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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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C_Allons-nous-liquider-la-science-_6686.jpeg

Il est bien question de science dans cet ouvrage, mais pas de théories ou de vulgarisations
de concepts mais du rapport entre l'homme et la nature par le biais de la science, de la place de la science dans la cité.
L'auteur explique que depuis Galilée les mathématiques nous ont aidé à mieux comprendre la nature mais nous en on paradoxalement séparé. Ce qui n'est pas du tout le cas des indiens d'Amazonie qu'il a rencontré, ces derniers qui, bien que n'ayant pas développée de sciences, ont cependant un rapport sensible avec la nature.

De là se pose la question de la vérité scientifique, les attentes et les craintes que les sciences suscitent dans nos sociétés, la désaffection que leur porte les étudiants qui désertent ces disciplines, l'obligation de rendement industriel (dont parlait déjà Guénon au début du siècle dernier)en totale opposition à l'esprit scientifique qui nécessitent du temps et une forme de désintéressement et enfin
l'absence de culture scientifique du politique.

Bref, encore un essai brillant dans lequel Etienne Klein synthétise les questions de la place des sciences
dans la cité, posant des questions que n'importe quel citoyen se pose et proposant des pistes de réflexion sans jamais tomber dans la spéculation abstraite ou le simplisme.

Je souhaiterais compléter mon avis avec une interview très représentative
de la teneur de l'essai.

http://www.sciencepresse.qc.ca/pluiedescience/0909/0909_05.html
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'tain le Roi de la Trompette vient de commettre un livre pour adultes
qu'a l'air pas mal du tout !!!

milliards-dollars-leon-robillard-correspondance-1420571-616x0.jpg

Citation :
Léon Robillard n'a rien contre l'idée de gagner quelques milliards de dollars. Aussi, lorsqu'il reçoit des spams lui annonçant qu'il est l'heureux bénéficiaire de donations improbables ou l'héritier miraculeux d'un parent très très lointain, il y répond avec enthousiasme.

Commence alors une série d'échanges surréalistes entre cet éleveur percheron de porcs et des cyberescrocs en Afrique. Léon teste, avec malice, la patience et la détermination de ses interlocuteurs...
Correspondance authentique, Les Milliards de dollars de Léon Robillard est un livre truculent, qui fera rire ceux qui découvriront ce genre d'arnaques... et qui vengera ceux qui, un jour, sont tombés dans le piège.


Direc' sur ma liste
:bave:
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Interview de l'auteur:

Citation :

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de ce livre, laquelle choisiriez-vous ?
"J'adore la cluture"


très afien :-D
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C'est le Kumo Blog ici ! :-D


Après avoir lu plusieurs bouquins de Hunter S. Thompson :
Hell's Angels, Las Vegas Parano, Le Marathon d'Honolulu


J'ai aussi lu sa biographie, que j'ai adorée. C'est en français, collection "souple" chez "Éditions Tristram" :
"Hunter S. Thompson, Journaliste & hors-la-loi" par William McKeen.

Finalement il était un "héros réel", d'un roman qu'il n'a jamais écrit. Un moraliste révolté, kamikaze et hors-la-loi.
"Hunter ne s'est pas suicidé, Hunter a suivi la voie du samouraï" a dit un jour Iggy Pop à Philippe Manœuvre...

Sinon dans ses bouquins, mes préférés seraient Hell's Angels (même si j'ai trouvé beaucoup de répétition dans la première moitié) et Le Marathon d'Honolulu (excellent au début, un peu mou dans le milieu, et mortel à la fin, avec une blague monumentale particulièrement bien sentie).
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Un pianiste est hospitalisé pour une maladie étrange.

Un livre sur le malade, sa maladie, les soignants, la proximité de la mort mais aussi de la vie. Le tout est traversé par une mystique subtile.

Extraits:

Citation :
"Nombreux sont ceux qui nient l'existence de Dieu. Il en fut ainsi à toutes les époques. Si la nôtre est tellement malheureuse, c'est parce qu'elle ne perçoit plus la proximité de Dieu...De la religion, oui il y en a encore mais ce n'est pas la même chose...Il y a des hommes qui croient être religieux parce qu'ils ont peur et qu'ils prient et implorent les saints[...]Celui qui connaît Dieu n'est pas forcément religieux[...]On accède pas à Dieu à si bon marché. Il faut du sacrifice aussi."



