réactions au dossier Faire un mastering pour YouTube et Spotify !
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RED BEATS
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Eric Music Strasbourg
Citation :Il est surement préférable d'avoir une enceinte qui descend moins bas mais avec un grave bien définis et non d'amphibien.
On peut toute à fais imaginer faire un contrôle du bas avec un casque!
Descendre dans le très bas en fréquence sans faire de correction acoustique ce n'est pas mieux non-plus.
La raison pour laquelle on fait appel à un studio de mastering, quand on est un ingé de mix compétent c'est :
- une oreille experte et extérieure
- un monitoring qui ne laissera rien passer, ce qui inclu une correction acoustique lourde et des enceintes qui couvrent l'ensemble du spectre audible.
S'il manque un de ces deux critères, il faut passer au suivant, donc je redis, un "studio de mastering" sans un monitoring full range placé dans une pièce avec un temps de réverbération cohérent à toutes les fréquences, il vaut mieux prendre ses jambes à son cou, surtout que le prix ne sera jamais infiniment inférieur.
Non, on ne peut (hélas) pas contrôler le bas de façon fiable avec un casque... On est parfois obligé de faire avec en home studio quand on a de mauvaises enceintes et une mauvaise acoustique, mais c'est jouer à la roulette russe.
En effet, un casque peut avoir un bas flat et descendre très bas, c'est vrai, mais dans les faits, le manque de perception fine de la dynamique, y compris avec le corps fait que tu peux faire des erreurs d'ajustement du kick et de la basse de 5 ou 6 db avec un casque sans même t'en rendre compte.
Une telle erreur est impossible avec des enceintes dans une acoustique contrôlée et c'est la raison pour laquelle n'importe quel ingé de mix sérieux paiera quelques dizaines d'euros pour le prémaster d'une track.
Ca ne veut pas dire que c'est impossible de sortir une track qui sonnera partout avec un monitoring sous optimal, je l'ai fait plus qu'à mon tour, mais celà ne se fait qu'au prix d'une perte de temps très importante. (multiples vérifications du mix sur plein de systèmes différents dans plein de pièces différentes).
Edit : je n'ai pas testé le casque slate, et je me méfie de leur marketing comme de la peste, mais si ces solutions permettent une meilleur perception des équilibres dynamiques dans le bas du spectre, alors ce sera clairement aidant pour le mix.
Salut Oboreal
Je suis.aussi assez méfiant des com... Mais là je t'invite à l'essayer... Va voir la vidéo de nhanto sur AF qui parle de son essai (sans pub du produit il l'a payé plein pot et a beaucoup hésité). Il dit tout ce qu'il pense de.ce produit de façon totalement transparente...
C'est dans le forum sur le produit slate audio vsx.
Vraiment les.gars je crois qu'il est important de mettre nos certitudes de côté parce que des fois y a des avancées qui pourraient bien nous aider... (Je ne dis pas ça pour toi mais.de façon générale).
Aujourd'hui quand je mixe avec le.slate et que je reprends mon ath50 sur lequel je peux mettre aussi le plugin binaural et correcteur de chez waves (mais.je ne le mets pas) je vois bien que mon mix.est mieux deffini...
Si vous avez le budget ça vaut le coup d'essayer.. je ne travaille pas.chez slate mais suis passionné et trouve qu'il serait dommage de passer à côté d'une solution accessible financièrement..
Je me dis.qu'un jour, j'aurais peut être les moyens d'avoir une salle dédiée avec un traitement acoustique fait par un pro renommé... En attendant slate me.va bien
Eric
Will Zégal
La question de fond est de savoir si mastériser un titre qui finira sur une shitbox ou un téléphone, streamé en mp3 basse qualité, a vraiment du sens. Pour du CD ou du hi-res cela ne se discute pas, mais pour Spotify, est-ce que cela apporte une réelle plus-value par rapport à un mix bien foutu et normalisé...
As-tu lu le sujet ? Parce qu'il y a déjà été répondu à cette question.
D'abord, comment tu détermines le son, le modèle du téléphone ou de la shitbox qui sera utilisée pour l'écoute ? Et comme il a été dit, qui peut le plus peut le moins. Si c'est bien masterisé pour de la bonne écoute, ça sonnera quand même correctement (toutes proportions gardées) sur de l'écoute merdique.
