Souvenirs, nostalgie et autres petits remèdes pour vieillir sereinement
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Elemmir
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jensouniev
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JohnnyG
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le reverend
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Vie après AF ?
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sonicsnap
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AF, je suis ton père
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jensouniev
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jensouniev
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Je dirai plutôt, en mode "gnian-gnian c'était mieux avant", que l'on a peut-être le même phénomène qu'avec le jadis certificat d'études primaires (11 et 13 ans) ou le Brevet de l'enseignement primaire élémentaire (16 ans) qui permettaient à une certaine époque d'intégrer directement les écoles normales primaires pour intégrer les fameux "hussards noirs", les instit. de la troisième république. On ne peut pas dire que le brevet des collèges en 2024 donne le niveau suffisant pour suivre des cours de fac. Cela me semble être un peu pareil avec la bibliothèque verte. Avant 1966, il y avait une certaine introduction aux classiques, avec des texte parfois très abrégés (vas donc mettre les misérables en moins de 400 pages !), certes, mais qui faisaient une bonne introduction si l'on voulait poursuivre l'aventure.
On a du Joy Adamson, Harriet Beecher Stowe, Alain Bombard, Charlotte Brontë, Arthur Conan Doyle, Joseph Conrad, Fenimore Cooper, James Oliver Curwood, Pierre Daninos, Alphonse Daudet, Honoré de Balzac, Daniel de Foë, Alfred de Vigny, Alexandre Dumas, James Fenimore Cooper, Gustave Flaubert, Anatole France, Théophile Gautier, Ernest Hemingway, Victor Hugo, Jerome K. Jerome, Joseph Kessel, Rudyard Kipling, Eugène Labiche, Alphonse de Lamartine, Maurice Leblanc, Jack London, Pierre Loti, Prosper Mérimée, Edgar Rice Burroughs, Edmond Rostand, George Sand, Walter Scott, Robert Louis Stevenson, Haroun Tazieff, Maurice Trintignant, Mark Twain, Jules Verne,... (Je n'ai mentionné que ceux dont j'ai entendu parler
). Ça fait sérieux comme collection.
A partir de 74, on a beaucoup d'abatage des auteurs historiques de la collection, certains écrivant plusieurs bouquins par an (Georges Bayard et Paul-Jacques Bonzon par exemple), pas mal de rééditions ou de nouvelles éditions simplifiées. Bref ! Ça sent un peut le début d'un soucis d’économie. Les vinyles et les k7 n'ont pas du pousser dans le bon sens l'industrie du livre pour enfant.
A partir de 83, on n'a plus beaucoup de nouvelles choses. On prend les mêmes et on fait une nouvelle édition. Le mouvement se poursuit avec les années 2000, avec carrément des simplifications de textes, voire d'intrigues. C'est de ces nouvelles éditions que Elemmir parlait peut-être. Il y a aussi beaucoup de novélisation de films ou de jeux, histoire de coller à la culture pop de l'époque et tenter de ferrer une nouvelle clientèle. Batman, Cars, Chasseurs de Dragons, Cluedo, Code Lyoko, Dragon Ball, Foot 2 Rue, Naruto, One Piece, Pirates des Caraïbes, Transformers, ... On a même droit à Lanfeust de Troy ! Par rapport à la liste d'auteurs que je donne plus haut, pardon, mais vous admettrez que ça fait un joli contraste.
Alors, je sors un peu du personnage "gnian-gnian c'était mieux avant". Le certif, c'était pointu, d'accord. Mais on n'y apprenait pas que c'est pas bien de vouloir casser la tête d'un boche, ni l'écologie, ni qu'un homme-un-vrai peut tout à fait changer une couche ou donner un biberon sans que sa virilité soit remise en cause. La bibliothèque verte se casse la gueule, soit, mais je vois souvent dans les cours de collège des gamins lire de nouvelles choses (ou d'anciennes !) parfois pointues, et bien souvent en best seller qu'il se coltinent dans le sac de cours malgré le poids des manuels et cahiers, juste par amour de la lecture. Hachette n'avait qu'à répondre à cette demande au lieu de simplifier son offre.
Et il y en a quand même quelques uns de ados qui, s'ils s'appliquent, savent encore employer le subjonctif. Ce sont les mêmes qui comprennent les contrepèteries et savent comment cela se joue, ou font partie des clubs lecture ou théâtre. Grosso modo, le pourcentage de "l'élite" (notez les guillemets S.V.P.) n'a pas changé. On a baissé le niveau du bac pour gonfler le nombre de bacheliers, mais à compétences égales il y a autant de monde. Il faut juste prolonger en fac ou IUT ou école d'ingé pendant quelques années pour retrouver ces "meilleurs" au sommet. Il n'y a pas plus de monde maintenant qu'il y a cent ans pour s'intéresser à la lecture, pas moins non plus. La confusion nous vient du fait que l'on voudrait voir chaque lycéen amoureux du livre, mais cela n'a jamais été le cas depuis que l'on a voulu 90% de bacheliers.