Citation :
"Les hommes développent une surdité singulière et ne deviennent pas sourds seulement aux sons," continua-t-il vivement. " Ils s'assourdissent avec le vacarme indistinct de la vie, ils n'entendent pas l'essentiel, ils ne perçoivent pas les avertissements. Mais Dieu nous parle constamment, il nous prévient. Naturellement, il ne s'adresse pas à nous du haut des nuages, d'une voix tonnante. Parfois il parle tout doucement. Ses conseils, ses mises en garde sont laconiques. Qui a dit que, toute sa vie, il avait entendu une voix qui lui soufflait ce qu'il ne fallait pas faire, mais que jamais il n'avait distingué celle qui lui aurait dicté quoi faire ? Vous ne vous en souvenez-pas ? Moi non plus. Goethe peut-être. En fin de compte on attribue toujours ce genre de réflexion à Goethe."
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http://eric-vasseur-classe.fr/joomlatest/images/stories/images_livres/sandor_marai_premiers_amours.jpg

Un professeur de latin, la cinquantaine, vieux garçon, enseigne dans une petit ville de la Hongrie des années 1910/1920. Ce livre est son journal.

Si au début c'est quelques fois ennuyeux car bon, dans un journal il y a aussi des jours chiants, les choses s'accélèrent dès le second tiers et la tension monte lentement (comme pour les deux lectures précédentes) sans que l'on puisse déduire la fin. Il faut dire que l'auteur brouille habilement les pistes deux ou trois fois.
"L'intrigue" est réussie et la trame a quelque chose de classique au sens efficace du terme.
Le personnage est très bien construit, tout comme l'ambiance de la petite ville et les différents
interlocuteurs ou groupes d'interlocuteurs.
C'est le troisième livre de Sándor Márai que j'ai lu et je ne suis pas déçu.
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Observation du fossé culturel entre savoir-vivre à la parisienne et à la tokyoïte
pas une ancienne présentatrice vedette de la télévision japonaise.
C'est écrit façon chroniques de magazine féminin mais c'est marrant et certaines observations
sont déplorables pour certains aspects de la vie parisienne et française dans une moindre mesure.

Cela dit l'auteur n'est pas partiale et met aussi en avant ce qui est agréable à Paris et en France
et qu'elle ne pourra malheureusement jamais faire au Japon.

Au final un petit livre sans prétention et bien écrit qui intéressera tout ceux qui, comme moi, sont intéressés par la culture japonaise ou les décalages culturels ou les deux.

[ Dernière édition du message le 20/11/2013 à 11:04:56 ]

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Y a pas un service psy à Paris spécialisé dans les japonais lost in translation dans la ville lumière ?

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Si mais je ne me souviens plus de son nom.
Il y a l'effet équivalent pour les touristes qui vont en Inde.

En lisant ce bouquin j'ai même appris qu'il y avait une association de japonais qui nettoient la ville de Paris pour qu'elle soit présentable aux yeux des touristes en général et des japonais en particulier.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Green_Bird
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Ils pourraient venir faire la même chose à Nancy, histoire d'éviter aux touristes japonais, assez nombreux, de marcher dans les merdes de chien. icon_fache.gif

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Un homme arrive dans une station balnéaire de l'Adriatique.
Il y fuit sa femme, sa fille, sa maîtresse, son cercle d'amis, son travail pour essayer de voir un peu plus clair dans tout ça.


Si j'ai beaucoup aimé les deux premier tiers du livre, le dernier m'a un peu ennuyé, décontenancé.
Je n'ai pas trop compris où l'auteur voulait en venir.
Il y a de très belles scènes, très cinématographiques et puissamment évocatrices (les touristes allemands au début, l'arrestation d'un "fou" ressemble à une peinture, le tête à tête silencieux du mari adultèrin et de sa femme).
Avec Marai la réflexion est au rendez-vous et ce sont ici celles de l'individu face aux conventions sociales qui passent sous son scalpel. On ne peut évidemment que s'interroger sur notre propre rapport aux codes sociaux, notamment celui de l'amour, brillamment taillé en pièce.
On y retrouve aussi le murmure d'une petite rivière mystique comme dans tout les livres que j'ai lu de lui à ce jour.

