Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Apogee Duet 2
Photos
1/606

Test de l'Apogee Duet 2

Interface audio USB de la marque Apogee appartenant à la série Duet

Prix public : 509 € HT
Test écrit
154 réactions
La Duet à son apogée ?
8/10
Partager cet article

Il y a presque 4 années de cela, Apogee sortait une interface audionumérique FireWire, la Duet, proposant deux entrées et deux sorties analogiques. Entre temps, la concurrence a fait parler d'elle, notamment RME avec sa Babyface qui a plus d'un tour dans son sac. La marque au logo violet se devait donc de riposter en sortant une deuxième version améliorée. Verdict.

Le Fire­Wire, qui avait disparu un temps des MacBook pour réap­pa­raître quelques mois plus tard, deve­nait pour Apogee plus qu’in­cer­tain. Il faut en effet rappe­ler que les inter­faces conçues par la marque sont unique­ment compa­tibles avec les ordi­na­teurs pommés et restent donc tribu­taires des déci­sions de Steve Jobs et de ses amis. Avec la petite inter­face One, Apogee avait donc sauté le pas et inté­gré un contrô­leur USB à son inter­face audio. La Duet 2 que nous testons aujour­d’hui fait de même et remplace donc le Fire­Wire par de l’USB. Est-ce le seul chan­ge­ment ? Non, mais avant de décou­vrir les autres nouveau­tés, commençons par débal­ler la Duet nouveau cru.

Débal­lage

Apogee Duet 2

Il faut dire ce qui est, lors du premier débal­lage, la Duet 2 impres­sionne. Son look est très réussi, le tout fait très pro et semble très robuste. Nous sommes loin du côté un peu plas­tique de la One et nous sommes même un cran au-dessus de la Baby­face qui à côté fait un peu ringarde et cheap. Bref, c’est beau et c’est rassu­rant, un peu à la manière de ce que peut faire Apple avec ses ordi­na­teurs… Pour ce qui du poids et des dimen­sions, la Duet est un tout petit peu plus grosse et lourde que sa concur­rente la Baby­Face de RME, mais cela reste infime.

Dans la boîte nous retrou­vons l’épa­noui permet­tant d’ob­te­nir les entrées micro et instru­ment dispo­nibles sur de gros (trop gros !) connec­teurs combos XLR/Jack 6,35 mm, ainsi que les sorties pour relier les enceintes au format Jack 6,35 mm TRS. Sachez qu’un petit boîtier en alumi­nium est dispo­nible afin d’avoir les sorties au format XLR, et les entrées micro et instru­ment sépa­rées. L’in­té­rêt ? Avoir une instal­la­tion séden­taire un peu plus propre. Le coût ? 81,33€ TTC. À vous de voir…

Apogee Duet 2

Sur le devant de l’in­ter­face nous retrou­vons la sortie casque, pratique, et derrière le connec­teur permet­tant de bran­cher l’épa­noui fourni, l’USB et la prise secteur. L’adap­ta­teur secteur est fourni, mais nous n’en avons pas eu besoin, notre MacBook Pro étant suffi­sant pour alimen­ter la Duet 2. Cette dernière est donc très simple côté connec­tique et pour cause : il n’y a ni entrées/sorties numé­riques ni MIDI… Dommage, d’au­tant que la Baby­Face en propose.

 

Instal­la­tion et utili­sa­tion

Apogee Duet 2

L’ins­tal­la­tion du driver Maes­tro 2, unique­ment compa­tible Mac, est très simple, tout comme son utili­sa­tion. Au démar­rage, l’écran OLED nous impres­sionne par son contraste, ses couleurs et sa lisi­bi­lité. L’in­ter­face se démarque de ce point de vue de la concur­rence : c’est beau et toutes les infor­ma­tions néces­saires sont là. Les Vumètres sont précis et l’on contrôle les volumes de sortie et les gains en entrée en tour­nant le gros enco­deur. Un clic sur ce dernier permet de chan­ger son affec­ta­tion (volume géné­ral, du casque, gain des entrées…), un peu à la manière de la One ou de la Baby­face. Deux boutons sensi­tifs sont situés au-dessus de l’en­co­deur et pour­ront être affec­tés à diffé­rentes fonc­tions, comme le dim, sum to mono, mute ou encore chan­ger la source du casque. C’est pas mal et chacun fera comme il lui plaira, en fonc­tion de l’ac­ti­vité (enre­gis­tre­ment ou mixage).