D'ailleurs, les "shotbox" sont très variées et il y en a qui ont des sons étonnamment corrects. Il y a ces dernières années une progression hallucinante du rapport prix/taille/qualité des systèmes d'écoute, sans doute grâce aux DSP et ça peut encore probablement progresser. Ma belle-fille s'était achetée une "barre de son" d'occase à 25 balles, un truc normalement dédié à la télé. Des "satellites" dans une barre de 70 cm de long et un caisson de basse. A mon grand étonnement, le truc sonnait étonnamment correctement pour sa chambre. En tous cas, je mettrais ma main à couper que ça défonçait la quasi totalité des systèmes d'écoute qu'on utilisait ados dans les années 80 et sans doute 90. Je dirais même que c'était pas pire que bien des hi-fi chez des connaissances, assez coûteuses entendues, mais installées et réglées avec les pieds.
Ajoutons que pas mal de gens écoutent sur leurs smartphones, mais au casque ou aux écouteurs et que là aussi, les progrès qualitatifs sont assez remarquables.
Ensuite, présupposer que Spotify = shitbox me semble très osé. Le streaming devient certes un vecteur important sinon majoritaire d'écoute de musique, mais rien ne dit que ça sorte toujours sur une enceinte de smartphone ou une boombox. Beaucoup de gens diffusent directement sur leur chaîne, soit en se branchant par un câble, soit par un transmetteur bluetooth, soit maintenant par l'intermédiaire de leur box internet qui deviennent de plus en plus des serveurs de médias.
Alors à moins de cibler uniquement un public d'ados qui n'écoutent que sur le HP de leur smartphone (et donc de se couper d'un vaste public potentiel intéressant), ça me semble assez osé de présupposer que la diffusion en streaming sortira forcément sur des écoutes de merde.
Enfin, on peut parier que la qualité sonore du streaming va augmenter. C'est le sens de l'histoire. Le mp3 a acquis une réputation détestable aux débuts de la démocratisation de l'internet parce que la bande passante était si faible que les gens compressaient comme des bourrins. Il y aussi eu une époque où certains logiciels qui compressaient très vite faisaient des ravages sur le son.
Mais ça, c'étaient les mp3 pirates fait la plupart du temps par des gens qui n'y connaissaient rien en son et n'avaient probablement pas d'écoutes de qualité.
C'est plus la même histoire quand on a affaire à des mp3 encodés soigneusement par des gens qui savent ce qu'ils font et un test sur AF avait montré qu'à partir de 192 kbps bien encodé, à peu près personne n'était capable d'entendre à coup sur la différence avec un wav.
Par ailleurs, actuellement seuls quelques services payants proposent l'écoute en "HD", mais au fur et à mesure que le haut débit se démocratisera, il y a fort à parier que la qualité générale du streaming s'améliorera. Comme en même temps la qualité des écoutes s'améliore et le prix des systèmes de diffusion s'effondre, ne pas soigner son son aujourd'hui me semble hypothéquer l'avenir.
En tous cas, mon choix est toujours de partir de l'hypothèse que ma musique sera écoutée dans de bonnes, voire très bonnes conditions. Si elle sonne pour ça, elle n'aura pas à rougir sur un smartphone face à d'autres productions.
Eric Music Strasbourg
les débits vont certainement venir offrir une qualité que nous avions un peu perdu par des compressions parfois hasardeuses.
quant au mix oui on doit partir sur le fait que ça sera écouté sur quelque chose de bon et non pas compenser les manquements de certaines solutions... sinon ça déborde vite...
Eric
Anonyme
Electrop69
@will : moi j’ai lu le sujet, mais toi tu ne m’as pas luFranchement, je ne sais pas si « mastériser » un titre vaut le coup pour Spotify ou autre qui vont bouffer des fréquences en haut, en bas (surtout) et même au milieu. Il vaut mieux essayer de sortir un mix propre quand on est amateur, un bounce qui sonne c’est déjà bien. Après si on a les moyens, ou des ambitions commerciales, pourquoi pas ? On peut aussi se dire que si le titre marche, il sera temps de le masteriser pour de vrai. La question est de savoir si le « master » amateur apporte une vraie plus value au morceau (j’ai un doute, l’ayant pratiqué) et si le master pro (qui a un prix) apporte vraiment quelque chose à un morceau distribué en mp3. Si tu as des exemples, je suis preneur.
Oui un mastering apportera bien quelquechose à un morceau même si il finit en mp3 mais je suis tout à fait d’accord pour ma part que de masteriser un titre sans perspective s’avère inutile et qu’un bon mixage suffit en attendant de voir ce qu’on en fait.
