Dis moi ce que tu lis.

De sang-froid de Truman Capote... j'avais bien aimé justement 

Je m'incruste sur le thread.

Concernant Hitler et l’Allemagne nazi, il y a un bouquin de l'historien Ian Kershaw : Hitler : Essai sur le charisme en politique

Citation :

Le nazisme demeure une énigme majeure posée aux historiens et aux sociologues. I.Kershaw, cherchant à dépasser les théories institutionnaliste et structuraliste de notre temps, se risque à une vision nouvelle dans cet ouvrage.

Ce qui devient objet d'histoire c'est la position exceptionnelle d'Hitler qui excédait la mesure d'un individu sans qualité, tribun de brasserie, déclassé social, artiste raté. Hitler exerçait une autorité charismatique, fondée sur la perception, toujours renouvelée, par la masse de qualités, d'une mission, d'un héroïsme, supposés du chef.

C'est court, accessible et intéressant.

Pour rester chez les dingos :

GOG, de Giovanni papini.

Gog est un milliardaire excentrique et nihiliste qui, ne sachant pas quoi faire de son argent et pour tromper l'ennui, voyage à la rencontre des gens du monde, artistes loufoques, scientifiques, politiciens et hommes célébres ( Lénine, Edison ou Freud...).

Le bouquin est un recueil où chaque chapitre est une rencontre. L'écriture est chiadée et le ton violemment cynique et satirique.

Allez, une petite citation de Papini :

« Ne te paraît-elle pas misérable, cette vie, et ne te paraît-il pas petit, ce monde ?

Voilà ce que je voudrais te demander, ô très vil lecteur, nabot aveuli qui restes là à lire des pages, à écouter des battements de vie d'autrui, parce que tu ne sais pas accomplir d'actes, parce que tu ne sais pas vivre pour ton propre compte. Cela ne te paraît pas vil, lâche, très lâche ? Un siège t'accueille, devant toi il y a des feuilles cousues, sur ces feuilles il y a des signes noirs, et tu parcours ces signes des yeux et ta petite âme sourit ou pleurniche, voit ou entrevoit, selon que les signes finissent par éveiller tes images somnolentes. Et tu crois vivre, je crois, en lisant des livres. En sortant tu regarderas avec un mépris infini le bas peuple qui n'est pas intellectuel, qui ne fait pas de psychologie et ne se nourrit pas de littérature.

En plus l'édition est belle...

Cioran... en effet, c'est pas léger comme lecture 

Lu dernièrement: Choke de Chuck Palahniuk (auteur de Fight Club), l'histoire d'un jeune drogué du sexe qui mène une vie peu ordinaire entre sa mère internée pour troubles mentaux et son hobby qui consiste à s'étouffer dans les restaurant afin qu'on lui sauve la vie (et qu'on lui donne un peu de fric). Assez malsain par moments, très prenant, un vrai régale!

Là je suis dans le première tome du livre de sang de Clive Barker (Hellraiser), un recueil de nouvelles dont une a donné le film Midnight Meat Train, très bon pour le moment.

En ce moment c'est "Le Meilleur des Mondes" (brave new world - 1931) d'Aldous Huxley.

Dans un monde futur, les humains poussent dans des tubes et sont conditionné depuis l'état fœtal à leur avenir.

Non, non, pas dans un monde futur. C'est ici et maintenant.

J'avais lu ce livre à 13 ans (pfiouuuuu ça nous rajeunit pas tout ça), la force du livre m'avait scotché.

Sinon, j'ai enfin fini

Un bon bouquin, assez copieux, très documenté

Et assez démoralisant, car aujourd'hui on peut vraiment voir que les forces du capitalisme du désastre sont bien à l'oeuvre et totalement décomplexées. 

Huitoun' > bien merci!

Xav> nan mais je me connecte un peu du boulot, pour Palahnuik je vais en effet m'en procurer d'autres, on m'a aussi conseillé Survivant de lui.

Citation :

relecture de "Voyage au bout de la nuit"

il est sur mon étagère c'est le prochain que j'attaque

Citation de le reverend :

Naomi Klein - La stratégie du choc

 

Un bon bouquin, assez copieux, très documenté

Et assez démoralisant, car aujourd'hui on peut vraiment voir que les forces du capitalisme du désastre sont bien à l'oeuvre et totalement décomplexées.

C'est dommage que ton compte rendu soit aussi court sur des livres aussi intéressants. C'est vrai que c'est pas ce qui manque sur le net m'enfin... Il y a un documentaire disponible sur youtube à propos de ce livre je crois.

Je continue à avancer dans l'oeuvre d'Émile Ajar aka Romain Gary. Fini hier soir L'Angoisse du roi Salomon. On reste dans la même veine : la vie, l'âge, l'amour et un héros qui s'exprime toujours dans cette langue un peu déformée, antithétique ou approximative "pour plus de clarté", j'ai envie de dire.

Il va me rester Pseudo et les deux livres écrits par les protagonistes de l'affaire Ajar : Gary lui-même (Vie et mort d'Émile Ajar) et son petit neveu, Paul Pavlovitch, qui s'est fait passer pour Ajar et qui a publié sa version de l'histoire après la mort de Gary : L'homme que l'on croyait.

Citation :

C'est dommage que ton compte rendu soit aussi court sur des livres aussi intéressants. C'est vrai que c'est pas ce qui manque sur le net m'enfin... Il y a un documentaire disponible sur youtube à propos de ce livre je crois.

Ben c'est pas un compte rendu, c'est deux-trois impressions. Le bouquin fait dans les 750 pages, plus une centaine de pages de biblio de référence, donc c'est pas très digeste. Et surtout le sujet est vraiment politique, pas facile à décrire sur un forum.

En gros, c'est comme si j'avais lu le Monde Diplomatique mais en édition de poche sur 750 pages. Donc captivant, mais à lire par petites doses, sinon c'est soit la déprime soit la révolte .

Mon exemplaire est rempli de mes notes perso : j'ai retrouvé, en bien écrit et documenté, la vision que j'ai de notre société merdique mais là c'est exposé comme un tout logique.

Quant au documentaire, je ne l'ai pas vu mais j'avais lu qu'il ne rendait pas grâce au livre. Mal filmé, mal monté.