des morceaux trop gros, c'est douloureux à éliminer...) Attention au granit de Chine qui n'a pas les mêmes propriétés de chiralité quantique tout à fait, histoire de spin, ça sonne nettement plus sec et avec un TDH en flèche dans la plage des 1 à 10kHz, donc si on s'équipe, exiger un certificat de provenance, ou se préparer à devoir reprendre les crossovers impactés dans ces fréquences :clin:
20018
Sinon bouffez-en en poudre, et au bout de quelques années de désordre intestinal, vous obtiendrez un magnifique bézoard aux propriétés quantiques on ne peut plus ajustées à votre biologie.
C'est juste un ptit séjour en chirurgie pour le démouler... :mrg:
20019
Laissez les cailloux tranquilles enfin ce sont des êtres vivants comme les autres !

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

20020
C'est vrai que, les jours de grand vent, certains cailloux devant chez moi ont l'air plus vivants que mes chats quand ils pioncent au soleil en plein aout... :??:

[ Dernière édition du message le 17/01/2021 à 19:17:01 ]

20021
Moi je sais pas, j'ai un chat, des cailloux, du vent, mais du soleil au mois d'août c'est plus rare...

Alan Parson a peut-être dit : "Audiophiles don't use their equipment to listen to your music. Audiophiles use your music to listen to their equipment."

20022
Eh oui c'est ça la Bretagne :mrg:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

20023
Si vous voulez donner des conseils pour la construction d'enceintes en argiles, Will y est déjà :

https://fr.audiofanzine.com/construction-d-enceintes/forums/t.725422,enceintes-en-argile,p.2.html

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

20024
Tiens pour relancer le débat, quand la presse para-scientifique utilise le baratin technico-neuroscientiste de la recherche privée pour vendre du matériel hifiste en sous-main https://theconversation.com/pourquoi-la-musique-nous-fait-elle-vibrer-125348

Non que le déclenchement de la chair de poule ne soit pas un sujet intéressant si l'on s'intéresse aux poules, mais un article sur les effets de la musique, qui commence par dire qu'il s'agit d'émotions, et qui ne traite finalement que de sensations (confondant les deux ainsi), va droit dans le fil idiophile. Si on veut justifier des dépenses, on peut désormais citer theconversation.com et sa "science" du marketing subtil!

Il y a vraiment là une idéologie à l’œuvre, un réductionnisme crasse : la musique, ce serait dans les oreilles (donc dans les hauts-parleurs, etc.), sur la peau, au niveau des sensations, et c'est tout. Dans une époque simplificatrice, ce sont des explications simples et imparables, la perception, c'est dans les organes, et cela permet de faire l'évacuation de la culture, de la mémoire, des mathématiques (de la musique), et du cerveau et de son rapport à tout cela. Ainsi, on peut promouvoir et vendre davantage de matériel, de flux, de protocoles, et d'ailleurs, les artistes étant confinés, qu'est-ce qu'on pourrait encore attendre d'eux?

[ Dernière édition du message le 19/01/2021 à 09:48:26 ]

20025
C'est dans la droite lignée capitaliste, et une de ses dérives qui est née pour tenter d'y palier (et qui finalement lui sert) : le développement personnel.
L'apologie du vécu subjectif érigé en mètre étalon du jugement de valeur MAIS toujours selon les mêmes critères obscurantistes et flous (qui forment une norme sans s'en rendre compte), devoir adhérer à ce qu'on t'impose pour faire partie d'une "élite" un chouia surhumaine, embrasser une culture marchande qui se garde bien de se présenter ainsi, et le prix délirant devient le gage de qualité avec une force suggestive très puissante.
Le tout saupoudré de bon gros effets Barnum : à chacun de trouver le sens d'une description évasive, et de s'auto-persuader que c'est vrai par la preuve empirique...
La logique circulaire comme business modèle.