[ Dernière édition du message le 01/12/2013 à 19:49:51 ]

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Gros pavé de 800 pages assez diabolique.
On se prends à suivre le retour à la vie d'un amputé diminué suite à un accident avec un vrai plaisir et à détester ses visions et périodes créatrices horribles tout en sachant que l'un ne va pas sans l'autre...
Les 200 dernières pages nous plongent dans un roman d'horreur classique mais efficace.
Pas le meilleur King mais bien sympa avec comme gros points forts la multitude de personnages bien travaillés.

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/

 

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J'avais du mal avec la convention, la commune, les girondins, les jacobins etc...
Cette biographie fut pour moi l'occasion de mettre ça au clair et de comprendre au mieux les divers tenants et aboutissants de la révolution.
L'auteur n'essaye ni ré habiliter Robespierre, ni d'en faire un monstre. Le côté impartial est appréciable.
Il démontre aussi parfaitement l'inspiration de la république romaine chez les révolutionnaires.
Je me suis régalé à lire l'histoire de cet (ces) homme(s) qui essayaient de construire un nouveau mode de gouvernance totalement inédit et qui y laissaient leur vies.
Cependant aussi passionnant que soit cette histoire, j'ai aussi trouvé cela déprimant de constater qu'à l'époque ils avaient les mêmes problèmes que nous, profiteurs, tricheurs, conspirateurs, élites s'enrichissant sur les pauvres... et déjà leurs inspirateurs romains il y a 2000 ans avaient résolus certains de ces problèmes par la loi.

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 09/12/2013 à 19:10:15 ]

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Hors sujet :
> Cependant aussi passionnant que soit cette histoire, j'ai aussi trouvé cela déprimant de constater qu'à l'époque
> ils avaient les mêmes problèmes que nous, profiteurs, tricheurs, conspirateurs, élites s'enrichissant sur les pauvres...
> et déjà leurs inspirateurs romains il y a 2000 ans avaient résolus certains de ces problèmes par la loi.


Ouais.
C'est plus facile de marcher sur la Lune, d'avoir un GPS et un téléphone cellulaire, que d'instaurer la démocratie sur toute la terre. Les grecs et romains n'auraient jamais cru ça ! Je pense qu'il y a des progrès indéniables en 2000 ans : suffrage universel, vote des femmes, abolition de l'esclavage... Mais c'est sûr que c'est lent.

Tu peux aussi te déprimer en lisant le journal de bord de Christophe Colomb : Quand il arrive aux Antilles, à l'île de Hispaniola (= Haïti + République Dominicaine), il observe que «les hommes sont beau et bien portants. Toutefois, ils doivent être bien primitifs puisqu'ils ne semblent avoir ni police, ni prisons.» Bon après avec leurs fusils ils prennent le contrôle de tout ce bordel.
L'idiot n'est pas toujours celui qu'on croit. :??:
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Citation :
Je me suis régalé à lire l'histoire de cet (ces) homme(s) qui essayaient de construire un nouveau mode de gouvernance totalement inédit et qui y laissaient leur vies.

Ha ouais?
Bin moi je relis "Mourir pour des Idées" de Tonton Georges...1895663.gif1895663.gif1897042.gif1895017.gif1895227.gif

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Crossroads> je note ton bouquin sur ma liste, tu l'as bien vendu :bravo:
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Allez, je vais partager un peu, je lis souvent les critiques des uns et des autres et j'ai rarement le temps ou l'humeur d'écrire quelque chose après avoir terminé un livre.

Alors, je regarde autour de moi et je vois des polars d'Arnaldur Indridasson, un auteur islandais. Je vais vite : ça va très bien comme lecture divertissantes, les situations, les paysages et les personnages assez nouveaux pour moi qui ne connaissait strictement rien de l'Islande et de sa culture bien particulière eu égard à sa situation géographique. Eh bien tout ça me donne très envie d'aller voir ce qui s'y passe. J'ai dévoré trois volumes en quatre jours (le dernier faisait 100 pages de plus que les deux autres... icon_bravo.gif) n'ayant eu que ça à foutre, c'est vous dire si ça m'a tenu en haleine. Attention, hein, y a presque pas de sang, très peu de sexe. Par contre il fait nuit à 13 heures... C'est un rythme très lent avec des personnages parfois flegmatiques, en réalité plus complexes que ça. Amateurs de polar/roman noir : allez-y !

