Parlons Histoire (parce que sur AF il y a un sujet pour tout, sauf que là y'en avait pas encore)...
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TheStratGuy
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
TheStratGuy
Bref, du coup, les poilus de la guerre de 14, non seulement ça leur aurait fait mal au cul de renoncer à cette reconquête qu'on leur avait présentée depuis toujours comme un devoir républicain, mais en plus comme la défaite aurait très certainement été de pair avec la perte d'une autre partie du territoire (voire carrément une annexion totale du pays, qui sait?), comme c'était l'usage à l'époque, ben là y'avait encore moins moyen pour eux de s'y abaisser. Donc tu vois, refuser collectivement d'aller se battre (que ce soit dès le départ ou même en cours de route avec la lassitude et tout ça), c'était renoncer à tout un pan de ce qui avait fait leur éducation citoyenne et qui cimentait le peuple français. Bref, c'était juste inenvisageable (en considérant que dans les faits, rares sont ceux qui sont capables de s'extraire de ce genre de conditionnements).
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
Anonyme
Anonyme
drapeau (pas national, perso).
l'occupation de la Ruhr n'a pas non plus été très populaire, c'est le moins qu'on puisse dire. les soldats français ont tout fait pour être détestés.
parmi les punitions infligées à l'Allemagne, on oublie souvent la confiscation des colonies... on leur aura épargné les joies de la décolonisation.
pour moi, une des grandes victimes de la première guerre mondiale a été... le marxisme, tandis que les gauches européennes en cogestion du pouvoir ont montré au démocraties parlementaires leur capacité à trahir leurs principes, et donc à consolider le système en place.
l'Union sacrée en France tourne explicitement le dos au pacifisme de Jaurès, qui est celui d'un refus de la guerre comme une monstruosité de la bourgeoisie conduisant les prolétaires de tous pays à s'entretuer. les socialos ont voté les crédits de guerre en Allemagne aussi, conduisant Liebknecht et son mouvement spartakiste à la rupture. il sera assassiné sous l'ordre de ses anciens camarades de parti au sortir de la guerre, ainsi que Rosa Luxembourg.
la guerre, la mobilisation acceptée par les prolétaires montrent l'échec de l'instinct de classe en Europe, tandis que les traîtres à la cause triomphent - y compris en Russie, puisque Lénine pique la révolution aux soviets après avoir récupéré leur slogan. Rosa Luxembourg d'ailleurs a rapidement senti l'escroquerie.
en 34, beaucoup de déçus du socialisme finiront fachos. Doriot en est un exemple.
Rage is Walrus
Doriot était plus déçu du communisme (dit réel) que du socialisme selon mes souvenirs
Traumax
militairement on ne peut quand meme pas dire qu'il y a eu un franc vainqueur
Si les allemands ont accepté les conditions (et ils ont eu 3 jours pour y réflechir), c'est pas parce qu'ils avaient une pelouse à tondre et envie d'aller trombiner Frida. C'est bien parce qu'ils étaient à ça de prendre une grosse branlée inside-out avec les alliés d'un coté, les communistes révolutionnaires et les mutins chez eux, un blocus naval qui durait depuis 4 ans et plus de pays à occuper.
Ils n'auraient jamais accepté le Diktat si ils n'avaient pas été au bord du gouffre. Alors oui, on était pas à Berlin, et un quart de la France était transformé en mud track, mais on leur a bel et bien mis aux frisés.
Anonyme
Y en aurait beaucoup à dire sur la responsabilité du duo militaire Ludendorff/Hindenburg dans tout ce qui a merdé après l'armistice : ce sont eux (entre autres) qui ont parlé du fameux coup de poignard dans le dos (me rappelle plus de l'expression allemande qui décrit ça, en même temps ça doit encore être un mot unique de 70 lettres dont 2 voyelles).
Coup de poignard qui aurait été donné par, en vrac, les politiques, la gauche, les intellectuels, les juifs, bref toujours la même soupe d'extrême droite.
C'est d'autant plus ubuesque que c'est ce même duo (par ailleurs jugé par les historiens comme les meilleurs généraux de l'armée allemande en 14/18) avait remis aux politiques teutons un rapport ultra détaillé sur la poursuite de la guerre, pendant l'été 1918, et qui concluait que l'Allemagne ne pouvait plus gagner la guerre -les raisons étaient autant économiques que militaires- et qu'une poursuite des combats aggraverait le sort de l'Allemagne, avec totale destruction possible en cas de refus total d'armistice.
Ce même type de rapport a également eu lieu lors de la 2nde guerre mondiale, mais leurs auteurs étaient toujours discrédités par l'entourage d'Hitler, et plus on avançait dnas la guerre, moins les rapports étaient basés sur la réalité : sur la toute fin, Hitler recevait des pages détaillées sur les bombardiers à réaction dont plusieurs milliers seraient opérationnels (en réalité quasi aucun, et de toute façon y avait ni essence, ni aéroports ni pilotes), aux V2 qui allaient ravager l'Angleterre et forcer les Usa à se ranger du côté des nazis pour battre l'URSS....
Sinon, pour en revenir au duo Ludendorff et Hindenburg, le 1er est devenu un des plus actifs soutiens de Hitler et du parti nazi, et le 2nd chef d'état pendant la république de Weimar, et nomma Hitler (qu'il ne pouvait pas blairer toutefois) chancelier, avant de donner son nom à un bien majestueux dirigeable connu pour avoir fait un joli spectacle pyrotechnique à New York.
On peut pas dire qu'ils avaient des gueules de porte bonheur ces 2 là :
Anonyme
Anonyme
samy dread
Non je ne mettrai pas de pull
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