Dis moi ce que tu lis.

Il s'enfermait dans une cabane, s’asseyait sur un tas de paille, et au bout d'un certain temps, il téléphonait à son éditeur pour lui dire côôôôôt, côt côt côôôôôt !

Le monde des nonA, je lisais ça quand j'avais 12 ans

javé trouvé ça bien à l'époque.

Aujourd'hui, pas sûr que ça me passionne : d'après mes souvenirs, il y avait de longs passages un peu fumeux... (mais je sais plus pourquoi)

Guignol's band 1 et 2, c'est les plus rigolos et y commence à bien se lâcher, niveau style... Après y a Féérie pour une autre fois 1 et 2... Le 1 est un peu trop délirant ( vaut mieux alors une version antérieur " Maudits soupirs pour une autre fois" ), mais le 2 "Normance" est assez fou, il nous raconte une nuit de bombardement, on en reste sourd à la fin. Très drôle, il se caricature en trouillard impotent dont tout l'immeuble veut la peau, les meubles s'envolent et c'est un grand bordel jouissif.

Sinon dans les trois derniers, "Nord" est vraiment bien.

Bon, les trois "pamphlets" sont un peu étranges à lire vu que c'est un torrent de haine mais très drôles quand même.

"Demain, les chiens", très chouette aussi, mais Simak, faut essayer les autres... " Mastodonia", " le torrent des siècles", " au carrefour des étoiles",...

Citation :

mais dans le cas de Van Vogt, j'avais le sentiment (avant même que je sache qu'il usait d'une méthode spécifique) qu'il peinait à écrire (aridité narrative, idées redondantes...).

Citation de Gallishaw :

 chaque phrase doit comporter un manque, que la phrase suivante comble.

Curieux comme définition de ce que doit être une phrase dans un texte littéraire. Chez mes auteurs classiques préférés c'est tout le contraire, plénitude, rondeur et ampleur de chaque phrase qui fait que tu as envie de lire la suivante pour te reprendre la même tarte ! En même temps, ce Gallishaw était à mon avis plus universitaire qu'écrivain. Il semblait surtout intéressé par les problèmes posés par la fiction à l'auteur. 

Van Voght me tombe toujours des mains ( sur le pied, et vu la lourdeur:ouille! ) mais c'est cool, maintenant je sais pourquoi.

Bah, les "recettes" pour faire de l'art...

Anéfé.

sauf: Jack Daniel + deux glaçons + cacahuètes + clopes... ça peut marcher.

Ouais, chacun ses variantes...  / 

J'ai les pamphlets à la maison ( sont trouvables mais chers et disponible en bibliothèque ) et donc je les ai lus plusieurs fois... et je suis plié presque partout. Sauf quand je ris jaune. Je remets dans son contexte, son délire bizarre très parano, très furieux avec des gros morceaux de romantisme incongrus dedans. Il se tape tout le monde au jeu de massacre, lui compris.

Bagatelles est le plus cool, avec des souvenirs de voyage en URSS, des scénario de ballets, sa vie, ses commentaires de l'actualité-café du commerce,...

L'école des cadavre est moins bien, sauf pour le talent de l'insulte et observation clinique de l'hystérie littéraire ( c'est des fois un peu effrayant et drôle quand même mais bon )

Les beaux draps sont marrants parce que, toujours polémique, il s'embarque dans une refondation communiste et poétique celte de la France ( qui n'a pas du tout été par là ).

Voilà.

Si on veut vraiment avoir peur, faut lire sa thèse sur un toubib ( juif ): on dirait qu'il décrit SA propre vie AVANT de l'avoir vécue!!!

Pour ceusses et ceusses que ça intéresse, un docu sur Antonio Lobo Antunes dont il a déjà été question ici. Attention, dimanche prochain y aura plus rien !

http://videos.arte.tv/fr/videos/square--6917964.html

J'ai pas dit que c'était un livre peace and love non plus, hein!

Disons le plus plaisant à lire ( de ces trois-là ) car le moins monomaniaque et plus multilexicale.

Mais je pense qu'on peut lire ça aujourd'hui d'une autre oreille. On peut tout à fait avoir une opinion absolument différente ( l'Histoire a passé sous les ponts ) et bien se gondoler avec ce livre, au moins en partie. Et etre pris aussi par la poésie de certains passages.