Aujourd'hui, commencé hier et torché dans le train,La Classe de rhétod'Antoine Compagnon. J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, mais c'était peut-être circonstanciel parce qu'aujourd'hui, tout s'est bien passé ! C'est évidemment très bien écrit, avec quelques fulgurances, des formules ramassées en 5 ou 6 mots qui font vraiment mouche. Ce livre est une autobiographie qui raconte les années à l'internat militaire du Prytanée La Flèche. C'est très réussi, les situations parfois curieuses, les rapports de force des ados et du personnel dans une France qui sort de la guerre d'Algérie et de celle du Vietnam, militairement anéantie, retirée de l'OTAN. Il a atterri là tout simplement parce que son père est un officier supérieur de l'armée (il a fini général). Antoine Compagnon est aujourd'hui titulaire de lachaire de «Littérature française moderne et contemporaine: histoire, critique, théorie» au Collège de France, pas la moitié d'un, c'est rien de le dire. Il a écrit une douzaine d'essais je pense, quelques fictions, a publié Proust, et qui sait ce qu'il fera de ce qu'il lui reste à vivre. Très bon.

 

"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud

[ Dernière édition du message le 12/12/2013 à 01:18:52 ]

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Ha oui Indridasson! J'ai lu cette sombre histoire d'immigrés asiatiques en Islande.
Très bon.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Ah, connais pas çui-là. J'ai lu La VoixLa Rivière noire et La Femme en vert.

"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Ça m'est très rarement, voire jamais, de rire vraiment en lisant un bouquin. Sourire, me marrer ou sardoniquer intérieurement, oui... mais m'esclaffer ?

Du coup je recommande chaudement ces 2 petits livres que j'ai trouvés vraiment très drôles, tout deux de Eduardo Mendoza :
- Sans nouvelles de Gurb
- Le mystère de la crypte ensorcelée

Le premier est une sorte de SF bien déjantée (sorte d'équilibre entre le routard galactique, les Monty Python et Don Quichotte). De l'absurde, du surréalisme, le tout présenté d'une manière aussi naturelle que les Espagnols savent si bien le faire.

Le second est une sorte de polar, une enquête menée par un pauvre rebus de la société, à côté de la plaque, mais non moins doté de quelques forces : un verbe haut et une sacré débrouillardise.

Dans les deux livres, il y a une critique très cynique de maux de nos sociétés : corruption, égoïsme, absurdité administrative/militaire/religieuse... D'où un aller-retour permanent entre la forme (comique de situation) et le fond (cynisme comique). Le tout est très bien écrit et traduit.

Bref, j'adore !


J'ai aussi lu "Batailles de chats" du même auteur. Excellent aussi, mais complètement différent. Sorte de polar historique pas loufoque (mais pas didactique/lourdingue, l'intrigue est vraiment bien fichue). Très bien pour s'immerger et comprendre un peu cette époque floue de l'Espagne (35/36) : démocratie malade, phalangistes égarés, et finalement prise de pouvoir par Franco.
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Parjure : je me dis qu'un de ces quatre, il faudra que je réessaie de lire du Balzac, mais j'ai quand même peur que ce soit moins bien que du Simenon (encore que j'avais bien aimé « La Recherche de l'absolu » ).


Finalement je crois que même en art il peut y avoir une notion de progrès, au fil du temps.
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J'avais déjà été "déniaisé" par Régine Pernoud il y a un peu plus de dix ans, au sujet du moyen-âge ("Pour en finir avec le moyen-âge") et des nombreux clichés auxquels il est encore réduit: maladie, famine, guerres, féodalité implacable, droit de cuissage etc etc...bref une époque de merde tellement merdique qu'elle ferait honte au point qu'elle sert toujours aujourd'hui à qualifier des moeurs condamnables ici et là sur la planète.
Une véritable tâche donc dans l'histoire, tâche qui ne mériterait pas nécessairement que le grand public s'y attarde.
Mais en regardant de plus près on découvre bien des choses.