La fenêtre du logi­ciel Maes­tro 2 est claire et le tout fait moins usine à gaz que le Total­Mix de RME. Mais il n’y a pas le même nombre d’en­trées/sorties non plus ! De plus, la Baby­Face propose des trai­te­ments (EQ, réverbe) et les possi­bi­li­tés de routing restent plus élabo­rées. Néan­moins, les néophytes appré­cie­ront le côté plus acces­sible de la Duet 2. L’uti­li­sa­teur ne dispo­sera que d’une seule table de mixage virtuelle, dont il pourra assi­gner sa sortie au casque ou aux enceintes connec­tées. On pourra donc router les sorties 1–2, 3–4, ou le mixer au casque ou aux enceintes. En règle géné­rale, on enverra, lors du tracking, le mixer dans le casque et la première paire de sorties 1–2 dans les enceintes. Pour nos amis DJ : sachez qu’il sera possible d’en­voyer un mix diffé­rent dans le casque et dans les enceintes, heureux ?

Apogee Duet 2

On accède aux diffé­rents panneaux de confi­gu­ra­tion via les onglets situés en haut de l’in­ter­face. Côté entrées, on choi­sira leur niveau (-10dBV, +4dBu, instru­ment ou micro), et on pourra enclen­cher le soft limi­ter (pour éviter toute satu­ra­tion numé­rique, ce qui est bien !), l’ali­men­ta­tion fantôme 48 V ou encore l’in­ver­seur de phase. Sous l’on­glet « Device Settings », on affec­tera une fonc­tion aux deux boutons situés sur l’in­ter­face, et dans « System Setup » on choi­sira certains para­mètres comme la fréquence d’échan­tillon­nage ou le compor­te­ment des Vumètres. On termine avec la page « Mixer » qui permet­tra de mélan­ger, avec une faible latence, les signaux entrants (votre micro par exemple) avec les retours de votre logi­ciel (votre séquen­ceur géné­ra­le­ment).

Voilà, c’est à peu près tout, vous savez vous servir d’une Duet 2. Les possi­bi­li­tés sont donc plus limi­tées que sur la Baby­Face, mais Maes­tro a au moins l’avan­tage d’être très acces­sible.

Écran

Le gros point fort de l’in­ter­face reste son écran OLED qui permet d’in­diquer préci­sé­ment les diffé­rents niveaux sur la page prin­ci­pale : entrée micro et instru­ment, sortie casque et enceinte. Si l’on touche au jog wheel, l’écran affi­chera la valeur du gain d’en­trée ou du volume de sortie suivant la page sur laquelle on se trouve. On chan­gera de page en cliquant sur le gros enco­deur : simple et effi­cace. Voici une petite vidéo afin de voir la Duet 2 en action :

 

Côté données tech­niques, sachez que vous pour­rez enre­gis­trer en 24 bit/192 kHz, avec une latence mini­male de 3,6 ms (buffer sur 32 samples, 96 kHz). Les préam­plis disposent d’une plage de gain confor­table de 75 dB et l’in­ter­face est compa­tible CoreAu­dio, et donc avec la plupart des logi­ciels audio sous Mac.

Du son !

Apogee Duet 2

Afin de tester la bête, nous avons utilisé notre guitare clas­sique, notre micro statique Audio-Tech­nica AT-4040 et un câble Y afin d’en­voyer le signal vers la Duet 2, mais aussi la Baby­Face de RME. Chacune des inter­faces est bran­chée sur un Mac doté de Cubase 6, vous ne pour­rez donc pas faire de compa­ra­tif Mac/PC ou encore Logic/Cubase/Pro Tools, mais vous pour­rez compa­rer les deux inter­faces ce qui est déjà bien ! Nous avons cali­bré les gains des préam­plis (30 dB sur la Baby­Face et 39 dB sur la Duet) afin d’avoir à peu près le même niveau en entrée.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est diffi­cile de les dépar­ta­ger sur le plan stric­te­ment sonore. Les deux inter­faces s’en sortent très bien et disposent d’un bon headroom. C’est large­ment suffi­sant pour la majo­rité des musi­ciens ! Afin de vous faire votre propre idée, voici les exemples audio :

 

apogee guitare
00:0000:23
  • apogee guitare00:23
  • rme guitare00:23

Il est à noter que nous n’avons pas subi de décro­chage ou de plan­tage lors de l’en­re­gis­tre­ment, un bon point.