C'est marrant, mais je vois un peu le même phénomène avec certaines bagnoles. On fait une petite citadine passe partout, et de version en version elle prend du poids et du tour de ventre, alors au bout de vingt ans elle est devenu cross-over et la marque se sent obligé de sortir un nouveau modèle de... petite citadine.
On a du Joy Adamson, Harriet Beecher Stowe, Alain Bombard, Charlotte Brontë, Arthur Conan Doyle, Joseph Conrad, Fenimore Cooper, James Oliver Curwood, Pierre Daninos, Alphonse Daudet, Honoré de Balzac, Daniel de Foë, Alfred de Vigny, Alexandre Dumas, James Fenimore Cooper, Gustave Flaubert, Anatole France, Théophile Gautier, Ernest Hemingway, Victor Hugo, Jerome K. Jerome, Joseph Kessel, Rudyard Kipling, Eugène Labiche, Alphonse de Lamartine, Maurice Leblanc, Jack London, Pierre Loti, Prosper Mérimée, Edgar Rice Burroughs, Edmond Rostand, George Sand, Walter Scott, Robert Louis Stevenson, Haroun Tazieff, Maurice Trintignant, Mark Twain, Jules Verne,... (Je n'ai mentionné que ceux dont j'ai entendu parler
). Ça fait sérieux comme collection.A partir de 74, on a beaucoup d'abatage des auteurs historiques de la collection, certains écrivant plusieurs bouquins par an (Georges Bayard et Paul-Jacques Bonzon par exemple), pas mal de rééditions ou de nouvelles éditions simplifiées. Bref ! Ça sent un peut le début d'un soucis d’économie. Les vinyles et les k7 n'ont pas du pousser dans le bon sens l'industrie du livre pour enfant.
A partir de 83, on n'a plus beaucoup de nouvelles choses. On prend les mêmes et on fait une nouvelle édition. Le mouvement se poursuit avec les années 2000, avec carrément des simplifications de textes, voire d'intrigues. C'est de ces nouvelles éditions que Elemmir parlait peut-être. Il y a aussi beaucoup de novélisation de films ou de jeux, histoire de coller à la culture pop de l'époque et tenter de ferrer une nouvelle clientèle. Batman, Cars, Chasseurs de Dragons, Cluedo, Code Lyoko, Dragon Ball, Foot 2 Rue, Naruto, One Piece, Pirates des Caraïbes, Transformers, ... On a même droit à Lanfeust de Troy ! Par rapport à la liste d'auteurs que je donne plus haut, pardon, mais vous admettrez que ça fait un joli contraste.
Alors, je sors un peu du personnage "gnian-gnian c'était mieux avant". Le certif, c'était pointu, d'accord. Mais on n'y apprenait pas que c'est pas bien de vouloir casser la tête d'un boche, ni l'écologie, ni qu'un homme-un-vrai peut tout à fait changer une couche ou donner un biberon sans que sa virilité soit remise en cause. La bibliothèque verte se casse la gueule, soit, mais je vois souvent dans les cours de collège des gamins lire de nouvelles choses (ou d'anciennes !) parfois pointues, et bien souvent en best seller qu'il se coltinent dans le sac de cours malgré le poids des manuels et cahiers, juste par amour de la lecture. Hachette n'avait qu'à répondre à cette demande au lieu de simplifier son offre.
Et il y en a quand même quelques uns de ados qui, s'ils s'appliquent, savent encore employer le subjonctif. Ce sont les mêmes qui comprennent les contrepèteries et savent comment cela se joue, ou font partie des clubs lecture ou théâtre. Grosso modo, le pourcentage de "l'élite" (notez les guillemets S.V.P.) n'a pas changé. On a baissé le niveau du bac pour gonfler le nombre de bacheliers, mais à compétences égales il y a autant de monde. Il faut juste prolonger en fac ou IUT ou école d'ingé pendant quelques années pour retrouver ces "meilleurs" au sommet. Il n'y a pas plus de monde maintenant qu'il y a cent ans pour s'intéresser à la lecture, pas moins non plus. La confusion nous vient du fait que l'on voudrait voir chaque lycéen amoureux du livre, mais cela n'a jamais été le cas depuis que l'on a voulu 90% de bacheliers.
C'est marrant, mais je vois un peu le même phénomène avec certaines bagnoles. On fait une petite citadine passe partout, et de version en version elle prend du poids et du tour de ventre, alors au bout de vingt ans elle est devenu cross-over et la marque se sent obligé de sortir un nouveau modèle de... petite citadine.
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