C’est très bien de tenter de tous devenir ingés sons mais au final si c’est pour passer du temps à traiter et perdre du temps de création, je préfère de loins créer jusqu’au jour où j’ai besoins d’un mastering que je mettrais dans les mains d’un mec qui sait ce qu’il fait.
Mais un inge son fera du bien meilleur boulot si le morceau n’a pas été assasiné au mixage.
Pour ce qui est de l’augmentation théorique des débits, il ne faut pas oublier qu’on entre dans une ère de prise de conscience de la pollution que génère la data (co2), et que la bande passante coûte encore chère. De plus les compressions tiendront toujours compte de la 5g, fibre etc, mais aussi de la 3g et ADSL pour s’adapter et permettre la continuité de service lorsqu’on capte moins bien, et je pense même qu’un service de stream se fie bien plus sur le minimum pour adopter une compression que sur le maximum théorique.
Au début de la 3g les rares personnes équipées de mobiles compatibles se souviennent d’avoir ressenti une rapidité saisissante, mais une fois que tout le monde était equipé c’est en réalité la connexion de l’antenne relai qui limitait le débit de chaque utilisateur, on est passé à la 4g et waouh pour quelques moi c’était à nouveau super jusqu’à ce que tout le monde soit équipé et à la fin ça bouchonnait carrément au niveau des serveurs des opérateurs donc on balance la 5g qui finira par nous faire dire que la 4g ne vaut pas mieux que la 3g de l’époque vu que les mecs qui accrocheront la 6g à 10 mètres de l’antenne nous boufferont la bande dispo.
Time2Groove
[ Dernière édition du message le 04/01/2021 à 10:56:48 ]
Will Zégal
On peut aussi se dire que si le titre marche, il sera temps de le masteriser pour de vrai.
Remplacer le titre déjà diffusé ? ça peut se faire ça ?
Sinon, il est exact que dans ma longue réponse, j'ai omis un aspect de ta question :
La question est de savoir si le « master » amateur apporte une vraie plus value au morceau (j’ai un doute, l’ayant pratiqué)
Bah en fait, ça ne veut pas dire grand chose un "master amateur". Si le mastering améliore le titre, oui. Sinon, non.
Reste à savoir ce qu'on entend pas "mastering". Si c'est passer un compresseur-EQ-limiteur sur le bus master, mon sentiment est que c'est la touche finale la plupart du temps utile sinon nécessaire avant toute diffusion.
Si c'est le travail d'une cohérence sonore avec d'autres productions dans une acoustique adaptée, ou tout au moins différente de celle dans laquelle on a mixé (rroland entre autres a expliqué pourquoi), je pense que c'est salutaire si on a les compétences minimum pour le faire.
Si c'est utiliser un outil tout intégré comme Ozone sans trop savoir ce qu'on fait ou un mastering en ligne avec à la sortie un truc qui ne sonne pas mieux que ce qu'on a entré, évidemment que non.
et si le master pro (qui a un prix) apporte vraiment quelque chose à un morceau distribué en mp3. Si tu as des exemples, je suis preneur.
Oui, clairement. Evidemment si le mastering en question est bien fait par des gens compétents. Après, oui, ça a un coût et comme Spotify ne rapporte rien, un amateur qui paye se coût sans le regagner par ailleurs, par exemple en optenant des dates ou en vendant des albums n'a aucun intérêt financier à le faire.
Il faut aussi considérer que shot in = shit out. Reste donc le paramètre du mix lui-même. Si le mix n'est pas top, le mastering pourra l'améliorer, mais n'en fera pas une super production. Si le mix est bon, le mastering devrait encore l'améliorer.
Et là, la question "amateur" ne veut encore rien dire. Il y a des musiciens pros qui sont infoutus de faire un mix correct parce qu'ils n'ont jamais bossé ça et des amateurs qui sortent des choses très propres, soit qu'ils ont une bonne oreille, soit qu'ils ont beaucoup bossé le son, soit qu'ils composent d'une façon telle que ça sonne avec très peu de travail de mixage.
Je crois qu'il faut vraiment dissocier la notion d'amateur/pro de celle de qualité. Evidemment qu'un ingé son pro fera mieux qu'un amateur. Mais si on parle d'autoproduction, c'est à dire de réalisation complète d'un morceau par une seule et même personne, la distinction devient délicate. Un musicien pro n'est pas forcément ingé son ni meilleur mixeur qu'un amateur qui se passionne pour le son et ne fait que ça de ses "loisirs".