Ici il s'agit du statut de la femme qui, durant cette période prétendument "honnie" semble en fait avoir eu plus de droits et de pouvoirs qu'elle n'en aura par la suite comme l'attestent de nombreux exemples.
Qu'elle soit commerçante, mère de famille, artisans, reine, guerrière, fille de son père, femme d'église, propriétaire, héritière, veuve, enseignante, instructrice, éducatrice, divorcée, elle a joué un rôle déterminant dans cette société moyen-âgeuse, à la ville comme à la campagne. L'auteure fourni donc de multiples exemples de femmes connues et inconnues pour valider son propos, avec notamment des documents juridiques d'époque et l'histoire du droit.

Si je n'ai pas été captivé par les courtes biographies proposées j'ai en revanche vraiment apprécié les descriptions qui mettent en valeur combien la femme était considérée et prise au sérieux dans la vie quotidienne.
En effet la religion chrétienne lui a donné un statut de personne à part entière, là ou le droit romain la soumettait à la tutelle du père et en faisant d'elle une "mineure à vie", pas mieux qu'un esclave. La femme était donc une chose.

Le statut qu'accorde l'église font qu'elles adoptent la religion chrétienne, religion à laquelle les futures reines convertiront souvent leurs futurs maris et rois. Conversion sine qua non à laquelle ils furent nombreux à "céder" dans toutes l'Europe, acceptant ainsi de troquer les règles barbares ou le droit romain contre les considérations humanistes
des évangiles.
C'est ainsi que nombre de pays devinrent chrétiens. Comme quoi le développement d'une civilisation tient quelques fois à "peu de chose".

Après l'énumération des exemples appuyant les propos de l'auteure on est effectivement surpris par les propos de ceux qui, au XIXème siècle (et aujourd'hui encore), s'étonnent encore qu'une femme comme Jeanne d'Arc, simple paysanne, ait pu être reçue par le Roi, conduire une armée, rendre justice etc etc...Régine Pernoud pense de fait que cela traduit dans ces mentalités tardives, qu'une Jeanne d'Arc aurait été impensable dans ces époques qui se voulaient "modernes".

Si le moyen-âge n'était pas une société idéale, il n'est pas évident que par certains aspects les choses s'arrangèrent autant qu'on veut bien nous le faire croire. Le statut de la femme en est une belle illustration.
Un livre remarquable sur le fond comme sur la forme.


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Hors sujet :
Il est question des mariages arrangés, et par certains aspects on retrouve dans la pratique de ces derniers quelque chose que l'on retrouve aussi en Inde, à savoir (je cite):

Citation :
"Au lieu de se marier parce que l'on s'aime, on s'aime parce que l'on est marié.


C'est à dire que le mariage devient un cadre dans lequel l'amour doit se révéler et s'épanouir. C'est une logique étrange de notre point de vue, mais vu ainsi on comprends mieux ce qui sous-tend cette pratique des mariages arrangés qui n'est malheureusement pas exempte des dérives.




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On est loin des mondes intérieurs des ces derniers bouquins, là c'est de l'horreur et ça attaque dès le début.
Après c'est quand même bien foutu, une histoire qui s'étale sur des décennies, une révélation inattendue au 3/4 du livre.
Sinon, une fin prévisible et puis voilà : un bon moment de lecture mais pas son meilleur.

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/

 

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C'est pas une autobiographie classique mais des brèves (pas "chrono" "logique") sur ces rencontres et bon moment en studio et en tournée.
C'est instructif, parfois rigolo, ça se lit très vite.
J'aime bien de musicien, l'homme m'a l'air élégant, il est producteur d'une super émission télé. En interview il me donne une bonne impression mais l'écrit c'est pas son fort... Du coup son livre malgré son côté court et brèves reste un peu indigeste et on voit pas toujours ou il veut en venir : dommage, on peut pas être bon partout!

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/

 

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Connaitriez-vous un forum de discussion littéraire (romans surtout) qui serait bien actif ? J'ai regardé Évène, mais ça me semble quand même assez calme. Vous avez d'autres pistes ?