On en fait tout un plat de ce bouquin mais :

-surtout ceux qui l'ont pas lu.

-c'est beaucoup moins un appel au meurtre que la bible. si si!

-c'est beaucoup plus rigolo.

-c'est bien mieux écrit.

Lu Méridien de sang, de Cormack Mac Carthy.

Impression générale : ce bouquin est génial, mais vraiment.

Bilan du récit : 2560 hectolitres de sang, 33 tonneaux de cervelle, 27 barriques de tripes, 3 tonnes de plomb et 900 l d'alcool frelaté fait avec du cactus pourri et de la sciure de bois. Le reste (purée faite d'hommes, de chevaux, de chiens et de putes) n'a pas été clairement identifié.

Des 2 autres bouquins de cet auteur que j'ai lus, et en comparant avec celui là, je dirais qu'Anton Chigurh est une petite fillette qui pleure en écoutant Celine Dion, et que La Route est un guide hôtelier du canton de Zurich.

Et pourtant, on se fend la pipe à chaque page : le tout est tellement bien raconté et de façon tellement grotesque que ça en devient génialement drôle.

Le coup du chef de bande qui prend possession d'un bac de traversée de fleuve, par ex, est à se pisser dessus : le type commence par doubler les prix, les quadrupler, pis finit par buter tous les ex-futurs clients, leur prendre leur pognon, les découper en morceaux, violer leurs femmes et foutre le feu. Bon, c'est mieux raconté.

Le truc, c'est que ça parait crédible : j'imagine sans peine que l'ouest ricain et le Mexique de 1850 devaient ressembler à ça, la nature humaine étant ce qu'elle est dès qu'elle est débarrassée de toute entrave et contingence.

Pour ceux qui ont joué à Red Dead Redemption, ça ressemble à une version (excellemment) écrite, pour peu que les joueurs aient fait comme moi et été dans chaque village pour buter tout le monde, femmes chiens et veaux y compris, avant de trainer une pute à cheval, pour finir par l'attacher sur la voie ferrée histoire de faire mentir l'adage comme quoi seul le train lui serait pas passé dessus.

On aura toutefois compris que c'est pas un bouquin à offrir à sa petite maman pour noël.

Tu me fais culpabiliser, je l'ai acheté à Londres, en V.O du coup, et je galère pour le lire du coup. Et là, il est dans ma bibliothèque, même pas lu à moitié, à me regarder avec ses petits yeux rouges.

J'ai honte.

il est fort cormack

Acheté dés ça sortie comme tous depuis 37.2, je suis dans celui ci en ce moment

a lire plus qu'a en parler.

Je plussoie Picto, " le vieux qui voulait pas fêter son anniversaire ", c'est bien drôle, écrit faussement simple, avec un petit fond anar et une revisite de l'Histoire plausible autant que farfelue.

En plus ça donne envie de boire un petit coup .

Dans la première partie, Richard Millet ("un des plus grands auteurs francophones contemporains" dit la 4 de couv) fait fapfapfap en pensant à combien les romanciers contemporains sont médiocres (sauf lui) et comme la Culture et la Langue Française est maltraitée. La Littérature est l'horizon indépassable de toutes choses. Elle contient Tout et Tout la contient. Richard Millet, comme il est dit par son éditeur, est un Grand de la Littérature, et ça le désespère de voir à quel point les médiocres la maltraitent. 

Dans la deuxième partie, Richard Millet va à contre-courant de la bien pensance judéo-maçonique milticulturelle et dominante depuis que les milieux intellectuels sont verrouillé par des post-marxistes. L'Europe est déshistoricisée, parce qu'elle n'a pas su endiguer l'invasion multiculturelle, venue des boukaks et des bouffeur de hot-dogs, dont le maudit plan Marshall a pu imposer la sous-culture décandente, préparant la ruine économique, culturelle, spirituelle et morale de l'Europe. Breivik en est le symptôme. Brievik n'est pas un dingue, il est le pur produit d'une société occidentale pourrie de vêtements ethniques, de social-démocratie et de laïcité. Si l'Europe avait su garder et affirmer ses racines chrétiennes, Breivik serait vendeur chez Ikea et tout le monde serait content.

Bref, de la merde en barre, mais assez bien écrite.