Anonyme
Electrop69
Tous les styles de musiques sont concernés par le mastering. En électronique, on ne se rend parfois pas compte des soucis de traitement sur nos propres morceaux par manque d’objectivité.
Une chose simple permet de vite se rendre compte des lacunes d’un traitement, c’est soit de mixer notre morceau entre 2 morceaux bien produits par des pros et/ou de passer ton son sur du gros sound system de préférence après et avant deux morceaux bien produits.
Par contre, étant une bonne quiche sur la pratique du « mastering » j’en suis personnellement resté au stade où mes morceaux sonnent bien souvent mieux sans « mastering » fait maison, que le mixage! J’ai fait appel à un ingé son mastering pour des compos deep-House et j’ai carrément compris qu’il y a un monde entre eux et moi.
J’ajoute que je ne suis pas pour une normalisation des choses mais il faut être clair, le titre de la vidéo de red devrait mentionner « traiter » au lieu de « masteriser » car ce qui est appliqué en mode automatique est à des années lumières de la sensibilité d’un véritable ingénieur mastering qui n’hésiterait pas à te signaler si des éléments de ton mixage l’empêche d’atteindre le résultat qu’il pense pouvoir obtenir en modifiant des choses.
Ça n’empêche pas certains d’atteindre des résultats excellents mais c’est pas sans un investissement énorme de temps (à grand minima) car comme dit à moulûtes reprises, l’acoustique d’une pièce peut même rendre absurde et insignifiante l’acquisition du meilleur monitoring au monde.
Time2Groove
[ Dernière édition du message le 04/01/2021 à 14:12:18 ]
Will Zégal
Et surtout quels amateurs ?
Je suis sur des réseaux où des gens gagnent leur vie en produisant de la musique de A à Z : musiques d'illustration, son à l'image, instrus de hip-hop, musiques d'ambiance (genre lo-fi), etc.
Ces gens sont à différents niveaux de professionnalisation : certains débutent et ne gagnent encore rien, d'autres sont des semi-pro qui gagnent une partie de leurs revenus par autre chose que la musique, certains sont des pros qui gagnent la totalité de leurs revenus par la musique, mais seulement une partie par ces auto-productions et d'autres ne vivent que de ça ou majoritairement de ça.
Où s'arrête la limite amateur / pro ? Quand les gens gagnent la totalité de leurs revenus avec la musique ?
Pour répondre à ta dernière question, oui, le fait de faire une musique 100 % électronique ou une musique incluant des prises de son change radicalement les problématiques de traitement de son, jusqu'au mastering.
[ Dernière édition du message le 04/01/2021 à 13:48:42 ]
Kssk
Remplacer le titre déjà diffusé ? ça peut se faire ça ?
Oui. Plusieurs services proposent cette solution.
Il y a des cas où les gens s'étaient aperçus du "remix" de certains titres d'artistes mainstream au fur et à mesure (en téléchargeant à un moment donné, et en comparant avec les nouvelles versions).
Des ingénieurs mastering avaient confirmé sur Gearslutz que le "remplacement" était possible (notamment suite aux demandes de l'artiste ou du management, en sortant une version plus ou moins beta pour respecter une date de sortie annoncée, puis mise à jour par la suite).
Il me semble que la seule limitation était d'avoir exactement la même durée.
Je ne sais pas si c'est possible chez tous les distributeurs, mais ça doit encore se faire.
Will Zégal
Je me demande dans quelle mesure c'est facile sur Spotify.
Danbei
How to redeliver music to Spotify
If your label handles music distribution, you can work with them to make an update to the metadata through the normal release process. If you’re not the artist that distributed the music, reach out to the data ‘source’ (listed at the bottom of each credit) to have them update.
If you uploaded your music via an aggregator, you may need to re-upload your album to make the correction. You can reach out to your aggregator for help with that.
Will I lose the play counts?
You can remove and reupload releases without losing your plays through an automatic process called track linking. Just ensure the audio and metadata of the old and new versions is identical, including the duration, title, and artist name.
You can check if tracks have successfully linked with these steps:
On the Spotify desktop app, go to your artist profile.
Hover over a song’s popularity bar (the lines next to the song duration) to see the play count.
Tip: If you don't see this, increase the app window's width.
If the play counts match, the tracks have linked.
https://artists.spotify.com/faq/music#how-can-i-resubmit-a-song-for-distribution=
Anonyme
Anonyme
- sur le morceau électro, y a pas photo, le master apporte du relief et du punch
- sur le morceau acoustique ça ne me plaît pas du tout et je préfère la version d'origine plus douce. Les mids et les aigus sont agressifs. C'est peut-être un effet du casque aussi. Bizarrement, la version de droite est plus plaisante que la version centrale.