Conclu­sion

Dans la cour des inter­faces nomades haut de gamme, l’Apo­gee Duet 2 possède quelques argu­ments de poids face à la concur­rence comme son look, sa qualité de fabri­ca­tion, son écran OLED, son soft limi­ter ou encore la qualité de ses préam­plis et conver­tis­seurs. On regret­tera cepen­dant l’ab­sence d’en­trées/sorties numé­riques, de MIDI et de trai­te­ments (EQ, réverbe) alors que certaines autres (la Baby­face pour ne pas la nommer) le proposent pour le même prix (608,76€ prix public TTC). De plus, comme d’ha­bi­tude avec Apogee, les utili­sa­teurs PC devront passer leur chemin. Cela fait pas mal de points faibles, mais certains utili­sa­teurs Mac pour­ront être séduits par la simpli­cité du logi­ciel Maes­tro.

8/10
Points forts
  • Qualité de fabrication
  • Design réussi
  • Qualité audio des préamplis et convertisseurs
  • Alimentée via USB
  • Super écran OLED
  • Encodeur pratique
  • Soft limiteur
  • Simplicité de Maestro
Points faibles
  • Compatible Mac seulement
  • Gros connecteurs XLR sur l'épanoui
  • Pas de traitements (EQ, réverbe)
  • Pas d'E/S numérique
  • Pas d'E/S MIDI
Auteur·rice de l’article Rédacteur en chef

J'ai commencé à pratiquer la musique avec des cours de piano et de violoncelle à 6 ans, mais la passion n'a vraiment débuté qu'à l'âge de 12 ans, lorsque j'ai commencé à me pencher sérieusement sur la guitare, afin de former mes premiers groupes, écrire mes premières compositions, jouer mes premiers concerts et enregistrer mes premières maquettes. Après des études scientifiques, j'ai intégré l’ISTS, une filière de l’ESRA, puis j’ai enrichi mon expérience en travaillant en studio dans les secteurs de la musique et du son à l’image, ainsi que dans le domaine du spectacle, notamment le théâtre. Ces expériences variées m’ont permis de développer une compréhension approfondie des différents aspects de la production sonore, ce qui m'a préparé idéalement pour assumer d'abord le rôle de rédacteur, puis celui de rédacteur en chef chez Audiofanzine. Je mets à profit ces compétences pour offrir un contenu écrit et vidéo précis et engageant, tout en veillant à ce que nos publications répondent aux attentes de nos lecteurs et spectateurs. Mon rôle implique également de maintenir des relations solides avec les professionnels de la musique et du son, assurant ainsi une communication fluide et efficace.


Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre
Auteur·rice de l’article Rédacteur en chef

J'ai commencé à pratiquer la musique avec des cours de piano et de violoncelle à 6 ans, mais la passion n'a vraiment débuté qu'à l'âge de 12 ans, lorsque j'ai commencé à me pencher sérieusement sur la guitare, afin de former mes premiers groupes, écrire mes premières compositions, jouer mes premiers concerts et enregistrer mes premières maquettes. Après des études scientifiques, j'ai intégré l’ISTS, une filière de l’ESRA, puis j’ai enrichi mon expérience en travaillant en studio dans les secteurs de la musique et du son à l’image, ainsi que dans le domaine du spectacle, notamment le théâtre. Ces expériences variées m’ont permis de développer une compréhension approfondie des différents aspects de la production sonore, ce qui m'a préparé idéalement pour assumer d'abord le rôle de rédacteur, puis celui de rédacteur en chef chez Audiofanzine. Je mets à profit ces compétences pour offrir un contenu écrit et vidéo précis et engageant, tout en veillant à ce que nos publications répondent aux attentes de nos lecteurs et spectateurs. Mon rôle implique également de maintenir des relations solides avec les professionnels de la musique et du son, assurant ainsi une communication fluide et efficace.