C'est du mastering auto, on est d'accord ?
Plus généralement, je trouve que le mastering c'est un peu comme le développement photo, il va prolonger le geste de l'artiste pour le sublimer.
laurend
C'est du mastering auto.
La version de droite n'est pas compensée en niveau.
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Will Zégal
Citation :Pour ce qui est de la vidéo de Red, elle s'adresse bien évidemment à des amateurs : qui pourrait prétendre apprendre à masteriser en 10 mn ? Les pros ont-ils appris quoi que ce soit qu'ils ignoraient dans cette vidéo ?
Si tu restreins le terme "pro" à professionnels du mastering, il est évident que non.
C'est un choix de définition de "pro".
Il y a plein de professionnels qui n'ont encore jamais fait un mastering de leur vie et peuvent avoir besoin de s'y mettre.
D'une façon générale, je ne crois pas qu'aucune pédago d'Audiofanzine ait la prétention d'apprendre quoi que ce soit à un professionnel de la spécialité. Seulement, il y a des musiciens professionnels qui débutent en mixage, en mastering, en synthèse, en djing. C'est aussi pour ça qu'il y a des pros sur AF. Certains y sont par passion de partager leur savoir et d'aider, mais dans ceux que je connais en tous cas, beaucoup y apprennent des trucs.
Au delà du simple besoin d'apprendre à faire des trucs, il y a aussi la culture professionnelle. Je ne joue plus de guitare pour raison médicales, mais ça ne m'empêche pas de continuer à me tenir au courant de l'actu guitare parce que je travaille avec des guitaristes et que j'estime qu'il fait partie de ma culture professionnelle que de savoir un peu comment tout ça marche, sonne, etc. La guitare n'est qu'un exemple. J'ai été guitariste, donc je sais un peu comment ça marche. Mais je ne suis pas batteur et sans des trucs comme AF, c'est pas sur que j'aurais su régler une batterie quand j'ai à enregistrer des groupes de petits jeunes qui ne savent pas forcément régler leur instrument.
C'est pour ça que je soulignais que la simple distinction pro/amateur a peu de sens si on ne précise pas de quels pros on parle, ni que quels amateurs. Parce qu'on définit généralement un "amateur" en musique comme quelqu'un qui ne gagne pas sa vie avec ça, mais il y en a plein qui ont une très longue expérience, font du travail de qualité, tournent même dans des circuits "pro" et ont un boulot alimentaire à côté.
Sinon, nous sommes parfaitement d'accord que ces vidéos ne sont pas destinés aux pros du mastering. Aucun doute.
[ Dernière édition du message le 05/01/2021 à 10:03:15 ]
gower
laurend
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[ Dernière édition du message le 05/01/2021 à 19:26:29 ]
Darkmoon
un autre avis tout contraire , intéressant
Je ne m'attendais pas du tout ça et je suis agréablement surpris. C'est l'une des rare fois que je vois parler de façon aussi transparente, claire, sans détour et sensé un ingé mix/master.
Pour ceux qui ont du mal avec l'anglais, vais tenter de faire un résumé de ses propos...
Au final, à une ou deux nuances près, il ne fait que dire ce que plusieurs répètent sans cesse depuis des lustres : pour avoir un bon mastering qui sonne bien et fort, faut que le mixage soit impeccable! Mais ça, on le savait déjà.
Ce qui est intéressant dans son propos, c'est que, d’un, il confirme ce que quelques un ont dit, à savoir que 90% des ingé son mastering se foutent complètement des normes des plateformes de diffusions
Ha ouais!
De deux, il explique qu'en réalité nous sommes plusieurs à avoir acquis une mauvaise interprétation~perception, croyant qu'un mastering qui sonne fort (avec peu de DR) sonne forcément pourrave. D'où pourquoi s'est répandue avec les années l'idée qu'il faille conserver telle ou telle valeur de DR afin de bien sonner. Il explique que cette « fausse croyance~réputation » provient justement de la période de « transition technologique » où tous ce sont mis à tenter de sonner plus fort, mais avec de plus ou moins bons résultats, car, plusieurs, incapable de faire sonner fort, mais tout en étant propre et précis à la fois.
Autrement dit, ce qu'il dit, c'est que maintenant que la transition technologique (analo ==> num, console ==> DAW, plugins, etc.) est bel et bien terminée depuis n années et que les meilleurs, parmi les professionnels, maîtrisent maintenant les nouveaux outils (il s'agit de toute la chaîne en fait, du musicien/tech qui enregistre les prises à la maison/studio sur son portable, de son ami/pote du groupe qui mixe les prises des autres musiciens dans son DAW, jusqu'à celui qui masterise au final), font ce qu'ils ont toujours fait : le plus fort possible, mais aussi le plus propre et précis possible sans se préoccuper des normes.
Il explique également qu'à niveau nominal égal, plusieurs mix peuvent donner l'impression de sonner plus ou moins fort, parce que c'est tout, sauf la donné numérique du volume, qui a incidence sur la sensation et la perception de la puissance sonore : le mix, la composition, l'arrangement, bref l'art de bien gérer les différentes tessitures et plages de fréquences de chaque instrument, dès le départ (composition), en plus du mixage, etc.
Autrement dit, son propos est un condensé, une synthèse de tous les propos sensés d'ingé son/mastering que j'ai entendu/lus depuis près de 20 ans.
À la différence près, à la petite nuance près que lui ne dit pas de ne pas tenter de mixer/masteriser « fort », ce que d'autres ingé son disent, probablement non pas pour « mentir » ou « ne pas dévoiler ce qu'ils font », mais parce, qu'anticipant que la plupart des « non-pros » n'y arriveront pas et feront de la merde, préfèrent mettre l'accent sur : « conserve de la marge, pour que ça "respire" » afin qu'ils ne fassent pas de la merde où ça sature a donf.
Lui, il dit sans détour qu'il est tout à fait possible d'arriver à faire sonner un master fort, propre et précis simultanément, même jusqu'à DR5! C'est juste que c'est difficile et que peu en sont capables, d'où pourquoi il y a tant de merde et d'où pourquoi il s'est répandu l'idée « bien-pensante » qu'il ne fallait pas atteindre telle ou telle valeur de DR, peak, LUFS short-term, integrated etc.
En ce sens, oui, il est un peu à contre-courant même si, pour le reste, il rappelle sans cesse, comme plusieurs autres ingé son, que c'est avant tout la compo, l'arrangement et le mix qui fera la différence au final.
"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou
[ Dernière édition du message le 05/01/2021 à 19:37:37 ]
Kiradu95
laurend
MaximalSound.com
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Crédits YouTube
rroland
Lui, il dit sans détour qu'il est tout à fait possible d'arriver à faire sonner un master fort, propre et précis simultanément, même jusqu'à DR5! C'est juste que c'est difficile et que peu en sont capables,
Exactement ! J’ai un collègue au studio qui s’occupe de tout ce qui est musique electro : il réalise des mastering qui sonnent fort et bien, quand c’est lui qui a réalisé le mix (en intervenant parfois sur l’arrangement).
La possibilité de sonner fort (en sonnant bien) tient avant tout à la qualité du mixage, qui est souvent lié à la qualité de l’arrangement.
Le mastering n’est pas une île déserte...
En général, quand on dispose du matériel adéquat (bons moniteurs, contrôleur des monitoring permettant de passer aisément d’une source à l’autre), on se rend aisément compte à partir de quel niveau la qualité se détériore. On pousse le volume, encore, encore, en comparant à chaque fois. On entend très aisément quand on va trop loin, et on s’arrête idéalement juste avant.
Mais certains clients sont prêts à perdre en qualité pour gagner en volume, et c’est un autre débat.
Anonyme
Will Zégal
Bravo Darkmoon pour ton "résumé" de la vidéo qui dit à peu près tout.
Il dit aussi que faire un mastering différent pour différentes plateformes qui n'ont pas les mêmes règles de normalisation, non seulement coûte du temps et de l'argent, mais aura pour conséquence que le mix ne sonnera pas pareil sur les différentes plateformes.
worker8
La première chose que j’ai faite, c’est de baisser le volume.
J’en conclus que ce monsieur ne pense pas trop au confort de l’utilisateur, ce qui est un des objectifs des normes qu’il critique.
Il me semble aussi que la masterisation consiste à adapter le contenu à son support. Entre deux cd ou vinyls, je peux comprendre qu’il y ait de grosses différences d’un disque a l’autre. Mais sur des plateformes de streaming, en tant qu’usager, je trouve ces différences de volume pénibles.
[ Dernière édition du message le 08/01/2021 à 13:48:39 ]
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